Bonsoir,
Voilà une heure environ (vers 19h 30) j'ai aperçu une demande (de didier59 si je me souviens bien) concernant les 1er 4e 6e et 23e RIC. Le temps que je cherche pour lui répondre, je ne retrouve plus cette question. A-t-elle été supprimée faute d'être présentée en bonnes et dues formes (elle relevait en effet plus du style "journal de petites annonces" que de nos échanges habituels sur ce Forum...) ou bien cette disparition relève-t-elle d'autres dysfonctionnements que je constate ce soir: message de pouldhu qui cherche à identifier un lieu, mais réponse d'abord: ce sujet n'existe pas, puis disparition de sa question, dans la $ questions et suggestions, seule la 1ere ligne de la p 1 est lisible, puis toute la page revient, etc qq couacs successifs de ce genre...
Bref, le combattant du 23e RIC sur les monts de Reims à l'été 18 m'intéresse. J'espère voir réapparaître la question à son propos...
Bien à vous,
Achache.
23e RIC
Re: 23e RIC
bonsoir
mon message est en fait celui çi
mon gd pere a fait aprti de 4rgts coloniaux 1er/4eme /6eme et 23ème
je recherche photos de regiments ou de particuliers
ou infos sur ces régiments
je dispose de documents
que cherchez vous?
mon message est en fait celui çi
mon gd pere a fait aprti de 4rgts coloniaux 1er/4eme /6eme et 23ème
je recherche photos de regiments ou de particuliers
ou infos sur ces régiments
je dispose de documents
que cherchez vous?
didier 59
Re: 23e RIC
Bonsoir
Merci de votre réponse. Mais où est passé votre précédent message: a-t-il bien disparu, ou ai-je la berlue de ne pas le retrouver ??
Pour l'hôpital, n'est-ce pas VILLEMANDY (Loir et Cher) ? C'est tout ce que j'ai trouvé de plus approchant dans mon vieux "code postal".
Je suppose que vous avez vu les JMO des différents RIC qui vous intéressent.
Pour l'été 18 et le 23e RIC, il n'y en a pas, mais vous pouvez voir ceux de la 3e DIC, et 1er CAC.
Je suis intéressé par toute info, documents, concernant le séjour de monsieur votre grand père dans la région de Reims.
Si vous voulez bien me communiquer son nom, -éventuellement repro. de sa fiche matricule-, etc, en MP si vous préférez, je vous en remercie d'avance.
Bien à vous
Achache.
PS: Je viens juste de voir votre réponse dans la question /Etienne Gauffre: votre grand père, blessé à Bligny, vous êtes sûr ? n'est-ce pas plutôt Vrigny ? et même plutôt encore à BOUILLY ? Le 21 Juillet le 23e RIC est sous BOUILLY. A 2 ou 3 km en retrait de Bligny, qu'il n'atteint pas (voyez compte rendu dans JMO 3e DIC)
Merci de votre réponse. Mais où est passé votre précédent message: a-t-il bien disparu, ou ai-je la berlue de ne pas le retrouver ??
Pour l'hôpital, n'est-ce pas VILLEMANDY (Loir et Cher) ? C'est tout ce que j'ai trouvé de plus approchant dans mon vieux "code postal".
Je suppose que vous avez vu les JMO des différents RIC qui vous intéressent.
Pour l'été 18 et le 23e RIC, il n'y en a pas, mais vous pouvez voir ceux de la 3e DIC, et 1er CAC.
Je suis intéressé par toute info, documents, concernant le séjour de monsieur votre grand père dans la région de Reims.
Si vous voulez bien me communiquer son nom, -éventuellement repro. de sa fiche matricule-, etc, en MP si vous préférez, je vous en remercie d'avance.
Bien à vous
Achache.
PS: Je viens juste de voir votre réponse dans la question /Etienne Gauffre: votre grand père, blessé à Bligny, vous êtes sûr ? n'est-ce pas plutôt Vrigny ? et même plutôt encore à BOUILLY ? Le 21 Juillet le 23e RIC est sous BOUILLY. A 2 ou 3 km en retrait de Bligny, qu'il n'atteint pas (voyez compte rendu dans JMO 3e DIC)
Re: 23e RIC
merci de votre réponse , mais j'ai la citation texto:
a pris part aux opérations des 18 et 25 juillet 1918
le 18 juillet a fait preuve d'un grand courage et d'un allant irrésistible pendant l'attaque du bois PETIT CHAMPS d'où l'ennemi a été chassé, blessé au cours des opérations (le 25 juillet noté de mon gd père BLIGNY montagne devant REIMS)j'ai aussi in livre sur Foch , "aussi le 25 juillet Ludendorff est il contraint de prendre la décision de ramener la VII ème armée sur la ligne Beugneux ,Fère en Tardenois , Bois Meunière ? Romigny, Bligny, effectivement par rapport au 1er message j'avais noté le21 juillet
mon gd pere s'appelait valentin de jaeghère ou écrit aussi dejeaghère classe 1914 matricule 1.385 bureau recrt lille ,
j'aimerai retrouver des photos de ses régiments.
