pont levis

[TURPINITE]

Bonjour à tous, bonjour Laurent,
belle explication de la défense de gorge de l'ouvrage de Déramé.
Pour la gorge, le terme exact est "à profil pseudo-bastionné".
Pour ce qui est des deux casemates défendant la gorge, le terme est coffre flanquant de gorge. Ces deux coffres couvrant effectivement la courtine et le fossé de gorge par des feux croisés.
L'ouvrage de Déramé est un des nombreux ouvrages modernes, construit directement en béton, ces ouvrages sont dit "à profil triangulaire", ceux qui veut dire que leurs fossés ne sont pas flanqués. Le fort à profil trinagulaire peut avoir une forme en demi-cercle ou triangulaire. Il possède malgré tout une contrescarpe et un mur de contrescarpe qui peut être maçonné ou bétonné, par contre, ce qui change par rapport au fort plus ancien, c'est l'escarpe. Il n'y a pas de mur d'escarpe, par contre, l'escarpe est en terre coulante jusqu'au fond du fossé, la défense est assurée par une forte grille de 2,50m de hauteur (en moyenne). Le principe de terre coulante permettra, lors de bombardements, de ne plus avoir ces fameuses rampes de brèche qui permettait à l'ennemi de descendre dans le fossé et de remonter sur le fort. De plus, la terre coulante supprimait l'angle mort que les feux de l'infanterie du fort ne pouvait atteindre, faute au mur d'escarpe.
L'ennemi se trouvant dans le fossé était vu de tous les côtés et très exposé!
Il est certain que la prise de ces ouvrages étaient difficile, et l'on ne pouvait espérer les conquérir, qu'en détruisant les organes de défense rapproché, tourelles de mitrailleuses, parapets bétonnés, etc.
L'ouvrage de Déramé était un ouvrage intermédiaire armé de deux casemates de flanquement dites "de Bourges", flanquant les forts du Rozellier et de Moulainville, la défense rapproché de l'ouvrage était assurée par une tourelle de mitrailleuses.
Il est certain qu'il n'avait aucun rôle à jouer sur l'action lointaine comme ses voisins, il était simplement là pour couvrir la zone comprise entre deux forts. la neutralisation de sa tourelle de mitrailleuses aurait eu des conséquences catatstrophiques sur l'ouvrage, ses dessus plus défendus étaient facilement accessible pour l'ennemi qui pouvait ensuite neutraliser les casemates de flanquement, dans ce cas de figure, il n'aurait plus compter pour se dégager que sur les feux d'artillerie de ses voisins, comme il l'est prévu dans la notice des casemates de flanquement.
Amicalement
Florian

[laurent gosset]

Bonjour à tous et à toutes.

Bonjour Florian.
Merci pour les corrections.
Pour la fosse découverte par le retrait du tablier du pont, y a-t'il un règle quant à la taille, profondeur ou simplement une adaptation locale comme bien souvent? J'ai jeté un oeil (rapide il est vrai) à "la Barrière de Fer" mais je n'ai rien trouvé quant au haha.

Bonjour François.
Pour illustrer les dires de Florian, voici le plan en entier de Déramé, avec quelques autres photos.



Pour illustrer le profil triangulaire, un plan de l'ouvrage de Froideterre, avec sur la gauche une "coupe" du fossé.



Et pour finir, une carte postale d'une reproduction de tableau d'André Brauch, plutôt deux, l'une de l'ouvrage de Froideterre en 1916 et l'autre de l'ouvrage de Thiaumont aussi en 1916, ouvrage entièrement détruit et qui changea de main plusieurs fois.



Cordialement.
Laurent

[jlk]

Bonjour

Il me semble que seules deux fortifications ont été réalisées directelent "en béton" sur la place de Verdun (ailleurs, je ne connais pas).
Ce sont le fort de Vacherauville et l'ouvrage de la Falouse.
Déramé a été modernisé à partir de 1902 si j'en crois les documents en ma possession.
Bonne journée
JLK

[TURPINITE]

Bonsoir à tous,
Pour ce qui est de la fosse "haha", elle doit prendre toute la largeur du tambour et une partie en longueur, laissant 50cm de part et d'autre de la fosse. Pour la profondeur, cell-ci doit être au minimum de 2,50m/3m.
La fosse doit posséder un accès par le corps de garde et une poterne de service donnant sur le fossé de gorge.
Bien entendu, il y a eu des exceptions, liées à la conception de l'ouvrage.
Les ouvrages modernes construit directement en béton, possèdent malgré tout de la maçonnerie, ces ouvrages sont arrivés tardivement ce qui fait leur rareté! Il y a des ouvrages construit directement en béton à un emplacement où il n' y avait rien, par contre certains ouvrages dit "d'infanterie", ont été modernisés et reconstruit totalement en béton, c'est le cas à Belfort également, Epinal, elle, à un ouvrage moderne en béton, celui de Deyvillers.
Amicalement
Florian