Bonjour,
Et voilà, on s'absente un tout petit peu et tout est chamboulé....Dommage !
J'ai trouvé moi aussi des fusillés (cf message plus haut) et je débats avec de "cruels dilemnes" en parler ou pas ? Et les familles que vont-elles penser ? J'essaye d'imaginer de voir ressurgir le nom d'un membre de ma famille avec l'absence de mention MPLF, ce que ça signifie...Comme dans toute chose, il est nécessaire de prendre du recul, et plus j'avance dans la collecte des renseignements les concernant, plus je me dis que je dois en parler mais avec circonspection.
En parler où ? Ben sur un blog. Et là on plonge dans un domaine sans limite, internet et la mise au jour au monde entier (n'en déplaise à personne) de tranches de vie personnelles à des instants T pour lesquelles l'autorité militaire à jugé que ces hommes avait failli et méritaient l'opprobre (cf le livre du Gal BACH p 32).
Alors, que faire ?
Avant de publier dans nos modestes supports, réfléchissons à la responsabilité que nous portons. Je ne voudrais en aucun cas blesser quiconque et j'espère pour ces familles que ces hommes seront réhabilités si ce n'est déjà fait ; ils ont combattu, ils ont défendu leur patrie comme on disait (cette formule semble bien désuète aujourd'hui) ils ont vu leur copains mourir, être blessé, meurtri...Comment "ne pas péter les plombs" quand on a vu qu'il ne restait que 2 tiers du régiment de départ au bout d'une seule journée : la bataille de Yonck pour le 147è ? Certains des fusillés l'ont été dans les jours qui ont suivi cette bataille en septembre, pour ceux d'octobre c'était après l'arrivée en Argonne et le bois de la tuerie (gruerie) où l'ennemi était invisible mais les balles et les obus bien réels...
Ce message n'apporte peu-être pas grand chose au présent débat, c'est mon état d'esprit.
Je regrette ce qui se passe, un peu de sérénité est-ce trop demander ?
Bernard, c'est vrai que de temps à autre il faut secouer les mentalités pour faire avancer les chose, mais les conséquences ?
Cordialement,
Christophe
frères fusillés.
- christophe lagrange
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- Jean RIOTTE
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Re: frères fusillés.
Bonjour à toutes et à tous,
Effectivement, Christophe, il est encore des sujets sensibles... 90 ans après.
Même si le temps commence à faire son oeuvre, même si les mentalités et les moeurs ont évolué et si beaucoup de français(es) voient d'un oeil bienveillant le retour des "fusillés" dans la communauté nationale, je pense que des familles souffrent encore de l'extrême sévérité de la Justice Militaire d'alors.
C'est pourquoi, au delà des lois, des autorisations et des interdictions il est bon, à mon sens, de se montrer circonspect, de bien réfléchir à tout ce que l'on dit et écrit.
On me rétorquera: et le droit à la vérité? à l'histoire? et la peine des familles qui ont perdu un ou plusieurs des siens?
Bien sûr...
Comme le dit Christophe, il s'agit avant tout d'un état d'esprit; d'une manière d'appréhender notre communauté nationale. Tant de sujets la divisent. N'en rajoutons pas à notre modeste niveau.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Effectivement, Christophe, il est encore des sujets sensibles... 90 ans après.
Même si le temps commence à faire son oeuvre, même si les mentalités et les moeurs ont évolué et si beaucoup de français(es) voient d'un oeil bienveillant le retour des "fusillés" dans la communauté nationale, je pense que des familles souffrent encore de l'extrême sévérité de la Justice Militaire d'alors.
C'est pourquoi, au delà des lois, des autorisations et des interdictions il est bon, à mon sens, de se montrer circonspect, de bien réfléchir à tout ce que l'on dit et écrit.
On me rétorquera: et le droit à la vérité? à l'histoire? et la peine des familles qui ont perdu un ou plusieurs des siens?
Bien sûr...
Comme le dit Christophe, il s'agit avant tout d'un état d'esprit; d'une manière d'appréhender notre communauté nationale. Tant de sujets la divisent. N'en rajoutons pas à notre modeste niveau.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Stephan @gosto
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Re: frères fusillés.
Bonjour,
Christophe, il est légitime de se poser ces questions.
Nous avons tous, grâce ou à cause de nos travaux de recoupements, la possibilité d'aligner quelques-uns de ces noms "maudits" : ceux de fusillés, ceux de déserteurs, ceux de lâches, etc. Mais aussi les noms de martyrs à l'agonie interminable, aux corps délabrés, morts dans une solitude inimaginable.... Mais aussi ceux qui ont mis un terme à ces souffrances en se jetant sous un train, dans une rivière, en se pendant... Mais aussi, ceux des morts "stupides", accidentelles...