CORDIALEMENT
DIDIER DUBAELE
a pris part aux opérations des 18 et 25 juillet 1918
le 18 juillet a fait preuve d'un grand courage et d'un allant irrésistible pendant l'attaque du bois PETIT CHAMPS d'où l'ennemi a été chassé, blessé au cours des opérations (le 25 juillet noté de mon gd père BLIGNY montagne devant REIMS)j'ai aussi in livre sur Foch , "aussi le 25 juillet Ludendorff est il contraint de prendre la décision de ramener la VII ème armée sur la ligne Beugneux ,Fère en Tardenois , Bois Meunière ? Romigny, Bligny, effectivement par rapport au 1er message j'avais noté le21 juillet
mon gd pere s'appelait valentin de jaeghère ou écrit aussi dejeaghère classe 1914 matricule 1.385 bureau recrt lille ,
j'aimerai retrouver des photos de ses régiments.
CORDIALEMENT
DIDIER DUBAELE
didier 59
Re: 23e RIC

Merci pour vos nouvelles informations.
Si je comprends bien, la mention de "25 juillet, Bligny" est de la main de votre grand père. En ce cas, il s'est très probablement trompé dans ses souvenirs en écrivant cela. La montagne devant Reims est bien Vrigny, et non Bligny, plus en arrière, et d'où l'on n'a pas du tout vu sur Reims. Bligny n'est pas à proprement parler sur cette Montagne de Reims, mais dans la vallée de l'Ardre.
Comme je vous l'ai dit, vous trouverez compte rendu de opérations du 23e RIC dans le JMO de la 3e DIC, sans la moindre mention de Bligny (JMO Infanterie 26 N 472/4). Pour le Bois du Petit Champ, nous sommes bien d'accord: vous pourrez le situer très exactement sur la carte qui se trouve dans le JMO du 60e BCP: au Sud de Courmas (JMO 26 N 832/10 p.39/59). Après quoi, le 25 Juillet, le 23e RIC est sur VRIGNY.
Consultez le memorial genweb, vous constaterez que tous les morts de cette journée le sont à Vrigny. Je possède en photocopie et étudie le CCB du GDB de la 2e DIC qui à inhumé la plupart des defunts de ces batailles sur Vrigny (cote 240) au cimetière de mon village, dont beaucoup du 23e RIC. Ces brancardiers n'allaient en aucun cas relever des décédés aussi éloignés que ceux de Bligny.
Je vous recommande de lire le récit de ce 25 Juillet sur Vrigny par le Cdt J. DELMAS, L'infanterie de la Victoire; p. 82, pour ce 25 Juillet, il note, entre autres: "Le lieutenant Elardin (...a) trouvé la liaison à droite avec le 23e colonial". Ce 23e RIC se trouve donc à la droite du bataillon Delmas, dans le bois de Vrigny...
Toutes les données concordent sur Vrigny, sauf la mention de votre grand père. Je vous laisse donc conclure...
Quant au "livre sur Foch" son énumération s'arrête probablement trop tôt, et oublie de mentionner la ligne de front jusqu'à Vrigny...
Bien à vous,
Achache.
Au 25 Juillet Bligny est entièrement aux mains des Allemands qui ont envahi la vallée de l'Ardre jusqu'à Marfaux. Le même cdt Delmas, les combat à Chaumuzy à partir du 28, date à laquelle les combats ne sont pas encore revenus jusqu'à Bligny même.
NB: sur memorial genweb, vous trouverez (au moins) 4 hommes du 23e RIC décédés effectivement "à l'hôpital de Bligny", mais il s'agit du Bligny qui se trouve dans l'Essonne, pas de celui de la Marne.
Re: 23e RIC
MERCI bcp pour toutes ces infos
je vais effectivement consulter les sites que vous m'indiqués
je vous ferai un point après
bien cordialement
je vais effectivement consulter les sites que vous m'indiqués
je vous ferai un point après
bien cordialement
didier 59
Re: 23e RIC
bonsoir à toutes et à tous.
Bonsoir Didier, bonsoir Achache.
Voici ce que j'ai pu trouver sur le 23e R.I.C. pour les journées 16 au 28 juillet 1918.
Ces quelques lignes sont extraites du livre du général Puypéroux " La 3e division coloniale dans la grande guerre".

Lieutenant-Colonel Desclaux, commandant le 23e R.I.C. et le drapeau de ce régiment.
La vallée de l’Ardre.
Les 16 et 17 juillet 1918, la situation est difficile dans la région de Chaumuzy-Cournas, tenue par le 2e corps d’armée Italien, à l’Ouest de Reims.
Du côté de la 3e D.I.C., la ruée allemande a été seulement enrayée de Sillery à Beaumont-sur-Vesle et plus à l’Est, mais les contre-attaques reprennent du terrain. LE 23e R.I.C. de cette division, en réserve de corps d’armée, est envoyé en renfort à la disposition de la 2e D.I.C. (général Mordrelle.)
Le 18 juillet, le 23e R.I.C. (lieutenant-colonel Desclaux) avec 2 de ses bataillons et le 32e B.T.S. doit attaquer avec objectif : lisière sud et ouest du bois du Petit Champ jusqu’au chemin de Courmas à Chaumuzy.
LE 23e R.I.C. est neuf dans la contrée ; le italiens dans cette région ont dû faire face au S. S. O. L’attaque française passera à travers leur zone qui n’a plus qu’une faible épaisseur.
