Bonjour à tous
Je confirme que le 17ème et 57ème BCP étaient en garnison à Tournus. Ils sont arrivés en février 1915 en remplacement du 1er BCP. Au début du conflit, ils étaient à Brienne, village se situant à une trentaine de km de Tournus.
cordialement
régis
Tournus (janvier 1915 ; 57e B.C.P.)
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- Jean-Claude Poncet
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Re: Tournus (janvier 1915 ; 57e B.C.P.)
Bonjour,
S'il existe bien un petit village du nom de Brienne en Saône-et-Loire, c'est à Brienne-le-Château, dans l'Aube, qu'était stationné le 17e BCP.
Brienne est célèbre d'autre part puisque Bonaparte fut élève de l'école militaire sise en cette localité.
Cordialement.
JCP.
S'il existe bien un petit village du nom de Brienne en Saône-et-Loire, c'est à Brienne-le-Château, dans l'Aube, qu'était stationné le 17e BCP.
Brienne est célèbre d'autre part puisque Bonaparte fut élève de l'école militaire sise en cette localité.
Cordialement.
JCP.
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Re: Tournus (janvier 1915 ; 57e B.C.P.)
Vous avez raison Mr Poncet c'est bien brienne-le-château dans l'aube et non "brienne" village se trouvant à une dizaine de kms de Tournus.
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Re: Tournus (janvier 1915 ; 57e B.C.P.)
Bonsoir tout le monde,
Bonsoir Jean-Claude,
Merci pour ces précisions mais je suppose que vous parlez de bataillons d'infanterie, non ? Car en bataillons de chasseurs je n'ai que :
N° lieux de corps Dépôts
102e BCP Chambéry Epernay puis Fontenay-le-Comte
106e BCP Paris Epernay puis Nogent-le-Rotrou
107e BCP Dagneux Besançon puis Lons-le-Saulnier
114e BCA Pérouges Anncye
115e BCP Camp des Garrigues Grasse
116e BCA La Boisse Nice
120e BCP Sennecey-le-Grand Brienne-le-Château puis Givry
121e BCP Langres Langres puis Clermont-Ferrand
Cordialement,
Yvick
Bonsoir Jean-Claude,
Merci pour ces précisions mais je suppose que vous parlez de bataillons d'infanterie, non ? Car en bataillons de chasseurs je n'ai que :
N° lieux de corps Dépôts
102e BCP Chambéry Epernay puis Fontenay-le-Comte
106e BCP Paris Epernay puis Nogent-le-Rotrou
107e BCP Dagneux Besançon puis Lons-le-Saulnier
114e BCA Pérouges Anncye
115e BCP Camp des Garrigues Grasse
116e BCA La Boisse Nice
120e BCP Sennecey-le-Grand Brienne-le-Château puis Givry
121e BCP Langres Langres puis Clermont-Ferrand
Cordialement,
Yvick
- Jean-Claude Poncet
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Re: Tournus (janvier 1915 ; 57e B.C.P.)
Bonsoir Yvick, bonsoir tout l'monde,
Non, je ne fais que transcrire des données officielles, mais effectivement tout est une question de date et de modifications d'affection voire de suppression.
En tous cas les données que je vous fournis concernent des dépôts d'instruction qui ont été créés administrativement.
Si je vous donnais le résultat de mes travaux concernant les lieux d'instruction des jeunes recrues des batailons (essenteillement alpins), vous seriez très étonné... D'ailleurs vous avez du le noter si vous avez lu les lettres du chasseur Bourgain sur mon blog, en ce qui concerne la région de Limoges.
Les villages et villes comme Donzère, la Bâthie Rolland, un camp proche de Montélimard non encore situé, Pont-en-Royans, Montmélian, étaient des sites de formation de recrues. Je n'ai vu cela que dans les courriers (essentiellement des cartes postales avec le cachet de la compagnie d'instruction). Et aussi dans des documents rares archivés au département, lorsque le chef de détachement de la (ou les) compagnie à l'intruction s'adresse au préfet du département et que le secrétaire général de la préfecture archive... Merci à lui.
C'est un véritable travail de fourmi. J'ai ainsi détécté des anomalies mais j'ai l'impression que personne ne s'y intéresse.
J'en ai déjà parlé à propos d'un membre de ma famille qui aurait été mobilisé à Nevers... en fait il n'y a jamais mis les pieds, il était soit à Fourchambault soit à Paray-le-Monial. Alors...
