La Bretagne est fort présente en Belgique: je viens d'apprendre l'existence d'un monument représentant un phare breton au cimetière militaire français d'Auvelais ...!!!
Bonsoir,
Afin de répondre à la question sur le phare Breton à Auvelais, et étant natif d'Auvelais je me permet de poster les photos du phare ainsi qu'une partie du cimetière (prise ce week-end), en espérant vous faire plaisir.
- Une fois de plus, l'anniversaire tragique du 22 août 1914 approche à grands pas ... ainsi que 2014!
- Tardivement je découvre le dernier envoi: merci donc à Bubu2 pour les vues du cimetière militaire d'Auvelais et de son phare breton: il y a des Bretons partout en Belgique! La bataille de Charleroi à elle-seule mérite bien la création d'un nouveau fil : il y a tant de choses à dire sur les combats de la Ve armée française. Je laisse donc cette initiative à des spécialistes locaux ... Merci d'avance!
- La commune de Libin et Marie-Thérèse Pipeaux nous annoncent les cérémonies du souvenir des victimes civiles et militaires pour le dimanche 26 août prochain aux cimetières militaires de Maissin et d'Anloy-Bruyères (route de Framont):
09:30: cérémonies au cimetière Pierre Massé à Maissin ;
10:45: cérémonies au cimetière "Les Bruyères" d'Anloy (route de Framont) > accueil des personnalités;
11:00: messe célébrée à la mémoire des victimes civiles et militaires > discours et dépôt de gerbes à la statue "La Mélancolie";
Devant l'entrée de l'église d'Anloy: dépôt de gerbes au monument et appel aux morts;
A l'enclos des fusillés: dépôt de gerbes;
Apéritif offert par la Commune, à la Maison de Village d'Anloy;
Buffet pour les personnes inscrites (Tf: 061/65 84 57)
Une nouvelle fois, une délégation française de Montauban sera accueillie: elle offrira au buffet les fruits frais du terroir de Tarn-et-Garonne.
- Un bonjour (bien ensoleillé et chaud ... comme au 22/08/1914) de Bruxelles !
Je viens de lire avec grand intérêt les posts concernant la bataille de Maissin ainsi que le sort de certains isolés.
Pour répondre à la question concernant le régiment d'appartenance de ces quatre bretons, le caporal Ernest Chapalain (grand-père de mon mari) appartenait au 62èmè de ligne de Lorient. Peut-être que les trois autres soldats faisaient aussi partie de ce régiment.
Un article de presse, paru dans l'Ouest-Eclair du 24 novembre 1930, raconte les retrouvailles émouvantes entre l'abbé Sxhweich, curé de Maissin, et Ernest Chapalain. Et c'est par ce biais que j'ai retrouvé des traces des périples du grand-père de mon mari, et du soutien que la population belge a bien voulu apporter à tous ces poilus.
Bonjour à Toutes & Tous les Ami(e)s de Maissin,
Bonjour "Nenes",
- Soyez donc la bienvenue parmi nous! Ce fil est merveilleux: encore un petit miracle à la veille de l'anniversaire de la bataille du 22 août 1914! Un grand merci pour votre intervention et vos précisions quant au régiment d'appartenance d'Ernest Chapalain. Pouvez-vous nous retranscrire ou scanner ce précieux article de l'Ouest-Eclair du 24 novembre 1930? Livre-t-il d'autres détails sur le périple du grand-père de votre mari? Merci d'avance pour le partage de ces renseignements. Comme vous avez pu le constater: de nombreux grands-pères sont présents dans ce fil et nous les aimons bien ...! Avez-vous d'autres informations sur Ernest Chapalain: une photo d'époque peut-être ? A-t-il évoqué ses souvenirs de guerre?
- Un bonjour (bien ensoleillé et agréable ... ) de Bruxelles!
Bonjour à Tous,
Je me Présente, Daniel FILLIATRE de la région Nantaise.
J'ai découvert récemment votre forum . Je fais de la généalogie et je me suis intéressé à l'histoire de mon grand père, Thomas ROYER et de mon Grand oncle Yves HARNOT.
Le 2ème à été tué à Auberive 51 le 25 septembre 1915. Il était au 102ème RI
Mon grand père lui a été blessé le 23 Aout 1914 à MAISSIN.
Il était au 62ème RI Colonel COSTELBONNEL, 3ème bataillon de De VIAL 10ème section de RAGUET
Blessé le 23 Aout, il à été fait prisonnier et soigné par les allemands. Il à été ensuite dans le camp de Zossen (source gazette des Ardennes sur la même page que le grand père de Martine A), puis à Doberitz. Il a été ensuite ouvrier dans une ferme.
