Une photo qui doit représenter des hommes du 154 eme (c'est ce qu'il me semble voir sur les cols)
Curieuse parce que l'on peut y voir :
Deux hommes de couleur,
Deux hommes portant leur croix de guerre,
Deux hommes ayant une chose bizarre au poignet, sorte de montre ovale,
Trois ou quatre ayant une sorte d'oeillet à la boutonnière,
De très jeunes filles,
Un homme arborant une bouteille.
Elle pourrait dater du printemps 1916.
Bonjour Michel
Ce que vous appelez "sorte d'oeillet" doivent être des cocardes de cérémonies, très fréquentes à l'époque dans les mariages et autres baptèmes... Les fillettes habillées de blanc sont un élément supplémentaire pour penser que ces soldats étaient les invités d'une cérémonie, et pourquoi pas du mariage d'un du 154e.
Cordialement
FABRICE
Bonjour Michel,
Bonjour à tous
Concernant la "montre", Wickipédia donne cette explication :
" Les montres-bracelets que l'on fixe au poignet à l'aide d'un bracelet en cuir ou en tissu muni d'un fermoir ou d'une boucle, ont été inventées par les poilus de la Première Guerre mondiale, à partir de montres de gousset et adaptées, par soudure d'anses à 12h00 et à 6h00, ou par fixation du boîtier sur un "berceau" métallique fabriqué spécialement. Cette transformation permettait à l'utilisateur de consulter son garde temps d'une manière plus rapide et plus pratique, tout en le rendant moins vulnérable aux chocs ou aux chutes. Le remontoir et la molette de réglage sont placés latéralement à côté du chiffre 3. La montre-bracelet est inventée par Louis Cartier et Hans Wilsdorf en 1904."
Sur votre photo, le remontoir et la molette ont conservé leurs places d'origine (à 12h00). (Nota : un disque semble rond vu de face, ovale vu de 3/4, et plat ou rectangulaire suivant son épaisseur vu de face).
Cela dit, une autre possibilité peut être évoquée.
Henri Barbusse, dans une lettre à sa femme le 12 février 1915, écrit :
... " A l'aide de la boussole qui est sur le sifflet que vous m'avez envoyé, j'ai repéré l'endroit où nous étions, et j'en ai fait le plan. Et à ce propos, j'ouvre une parenthèse. Il y a un objet qui me serait précieux et me rendrait vraiment d'intéressants services, c'est une boussole adaptée dans un bracelet de montre - mais une boussole qui soit lumineuse dans l'obscurité, car elle doit pouvoir servir la nuit et aux endroits où on en aurait besoin ; il n'est pas possible d'éclairer, même un instant. Il existe de telles boussoles. J'en ai vu dans des réclames de journaux. Voulez-vous vous en enquérir. La dépense sera peut-être élevée, mais c'est un objet qui pourrait, le cas échéant, me tirer d'un mauvais pas. Si c'est difficile ou compliqué d'adapter la boussole à un bracelet de cuir, ne vous inquiétez pas, je trouverai un autre moyen de l'avoir à portée de la main." ...
("Lettres de Henri Barbusse à sa femme, 1914-1917", Ernest Flammarion éditeur, 1937). Disponible sur Gallica.
Cordialement
Christian Baroin
"Pourvu qu'ils me laissent le temps"