Recherche sur 12 ème bataillon de chasseurs alpins

Parcours individuels & récits de combattants
Thierry B
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Re: Recherche sur 12 ème bataillon de chasseurs alpins

Message par Thierry B »

Bonjour,

Mon grand père était aspirant au 12ème bataillon de chasseurs alpins. Il avait été incorporé en 1914 à Guillestre (Hautes Alpes). Il a été blessé en 1914 ou en 1915 dans l'est (Sulzern ?), puis démobilisé.

Qui peut m'indiquer des documents ou des livres en rapport avec l'histoire de mon grand père ?

Merci beaucoup,

Thierry
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Eric Mansuy
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Re: Recherche sur 12 ème bataillon de chasseurs alpins

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,
Bonjour Thierry,

C'est début octobre 1914 que le 12e BCA est arrivé à Soultzeren. Il a mené des combats très rudes autour du village lors de l'offensive allemande du 19 février 1915.

Côté bibliographie, concernant le 12e BCA et Soultzeren, voyez :

d’ARMAU DE POUYDRAGUIN (général), La Bataille des Hautes-Vosges, Paris, Payot, 1937, 194 pages.
BALMIER (Eric) et ROESS (Daniel), Scènes de tranchées dans les Vosges (la mémoire des photos et des cartes postales, 1914-1916), Strasbourg, éditions du Rhin, 2002, 173 pages.
RIBOUD (Jules), Lettres et notes, 1881-1915 (voyage au Maroc, guerre 14-18 au 12e bataillon de chasseurs Alpins), Lyon, imprimerie A. Rey, 1920, 444 pages.
ROEGEL (Emile), Sulzern 1914-1915, Société d’Histoire du Val et de la Ville de Munster, 1999, 160 pages.

Ce ne sont que quelques pistes. Cette courte bibliographie est très loin d'être exhaustive et n'est axée que sur le 12e BCA. Les écrits concernant d'autres unités de la Division seraient également à consulter.

Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Thierry B
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Re: Recherche sur 12 ème bataillon de chasseurs alpins

Message par Thierry B »

Merci bcp. Je vais creuser.

Thierry
Thierry
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joel guyonneau
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Re: Recherche sur 12 ème bataillon de chasseurs alpins

Message par joel guyonneau »

bonjour
peut etre a t il été decoré apres la guerre. les JO des annees 20 sont pleins de grands blessés decorés de la legion d honneur ou de la medaille militaire...
bonne chance
Thierry B
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Re: Recherche sur 12 ème bataillon de chasseurs alpins

Message par Thierry B »

bonjour
peut etre a t il été decoré apres la guerre. les JO des annees 20 sont pleins de grands blessés decorés de la legion d honneur ou de la medaille militaire...
bonne chance

Oui, il a reçu plusieurs décorations après sa blessure et après la guerre. Je vais enquêter dans la famille, à Annecy la semaine prochaine.


Thierry
Thierry
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Eric Mansuy
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Re: Recherche sur 12 ème bataillon de chasseurs alpins

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,
Bonjour Thierry,

Avez-vous consulté le JMO du 12e B.C.A. ? Vous y trouverez sans doute déjà bien des éléments, il est assez instructif.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

P.S. En outre, si vous ne voyez pas d'inconvénients à nous communiquer l'identité de votre grand-père, peut-être pourrons-nous vous venir en aide de notre côté...
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Thierry B
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Re: Recherche sur 12 ème bataillon de chasseurs alpins

Message par Thierry B »

Bonjour à tous,
Bonjour Thierry,

Avez-vous consulté le JMO du 12e B.C.A. ? Vous y trouverez sans doute déjà bien des éléments, il est assez instructif.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

P.S. En outre, si vous ne voyez pas d'inconvénients à nous communiquer l'identité de votre grand-père, peut-être pourrons-nous vous venir en aide de notre côté...