Cette attaque conduite par le 32e B.T.S. (commandant Teulière) flanqué à droite par le 1er bataillon du 23e R.I.C. (commandant Marquet) et à gauche par le 3e bataillon du 23e R.I. (commandant Renauld) débouche, gagne du terrain au prix des plus grosses difficultés, repousse de violentes contre-attaques, atteint une grande partie de ses objectifs et s’y maintient. C’est rendre justice au 32e B.T.S. que de reconnaître qu’il eut à supporter le plus gros poids de cette journée.
Cette avance avait dégagé Courmas et la gauche de la 2e D.I.C..
Dans la nuit du 19 au 20 juillet, les bataillons du 23e R.I.C. font mouvement pour se mettre en place en vue d’une action, le 20 juillet, avec le 22e C.A.W. (corps d’armée britannique), qui doit attaquer à l’ouest de la ligne Marfaux Cuitron Château de Commetreuil.
Le 1er bataillon du 23e R.I.C. (capitaine Jeux) est dans la partie ouest du bois de Vrigny. Les 2 autres bataillons sont maintenus provisoirement en réserve derrière le 22e C.A.W. dans le bois du petit champ.
L’attaque britannique ayant échoué, l’action du bataillon Jeux est ajournée, ce bataillon se reporte dans le bois Maître Jean (1500 m sud de Ville-Domange).
Le 20 juillet, après une très violente et courte préparation d’artillerie, l’ennemi s’élance à 22 h 15 contre le front tenu par les bataillons Marquet et Renauld. Il est complètement repoussé.
Le 21 juillet, la 187e brigade W attaque dans la direction du parc de Commetreuil, les bataillons Marquet et Renauld reçoivent ordre de pousser au contact des anglais de forts détachements de liaison de manière à pouvoir profiter, le cas échéant, du succès de nos alliés ; mais ceux-ci après avoir progressé dans le bois du Petit Champ, n’ont pu pénétrer dans le parc du château de Commetreuil.
LE 22 juillet, les bataillons Marquet et Renauld sont relevés par 2 bataillons du 38e R.I.. Ils se portent en position d’attente dans le bois d’Ecueil et de la Fosse.
En vue d’une attaque qui doit avoir lieu le lendemain, le 23e R.I.C. porte dans la nuit du 22 au 23, ses 3 bataillons, bataillons Jeux et Marquet dans le bois de Vrigny et bataillon Renauld dans le bois des Grands Savarts ; le mouvement est terminé à 2 h 00 environ. Le 23 juillet, le 23e R.I.C. reçoit l’ordre d’attaquer à midi dans la direction générale bois de Vrigny-bois Naveau. Il a à sa droite le 43e R.I.C. (colonel Calisti) et à sa gauche un régiment italien ;
La formation du 23e R.I.C. est : 2 bataillons l’un derrière l’autre (bataillon Jeux en tête et bataillon Marquet en arrière) le bataillon Renauld en réserve.
Le régiment italien, par suite d’une erreur, déclenche son action à 11 h 00 au lieu de 12 h 00, ce qui amène une C.P.O. ( ?) et un barrage sur toute la ligne.
Malgré les pertes subies de ce fait, les bataillons Jeux et Marquet partent avec une résolution et un élan remarquables.
Le bataillon Jeux atteint vers 13 h 00 la lisière sud du bois Naveau ; les italiens sont la ferme Méry. La droite du bataillon Jeux et la gauche du 43e R.I.C. n’ont pu beaucoup progresser par suite d’un fort îlot de résistance ennemi à la cote 211 (crète entre Mery et Gueux) ; La liaison entre les deux régiments n’est plus assurée, le bataillon Marquet pousse deux compagnies pour essayer de la rétablir, mais la solution de continuité subsiste néanmoins. Une violente contre-attaque allemande, arrêtée net sur le front parvient à se glisser dans ce trou. Le capitaine Guérard (2e compagnie du 23e R.I.C.) voit le danger, il s’élance avec sa compagnie à la baïonnette. Les sous-lieutenants Solnon et Gaudillot fondent dur les allemands à la tête de leurs sections. Le sous-lieutenant Gaudillot est grièvement blessé après avoir abattu deux allemands à coup de révolver. Sous le choc l’ennemi plie et fuit à travers bois. Le moment critique est passé. La liaison avec le 43e R.I.C. est rétablie et une compagnie du 23e R.I.C. ( la 11e du bataillon Renauld) passe momentanément sous les ordres du commandant Favalelli du 43e R.I.C.. La journée du 24 juillet est employée par le 23e R.I.C. à organiser sa position, laquelle forme un saillant très avancé. Un ordre de 19 h 15 prescrit au lieutenant-colonel Desclaux d’avoir dans la nuit à se replier sur la ligne générale S. O.-N. E. Etang de Méry, col entre les hauteurs 211 et 240.
Le 25 juillet à 1 h 00, l’ordre de repli arrive aux bataillons, ceux-ci abandonnent avec regret un terrain chèrement acquis conservé malgré de violentes contre-attaques, et sur lequel ils étaient décidés à tenir.
Cette opération de repli en pleine nuit, sur un terrain peu connu, est délicate.
