Bonsoir à tous,
J’apporte un peu de clarté à mes propos. Au-delà des régions : qu’un régiment se soit mutiné à plus ou moins haut degré d’action est à mon sens (cela n’engage que moi) honorifique. Au fil initial, il est perçu l’inverse (point de vue que je respecte) et opposé que les régiments du nord (ou ses soldats d'origine) se seraient plus mutinés : je n’en tire que fierté et ne demande arguments puisque ainsi présenté comme défaillance. Pour être précis: je pense que si l'on a été fusillé, c'est que l'on a été courageux. En ce sens, je considère que Poséidon se saborde (encore des bateaux

) lui-même. L'on parle tellement du XVème corps, que je commencais à me dire que peut-être la France du nord aurait été "mouton asservi", merci donc Poséidon, de nous dire l'inverse.
Bernard : tu n’as pas à être désolé, j’aime titiller mais ne suis dans le gauchisme primaire. Le 59-62 est comme toute la France (outre mines et textile) aussi très rurale en14. Concernant la lutte sociale, je pense déjà avoir évoqué celle des vignerons qui ont de même construit notre société. Sinon, si tu as d’autres cartes comme celle-ci : n’hésite pas, elles permettent de comprendre notre France et ses cultures comme son histoire, sans arrières pensées d’opposition des régions. Ces cartes permettent en tout cas un rapprochement avec Poséidon : il a raison sur la répartition nationale des mutins et je m’en réjouis.
Enfin, et désolé pour nos vieux lecteurs du forum (il y a répétition), voici ci-dessous Bernard (jeune lecteur) un écrit de mon AGP (texte sans retouches), qui me rend fier (style mutin), écrit en 1906 pendant son service, et qui fera comprendre ma position.
Cordialement, François
« Paroles d’un homme libérable adressés à ses compagnons d’Esclavages militaires
Je vais avec plaisir quitter ce vil métier militaire où nous avons souffert ensemble pendant une ou plusieurs années, les autorités morales et physiques de la discipline. Nous avons subis les brimades, les vexations et insultes des gradés et si ces infamés nous faisait serrés nos poingt dans nos poches jamais ou plutôt très rarement nous n’avons répliquer parce que nous avions peur de la prison, des béribé ou du conseil de guerre. C’est parce que nous pensions aussi à nos vieux parents qui user par l’âge et les privations ne peuvent plus travailler et attendent notre retour avec impatience.
Nous nous rappelons encore les caresses de notre mère les soins de notre père le bonheur familial. Plustard la camaraderie de nos frères de travail, et ensuite l’amitié l’amour de la …
Et vingt ans on nous a voler nos parents à nos amis à nos amantes au nom d’une religion d’états patriotisme. On nous a fait quitter notre famille naturellement pour nous enrégimenter dans la grande famille ou l’on nous a incalquer la fraternité en nous obligeant a nous voler les uns les autres ou l’on nous a appris l’humanité en nous dressant pour tuer nos semblables.
Nous avons passée nos plus belles années de jeunesse dans une vie sombre et pleine de tristesse et d’ennui.
Pour défendre une patrie qui nous affâmes quand nous travaillons pour surveiller les coffres forts des bandits d’la finance qui nous présumes. Quand nous avons mis les pieds dans cette maudite caserne, il nous a fallu laisser notre dignité d’homme à la porte car nous cessions d’être pensant pour devenir des marionnettes matriculés..
Exploités par les petits gradés malmenés de ceux qui se disent nos supérieurs nous avons eux nos jambes ficelés dans des pantalons encore rouge de Fourmie nous avons eu le cœur oppressé sous la tunique et les cerveau comprimé sous un képi.
Ceux qui comme moi aurons le bonheur de s’en aller n’oublierons jamais dans la vie civile ce qu’ils ont du souffrir pendant leur service militaire. Ils devronts se grouper sous la bannière sindicale afin de grossir bien l’armée du prolétariat qui dans un avenir très proche écrasseras le capitale et les institutions qui le soutiennent. A ceux qui doivent encore rester une ou deux années, je leur dis courage et les pris de patienter ils se rappelleront des révoltes intérieures qu’ils ont eu et ils se souviendront des souffrances qu’ils ont endurées et j’ose espérer qu’au lieu de devenir des proclamatistes ils continueront à protester contre le militarisme.
Jusqu’au jour de la délivrance peut-être la lutte sociale nous mettras t-elle en présence les uns des autres les libérés d’aujourd’hui reverront peut-être les libérés de demain.
Les menacer de leur fusil meurtrier mais si ce cas se présente camarades noubliez pas que nous avons une consciense rappelez vous que les grévistes ne sont pas vos ennemis et que vous ne devez pas être leur fratricides.
Quand les bleus arriveront ne les exploiter pas comme nous l’avons été au lieu de les effrayer avec notre titre d’ancien. préparez les au contraire à éviter les embûche que leur tendent les gradés.
Je vous dis au revoir en espérant que d’ici peu le peuple sera assez conscient pour ouvrir toute grande les portes des casernes enfin de rendre la liberté à tous les martyrs qui y sont détenus.
Fait à Hesdin par homme de la grande Classe.
CATILLON à HESDIN (env. 1906) »