Mais, en vérité, publier tel ou tel nom, apporte-t-il une réelle plus value à nos travaux ?
Nous pouvons rendre compte de toute cette misère sur nos blogs, dans nos livres...
Nous pouvons essayer d'inviter nos "lecteurs" à imaginer un petit village de cantonnement perdu dans les brumes matinales de l'arrière-front. La plupart des hommes dorment encore. Quelques bruits étouffés, derrière le mur de l'étable. Pierre est réveillé. En fait, il n'a pas dormi de la nuit, et cela fait des nuits qui ne dort plus... Ses cauchemars, il les vit la journée ; alors la nuit, pour s'en reposer, il ne veut plus dormir.
Le jour pointe. Il faut faire vite maintenant. Il s'applique, d'une main engourdie par le froid et dont il ne maîtrise plus bien les mouvements, à nouer au lacet de son godillot une petite courroie de cuir qu'il a préalablement fixée à la gachette de son Lebel... Voilà, c'est fait. Il reste accroupi, encore un peu. Puis, lentement, il se redresse.
...
Bref, la publication d'un nom ne me semble pas nécessaire - ou alors pas suffisante. Nous avons ces noms, soit. Mais reconnaissons que l'essentiel, au-delà des noms, est d'essayer d'aller un peu plus loin - en fait, au plus près de ce que vécurent et endurèrent ces hommes aux noms "maudits".
Amicalement,
Stéphan
Christophe, il est légitime de se poser ces questions.
Nous avons tous, grâce ou à cause de nos travaux de recoupements, la possibilité d'aligner quelques-uns de ces noms "maudits" : ceux de fusillés, ceux de déserteurs, ceux de lâches, etc. Mais aussi les noms de martyrs à l'agonie interminable, aux corps délabrés, morts dans une solitude inimaginable.... Mais aussi ceux qui ont mis un terme à ces souffrances en se jetant sous un train, dans une rivière, en se pendant... Mais aussi, ceux des morts "stupides", accidentelles...
Mais, en vérité, publier tel ou tel nom, apporte-t-il une réelle plus value à nos travaux ?
Nous pouvons rendre compte de toute cette misère sur nos blogs, dans nos livres...
Nous pouvons essayer d'inviter nos "lecteurs" à imaginer un petit village de cantonnement perdu dans les brumes matinales de l'arrière-front. La plupart des hommes dorment encore. Quelques bruits étouffés, derrière le mur de l'étable. Pierre est réveillé. En fait, il n'a pas dormi de la nuit, et cela fait des nuits qui ne dort plus... Ses cauchemars, il les vit la journée ; alors la nuit, pour s'en reposer, il ne veut plus dormir.
Le jour pointe. Il faut faire vite maintenant. Il s'applique, d'une main engourdie par le froid et dont il ne maîtrise plus bien les mouvements, à nouer au lacet de son godillot une petite courroie de cuir qu'il a préalablement fixée à la gachette de son Lebel... Voilà, c'est fait. Il reste accroupi, encore un peu. Puis, lentement, il se redresse.
...
Bref, la publication d'un nom ne me semble pas nécessaire - ou alors pas suffisante. Nous avons ces noms, soit. Mais reconnaissons que l'essentiel, au-delà des noms, est d'essayer d'aller un peu plus loin - en fait, au plus près de ce que vécurent et endurèrent ces hommes aux noms "maudits".
Amicalement,
Stéphan
- Florent Deludet
- Messages : 568
- Inscription : dim. sept. 18, 2005 2:00 am
Re: frères fusillés.
Bonjour à tous,
Puisque nous avons la chance ici de pouvoir communiquer avec Denis Rolland, j'aimerai lui poser quelques questions suite à son enquête :
- Vous avez certainement contacté les familles de certains fusillés, quelles ont été leurs réactions suite à vos questions ?
... "On ne sait rien ", "on veut oublier", "ne remuez pas encore cette histoire "..
Des portes se sont elles refermées ?
- Quels sentiments animent de nos jours ces familles ? Rancune, honte, culpabilité, volonté d'oublier..
- Comment ces familles ont vécu le regard des autres, des voisins, ... après la guerre ?
Menant une étude sur des fusilllés à quelques kilomètres de chez moi, vos réponses m'intéressent.