Je vous enverrai le document source pour le bataillons en 1915.
Cordialement
JCP
Non, je ne fais que transcrire des données officielles, mais effectivement tout est une question de date et de modifications d'affection voire de suppression.
En tous cas les données que je vous fournis concernent des dépôts d'instruction qui ont été créés administrativement.
Si je vous donnais le résultat de mes travaux concernant les lieux d'instruction des jeunes recrues des batailons (essenteillement alpins), vous seriez très étonné... D'ailleurs vous avez du le noter si vous avez lu les lettres du chasseur Bourgain sur mon blog, en ce qui concerne la région de Limoges.
Les villages et villes comme Donzère, la Bâthie Rolland, un camp proche de Montélimard non encore situé, Pont-en-Royans, Montmélian, étaient des sites de formation de recrues. Je n'ai vu cela que dans les courriers (essentiellement des cartes postales avec le cachet de la compagnie d'instruction). Et aussi dans des documents rares archivés au département, lorsque le chef de détachement de la (ou les) compagnie à l'intruction s'adresse au préfet du département et que le secrétaire général de la préfecture archive... Merci à lui.
C'est un véritable travail de fourmi. J'ai ainsi détécté des anomalies mais j'ai l'impression que personne ne s'y intéresse.
J'en ai déjà parlé à propos d'un membre de ma famille qui aurait été mobilisé à Nevers... en fait il n'y a jamais mis les pieds, il était soit à Fourchambault soit à Paray-le-Monial. Alors...
Je vous enverrai le document source pour le bataillons en 1915.
Cordialement
JCP
- julien lirot
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Re: Tournus (janvier 1915 ; 57e B.C.P.)
bonsoir à tous,
bonsoir Jean-Claude,
en lisant ton message, je viens de decouvrir que Pont-en-Royans etait un des lieu de formation de chasseurs?
Je suis originaire de St Marcellin,l'autre pays du fromage, comme on dit
(15km de Pont), et je n'etais pas du tout au courrant, merci de l'info. Je suis pratiquement sur que peu de monde sur la region connaissent cette info.
si tu as plus de renseignements, tiens moi au courrant, s'il te plait.
Amicalement
bonsoir Jean-Claude,
en lisant ton message, je viens de decouvrir que Pont-en-Royans etait un des lieu de formation de chasseurs?
Je suis originaire de St Marcellin,l'autre pays du fromage, comme on dit

si tu as plus de renseignements, tiens moi au courrant, s'il te plait.
Amicalement
- Stephan @gosto
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Re: Tournus (janvier 1915 ; 57e B.C.P.)
Bonjour Yvick,
Je laisserai le soin à Jean-Claude, qui en connait un rayon sur les Chasseurs et qui est très bien documenté, de te répondre sur certains points - Cela aura de plus le mérite de m'éclairer également ! Mias voici en attendant quelques mots sur certains points de ton message.
Pour ce qui est des dépôts, il faut distinguer le dépôt "administratif" des unités, autrement appelé dépôt commun (en fait commun à l'unité active, son unité de réserve et/ou son unité territorial) et les centre ou camp d'instruction.
Lors de la formation d'unités, et lors de l'affectation des hommes à ces unités, le point de rendez-vous obligatoire, au moins le temps d'un passage pour l'inscription sur les registres et l'habillement, est le dépôt commun. Y a-t-il eu des cas - Jean-Claude semble le sous-entendre - où ce passage fut supprimé ? C'est possible....
Ensuite, les recrues étaient très rapidement dirigées sur des camps d'instruction disséminés sur le territoire de la Région militaire et y poursuivaient leur instruction. Les cantonnements étaient, suivant les cas, soit dans les camps eux-mêmes, soit dans des villages environnants, ce qui créait alors un éclatement des compagnies.
Pour le cas précis de la création des nouveaux bataillons de chasseurs (série 100) et des nouveaux régiments d'infanterie (série 400), le processus étaient le même, sauf que, d'après mes souvenirs de lecture, ces nouvelles unités furent mises sur pied directement dans des camps et non dans les dépôts communs. Mais, la plupart des hommes qui furent affectés à ces unités, provenaient, eux, des camps d'instruction de la Région militaire dans laquelle était formée la nouvelle unité et que j'évoquais plus haut. Ils y avaient déjà suivi le gros de leur instruction avant la formation de ces nouvelles unités.
Je laisse maintenant Jean-Claude remettre tout ça au net et me corriger si nécessaire !!
