Bonjour à tous et à toutes
Mon arrière-grand-père a été fait prisonnier en septembre 1914 lors de la chute de Maubeuge. Je possède une partie de sa correspondance pendant ses quatre années de captivité. D'abord interné à Minden il semble avoir été transféré par la suite à Dülmen où il va passer la majeure partie de sa captivité puis il effectue un court séjour à "Münster III" avant de revenir à Dülmen... Par ailleurs il racontait avoir travaillé dans une mine puis dans un "kommando agricole"... Quelqu'un peut-il m'aider à mettre un peu de cohérence dans toutes ces informations ? Je suppose que les changements de camp sont liés à la nature du travail imposé...Ces trois camps étaient-ils voisins ? Avaient-ils une spécificité ? Pourquoi passer de Dülmen à "Münster III" pour très peu de temps ?
Merci d'avance pour votre aide. Cordialemen. JPL
Travail des prisonniers de guerre
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: Travail des prisonniers de guerre
Bonjour,
Sujet souvent abordé sur le Forum.
Aussi je vous conseillerai d'utiliser le moteur de recherche interne au Forum (voir le message permanent en début de rubrique "Qui cherche quoi?") et de taper "prisonniers de guerre". Vous trouverez des extraits de l'excellent travail fait par notre ami Broisseau, entre autres.
L'ami StCypre également dispose de solides éléments et a même écrit un livre sur ce thème.
Bonnes reherches.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Sujet souvent abordé sur le Forum.
Aussi je vous conseillerai d'utiliser le moteur de recherche interne au Forum (voir le message permanent en début de rubrique "Qui cherche quoi?") et de taper "prisonniers de guerre". Vous trouverez des extraits de l'excellent travail fait par notre ami Broisseau, entre autres.
L'ami StCypre également dispose de solides éléments et a même écrit un livre sur ce thème.
Bonnes reherches.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: Travail des prisonniers de guerre
Bonsoir à tous , bonsoir Jean
Merci pour les conseils : je suis allé voir ce qui s'était déjà dit sur le sujet . Cependant je n'ai rien trouvé concernant les éventuelles spécificités de certains camps : Minden était -il un camp réservé aux prisonniers que l'on faisait travailler dans les mines ? Si c'est le cas quelle en est la raison ? J'essaie de comprendre ce qui a pu amener mon arrière-grand-père à changer de camp et à rester quelques semaines à "Münster III" avant de réintégrer le camp de Dülmen ? Cordialement. JPL
Merci pour les conseils : je suis allé voir ce qui s'était déjà dit sur le sujet . Cependant je n'ai rien trouvé concernant les éventuelles spécificités de certains camps : Minden était -il un camp réservé aux prisonniers que l'on faisait travailler dans les mines ? Si c'est le cas quelle en est la raison ? J'essaie de comprendre ce qui a pu amener mon arrière-grand-père à changer de camp et à rester quelques semaines à "Münster III" avant de réintégrer le camp de Dülmen ? Cordialement. JPL
Re: Travail des prisonniers de guerre
Bonjour JPL,
Tout d'abord sachez que les PG en Allemagne changeaient souvent de camp (propagande oblige, car les civils allemands voyaient des prisonniers en nombre traverser les villes et donc... les choses marchaient bien en France).
Dites moi ce que vous cherchez exactement, et je vous renseignerais dans la mesure de mes documents.
A vous lire. J.Claude.
Tout d'abord sachez que les PG en Allemagne changeaient souvent de camp (propagande oblige, car les civils allemands voyaient des prisonniers en nombre traverser les villes et donc... les choses marchaient bien en France).
Dites moi ce que vous cherchez exactement, et je vous renseignerais dans la mesure de mes documents.
A vous lire. J.Claude.
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Re: Travail des prisonniers de guerre
Bonjour J. Claude et merci pour votre aideBonjour JPL,
Tout d'abord sachez que les PG en Allemagne changeaient souvent de camp (propagande oblige, car les civils allemands voyaient des prisonniers en nombre traverser les villes et donc... les choses marchaient bien en France).
Dites moi ce que vous cherchez exactement, et je vous renseignerais dans la mesure de mes documents.
A vous lire. J.Claude.
J'aimerais obtenir le plus d'informations possible sur Minden et Dülmen (localisation, spécificités éventuelles de chacun de ces camps, organisation des "kommandos" de travail...). J'ai lu quelque part que Minden était un camp "de tri" en 1914 , j'en déduis que l'on n'y restait guère longtemps, ce qui peut expliquer son départ rapide pour Dülmen. Je m'intéresse aussi au travail dans les mines car c'était son plus mauvais souvenir quand il évoquait sa captivité. Merci encore. Cordialement. JPL
Re: Travail des prisonniers de guerre
Bonjour.
"Dans les camps de représailles" de Jean Jules Dufour, j'ai relevé au chapitre 7: la mine de charbon.