A 4 h 30, le mouvement est terminé pour les bataillons Marquet et Jeux, le bataillon Renauld est en réserve dans le ravin de Coulommes et sa 11e compagnie étant toujours avec le bataillon Favalelli, du 43e R.I.C..
A 5 h 30 la préparation d’artillerie allemande commence ; un tir concentrique et concentré d’une violence inouïe atteint toute la région de la cote 240.
Vers 6 h 00, les allemands envoient vers nos lignes des reconnaissances sous la forme de groupes de quelques hommes progressant par petites colonnes. Nos petits postes sont dissimulés dans des trous d’obus à la lisière du bois de Vrigny. Le soldat du 23e R.I.C. Geye Soulemane originaire de Dakar, sort spontanément de son trou et se précipite, baïonnette au canon, sur un groupe de 6 Allemands à la tête desquels marche un sous-officier. Leur surprise et leur terreur sont telles qu’ils jettent leurs armes et se rendent à Geye Soulemane tandis que ses camarades ouvrent le feu, empêchant les autres groupes de venir au secours des prisonniers.
A 6 h 30, l’ennemi passe à l’assaut ; le front tenu par le 23e R.I.C. résiste, le flot allemand essaye de s’infiltrer entre le 23e R.I.C. et le 43e R.I.C..
Le capitaine Guérard, du 23e R.I.C. envoie en soutien de la compagnie de gauche du 43e R.I.C. une demi-section et des munitions.
Sous la violence de la poussée allemande, les éléments des deux régiments se replient en combattant sur les pentes de la cote 240 ; toute nouvelle tentative ennemie st repoussée, des contre-attaques partielles font même des prisonniers.
A la droite les Allemands ont débordé le plateau, par l’Est ils cherchent à s’infiltrer vers Coulommes
Vers 8 h 00, tous les éléments disponibles du 3e bataillon du 23e R.I.C. (bataillon Renauld) qui sont aux abords de ce village sont mis à la disposition du commandant Derendinger ( 2e bataillon du 24e R.I.C.) ; celui-ci, dans son rapport, s’exprime ainsi : « En résumé, l’action des éléments du bataillon Renauld a été déterminante dans l’échec des projets ennemis dans la direction de Coulommes. »
Les 26 et 27 juillet, les bataillons Jeux et Marquet très réduits par les pertes, tiennent dans le bois de Vrigny et s’y organisent. Le bataillon Renauld est regroupé Coulommes, poussant cependant une compagnie au S.E. du bois de Vrigny.
Dans la matinée du 28 juillet, le 23e R.I.C. relevé est en réserve dans la région de Chamery-Nogent.
Pendant cette période de dix jours de combats ininterrompus ; le 23e R.I.C. a perdu :
18 officiers et près de 800 hommes de troupe.
Enlevé le 17 juillet de la 2e position du secteur Ludes sur laquelle il était déployé, il a été transporté brusquement en pleine bataille, dans une région totalement inconnue des officiers et de la troupe.
Il eut à subir les effets d’un temps extrêmement mauvais (orages et pluies abondantes les 17, 18, 21, 23, 27 juillet).
Il affirma une fois de plus « ses belles qualités de vaillance dans l’attaque et la ténacité dans la défense ».
Dans la nuit du 31 au 1er août, il va se reconstituer à Bouzy (E.M. et 2 bataillons) et à Tours-sur-Marne (un bataillon).
Bien cordialement.
Denis
Bonsoir Didier, bonsoir Achache.
Voici ce que j'ai pu trouver sur le 23e R.I.C. pour les journées 16 au 28 juillet 1918.
Ces quelques lignes sont extraites du livre du général Puypéroux " La 3e division coloniale dans la grande guerre".

Lieutenant-Colonel Desclaux, commandant le 23e R.I.C. et le drapeau de ce régiment.
La vallée de l’Ardre.
Les 16 et 17 juillet 1918, la situation est difficile dans la région de Chaumuzy-Cournas, tenue par le 2e corps d’armée Italien, à l’Ouest de Reims.
Du côté de la 3e D.I.C., la ruée allemande a été seulement enrayée de Sillery à Beaumont-sur-Vesle et plus à l’Est, mais les contre-attaques reprennent du terrain. LE 23e R.I.C. de cette division, en réserve de corps d’armée, est envoyé en renfort à la disposition de la 2e D.I.C. (général Mordrelle.)
Le 18 juillet, le 23e R.I.C. (lieutenant-colonel Desclaux) avec 2 de ses bataillons et le 32e B.T.S. doit attaquer avec objectif : lisière sud et ouest du bois du Petit Champ jusqu’au chemin de Courmas à Chaumuzy.
LE 23e R.I.C. est neuf dans la contrée ; le italiens dans cette région ont dû faire face au S. S. O. L’attaque française passera à travers leur zone qui n’a plus qu’une faible épaisseur.
Cette attaque conduite par le 32e B.T.S. (commandant Teulière) flanqué à droite par le 1er bataillon du 23e R.I.C. (commandant Marquet) et à gauche par le 3e bataillon du 23e R.I. (commandant Renauld) débouche, gagne du terrain au prix des plus grosses difficultés, repousse de violentes contre-attaques, atteint une grande partie de ses objectifs et s’y maintient. C’est rendre justice au 32e B.T.S. que de reconnaître qu’il eut à supporter le plus gros poids de cette journée.