D'avance merci
Cordialement
Florent
Puisque nous avons la chance ici de pouvoir communiquer avec Denis Rolland, j'aimerai lui poser quelques questions suite à son enquête :
- Vous avez certainement contacté les familles de certains fusillés, quelles ont été leurs réactions suite à vos questions ?
... "On ne sait rien ", "on veut oublier", "ne remuez pas encore cette histoire "..
Des portes se sont elles refermées ?
- Quels sentiments animent de nos jours ces familles ? Rancune, honte, culpabilité, volonté d'oublier..
- Comment ces familles ont vécu le regard des autres, des voisins, ... après la guerre ?
Menant une étude sur des fusilllés à quelques kilomètres de chez moi, vos réponses m'intéressent.
D'avance merci
Cordialement
Florent
"- C'est nous...du 106...Nous rentrons. -Oh! pauvres...Pauvres enfants ! "
Recherche le 106ème R.I de Chalons sur Marne http://ceuxdu106.over-blog.com/
Recherche le 106ème R.I de Chalons sur Marne http://ceuxdu106.over-blog.com/
Re: frères fusillés.
Bonjour à tous
Avec le nom et la date d'exécution, j'ai cherché dans le JMO du régiment, rien... (journée calme pas de canonnade) dans le JMO de la Brigade rien....dans le JMO de la Division rien....ne voulait-on rien laisser comme trace, dans les JMO on devait tout noter je crois, comment les exécutions se faisait-elles ? les soldats du régiment étaient au courant je suppose, ou bien déjà à l'époque on voulait "oublier" ?
Cordialement
Peyo
Avec le nom et la date d'exécution, j'ai cherché dans le JMO du régiment, rien... (journée calme pas de canonnade) dans le JMO de la Brigade rien....dans le JMO de la Division rien....ne voulait-on rien laisser comme trace, dans les JMO on devait tout noter je crois, comment les exécutions se faisait-elles ? les soldats du régiment étaient au courant je suppose, ou bien déjà à l'époque on voulait "oublier" ?
Cordialement
Peyo
- LABARBE Bernard
- Messages : 3838
- Inscription : mar. juil. 12, 2005 2:00 am
- Localisation : Aix-en-Provence
Re: frères fusillés.
Bonjour à tous,
Florent, je rapproche tes questions du beau texte de Stephan (si si
) et ce que vécurent et endurèrent ces hommes aux noms "maudits".. Je dois évoquer à nouveau l'image supprimée des frères et n'y voyez aucune nouvelle provocation. J'ai été choqué par cette image, voir ainsi le résultat de ces deux fiches accolées, respectueusement bidouillées photoshop, comme un faire-part... Unique je crois que ces deux frères. Mais il y a un troisième fusillé du même régiment et le même jour. J'ai posté l'image avec donc les noms, mais pas la cause, genre de mort, « passés par les armes », point. L'image n'étant plus visible, je crois pouvoir citer maintenant le général André Brach qui lui, cite les raisons mais pas les noms, tout va bien. Les deux frères "Untel" se sont fait couper des doigts de la main gauche à coups de hache par un ami de leur village (pas le même village en fait mais la Dordogne aussi, passons je n'ai pas cherché la proximité). Des gauchers ? Ou la gauche ne pouvant plus tenir le fusil c'était moins suspect que la droite ? Cet ami s'est ensuite tiré un coup de fusil dans la main. C'était le 5 octobre 14. Conseil de guerre du régiment le 11, et fusillés tous les trois le 12.
Alors quoi ? Imaginons la souffrance endurée jusque là, les combats auxquels même des fusillés plus tard ont participé en ayant fait leur devoir, il en faut du courage pour se faire mutiler ainsi ! Quelle misère psychologique... Il faut vraiment en être à la dernière extrémité de la résistance. Chacun la sienne, selon comment il est fait dans son cerveau et ce qu’y s’y passe à ce moment. A cette époque la chasse aux mutilations volontaires était ouverte, avec les erreurs "judiciaires" que l'on devine (et que Bach explique en décrivant les contrôles médicaux vite faits) et donc des fusillés innocents certainement.