Amicalement,
Stéphan
Je laisserai le soin à Jean-Claude, qui en connait un rayon sur les Chasseurs et qui est très bien documenté, de te répondre sur certains points - Cela aura de plus le mérite de m'éclairer également ! Mias voici en attendant quelques mots sur certains points de ton message.
Pour ce qui est des dépôts, il faut distinguer le dépôt "administratif" des unités, autrement appelé dépôt commun (en fait commun à l'unité active, son unité de réserve et/ou son unité territorial) et les centre ou camp d'instruction.
Lors de la formation d'unités, et lors de l'affectation des hommes à ces unités, le point de rendez-vous obligatoire, au moins le temps d'un passage pour l'inscription sur les registres et l'habillement, est le dépôt commun. Y a-t-il eu des cas - Jean-Claude semble le sous-entendre - où ce passage fut supprimé ? C'est possible....
Ensuite, les recrues étaient très rapidement dirigées sur des camps d'instruction disséminés sur le territoire de la Région militaire et y poursuivaient leur instruction. Les cantonnements étaient, suivant les cas, soit dans les camps eux-mêmes, soit dans des villages environnants, ce qui créait alors un éclatement des compagnies.
Pour le cas précis de la création des nouveaux bataillons de chasseurs (série 100) et des nouveaux régiments d'infanterie (série 400), le processus étaient le même, sauf que, d'après mes souvenirs de lecture, ces nouvelles unités furent mises sur pied directement dans des camps et non dans les dépôts communs. Mais, la plupart des hommes qui furent affectés à ces unités, provenaient, eux, des camps d'instruction de la Région militaire dans laquelle était formée la nouvelle unité et que j'évoquais plus haut. Ils y avaient déjà suivi le gros de leur instruction avant la formation de ces nouvelles unités.
Je laisse maintenant Jean-Claude remettre tout ça au net et me corriger si nécessaire !!

Amicalement,
Stéphan
- Jean-Claude Poncet
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Re: Tournus (janvier 1915 ; 57e B.C.P.)
Bonjour tout l’monde,
Oui, c’est bien cela, Stephan a très bien expliqué le problème.
Sur les tableaux, nous voyons bien les lieux de dépôt.
Je tire mes considérations à partir de ma collection de cartes et correspondances. Ce ne sont pas vraiment des preuves mais cela devient des indices.
Récemment j’ai aussi trouvé des troupes à Donzère.
Je pense que les récupérés, les sortis d’hôpitaux et les jeunes recrues ont été très vite éloignés des villes et de leurs tentations malsaines.
Il ne fallait surtout pas que les centres d’instruction soient en ville. C’était déjà bien assez des hôpitaux mais là on ne pouvait faire autrement.
Des camps d’instructions ont été créés et comme il n’y avait pas de locaux d’hébergement, les soldats ont été logés dans les villages ou petites villes, compagnie par compagnie. Il faudrait avoir accès aux archives communales...
Mais vous savez, j’ai participé à un très grand colloque sur la bataille de Marengo en 2000. Un historien s’est fait une spécialité de la recherche des traces du passage de l’empereur dans les villes et villages. Normalement, tout évènement a une trace dans les registres de délibérations. Et ce travail se fait 200 ans après. On arrive ainsi à savoir ce qu’il a dit, ce qu’il a mangé, où il a couché... Cela intéresse. Si pour l’Empire on a tant de travail effectué encore actuellement, pour 14-18 ce sera encore bien plus. Finalement, ça démarre seulement.
Pour ce qui nous concerne, c’est un travail de très longue haleine et vous verrez sur le blog du 118e RIT la communication du fait que les personnes dont les maisons ou locaux sont requis reçoivent des indemnités... Donc il y a des traces. Et pour la remise des certificats de « bien-vivre » il doit bien avoir des archives ?
Ensuite, pour les dépôts divisionnaires, c’est encore plus compliqué. Un village central mais des cantonnements tout autour.
Je n’ai donc que des données éparses provenant de lettres ou cartes ou photo-cartes mais c’est déjà significatif.
Amicalement,
JCP.
Oui, c’est bien cela, Stephan a très bien expliqué le problème.
Sur les tableaux, nous voyons bien les lieux de dépôt.
Je tire mes considérations à partir de ma collection de cartes et correspondances. Ce ne sont pas vraiment des preuves mais cela devient des indices.