Mon grand père s'appelait Louis Brevet. Il était instituteur dans les Htes Alpes au début de la guerre. Je dois pouvoir retrouver son carnet militaire (il y a aussi des médailles et un insigne de CA, mais pas de photo). Je crois avoir vu il y a longtemps la photocopie d'un journal de marche où son nom figurait dans l'état des blessés. Il m'avait raconté quelques épisodes de sa campagne, mais c'était il y a longtemps, et j'ai malheureusement presque tout oublié ! Sa blessure : lors d'une patrouille, une balle de face dans l'épaule, mal soignée et qui l'a laissé partiellement handicapé du bras gauche. Si vous pouvez m'aider, merci d'avance.
J'aimerais notamment mieux situer où il a combattu (1914 et peut-être une partie de 1915), et connaître, au delà de l'histoire de mon grand père, celle du 12 ème BCA pendant toute la guerre, voire pendant la campagne de Norvège, s'il est intervenu.
Thierry
Thierry B
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Re: Recherche sur 12 ème bataillon de chasseurs alpins

Message par Thierry B »

Bonjour à tous,
Bonjour Thierry,

Avez-vous consulté le JMO du 12e B.C.A. ? Vous y trouverez sans doute déjà bien des éléments, il est assez instructif.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

P.S. En outre, si vous ne voyez pas d'inconvénients à nous communiquer l'identité de votre grand-père, peut-être pourrons-nous vous venir en aide de notre côté...

Pourriez vous svp m'envoyer le lien vers le JDM du 12ème BCA ? Merci d'avance.

Thierry
Thierry
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Gilles ROLAND
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Re: Recherche sur 12 ème bataillon de chasseurs alpins

Message par Gilles ROLAND »

Bonjour,

En attendant le JMO, voici l’historique du 12e dans le secteur de Soultzeren :


La mobilisation.

L'ordre de mobilisation touche le 12e bataillon de chasseurs, qui tenait garnison à Embrun, en pleine période de manœuvres alpines, dans les Hautes-Alpes, à Guillestre. C'est la que les réservistes, arrivant de la Loire, de l'Auvergne, du Rhône, de la Savoie, du pays Basque, viennent compléter les unités.
Le Lieutenant-colonel Gratier commande alors le 12e.
Le lieutenant-colonel Gratier, en débarquant à Bussang, le 14 août, recevait le commandement d'un groupe de bataillons de chasseurs; le capitaine P. Martin prend le commandement du bataillon. Transporté par voie ferme jusqu'à Bussang, le bataillon, formant alors colonne avec le 22e, franchit les Vosges au col de Bussang, cantonne à Bitschwiller-Cernay, se dirige vers le nord en suivant la pente est des Vosges. Les premiers coups de fusil sont tirés le 18 août par la 1e compagnie du 12e, à Bernwiller, sur un avion allemand qu'elle réussit à descendre; mais ce n'est que quatre jours plus tard que le bataillon est engagé. Il fait partie alors d'un groupe de chasseurs sous le commandement du lieutenant-colonel Gratier.

Les premiers engagements en Alsace.

