Prise de REIMS

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LABARBE Bernard
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Re: Prise de REIMS

Message par LABARBE Bernard »

Bonjour,
"l’infléchissement de l’axe de marche des armées allemandes, infléchissement dont on dit qu’il est à l’origine de la victoire de la Marne,"La victoire de la Marne, "le miracle", il y aurait beaucoup à dire là dessus, mais ne chipotons pas...
Pour ce qui est de l'infléchissement de l'axe de marche de la 1ère armée allemande, la raison est évidente. Le plan allemand prévoyait "d'enrouler" l'armée française, puis de la refouler vers l'est, la privant ainsi de toutes ses voies de communication et donc assurant la victoire totale en 6 semaines. Déjà, les forces de l'aile marchante étaient bien moindres que dans le plan initial (Schlieffen). Ensuite, Il est apparu évident à Von Kluck que prendre Paris en passant par l'ouest conduirait à abandonner tout espoir d'enveloppement de la Vème armée française. Cette armée était talonnée par le 2ème de Von Bulow, laquelle ne pouvait évidemment pas la dépasser. La seule solution était donc que la 1ère (Von Kluck) dépasse la Vème puis l'enroule... On voit donc que le changement de route n'est pas du à des querelles ou concours entre généraux d'armées allemands, mais bien à une analyse pertinente de la situation, et à une prise d'initiative de Von Kluck, chère à l'école allemande.
Imaginons un rayon de cercle, centré sur le grand couronné de Nancy, Verdun, etc.., et balayant un quart de cercle gauche lors de la retraite. Du côté français, ceux qui ont le plus marché, et vite, sont assurément ceux de la Vème armée. Mais encore plus fort, le pompon revient à la 1ère armée all. Seulement elle avait laissé en route des troupes... Devant Maubeuge assiégée (la vaillante !), puis ensuite en flanc-garde droite devant Paris, bref, il manquait du monde pour conclure...
Pathétique période s'il en est que celle là !
Von Kuhl, chef d'EM de la 1ère armée all. : (4 septembre... Non seulement le contournement de Paris é été abandonné mais le 1ère armée s'enfonce et passe la Marne): "....Devions-nous négliger la dernière occasion d'atteidre l'ennemi, laisser échapper le prix de nos efforts indicibles ?"
Et plus loin, le 5... "la 1ère armée était obligée de lacher l'ennemi, tous ses efforts avient été vains".

Ce n'était qu'une parenthèse sur le sujet de Reims, ville martyre s'il en est, aux premières loges durant toute la guerre, et sur laquelle effectivement s'acharna l'artillerie allemande, sans aucun but tactique, simplement pour détruire, enfin je crois...
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