..."il y a de grands haletements de machines, des ronflements de moteurs, et par-dessus tout, le ceépitement des briquettes qui rebondissent et cascadent sur les tôles, en tombant dans les wagons..Quelques camarades français sortent....ils ont l'air de fantômes. Les galeries d'exploitation s'ouvrent en tous sens. Une odeur de soufre flotte.Il géle et toucherdu fer est une douleur. Les mains y restent collées. Trois cents prisonniers travaillent à la fabrique et dans le trou, par équipes de 150 de jour et de nuit, et quelque temps qu'il fasse, car les machines n'arretent, jamais..;;Nous sommes venus completer les 300, et n'ayant aucune spécialitè, en ces genres de travaux, nous sommes les manoeuvres, les hommes de peine du chantier.Tous les jours nous manions la pelle, mais sommes plus particulierement employés aus gros travaux de force;transports des rails, de madriers. Il arrive souvent, et alors ces journées sont terribles, qu'on nous fasse pousser les wagonnets, une fois pleins, jusqu'à la chaine automatique. Sans arret, tout le jour, ahanantdans les montées, les épaules endolories, nous pousserons et par force, car au moindre ralentissement, l'horrible chose redescend....Travail forcé, effrayant, qui vous broie les os et l'esprit. Par moment on se sent devenir enrages, et quand il géle, les roues adherent tellement aux rails, semblent faire corps avec la terre....Quand l'ombre descend, on tache de se faufiler....les sentilelles organisent une chasse à l'homme, chaque soir, il y a des scénes et coup de crosse; mais tout pour un instant de répit, lorsque, les os rompus, on n'en peut plus...et l'été, lorsqu'àpres un refus de travail, le garde à vous n'est plus un supplice suffisamment agravé par le froid, on vous enferme dans un sous sol de l'usine, on ouvre une conduite de vapeur et on vous etouffe petit à petit jusqu'à ce qu'on demande grâce. Ici, pas de maladies reconnues. Il n'y a que 2 chances de pouvoir se tirer de la gehenne: l'évasion et l'accident.....Les baraques sont immondes:100hommes y sont empiles; le long des parois disjointes, 2 rangées de bat-flancs à 2étages, au milieu l'espace d'une longue table et de 2 banc, un poêle...il est interdit de sortir la nuit, et les latrinesqui sont sous la baraque se répandent sous le plancher...le dimanche travail jusqu'à midi pour tout le monde... Mine qui dépendait de Mersebourg.
Quelques livres qui m'ont vivement intéressée,( mon Pére ayant été prisonnier du22aout1914 au 23 décembre1918)
Journal d'un simple soldat guerre et captivité1914-1915 Gaston Riou
Ma captivité en Allemagne Geo Andre
Souvenirs de captivité et d'evasions Robert d'Harcourt
En represailles de Eugene Blanchet
Notre évasion d'Allemagne Charrier
Les carnets de captivité de Charles Gueugnier
Soldats oublies Odon Abbal
Les prisonniers de guerre dans l'histoire Sylvie Caucanas Rémy Cazals (merci pour son attention et son aide) et Pascal Payen
Les barbeles des bannis Jean Claude Auriol
Bonne lecture lavande
"Dans les camps de représailles" de Jean Jules Dufour, j'ai relevé au chapitre 7: la mine de charbon.
..."il y a de grands haletements de machines, des ronflements de moteurs, et par-dessus tout, le ceépitement des briquettes qui rebondissent et cascadent sur les tôles, en tombant dans les wagons..Quelques camarades français sortent....ils ont l'air de fantômes. Les galeries d'exploitation s'ouvrent en tous sens. Une odeur de soufre flotte.Il géle et toucherdu fer est une douleur. Les mains y restent collées. Trois cents prisonniers travaillent à la fabrique et dans le trou, par équipes de 150 de jour et de nuit, et quelque temps qu'il fasse, car les machines n'arretent, jamais..;;Nous sommes venus completer les 300, et n'ayant aucune spécialitè, en ces genres de travaux, nous sommes les manoeuvres, les hommes de peine du chantier.Tous les jours nous manions la pelle, mais sommes plus particulierement employés aus gros travaux de force;transports des rails, de madriers. Il arrive souvent, et alors ces journées sont terribles, qu'on nous fasse pousser les wagonnets, une fois pleins, jusqu'à la chaine automatique. Sans arret, tout le jour, ahanantdans les montées, les épaules endolories, nous pousserons et par force, car au moindre ralentissement, l'horrible chose redescend....Travail forcé, effrayant, qui vous broie les os et l'esprit. Par moment on se sent devenir enrages, et quand il géle, les roues adherent tellement aux rails, semblent faire corps avec la terre....Quand l'ombre descend, on tache de se faufiler....les sentilelles organisent une chasse à l'homme, chaque soir, il y a des scénes et coup de crosse; mais tout pour un instant de répit, lorsque, les os rompus, on n'en peut plus...et l'été, lorsqu'àpres un refus de travail, le garde à vous n'est plus un supplice suffisamment agravé par le froid, on vous enferme dans un sous sol de l'usine, on ouvre une conduite de vapeur et on vous etouffe petit à petit jusqu'à ce qu'on demande grâce. Ici, pas de maladies reconnues. Il n'y a que 2 chances de pouvoir se tirer de la gehenne: l'évasion et l'accident.....Les baraques sont immondes:100hommes y sont empiles; le long des parois disjointes, 2 rangées de bat-flancs à 2étages, au milieu l'espace d'une longue table et de 2 banc, un poêle...il est interdit de sortir la nuit, et les latrinesqui sont sous la baraque se répandent sous le plancher...le dimanche travail jusqu'à midi pour tout le monde... Mine qui dépendait de Mersebourg.
Quelques livres qui m'ont vivement intéressée,( mon Pére ayant été prisonnier du22aout1914 au 23 décembre1918)
Journal d'un simple soldat guerre et captivité1914-1915 Gaston Riou
Ma captivité en Allemagne Geo Andre
Souvenirs de captivité et d'evasions Robert d'Harcourt
En represailles de Eugene Blanchet
Notre évasion d'Allemagne Charrier
Les carnets de captivité de Charles Gueugnier
Soldats oublies Odon Abbal
Les prisonniers de guerre dans l'histoire Sylvie Caucanas Rémy Cazals (merci pour son attention et son aide) et Pascal Payen
Les barbeles des bannis Jean Claude Auriol
Bonne lecture lavande
nos jours ne sont beaux que par leur lendemain