Le 22 août, le groupe de chasseurs, ayant reçu comme mission d'assurer les débouchés de la plaine de la Weiss, le 12e bataillon reçoit l'ordre, à 11 heures, de marcher sur Ingersheim, devant Colmar. Reçu à coups de fusil, il est ensuite attaqué par les avant-gardes d'une brigade wurtembergeoise, qui sont repoussées avec de fortes pertes. A 19 heures, l'ennemi, se retirant, abandonnait les bois de la Fecht et le 12e bataillon est reporté en arrière pour bivouaquer.
Ce premier engagement du bataillon nous coûtait 80 hommes, dont le capitaine Latil qui, la main traversée par une balle au début de l'action, garda sou commandement jusqu'à la fin.
Six jours plus tard, le bataillon, occupant la ligue nord-sud lngersheim – Ammerschwir - Kintzheim, qu'il était chargé de défendre, est attaqué très vigoureusement. Les Allemands, profitant du couvert épais fourni par les vignes, réussissaient à se masser très près de nos lignes, sans être aperçus, et quand l'ordre parvient aux compagnies de se replier sur Katzenthal, celles-ci sont dans une situation critique. Pourtant, les chasseurs ne perdent pas leur sang-froid, et c'est au pas cadencé, l'arme sur l'épaule, qu'ils traversent Ammerschwir. Les renseignements arrivent que la droite de nos troupes s'est repliée; le bataillon reçoit l'ordre de continuer son repli sur Giragoutte, en arrière des Trois-Epis. Nous laissons aux mains de l’ennemi le corps du lieutenant Mourrier, blessé mortellement dans la défense d'Ammerschwir.
Le 12e bataillon s'installe, dès son arrivée, à Giragoutte-la-Place et s'organise défensivement, car l'intention du commandement est de résister sur ces hauteurs qui commandent le confluent de la Weiss et de la Fecht.
Le 2 septembre, les Allemands reprennent l'offensive. Le combat s'engage à 4 h. 30. Une brillante contre-attaque à la baïonnette, menée par une compagnie et demie et la section de mitrailleuses, refoule les Allemands on leur faisant 25 prisonniers, dont un capitaine. Faute de réserve, le succès ne petit être exploité. Les Allemands bombardent fortement toute la journée le front du 12e bataillon qui, voyant son enveloppement par la gauche s'accentuer se décroche, à 19 heures, sans attirer l'attention de l'ennemi, et se replie sans incident jusqu'au col de Wettstein, où il rétablit sa liaison avec les corps voisins, puis, le lendemain, sur le col frontière de la Schlucht.
Le 4 septembre, reprenant sa marche en avant, le bataillon culbute l'ennemi installe à Wettstein et vient occuper les pentes do la crête rocheuse, de Hornleskopf et du Barrenkopf. Toutes ces positions sont organisées, pendant qu'au mois d'octobre, l'ennemi ne manifeste aucune activité.
Le capitaine Martin est nommé chef de bataillon et reste affecté au commandement du 12e. Le lieutenant Poullin est promu capitaine et devient l'adjoint du commandant Le lieutenant Roger est promu capitaine et passé au 52e. Le lieutenant Renaud est promu capitaine et prend le commandement de la 6e compagnie.
Le 3 novembre, les Allemands prononcent une attaque sur le front du Barrenkopf, tenu par le bataillon. Après nous avoir obligés à reculer, ils sont bousculés à leur tour, laissant sur le terrain une cinquantaine de morts, dont un colonel et deux lieutenants. Nos pertes sont d'une cinquantaine d'hommes, dont le sous-lieutenant Marcoux, nouvellement promu.

Les lignes devant Sulzern (Hiver et printemps 1915).