Cette avance avait dégagé Courmas et la gauche de la 2e D.I.C..
Dans la nuit du 19 au 20 juillet, les bataillons du 23e R.I.C. font mouvement pour se mettre en place en vue d’une action, le 20 juillet, avec le 22e C.A.W. (corps d’armée britannique), qui doit attaquer à l’ouest de la ligne Marfaux Cuitron Château de Commetreuil.
Le 1er bataillon du 23e R.I.C. (capitaine Jeux) est dans la partie ouest du bois de Vrigny. Les 2 autres bataillons sont maintenus provisoirement en réserve derrière le 22e C.A.W. dans le bois du petit champ.
L’attaque britannique ayant échoué, l’action du bataillon Jeux est ajournée, ce bataillon se reporte dans le bois Maître Jean (1500 m sud de Ville-Domange).
Le 20 juillet, après une très violente et courte préparation d’artillerie, l’ennemi s’élance à 22 h 15 contre le front tenu par les bataillons Marquet et Renauld. Il est complètement repoussé.
Le 21 juillet, la 187e brigade W attaque dans la direction du parc de Commetreuil, les bataillons Marquet et Renauld reçoivent ordre de pousser au contact des anglais de forts détachements de liaison de manière à pouvoir profiter, le cas échéant, du succès de nos alliés ; mais ceux-ci après avoir progressé dans le bois du Petit Champ, n’ont pu pénétrer dans le parc du château de Commetreuil.
LE 22 juillet, les bataillons Marquet et Renauld sont relevés par 2 bataillons du 38e R.I.. Ils se portent en position d’attente dans le bois d’Ecueil et de la Fosse.
En vue d’une attaque qui doit avoir lieu le lendemain, le 23e R.I.C. porte dans la nuit du 22 au 23, ses 3 bataillons, bataillons Jeux et Marquet dans le bois de Vrigny et bataillon Renauld dans le bois des Grands Savarts ; le mouvement est terminé à 2 h 00 environ. Le 23 juillet, le 23e R.I.C. reçoit l’ordre d’attaquer à midi dans la direction générale bois de Vrigny-bois Naveau. Il a à sa droite le 43e R.I.C. (colonel Calisti) et à sa gauche un régiment italien ;
La formation du 23e R.I.C. est : 2 bataillons l’un derrière l’autre (bataillon Jeux en tête et bataillon Marquet en arrière) le bataillon Renauld en réserve.
Le régiment italien, par suite d’une erreur, déclenche son action à 11 h 00 au lieu de 12 h 00, ce qui amène une C.P.O. ( ?) et un barrage sur toute la ligne.
Malgré les pertes subies de ce fait, les bataillons Jeux et Marquet partent avec une résolution et un élan remarquables.
Le bataillon Jeux atteint vers 13 h 00 la lisière sud du bois Naveau ; les italiens sont la ferme Méry. La droite du bataillon Jeux et la gauche du 43e R.I.C. n’ont pu beaucoup progresser par suite d’un fort îlot de résistance ennemi à la cote 211 (crète entre Mery et Gueux) ; La liaison entre les deux régiments n’est plus assurée, le bataillon Marquet pousse deux compagnies pour essayer de la rétablir, mais la solution de continuité subsiste néanmoins. Une violente contre-attaque allemande, arrêtée net sur le front parvient à se glisser dans ce trou. Le capitaine Guérard (2e compagnie du 23e R.I.C.) voit le danger, il s’élance avec sa compagnie à la baïonnette. Les sous-lieutenants Solnon et Gaudillot fondent dur les allemands à la tête de leurs sections. Le sous-lieutenant Gaudillot est grièvement blessé après avoir abattu deux allemands à coup de révolver. Sous le choc l’ennemi plie et fuit à travers bois. Le moment critique est passé. La liaison avec le 43e R.I.C. est rétablie et une compagnie du 23e R.I.C. ( la 11e du bataillon Renauld) passe momentanément sous les ordres du commandant Favalelli du 43e R.I.C.. La journée du 24 juillet est employée par le 23e R.I.C. à organiser sa position, laquelle forme un saillant très avancé. Un ordre de 19 h 15 prescrit au lieutenant-colonel Desclaux d’avoir dans la nuit à se replier sur la ligne générale S. O.-N. E. Etang de Méry, col entre les hauteurs 211 et 240.
Le 25 juillet à 1 h 00, l’ordre de repli arrive aux bataillons, ceux-ci abandonnent avec regret un terrain chèrement acquis conservé malgré de violentes contre-attaques, et sur lequel ils étaient décidés à tenir.
Cette opération de repli en pleine nuit, sur un terrain peu connu, est délicate.
A 4 h 30, le mouvement est terminé pour les bataillons Marquet et Jeux, le bataillon Renauld est en réserve dans le ravin de Coulommes et sa 11e compagnie étant toujours avec le bataillon Favalelli, du 43e R.I.C..
A 5 h 30 la préparation d’artillerie allemande commence ; un tir concentrique et concentré d’une violence inouïe atteint toute la région de la cote 240.
