
Laurent.
Amicalement,Dans la nuit du 28 au 29, le régiment est relevé par le 91ème R.I. et va cantonner à Etinehem, en passant par Maurepas, Curlu, Suzanne et Bray sur Somme.
Pour sa brillante conduite, la 2ème compagnie est citée à l'Ordre de l'Armée avec le motif sui-vant :
Pendant les journées des 25, 26 et 27 septembre, sous un violent feu de mitrailleuses qui la prenait de front et de flanc, s'est accrochée à l'ennemi avec une héroïque ténacité et le plus complet esprit de sacrifice. Ayant perdu son commandant de compagnie, le lieutenant SIALLELI, le sous lieutenant BOYER, tués, 60 p. 100 de son effectif, a progressé pied à pied sous le commandement des officiers survivants, les sous lieutenants QUINOT et CLAU-ZARD, luttant à la grenade, toute la nuit du 26 au 27, et finissant, le 27 au matin, par bondir dans la tranchée al-lemande dont elle s'est emparée, massacrant tous ceux de ses défenseurs qui résistaient encore et faisant plusieurs dizaines de prisonniers, déterminant ainsi une progression de 1.200 mètres.
A Étinehem, nous recevons des renforts, et c'est à peu près complètement reconstitué que, le 9 octobre, le régiment se déplace pour se rendre au ravin des Aiguilles, où il reçoit l'ordre de se porter vers 1852. Mission : barrage en cas de repli des premières lignes.
Les jours suivants, nous occupons à nouveau les premières lignes. A ce moment, les Anglais attaquaient plus au nord est, en direction de Combles.
Le 76ème avait pour mission de tenir uniquement les positions, de harceler l'ennemi pour l'obliger à maintenir des forces importantes tout en lui infligeant le plus de pertes possible.
Mais cette tactique ne pouvait s'effectuer sans essuyer nous mêmes des pertes inévitables. Après douze jours de ligne, dans une boue dont on ne peut se faire une idée, le régiment comptait 500 pertes.
Il est alors relevé et vient cantonner à Villers Bretonneux.
Le régiment monte une troisième fois, le 1er novembre, pour garder les lignes douze jours.