Soldat musicien, clairon ?

[dom25]

Bonjour à tous,
Je ne sais pas comment fonctionnaient les soldats musiciens ? voire les clairons ?

Mon Gp était clairon, je pense l'avoir retrouvé sur une photo du 371e sur le site du "ch'timiste", mais je constate qu'il est pris en photo avec un groupe de musiciens.
Je me demande donc comment ils devenaient clairon ou tambour ? Fallait-il un "diplome" en entrant au régiment ?
Vous l'aviez deviné, je suis une fille
Y a -t-il également des listes spéciales établies pour les soldats musiciens ?
Tout ce qui concerne donc cette "corporation" m'intéresse; Maman dit que son Papa jouait du clairon avant son départ ...
Merci d'avance.
Bonne journée à tous
Dominique (fille mais pas blonde

[stcypre]

Bonjour,

Fille mais pas blonde, OH ? Je suis de ceux qui en ont assez de parler de blonde en pensant "niaise".
j'ai connu des brunes "même si elles ne comptent pas pour des prunes" qui ne possédaient pas un Qi bien développé...
Mais avec cela je rejoint la chanson... alors je vais regarder ce que j'ai sur les musiciens de la guerre de 14-18.
Bien cordialement. J.Claude.

[dom25]

Bonsoir Jean-Claude,
Merci de vous intéressez à mon cas "musical"
et...de... soutenir les blondes ! Il en faut ! J'ai la chance d'être ni blonde, ni brune ! Mon Qi devrait se maintenir au centre de la balance, lol !
Merci d'avance
Bien cordialement
Dominique

[Jean RIOTTE]

Bonjour Dominique,
Avez-vous fait une recherche sur le moteur interne du Forum? Il me semble bien que ce sujet a déjà été abordé sur le Forum.
Cordialement.
Jean RIOTTE.

[dom25]

Bonsoir Jean,
Oui, j'avais regardé en effet et trouvé des photos de l'école de clairons de l'infanterie ainsi qu'un questionnement sur le port des épaulettes des "musiciens" en 1914.
Je ne connais pas de quelle manière tel ou tel soldat était nommé clairon ?
La photo trouvée (du 371e) ne montre que des musiciens, est-ce une photo "arrangée" avec les musiciens ou est-ce vraiment un régiment qui possédait à lui seul tous ces musiciens ?
L'infanterie de ligne avait 3 clairons, est-ce exact ?
et celle de réserve en avait-elle ?
Encore bien des questions ....et je ne fais que commencer !

Bien cordialement
Dominique

[Charraud Jerome]

Bonjour
Je ne vais pas expliquer les spécificités des clairons et tambours, vis à vis des musiciens de la CHR, il y a déjà messages en archives du forum sur le sujet.
Une petite intervention simplement pour illustrer.
Cette image est issue de la Revue Historique des Armées (n°3 1998)



Cordialement
Jérôme Charraud

[dom25]

Désolée Jean,
je viens de retrouver votre réponse à l'instant,elle date de 2006 :
"Les clairons et les tambours, ainsi que les autres instrumentistes, étaient choisis en priorité parmi tous ceux qui, dans le civil,appartenaient à une clique, fanfare, batterie et autres formations musicales qui ne manquaient pas à cette époque dans nos villes et villages.
Faire partie de la musique du régiment était un "honneur":la sélection était rude.En particulier dans certaines régions (je pense au Chti'land).
En fait ils arrivaient "formés" au régiment;il n'y avait plus qu'à leur apprendre les sonneries et le répertoire militaires.
Outre leur emploi de musicien ils recevaient une formation militaire.A l'époque qui nous intéresse ,très souvent ils étaient brancardiers.
Pour les sonneries réglementaires voir
http://www.defense.gouv.fr/sites/d [...] _batt.html "
Merci, çà m'apprendra à chercher mieux la prochaine fois !
Bien cordialement
Dominque

[dom25]

Bonsoir et merci Jérôme,
En effet, j'ai retrouvé, comme déjà dit plus haut; mais merci beaucoup pour ce complément d'informations.
Encore un peu novice, je ne vais pas toujours au bon endroit de suite..mais je me soigne !
Encore merci pour ce forum.
Bien cordialement
Dominique

[Prentice]

Bonsoir Dominique

Voici un témoignage émouvant sur le sort des musiciens durant les combats de la Grande Guerre :

"La musique qui a tenu garnison à Berlin pendant 40 ans appartenant au Régiment de la Tour d’Auvergne, le 46ème R.I. dont les noms inscrits sur son drapeau sont particulièrement éloquents. Cette musique que dirigea Félix Boyer, se trouvait au moment des combats de 1915 sous la direction du Sous-Chef de Musique Claude Laty. Il devait être nommé Chef peu après et devenir par la suite le premier Chef de la musique de l’Air.
En 1980, et pour la première fois depuis 65 ans, une cérémonie militaire avait été organisée à la Butte de Vauquois (Meuse). Si la musique du 46ème était venue de Berlin à cette occasion, c’est que précisément, les musiciens du 46ème  de 1915 payèrent à cet endroit un lourd tribut à la patrie. 
Au cours de la Première Guerre Mondiale. le régiment après s’être particulièrement distingué sur la Marne, va participer de février 1915 à juillet 1916 à la guerre des tranchées à Vauquois. Tout au long de son séjour le 46ème fera preuve d’une ténacité exemplaire.
Les assauts de la crête de Vauquois se multiplièrent. Français et Allemands passent des mois à quelques mètres les uns des autres, se faisant une terrible et tenace guerre de mines et d’engins de tranchée, sans que jamais aucune progression s’effectue d’aucun côté. Vauquois devient un enfer, les pertes sont cruelles et les tirs de l’artillerie ennemie détruiront à jamais le village.
La « Dépêche de la Meuse » et notre ami Jacques Harbulot nous ont rappelé que c’est le 28 février 1915, sous la bruine glacée du matin qu’eut lieu l’assaut de la crête de Vauquois où se trouvait un observatoire d’une grande importance stratégique. Il nous est précisé que la Musique du Régiment était sur les lieux où, stimulant les combattants, elle devait exécuter la sonnerie « la charge » et l’hymne national dans les conditions que l’on devine.
C’est là que tombèrent Delaître et Régnier (flûtistes), Engels (alto) Tillocher (basse) Magny (baryton) et un jeune artiste du nom de Blanchard. De véritables scènes d’héroïsmes se déroulèrent dans les rangs des musiciens dont les plus valides durent en outre, après le combat, brancarder les blessés et les morts.
La musique du 46ème se vit décerner une citation à l’ordre de l’Armée qui fût reçue quelques semaines plus tard par son chef Claude Laty, lui-même cité à titre personnel.  Il nous a semblé que pour toutes sortes de raisons, un tel épisode ne pouvait nous laisser indifférents. "

Et voici le lien

http://www.lesanciensdesffb.com/FFSB/ffsb.html

Mais il n'est question de la Grande Guerre que dans le passage cité.

Bien à vous

Laure

[dom25]

Bonjour Laure,
J'ai été absente du forum pendant quelques jours ...de vacances...c'est pourquoi je n'ai pas répondu de suite à votre message.
Merci pour ce complément d'information, finalement personne n'était épargné !
Cordialement
Dominique