Vers 6 h 00, les allemands envoient vers nos lignes des reconnaissances sous la forme de groupes de quelques hommes progressant par petites colonnes. Nos petits postes sont dissimulés dans des trous d’obus à la lisière du bois de Vrigny. Le soldat du 23e R.I.C. Geye Soulemane originaire de Dakar, sort spontanément de son trou et se précipite, baïonnette au canon, sur un groupe de 6 Allemands à la tête desquels marche un sous-officier. Leur surprise et leur terreur sont telles qu’ils jettent leurs armes et se rendent à Geye Soulemane tandis que ses camarades ouvrent le feu, empêchant les autres groupes de venir au secours des prisonniers.
A 6 h 30, l’ennemi passe à l’assaut ; le front tenu par le 23e R.I.C. résiste, le flot allemand essaye de s’infiltrer entre le 23e R.I.C. et le 43e R.I.C..
Le capitaine Guérard, du 23e R.I.C. envoie en soutien de la compagnie de gauche du 43e R.I.C. une demi-section et des munitions.
Sous la violence de la poussée allemande, les éléments des deux régiments se replient en combattant sur les pentes de la cote 240 ; toute nouvelle tentative ennemie st repoussée, des contre-attaques partielles font même des prisonniers.
A la droite les Allemands ont débordé le plateau, par l’Est ils cherchent à s’infiltrer vers Coulommes
Vers 8 h 00, tous les éléments disponibles du 3e bataillon du 23e R.I.C. (bataillon Renauld) qui sont aux abords de ce village sont mis à la disposition du commandant Derendinger ( 2e bataillon du 24e R.I.C.) ; celui-ci, dans son rapport, s’exprime ainsi : « En résumé, l’action des éléments du bataillon Renauld a été déterminante dans l’échec des projets ennemis dans la direction de Coulommes. »
Les 26 et 27 juillet, les bataillons Jeux et Marquet très réduits par les pertes, tiennent dans le bois de Vrigny et s’y organisent. Le bataillon Renauld est regroupé Coulommes, poussant cependant une compagnie au S.E. du bois de Vrigny.
Dans la matinée du 28 juillet, le 23e R.I.C. relevé est en réserve dans la région de Chamery-Nogent.
Pendant cette période de dix jours de combats ininterrompus ; le 23e R.I.C. a perdu :
18 officiers et près de 800 hommes de troupe.
Enlevé le 17 juillet de la 2e position du secteur Ludes sur laquelle il était déployé, il a été transporté brusquement en pleine bataille, dans une région totalement inconnue des officiers et de la troupe.
Il eut à subir les effets d’un temps extrêmement mauvais (orages et pluies abondantes les 17, 18, 21, 23, 27 juillet).
Il affirma une fois de plus « ses belles qualités de vaillance dans l’attaque et la ténacité dans la défense ».
Dans la nuit du 31 au 1er août, il va se reconstituer à Bouzy (E.M. et 2 bataillons) et à Tours-sur-Marne (un bataillon).
Bien cordialement.
Denis
Re: 23e RIC
Bonsoir,
Merci beaucoup, Denis, de nous servir ce long extrait, qui confirme assez clairement l'absence de toute mention de Bligny dans l'action du 23e RIC.
Ce livre du général Puypéroux est souvent cité dans celui de Gallis sur la défense de Reims en cet été 18, et je suis content d'en avoir un aussi long extrait en continu.
Question de détail: le ? après CPO est-il de votre ajout ? Si oui: CPO = Contre Préparation Offensive. Pour plus d'explication, voir dans la § Artillerie, j'avais posé la question il y a qq temps...
Bien à vous
Achache.
Merci beaucoup, Denis, de nous servir ce long extrait, qui confirme assez clairement l'absence de toute mention de Bligny dans l'action du 23e RIC.
Ce livre du général Puypéroux est souvent cité dans celui de Gallis sur la défense de Reims en cet été 18, et je suis content d'en avoir un aussi long extrait en continu.
Question de détail: le ? après CPO est-il de votre ajout ? Si oui: CPO = Contre Préparation Offensive. Pour plus d'explication, voir dans la § Artillerie, j'avais posé la question il y a qq temps...
Bien à vous
Achache.
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Re: 23e RIC
Bonsoir Achache.
Merci pour la définition de C.P.O.. En effet le point d'interrogation est bien un ajout de ma part, je ne savais pas ce que ces initiales voulaient dire !!
Bien cordialement.
Denis
Merci pour la définition de C.P.O.. En effet le point d'interrogation est bien un ajout de ma part, je ne savais pas ce que ces initiales voulaient dire !!
Bien cordialement.
Denis
Re: 23e RIC
Bonsoir Denis
merci pour ces infos et cette photo du lt colonel descalux qui a signé la citation de mon gd père du 18 juillet aptès l'attaque du bois petit champ
blessé le 25 juillet , le bon d'entrée à l'hopital militaire de lure précise blessé le 25 juillet 1918 par ED à7H à Bligny
vrigny /bligny ont pu être confondus ,et mon gd père sur la foi de ceux ci (il y en a plusieurs )a toujours noté bligny
merci à tous pour m'avoir donné vos infos
merci pour ces infos et cette photo du lt colonel descalux qui a signé la citation de mon gd père du 18 juillet aptès l'attaque du bois petit champ
blessé le 25 juillet , le bon d'entrée à l'hopital militaire de lure précise blessé le 25 juillet 1918 par ED à7H à Bligny
vrigny /bligny ont pu être confondus ,et mon gd père sur la foi de ceux ci (il y en a plusieurs )a toujours noté bligny
merci à tous pour m'avoir donné vos infos
bonsoir à toutes et à tous.