Ces noms là ne doivent pas rester des "maudits" surtout aux yeux des familles. Déserteurs, mutilés volontaires, rebelles, la recherche de leur vie de combattant jusqu'à ce jour de rupture totale peut être riche en informations et ainsi expliquer les faits. Les relations et l’affectif avec la famille aussi cela compte mais c’est aller trop loin, qui peut savoir ? De la même façon les suicidés. Qui peut savoir pourquoi. Ont-ils été plus nombreux qu’avant guerre ? Tous des hommes en âge d'être mobilisés de 14 à 18 alors que si des comptes existent pour les années antérieures ils englobent je suppose les deux sexes et tous les âges. Les suicides, la guerre oui sans doute mais elle n’explique pas tout, là aussi des cas particuliers…
Si mon grand-père, le héros de mon enfance, avait été un déserteur, un mutilé volontaire, un rebelle fusillé, serais-je en train de travailler comme un malade pour suivre ses pas ? Je ne sais pas. Peut-être que non à priori, ou alors peut-être que oui, une visite sur un forum tel que celui-ci m’en aurait-elle donné l’idée ? Allez savoir… Mais je lui aurais certainement trouvé des circonstances atténuantes. Beaucoup en avaient et nous n’en saurons jamais rien.
Cordialement,
Bernard
Florent, je rapproche tes questions du beau texte de Stephan (si si

Alors quoi ? Imaginons la souffrance endurée jusque là, les combats auxquels même des fusillés plus tard ont participé en ayant fait leur devoir, il en faut du courage pour se faire mutiler ainsi ! Quelle misère psychologique... Il faut vraiment en être à la dernière extrémité de la résistance. Chacun la sienne, selon comment il est fait dans son cerveau et ce qu’y s’y passe à ce moment. A cette époque la chasse aux mutilations volontaires était ouverte, avec les erreurs "judiciaires" que l'on devine (et que Bach explique en décrivant les contrôles médicaux vite faits) et donc des fusillés innocents certainement.
Ces noms là ne doivent pas rester des "maudits" surtout aux yeux des familles. Déserteurs, mutilés volontaires, rebelles, la recherche de leur vie de combattant jusqu'à ce jour de rupture totale peut être riche en informations et ainsi expliquer les faits. Les relations et l’affectif avec la famille aussi cela compte mais c’est aller trop loin, qui peut savoir ? De la même façon les suicidés. Qui peut savoir pourquoi. Ont-ils été plus nombreux qu’avant guerre ? Tous des hommes en âge d'être mobilisés de 14 à 18 alors que si des comptes existent pour les années antérieures ils englobent je suppose les deux sexes et tous les âges. Les suicides, la guerre oui sans doute mais elle n’explique pas tout, là aussi des cas particuliers…
Si mon grand-père, le héros de mon enfance, avait été un déserteur, un mutilé volontaire, un rebelle fusillé, serais-je en train de travailler comme un malade pour suivre ses pas ? Je ne sais pas. Peut-être que non à priori, ou alors peut-être que oui, une visite sur un forum tel que celui-ci m’en aurait-elle donné l’idée ? Allez savoir… Mais je lui aurais certainement trouvé des circonstances atténuantes. Beaucoup en avaient et nous n’en saurons jamais rien.
Cordialement,
Bernard
-
- Messages : 239
- Inscription : mar. oct. 18, 2005 2:00 am
Re: frères fusillés.
Bonsoir a tous
En 2003 Bruno VOUTHERS a fait avec Pascal GOETHALS un film sur les
Combattants de la Paix et il y a un article sur ce travail intitulé
Rehabilités a l'Alembra que je viens de decouvrir avec google
Excusez je ne sais pas faire les liens qui envoient directement sur l'adresse)
Je pense que le film de Bruno VOUTHERS doit etre toujours disponible
Je l'avais vu a l'epoque a Craonne mais il me semble tres bien fait et interessant pour toutes ces questions que nous nous posons a propos de la memoire et de ce que cela nous renvoi et de toutes les interrogations que nous nous posons sur tel ou tel fait
Bonne soirée a tous
ORRIERE Alain
En 2003 Bruno VOUTHERS a fait avec Pascal GOETHALS un film sur les
Combattants de la Paix et il y a un article sur ce travail intitulé
Rehabilités a l'Alembra que je viens de decouvrir avec google
Excusez je ne sais pas faire les liens qui envoient directement sur l'adresse)
Je pense que le film de Bruno VOUTHERS doit etre toujours disponible
Je l'avais vu a l'epoque a Craonne mais il me semble tres bien fait et interessant pour toutes ces questions que nous nous posons a propos de la memoire et de ce que cela nous renvoi et de toutes les interrogations que nous nous posons sur tel ou tel fait
Bonne soirée a tous
ORRIERE Alain
-
- Messages : 239
- Inscription : mar. oct. 18, 2005 2:00 am
Re: frères fusillés.
Re-Bonsoir
J'avais oublié;
Les neveux du Caporal DAUPHIN Mathilde et Celestin que j'ai renconté(és) a TAUVES dans le Puy-de-Dome en 1998.99 et 2000. ne souhaitaient pas de leur vivant que leurs documents paraissent sur internet et j'ai toujours respecté cette volonté .Pour Monsieur SEPCHAT il n'y a d'inconvenient .