L'hiver se passe presque sans incident devant l'inertie complète de l'ennemi. Le bataillon se prépare à être relevé par le 11e bataillon. Cette relève commence dans la nuit du 18 au 19 février. Au petit jour, après un bombardement intense de tous calibres, l'ennemi attaque très violemment depuis Metzeral jusqu'au Linge, son but étant très visiblement d'atteindre les cols des Vosges. Au 12 bataillon appartient de défendre les lignes du Barrenkopf à l'Eichwald. Pendant cinq jours, des combats acharnés se livrent, les chasseurs défendent pied ù pied le terrain qu'ils connaissent si bien depuis six mois qu'ils y montent la garde, mais ils sont submergés par le nombre, écrasés par une artillerie puissante, sans le moindre réconfort de l'artillerie inexistante de notre côté. Le bataillon arrive pourtant, malgré le contact étroit avec l'ennemi, à se retirer et organise de suite une nouvelle ligne légèrement en arrière de la première.
Dans la nuit du 28 février au 1er mars, l'ennemi tente de s’emparer de Sulzern par surprise et sans appui d'artillerie: mais le bataillon prend là sa revanche. Après un combat de trois heures, l'ennemi, chargé à la baïonnette, s'enfuit en laissant une centaine de tués et quarante de prisonniers.
Sur la foi d'un renseignement fourni par un prisonnier, l'ordre est donne, le 6 mars. aux 11e et 12e bataillons d'attaquer et d'essayer de reprendre leurs anciennes positions du 19 février. Par une nuit opaque, sous une pluie battant, malgré la fatigue de ces quinze jours de combat, le 12e repart à l'attaque. Une première tranchée est prise, mais le bataillon se trouve arrêté par une seconde ligne, protégée par des réseaux qu'il ne petit enlever.
Malgré sa situation dangereuse, le bataillon garde ses positions durant la nuit, et ce n'est qu'au matin, à 7 heures, que, se trouvant absolument isolé, il bat en retraite et reprend ses positions de départ.
Ce combat est le dernier qui se livrera pour la défense de Sulzern.
Le bataillon garde les lignes devant ce village, depuis la crête rocheuse jusqu'à l'éperon qui domine Stosswihr, et ce sont ces lignes qui vont être organisées, suivant les enseignements de la guerre et qui ne seront plus déplacées jusqu'à l'armistice.
Mais nos pertes étalent lourdes. Le commandant Martin était blessé grièvement, presque soins les capitaines partis à la mobilisation sont hors de combat. Le bataillon a perdu 800 hommes en quinze jours, dont près de la moitié le 7 mars.
Le commandement du bataillon, qui est passé un instant par le capitaine Chambert, tué, puis par le capitaine Latil, est pris le 7 mars, par le commandant Beauser.
Sous son active impulsion, le bataillon se reforme et organise solidement le secteur de Sulzern. Des renforts nombreux arrivent du dépôt, aine que des cadres provenant surtout tic la cavalerie, dont les capitaines Thierry, Lafouillade et Putinier.
Pendant cette occupation, 1e bataillon a peu de pertes; toutefois, le capitaine Poullin est blessé grièvement par une grenade à fusil et le commandant Beauser est blessé, le 14 juillet, par un éclat d'obus. Le capitaine Thierry prend alors le commandement du bataillon.
Dans la deuxième quinzaine de juillet, le bataillon poursuit activement ses travaux offensifs en vue tir l'attaque de l'Eichwald. Cette attaque doit succéder à celle du Linge-Barrenkopf et nous mener presque à Munster, mais ces combats ne donnent pas les résultats que l'on escomptait et l'on abandonne celle de l'Eichwald. Le l2e bataillon est alors mis à la disposition du général Nollet pour prendre le Barrenkopf, où ont échoué successivement les autres bataillons.

Le Barrenkopf (Juillet-Août, 1915).

La préparation de l'attaque de l'Eïchwald avait été faite minutieusement et dans des conditions très pénibles, car les Allemands nous dominaient. Le bataillon y perdait 80 hommes.
Relevé le 30 juillet sur ces positions, il relève, à son tour, le 11e bataillon, le lendemain, dans ses tranchées de départ devant le Barrenkopf.
L'ordre d'attaque est donné pour le lendemain. Pendant notre préparation d'artillerie, le bataillon est soumis à un tir violent de l'ennemi. A 7 heures du soir, dans un élan magnifique, aux accents de la Marseillaise, le bataillon part à l'attaque et s'empare de l'objectif, malgré de très nombreuses pertes causées par les blockhaus de mitrailleuses laissés intacts, et malgré un barrage intense d'artillerie et de mitrailleuses.
Le capitaine Thierry, commandant le bataillon, est blessé au début du combat; le capitaine Carbillet est mortellement blessé sur cette position du Barrenkopf, qu'il avait défendu aussi héroïquement sept mois plutôt Le capitaine Lafouillade prend alors le commandement du bataillon.
Pendant trois nuits consécutives, le bataillon repousse toutes les attaques acharnées des Allemands. Entre ces combats, il retourne la tranchée prise et organise la position. La situation du bataillon est rendue très pénible, car tout le terrain d'attaque est un véritable charnier et la chaleur est torride.
Au bout de douze jours, le bataillon est relevé pour prendrequelques jours de repos au camp d'Haeslen. A 2 lieues en arrière.
Le commandant Ardisson, désigné pour prendre Le commandement du bataillon, était arrivé le 6. Une prise d'armes a lieu sous ses ordres dans le camp d'Haeslen. C'est la première que le bataillon est réuni en entier depuis son départ d'Embrun. Le général de Pouydraguin vient le féliciter du brillant succès qu'Il vient de remporter.