Thomas ROYER et Yves HARNOT sont né en 1891 à Lanvénégen 56
Je vous remercie et félicite tous pour votre travail de mémoire.
J'ai peu de témoignage direct sur cette période, mon Grand père n'était pas disert à ce propos.
Je ne sais donc pas où il à été blessé, où et comment il a été soigné ni quand il a été emmené à Zossen, ni quand il à été emmené à Doberitz. Le témoignage du Grand père de Martine A me laisse un peu imaginer ces évènements.
J'ai 3 documents de cette époque,
Une carte de prisonnier Doberitz et deux photos de lui prisonnier en 1917. Une où il est seul, l'autre avec des compagnons.
Je vais essayer de les mettres sur le forum dès que j'aurai compris la méthode..
Mon grand père, Thomas ROYER avec l'oiseau et des camarades de captivité en 1917
Mon grand père, Thomas ROYER en 1917
Une carte de sa captivité à Doberitz
- Décidément, le 62e RI est à l'honneur ces derniers temps! Daniel, soyez donc également le bienvenu - ainsi que votre Grand Père Thomas ROYER - parmi nous. Nous sommes donc particulièrement heureux d'avoir pu contribuer quelque peu à vos recherches. Un grand merci pour le partage de vos photos. Votre Grand Oncle Yves HARNOT du 102e RI est probablement venu aussi en Belgique: le 102e RI a participé à la Bataille d'Ethe le 22/08/1914 ... ;
- Aujourd'hui, malgré les averses, je me suis rendu à Luchy, Maissin et Anloy pour assister aux différentes cérémonies de commémoration. J'y ai rencontré notre ami Barth et son épouse, Marie-Thérèse PIPEAUX (sincères félicitations pour l'organisation parfaite et le succès de ces manifestations!).
Profitant de l'ouverture de l'église de Maissin, j'ai eu le bonheur de découvrir enfin la précieuse relique d'Henri OLLIVIER (du 62e RI...): le morceau du tronc d'arbre portant ses inscriptions. J'ai également relevé les ex-voto suivants:
> PINOTEAU Alphonse M. R. capitaine au 118e RI, tué à Maissin le 22/08/1914;
> LE MOEN Joseph Louis soldat au (2)62e RI, tué à Maissin le 22/08/1914;
> CORSEUL Yves Louis lieutenant au 118e RI, tué à Maissin le 22/08/1914;
> de GOUYON de BEAUFORT Jean Aimé H. M. maréchal des logis au 2e R Chasseurs, décédé à Maissin le 22/08/1914 des suites de ses blessures;
> FARGUES Louis J-B. lieutenant au 83e RI, décédé le 27/08/1914 à l'ambulance de Th... (Ardennes);
> SOULAS Raymond René soldat au 64e RI, tué à Maissin le 22/08/1914;
> OLLIVIERO Yves soldat au 62e RI, tué à Maissin le 22/08/1914;
> CHAMBAULT Pierre Yves caporal au 19e RI, tué à Maissin le 22/08/1914;
> MAGUER Yves Guillaume soldat au 118e RI, tué à Maissin le 22/08/1914;
> GOUIN Léon Félix Gabriel soldat au 116e RI, tué à Maissin le 22/08/1914;
> de la FOREST-DIVONNE René J. M. H. Robert, lieutenant au 62e RI, tué à Maissin le 23/08/1914;
> de MAILLARD Albéric, René capitaine au 116e RI, tué à Maissin le 22/08/1914;
Paul, au sujet du tronc d'arbre Ollivier, Henri Ollivier était au 93e RI et non pas au 62e RI.
Merci pour la liste des ex-voto. Pour compléter votre liste, il y a aussi :
DE LAAGE DE MEUX Joseph, Chef de bataillon au 19e RI
TALIDEC René, soldat au 19e RI
HUGOT Charles, Adjudant au 19e RI
LE MORELLEC J, soldat au 19e RI
HANRAS Emile, sous officier au 118e RI
LE QUINTREC Ange, sergent au 118e RI
CARGUERAY François, sergent au 62e RI
QUEMENER François, soldat au 62e RI
BARLUET DE BEAUCHENE Henri,, lieutenant au 93e RI
GENEBRIAS Maurice, capitaine au 7e RI
Bonjour Paul,
Merci pour cette info sur le 102ème à Ethe. En fait, je na sais pas si Yves HARNOT y était. Il faudrait que je trouve son affectation en Aout 14. Il était de la même classe,1911, que mon GP Thomas ROYER qui s'est marié avec sa soeur en 1919..