Bonne soirée
ORRIERE Alain
J'avais oublié;
Les neveux du Caporal DAUPHIN Mathilde et Celestin que j'ai renconté(és) a TAUVES dans le Puy-de-Dome en 1998.99 et 2000. ne souhaitaient pas de leur vivant que leurs documents paraissent sur internet et j'ai toujours respecté cette volonté .Pour Monsieur SEPCHAT il n'y a d'inconvenient .
Bonne soirée
ORRIERE Alain
- christophe lagrange
- Messages : 2636
- Inscription : dim. mai 08, 2005 2:00 am
- Contact :
Re: frères fusillés.
Bonsoir,
Alain, pour compléter ce que vous venez d'écrire, voici un lien où l'on parle du Caporal DAUPHIN et du soldat François BRUGIERE : http://parbelle.free.fr/Tauves/
Je découvre ce site aussi.
La mention Mort par la France me semble bien s'appliquer aux fusillés.
Cordialement,
Christophe
Alain, pour compléter ce que vous venez d'écrire, voici un lien où l'on parle du Caporal DAUPHIN et du soldat François BRUGIERE : http://parbelle.free.fr/Tauves/
Je découvre ce site aussi.
La mention Mort par la France me semble bien s'appliquer aux fusillés.
Cordialement,
Christophe
-
- Messages : 249
- Inscription : mer. août 10, 2005 2:00 am
Re: frères fusillés.
Bonsoir,
Je vous donne mon avis en espérant ne pas relancer une polémique.
Dans ces affaires de fusillés je me suis fixé une règle : expliquer les faits sans prendre parti. 90 ans après ce n'est pas à nous de juger. Il n'y a plus de témoins, les archives sont souvent absentes et beaucoup de paramètres manquent même lorsque nous avons des dossiers d'enquête étoffés. Personnellement je trouve qu'une réhabilitation n'aurait pas plus de sens que de réhabiliter Louis XVI. En revanche je suis contre l'oubli ou l'occultation et donc je suis pour l'inscription sur les monuments aux morts en excluant toutefois les droits communs.
Le blog concernant Dauphin et Brugière est exactement ce qu'il ne faut pas faire. Il a été mis en ligne sans demander l'avis à la famille et n'a fait l'objet d'aucune recherche sérieuse. A ce sujet, je me souviens que lorsque j'ai raconté à la petit nièce de Dauphin ce qui s'est réellement passé elle m'a répondu : « Maintenant je comprends mieux » tant les racontars sur cette affaire ont été excessifs.
J'ai rencontré beaucoup de famille de fusillés et cela s'est toujours bien passé en maintenant la règle de conduite ci-dessus.
Enfin, pour ce qui est des suicides j'ai démontré dans la Grande Guerre, pratique et expériences, que le taux moyen de suicides dans l'armée pendant la guerre était voisin du taux de la population avant guerre à savoir 0,23 pour 1000.
Cordialement
Denis Rolland
Je vous donne mon avis en espérant ne pas relancer une polémique.
Dans ces affaires de fusillés je me suis fixé une règle : expliquer les faits sans prendre parti. 90 ans après ce n'est pas à nous de juger. Il n'y a plus de témoins, les archives sont souvent absentes et beaucoup de paramètres manquent même lorsque nous avons des dossiers d'enquête étoffés. Personnellement je trouve qu'une réhabilitation n'aurait pas plus de sens que de réhabiliter Louis XVI. En revanche je suis contre l'oubli ou l'occultation et donc je suis pour l'inscription sur les monuments aux morts en excluant toutefois les droits communs.
Le blog concernant Dauphin et Brugière est exactement ce qu'il ne faut pas faire. Il a été mis en ligne sans demander l'avis à la famille et n'a fait l'objet d'aucune recherche sérieuse. A ce sujet, je me souviens que lorsque j'ai raconté à la petit nièce de Dauphin ce qui s'est réellement passé elle m'a répondu : « Maintenant je comprends mieux » tant les racontars sur cette affaire ont été excessifs.
J'ai rencontré beaucoup de famille de fusillés et cela s'est toujours bien passé en maintenant la règle de conduite ci-dessus.
Enfin, pour ce qui est des suicides j'ai démontré dans la Grande Guerre, pratique et expériences, que le taux moyen de suicides dans l'armée pendant la guerre était voisin du taux de la population avant guerre à savoir 0,23 pour 1000.
Cordialement
Denis Rolland