Bonsoir Didier, bonsoir Achache.
Voici ce que j'ai pu trouver sur le 23e R.I.C. pour les journées 16 au 28 juillet 1918.
Ces quelques lignes sont extraites du livre du général Puypéroux " La 3e division coloniale dans la grande guerre".
http://images1.hiboox.com/images/1209/9 ... e3721b.jpg
Lieutenant-Colonel Desclaux, commandant le 23e R.I.C. et le drapeau de ce régiment.
La vallée de l’Ardre.
Les 16 et 17 juillet 1918, la situation est difficile dans la région de Chaumuzy-Cournas, tenue par le 2e corps d’armée Italien, à l’Ouest de Reims.
Du côté de la 3e D.I.C., la ruée allemande a été seulement enrayée de Sillery à Beaumont-sur-Vesle et plus à l’Est, mais les contre-attaques reprennent du terrain. LE 23e R.I.C. de cette division, en réserve de corps d’armée, est envoyé en renfort à la disposition de la 2e D.I.C. (général Mordrelle.)
Le 18 juillet, le 23e R.I.C. (lieutenant-colonel Desclaux) avec 2 de ses bataillons et le 32e B.T.S. doit attaquer avec objectif : lisière sud et ouest du bois du Petit Champ jusqu’au chemin de Courmas à Chaumuzy.
LE 23e R.I.C. est neuf dans la contrée ; le italiens dans cette région ont dû faire face au S. S. O. L’attaque française passera à travers leur zone qui n’a plus qu’une faible épaisseur.
Cette attaque conduite par le 32e B.T.S. (commandant Teulière) flanqué à droite par le 1er bataillon du 23e R.I.C. (commandant Marquet) et à gauche par le 3e bataillon du 23e R.I. (commandant Renauld) débouche, gagne du terrain au prix des plus grosses difficultés, repousse de violentes contre-attaques, atteint une grande partie de ses objectifs et s’y maintient. C’est rendre justice au 32e B.T.S. que de reconnaître qu’il eut à supporter le plus gros poids de cette journée.
Cette avance avait dégagé Courmas et la gauche de la 2e D.I.C..
Dans la nuit du 19 au 20 juillet, les bataillons du 23e R.I.C. font mouvement pour se mettre en place en vue d’une action, le 20 juillet, avec le 22e C.A.W. (corps d’armée britannique), qui doit attaquer à l’ouest de la ligne Marfaux Cuitron Château de Commetreuil.
Le 1er bataillon du 23e R.I.C. (capitaine Jeux) est dans la partie ouest du bois de Vrigny. Les 2 autres bataillons sont maintenus provisoirement en réserve derrière le 22e C.A.W. dans le bois du petit champ.
L’attaque britannique ayant échoué, l’action du bataillon Jeux est ajournée, ce bataillon se reporte dans le bois Maître Jean (1500 m sud de Ville-Domange).
Le 20 juillet, après une très violente et courte préparation d’artillerie, l’ennemi s’élance à 22 h 15 contre le front tenu par les bataillons Marquet et Renauld. Il est complètement repoussé.
Le 21 juillet, la 187e brigade W attaque dans la direction du parc de Commetreuil, les bataillons Marquet et Renauld reçoivent ordre de pousser au contact des anglais de forts détachements de liaison de manière à pouvoir profiter, le cas échéant, du succès de nos alliés ; mais ceux-ci après avoir progressé dans le bois du Petit Champ, n’ont pu pénétrer dans le parc du château de Commetreuil.
LE 22 juillet, les bataillons Marquet et Renauld sont relevés par 2 bataillons du 38e R.I.. Ils se portent en position d’attente dans le bois d’Ecueil et de la Fosse.
En vue d’une attaque qui doit avoir lieu le lendemain, le 23e R.I.C. porte dans la nuit du 22 au 23, ses 3 bataillons, bataillons Jeux et Marquet dans le bois de Vrigny et bataillon Renauld dans le bois des Grands Savarts ; le mouvement est terminé à 2 h 00 environ. Le 23 juillet, le 23e R.I.C. reçoit l’ordre d’attaquer à midi dans la direction générale bois de Vrigny-bois Naveau. Il a à sa droite le 43e R.I.C. (colonel Calisti) et à sa gauche un régiment italien ;
La formation du 23e R.I.C. est : 2 bataillons l’un derrière l’autre (bataillon Jeux en tête et bataillon Marquet en arrière) le bataillon Renauld en réserve.
Le régiment italien, par suite d’une erreur, déclenche son action à 11 h 00 au lieu de 12 h 00, ce qui amène une C.P.O. ( ?) et un barrage sur toute la ligne.
Malgré les pertes subies de ce fait, les bataillons Jeux et Marquet partent avec une résolution et un élan remarquables.