J'ai consulté des tas de photos de prisonniers pour essayer de reconnaître cette grille derrière afin de savoir où elle a été prise, mais pour l'instant rien...
Amicalement
Daniel
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir "Nenes", Sophie, Daniel,
- J'ai le plaisir de vous livrer la retranscription d’un extrait de l’article « L’amitié franco-belge / La journée de la délégation belge des Gardiens du Souvenir », publié dans le journal Ouest-Eclair du 24 novembre 1930 et aimablement envoyé en MP (mais trop volumineux) par "Nenes" (encore un grand merci pour le partage de cette information au sujet d'Ernest Chapalain !) :
« (…)
Une rencontre émouvante : Le curé de Maissin retrouve à Brest un Poilu qu’il avait sauvé des geôles allemandes.
Nous avons pu assister hier à une rencontre des plus émouvantes : celle de M. l’abbé Schweich, curé de Maissin (Belgique), avec le cultivateur Chapalain, de Plovénez-Porzay, ancien caporal du 62e de ligne de Lorient.
Ces hommes ne s’étaient pas vus depuis la fin de la guerre et cependant ils se doivent mutuellement la vie l’un et l’autre.
Au lendemain de la bataille de Maissin, le 23 août 1914, le caporal Chapalain s’était enfoncé dans le bois d’Our pour échapper au sort de beaucoup de ses camarades qui avaient été faits prisonniers.
Chapalain préféra la mort à la captivité et, chose à peine croyable, pendant près de trois ans, il demeura dans ce bois, parvenant à échapper à l’ennemi, vivant du produit de la chasse : sangliers, chevreuils, cerfs, etc…
Toutes les nuits, bravant la mort, l’abbé Schweich et l’instituteur de Maissin (ndlr: il s'agit d'Eudore Rézette) traversèrent la forêt et les lignes ennemies pour lui apporter aliments et vêtements et le réconforter par de bonnes paroles. Mais l’hiver de 1917 avait été très rude et l’héroïque Chapalain eut les pieds gelés. Souffrant terriblement, il se résolut à allumer du feu pour se réchauffer. Les Allemands, toujours aux aguets, aperçurent la fumée et le firent prisonnier le 20 avril 1917, après une héroïque résistance.
Les ennemis s’étaient doutés que le curé et l’instituteur de Maissin avaient porté assistance au brave Chapalain, mais n’avaient pu obtenir la preuve formelle.
Ils torturèrent leur prisonnier pour lui faire avouer la vérité, mais ils avaient oublié qu’ils avaient affaire à un Français, et à un Breton. Chapalain serait mort plutôt que de livrer ses bienfaiteurs. Ni la ruse, ni la force, ni les menaces ne purent le faire parler. Mis en leur présence, il jura qu’il ne les connaissait pas. Il sauva ainsi la vie à l’abbé Schweich et à l’instituteur qui, pendant plusieurs semaines s’attendirent, l’un et l’autre, à être passé par les armes.
Que dire de ce Breton qui préféra vivre pendant des années seul dans les bois plutôt que de se rendre aux Allemands et qui préféra la mort à la délation ?
Que dire, aussi, de ces Belges qui bravèrent délibérément et quotidiennement la mort pour porter assistance à ce soldat français ?
L’héroïsme de l’un est à la hauteur de celui des autres. Et on ne peut dire qui est sorti vainqueur de cet assaut chevaleresque.
On devine aisément l’émotion qui étreignit l’ex-caporal Chapalain et le curé de Maissin lorsqu’ils se rencontrèrent à Brest. Bien que le cultivateur ne portât plus sa barbe d’un mètre qu’il avait dans le bois d’Our, M. l’abbé Schweich n’eut nulle peine à le reconnaître. Leur cœur avait parlé. »
> le nom et l'action de l'abbé Schweich n'est pas évoqué dans l'article précité de Luc Hiernaux. Selon l'ouvrage de Jean Schmitz et de Norbert Nieuwland "L'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg - tome VII", les données du rapport n° 679 (p. 187) sur Maissin ont été communiquées en 1915 "par M. Lambert, curé de la localité, par l'abbé Gérard, de Maissin, et par les religieuses institutrices" ...! Une petite enquête s'impose donc à Maissin ...;
- Sophie: un grand merci pour vos précisions et le complément de la liste des ex-voto;
- Daniel: les témoignages du 102e RI sont également les bienvenus, peut-être dans un nouveau fil. Merci d'avance!
