Bonjour à toutes et à tous,
Je rencontre plusieurs problèmes sur 2 fiches de matricules.
Sur la première que veux dire la phrase entre parenthèse de l’avant dernière ligne ?
Pour la 2ème fiche, je ne suis pas sûre du dernier régiment d’affection, est-ce le 165ème RI ou le 43ème RI ?
De plus, je constate que sur cette fiche de M°, le soldat a été condamné pour complicité d’adultère et en diffusant cette dernière je risquerais de porter atteinte à l’honneur de la famille du défunt. Qu’en pensez-vous ?
Je vous remercie d’avance pour votre aide si précieuse .
Bien à vous, Robin.
L'Humanité est maudite, si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement.
Jean JAURES
Bonjour Robin,
Normalement, la diffusion des informations sur les états de service devrait obéir aux règles suivantes :
"En l’absence de liens de parenté entre le demandeur et la personne concernée par le document, la reproduction est autorisée avec occultation de certains éléments dont le délai de libre communicabilité n’est pas encore échu :
- mentions à caractère médical (délai de 150 ans à compter de la naissance de l’intéressé) ; l’occultation ne s’impose pas pour les blessures de guerre et les affections bénignes ;
- mentions à caractère disciplinaire ou judiciaire (délai de 100 ans à compter de la décision) ;
- indications donnant la filiation de la personne (délai de 100 ans, conformément aux règles de communication des actes d’état civil).
"
Cela ne répond pas à la question directement mais dans la mesure où il s'agit d'une condamnation, légalement, il ne faudrait pas diffuser l'information.
Si vous travaillez sur le parcours de cette personne pendant la guerre, la diffusion de cette information est-elle vraiment utile ? Si vous ne travaillez pas en contact avec la famille, je dirais prudence, surtout quand il s'agit de moeurs (ce serait une condamnation pour braconnage, ce serait une autres histoire).
...dans la mesure où il s'agit d'une condamnation, légalement, il ne faudrait pas diffuser l'information.
Si vous travaillez sur le parcours de cette personne pendant la guerre, la diffusion de cette information est-elle vraiment utile ? Si vous ne travaillez pas en contact avec la famille, je dirais prudence, surtout quand il s'agit de moeurs (ce serait une condamnation pour braconnage, ce serait une autres histoire).
Bien cordialement,
Arnaud
Bonjour Arnaud,
Merci pour ces précisions.
Je ne diffuserais pas cette info.
Ceci dit, même avec l'accord de la famille, je n'aurais divulgué pas ce genre de renseignement qui est en effet inutile ; restons en à l'essentiel, du moins concernant mon travail de mémoire qui est de sortir de l'anonymas des hommes dont on a comme seul trace leur inscription sur un monument aux morts.
(je me demande aussi pourquoi j'ai posé cette question dont la réponse va de soi ...)
Bien amicalement, Robin.
L'Humanité est maudite, si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement.
Jean JAURES
Pour faire resortir de l'anonymat ces personnes qui ne sont plus qu'un nom sur un monument, nous sommes à la recherche de la plus petite information, car bien que nous disposions des états de service, au final on ne va pas bien loin ; en tout cas pas aussi loin que nous le voudrions. Finalement, cette condamnation est un des rares éléments dont vous disposiez pour en savoir un peu plus sur cette personnes, mais on est là face à un document administratif, sec, qui ne remplacera jamais les témoignages (rares) et les souvenirs (disparus).
Je trouve donc cette question très intéressante, même si la réponse au regard de la loi est claire, et au niveau de l'intérêt historique aussi finalement (cette condamnation n'est qu'un fait parmi la quantité de fait qu'a vécu cette personne mais dont nous ne serrons jamais rien). Elle montre simplement une envie de bien faire et un regret de ne pas en savoir plus. Au final, nous sommes tous à la recherche d'informations, de détails qui nous permettraient d'humaniser un peu plus ces noms. Et il y a une frustration de ne pouvoir faire plus.
Et au-delà de la question, cela nous montre que ces millions d'hommes partis au front n'étaient pas des héros mais des personnes avec leurs qualités et leurs défauts, des humains tout simplement. Qui méritent qu'on ne les oublie pas. La boucle est bouclée.
Finalement, que reste-t-il d'une vie ?
Bon courage pour vos recherches,
Bien cordialement,
Arnaud