Le bataillon Jeux atteint vers 13 h 00 la lisière sud du bois Naveau ; les italiens sont la ferme Méry. La droite du bataillon Jeux et la gauche du 43e R.I.C. n’ont pu beaucoup progresser par suite d’un fort îlot de résistance ennemi à la cote 211 (crète entre Mery et Gueux) ; La liaison entre les deux régiments n’est plus assurée, le bataillon Marquet pousse deux compagnies pour essayer de la rétablir, mais la solution de continuité subsiste néanmoins. Une violente contre-attaque allemande, arrêtée net sur le front parvient à se glisser dans ce trou. Le capitaine Guérard (2e compagnie du 23e R.I.C.) voit le danger, il s’élance avec sa compagnie à la baïonnette. Les sous-lieutenants Solnon et Gaudillot fondent dur les allemands à la tête de leurs sections. Le sous-lieutenant Gaudillot est grièvement blessé après avoir abattu deux allemands à coup de révolver. Sous le choc l’ennemi plie et fuit à travers bois. Le moment critique est passé. La liaison avec le 43e R.I.C. est rétablie et une compagnie du 23e R.I.C. ( la 11e du bataillon Renauld) passe momentanément sous les ordres du commandant Favalelli du 43e R.I.C.. La journée du 24 juillet est employée par le 23e R.I.C. à organiser sa position, laquelle forme un saillant très avancé. Un ordre de 19 h 15 prescrit au lieutenant-colonel Desclaux d’avoir dans la nuit à se replier sur la ligne générale S. O.-N. E. Etang de Méry, col entre les hauteurs 211 et 240.
Le 25 juillet à 1 h 00, l’ordre de repli arrive aux bataillons, ceux-ci abandonnent avec regret un terrain chèrement acquis conservé malgré de violentes contre-attaques, et sur lequel ils étaient décidés à tenir.
Cette opération de repli en pleine nuit, sur un terrain peu connu, est délicate.
A 4 h 30, le mouvement est terminé pour les bataillons Marquet et Jeux, le bataillon Renauld est en réserve dans le ravin de Coulommes et sa 11e compagnie étant toujours avec le bataillon Favalelli, du 43e R.I.C..
A 5 h 30 la préparation d’artillerie allemande commence ; un tir concentrique et concentré d’une violence inouïe atteint toute la région de la cote 240.
Vers 6 h 00, les allemands envoient vers nos lignes des reconnaissances sous la forme de groupes de quelques hommes progressant par petites colonnes. Nos petits postes sont dissimulés dans des trous d’obus à la lisière du bois de Vrigny. Le soldat du 23e R.I.C. Geye Soulemane originaire de Dakar, sort spontanément de son trou et se précipite, baïonnette au canon, sur un groupe de 6 Allemands à la tête desquels marche un sous-officier. Leur surprise et leur terreur sont telles qu’ils jettent leurs armes et se rendent à Geye Soulemane tandis que ses camarades ouvrent le feu, empêchant les autres groupes de venir au secours des prisonniers.
A 6 h 30, l’ennemi passe à l’assaut ; le front tenu par le 23e R.I.C. résiste, le flot allemand essaye de s’infiltrer entre le 23e R.I.C. et le 43e R.I.C..
Le capitaine Guérard, du 23e R.I.C. envoie en soutien de la compagnie de gauche du 43e R.I.C. une demi-section et des munitions.
Sous la violence de la poussée allemande, les éléments des deux régiments se replient en combattant sur les pentes de la cote 240 ; toute nouvelle tentative ennemie st repoussée, des contre-attaques partielles font même des prisonniers.
A la droite les Allemands ont débordé le plateau, par l’Est ils cherchent à s’infiltrer vers Coulommes
Vers 8 h 00, tous les éléments disponibles du 3e bataillon du 23e R.I.C. (bataillon Renauld) qui sont aux abords de ce village sont mis à la disposition du commandant Derendinger ( 2e bataillon du 24e R.I.C.) ; celui-ci, dans son rapport, s’exprime ainsi : « En résumé, l’action des éléments du bataillon Renauld a été déterminante dans l’échec des projets ennemis dans la direction de Coulommes. »
Les 26 et 27 juillet, les bataillons Jeux et Marquet très réduits par les pertes, tiennent dans le bois de Vrigny et s’y organisent. Le bataillon Renauld est regroupé Coulommes, poussant cependant une compagnie au S.E. du bois de Vrigny.
Dans la matinée du 28 juillet, le 23e R.I.C. relevé est en réserve dans la région de Chamery-Nogent.
Pendant cette période de dix jours de combats ininterrompus ; le 23e R.I.C. a perdu :
18 officiers et près de 800 hommes de troupe.
Enlevé le 17 juillet de la 2e position du secteur Ludes sur laquelle il était déployé, il a été transporté brusquement en pleine bataille, dans une région totalement inconnue des officiers et de la troupe.
Il eut à subir les effets d’un temps extrêmement mauvais (orages et pluies abondantes les 17, 18, 21, 23, 27 juillet).
Il affirma une fois de plus « ses belles qualités de vaillance dans l’attaque et la ténacité dans la défense ».
Dans la nuit du 31 au 1er août, il va se reconstituer à Bouzy (E.M. et 2 bataillons) et à Tours-sur-Marne (un bataillon).
Bien cordialement.
Denis
didier 59