Le Linge (Août 1915).

Le 19 août, le bataillon, en partie reconstitué par les renforts reçus du dépôt, est alerté et relève le 27e bataillon sur les positions du Schratzmannele et collet du Linge.
Le 22 août, le bataillon reçoit l'ordre d'attaquer en liaison avec le 22e bataillon le sommet du Schratz. Malgré des pertes sérieuses causées par la contre-préparation de l'artillerie ennemie, le bataillon s'empare de son objectif, s'y installe et l'organise immédiatement.
Le bataillon occupe alors le sommet même du Schratz et dépasse la crête jusqu'au collet du Linge. La position donne des vues derrière le Linge et le Barrenkopf.
Le 31 août, à midi, commence un bombardement d'une extraordinaire intensité et, en majeure partie, par obus lacrymogènes. Pendant six heures, il dure sans diminuer de violence. Il est suivi immédiatement d'une forte attaque ennemie.
La droite du bataillon, ayant peu souffert, repousse l'attaque a la grenade, mais la compagnie de gauche a été presque anéantie sous le feu, et les quelques survivants ne peuvent empêcher l'ennemi, muni de flammenwerfer, de s'emparer de leurs tranchées au collet du Linge ; mais, malgré les efforts de toute la nuit, il ne peut entamer la position du Schratz..
Une contre-attaque montée rapidement au lever du jour, avec l'aide des éléments restants du 12e et de deux compagnies du 14e, échoue, étant insuffisamment soutenue par l'artillerie.
Le bataillon reste sur les positions du Schratzmannele, qu'il continue à organiser jusqu'au 7 septembre, où il est relevé pour se rendre au repos à Gérardmer. Pour la première fois, depuis le début des hostilités le bataillon rentre en France et y séjourne jusqu’à fin octobre.
Durant ces combats, les pertes ont été lourdes. Au dernier, le capitaine Roux et le capitaine Garnier ont été blessés; l'adjudant Gratier fils de l'ancien commandant du bataillon, est tué.
Le bataillon est reconstitué par des renforts venant des dépôts ; son instruction et sa remise en main sont poussées activement par le commandant Ardisson.
A la suite des derniers combats, le bataillon est cité à l'ordre de la VIIe armée, avec le motif suivant :

La première citation (Septembre 1915).

Le 12e bataillon de chasseurs, sous le commandement du chef de bataillon ARDISSON - Malgré de lourdes pertes causées par les mitrailleuses adverses, a superbement gravi au chant de la Marseillaise les pentes dénudées d'un piton, s'est emparé des tranchées de l'ennemi dont d a su maintenir la possession malgré les contre-attaques et le bombardement violent. Trois semaines plus tard, en dépit d’un tir de barrage d'une exceptionnelle intensité, a brillamment enlevé un sommet qu'il a su conserver.
Le Général commandant la VIIe armée,
Signé : DE MAUD'HUY


Le 13 octobre, le bataillon quitte Gérardmer pour aller relever un bataillon au Lingekopf. Il restera sur ces positions jusqu'à la fin novembre. Les lignes sont très rapprochées et des combats fréquents ont lieu à la grenade, ainsi que des luttes entre Minenwerfer, gros et petits.
Pendant cette longue période, où le froid descend jusqu'à – 20°, le bataillon organise complètement le secteur, et, par son activité agressive, tient l'ennemi en haleine.


Cordialement

Gilles [:gilles roland]

PS Désolé s’il reste des fautes, je suis en train de le numériser
-Ca sent le macchab, dit Le Moal. -J’te crois, y en a plein par ici. Jean Berthaud « 1915 sur les Hauts-de Meuse en Champagne »
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
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