Récemment j’ai aussi trouvé des troupes à Donzère.
Je pense que les récupérés, les sortis d’hôpitaux et les jeunes recrues ont été très vite éloignés des villes et de leurs tentations malsaines.
Il ne fallait surtout pas que les centres d’instruction soient en ville. C’était déjà bien assez des hôpitaux mais là on ne pouvait faire autrement.
Des camps d’instructions ont été créés et comme il n’y avait pas de locaux d’hébergement, les soldats ont été logés dans les villages ou petites villes, compagnie par compagnie. Il faudrait avoir accès aux archives communales...
Mais vous savez, j’ai participé à un très grand colloque sur la bataille de Marengo en 2000. Un historien s’est fait une spécialité de la recherche des traces du passage de l’empereur dans les villes et villages. Normalement, tout évènement a une trace dans les registres de délibérations. Et ce travail se fait 200 ans après. On arrive ainsi à savoir ce qu’il a dit, ce qu’il a mangé, où il a couché... Cela intéresse. Si pour l’Empire on a tant de travail effectué encore actuellement, pour 14-18 ce sera encore bien plus. Finalement, ça démarre seulement.
Pour ce qui nous concerne, c’est un travail de très longue haleine et vous verrez sur le blog du 118e RIT la communication du fait que les personnes dont les maisons ou locaux sont requis reçoivent des indemnités... Donc il y a des traces. Et pour la remise des certificats de « bien-vivre » il doit bien avoir des archives ?
Ensuite, pour les dépôts divisionnaires, c’est encore plus compliqué. Un village central mais des cantonnements tout autour.
Je n’ai donc que des données éparses provenant de lettres ou cartes ou photo-cartes mais c’est déjà significatif.
Amicalement,
JCP.
- Stephan @gosto
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Re: Tournus (janvier 1915 ; 57e B.C.P.)
Bonjour Jean-Claude,
Tu le sais, ces questions m'intéressent au plus au point !
Je travaille, faute d'un texte expliquant tout cela de a à z, par empirisme, comme toi, à partir des éléments que je relève à droite et à gauche, principalement dans les témoignages de combattants. Ensuite, il faut recouper, synthétiser, comprendre et expliquer. C'est le plus gros du boulot !!
Amicalement,
Stéphan
Tu le sais, ces questions m'intéressent au plus au point !

Je travaille, faute d'un texte expliquant tout cela de a à z, par empirisme, comme toi, à partir des éléments que je relève à droite et à gauche, principalement dans les témoignages de combattants. Ensuite, il faut recouper, synthétiser, comprendre et expliquer. C'est le plus gros du boulot !!
Tout à fait ! Il y eut des directives très précises là-dessus dès 1915 (cf. André Lambelet, "Consentement fabriqué ? Le rôle moral de l'officier pendant la Grande Guerre", in "La Grande Guerre. Pratiques et expériences", Editions Privat, 2005, plus précisément aux pages 293 et suiv.)Je pense que les récupérés, les sortis d’hôpitaux et les jeunes recrues ont été très vite éloignés des villes et de leurs tentations malsaines.
Il ne fallait surtout pas que les centres d’instruction soient en ville. C’était déjà bien assez des hôpitaux mais là on ne pouvait faire autrement.
Amicalement,
Stéphan
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Re: Tournus (janvier 1915 ; 57e B.C.P.)
Bonjour à tous,
Merci Stéphan pour tes précisions. Je me doutais bien des réponses mais il est oujours intéressant d'avoir ces précisions.
Je confirme le passage obligé par le dépôt pour au minimum l'administration d'incorporation : administration, médecin, habillement... Effectivement, les jeunes recrues ne restaient pas forcément sur place en fonction de la période (année) du conflit. Car l'urgence de l'instruction minimum les entrainaient bien souvent à aller directement sur le lieu de formation intiale (camp de manoeuvres et autres places d'instruction).
Cordialement,
Yvick
Merci Stéphan pour tes précisions. Je me doutais bien des réponses mais il est oujours intéressant d'avoir ces précisions.
Je confirme le passage obligé par le dépôt pour au minimum l'administration d'incorporation : administration, médecin, habillement... Effectivement, les jeunes recrues ne restaient pas forcément sur place en fonction de la période (année) du conflit. Car l'urgence de l'instruction minimum les entrainaient bien souvent à aller directement sur le lieu de formation intiale (camp de manoeuvres et autres places d'instruction).
Cordialement,
Yvick