Journée des villages détruits

[arnaud]

Salut à tous

Je suis allé voir le site des villages détruits dimanche dernier.
Malheureusement je n'y ai rencontrer aucun membres de ce forum.
J'ai été un peu deçu car on ne voit que quelques ruines des eglises et de quelques maisons des villages détruits.
Toutes les traces des combats sont ensevelis sous la végétation sauf un cratère de mine néanmoins impressionnant.
Je m'attendais a trouvé des lieux + significatifs des combats.
Quand avez vous pensé ?

A+
Arnaud

[Stephan @gosto]

Bonjour Arnaud,

J'ai été un peu deçu car on ne voit que quelques ruines des eglises et de quelques maisons des villages détruits.

Ben... c'est-à-dire que lorsque l'on va visiter le site des Villages Détruits, il faut effectivement s'attendre à ce que les vestiges soient rares - et pour cause ! et se contenter des quelques miettes préservées

Personnellement, je n'y suis jamais allé et j'espère que certains qui y furent ce week-end posteront ici quelques photos.


Amicalement,

Stéphan

[francois noury]

Bonjour,

quelques photos (avant/après) et données de ces villages ici:
http://members.aol.com/cfmulti/beaumont/beaumont.htm , cliquer sur "village suivant"
amicalement, François

[arnaud]

oui effectivement j'ai déja vu des villages detruits et je savais a quoi m'attendre a ce sujet la.
On voit encore les soubassement des maison qui délimitent les pieces.
Le plus emouvant ce sont les quelques objets qui sont encore la (vaisselles cassées anciens outils) car ils montrent que la vie s'est brusquement arrété dans ces villages en aout 1914. Les habitants n'ont pas eu le temps de tout évacuer.
je posterais les photos bientôt.
Le + decevant c'est que l'on ne voit absolument pas de reste de tranchées ou de cagnas ou de traces de combats.
La végétations est extremement denses.
Se serait peut être mieux de visiter ces sites en hivers.

A+
Arnaud

[francois noury]

Re-bonjour,

Bizarre: par le lien que j'indique plus haut, je viens de lire que 10 habitants vivaient toujours à Douaumont. Font-ils du camping?

avec perplexité, François

[maupity]

Bonjour Francois,
il s'agit peut etre des quelques personnes qui tiennent le restaurant pres de l'ossuaire,et peut etre aussi de quelques forestiers nombreux sur Verdun.Enfin ce n'est que suppositions de ma part.
Cordialement
Martial Vanier

[Alex Labuissiere]

Bonsoir,
sur http://www.lca.france3.fr/videojt/ cliquer 19/20 Champagne-Ardennes, (et si vous ne le faites pas ce 12 septembre, cliquez ensuite sur Dimanche 11 Septembre), le premier reportage du journal traite de la journée des villages détruits.
Cdlt

[Laurent59]

Salut à tous

Je suis allé voir le site des villages détruits dimanche dernier.
Malheureusement je n'y ai rencontrer aucun membres de ce forum.
J'ai été un peu deçu car on ne voit que quelques ruines des eglises et de quelques maisons des villages détruits.
Toutes les traces des combats sont ensevelis sous la végétation sauf un cratère de mine néanmoins impressionnant.
Je m'attendais a trouvé des lieux + significatifs des combats.
Quand avez vous pensé ?

A+
Arnaud

Bonsoir à tous, bonsoir Arnaud; en effet pour une personne qui vient la première fois visiter ce site il peut être déçu s'il s'attend à voir un "second Oradour sur Glane" (...) la végétation est extrèmement dense et on ne voit pas à 10 mètres à l'intérieur du bois ! ceci dit il faut quand même apprécier les quelques travaux effectués pour avoir mise à nu le reste des villages, sinon il ne resterait absolument rien des traces des combats.
Quelques panneaux agrémentés de photos et cartes postales permettaient de se faire une situation du village avant sa destruction !. Malgré le mauvais temps l'organisation des rotations des bus était au point et les 4 principaux villages étaient couverts par la visite: Tahure, Hurlus, Mesnil les Hurlus, Ripont (...). Quelques cratères assez profond mais moins impressionnant qu'à Vauquois. Il y a quand même une certaine émotion sur les lieux à visiter...mais pour cela il faut s'imaginer le même endroit sans végétation, dénué de tout ! comme en 1915 1918.

Laurent.

[ORY Joel]

bonsoir
je suis monté de mon sud natal pour aller sur les lieux ou mon aieul fut tué en 1915, il est vrai que les militaires pourraient faire un effort de mise en valeur mais bon ne faisont pas la fine bouche c'est déjà bien qu'ils nous ouvrent les portes.
par contre je déplore le comportement de certais individus habillés en costumes d'époques qui profitent des discours pour s'enfoncer dans les broussailles pour gratter de la ferraille en sachant tout les dangers que cela représentent. nous étions là pour un devoir de mémoires et ces énergumèmes n'en ont rien à f......! c'est une honte! si un jour les portes restent closent à tout jamais on saura à qui s'en prendre. c'est mon carton rouge de cette journée.
bonne soirée
joel

[bernard berthion]

Villages détruits : à la mémoire d'Émile, le poilu
Pour le 90e anniversaire de l'offensive de Champagne, le 40e RA de Suippes organisait hier une visite de cinq villages détruits en 1915. Hélène et ses parents sont venus exprès de Picardie.


Un intérêt pour toutes les générations.

«JE ne me plains jamais. Quand j'ai envie de me plaindre, je pense à lui. Je me dis que lorsqu'on a vécu ce qu'il a vécu, on n'a pas le droit de se plaindre ».
Hélène demeure à Amiens. Émile, son arrière-grand-père, est tombé à la ferme de Beauséjour en 1915. Le corps n'a pas été retrouvé. « Mourir à Beauséjour, quelle ironie ! Il avait trente-trois ans. Comme moi aujourd'hui. Je suis venue pour sentir tout cela ».
C'est par hasard, en surfant sur le net, qu'elle a vu qu'au camp de Suippes, le 40e régiment d'artillerie organisait hier une visite des villages détruits en commémoration de l'offensive de Champagne de 1915.
Des villages détruits qui se trouvent à l'intérieur de l'enceinte militaire. Elle y est venue avec papa et maman. Un pèlerinage.
Respect de la mémoire
Avant la ferme de Beauséjour, il y a Perthes-lès-Hurlus. Les Hurlus, un nom du temps où paraît-il, il y avait des loups. Avant de quitter le bus, les recommandations : ne rien ramasser, ne pas s'aventurer, à cause des sapes et des munitions, et tout respecter au nom de la mémoire.
Tiens, une meule provenant, décrit un écriteau, d'une ferme : « La ferme n'était pas là, elle était à cent mètres » lâche l'adjudant Jean-Luc Lambert, histoire de donner une idée de la violence des combats.
De cette violence et des ruines qu'il en reste, une jeune militaire de faction paraît un peu insensible : « Moi, vous savez, j'habite un village de l'Oise. Pendant la deuxième guerre, il a été détruit à 90 % par les Allemands, ils cherchaient des V1 » plaide-t-elle comme pour s'excuser.
Un peu plus loin Gilbert Muller, Aubois, passionné d'histoire, est là aussi, à la recherche pour une famille de Troyes, des traces d'un certain sergent tombé lui aussi à Beauséjour.
Beauséjour que voilà au terme d'un nouvel arrêt tandis que la pluie se met à tomber à seaux. Quelqu'un dit : « Ca nous oblige à baisser la tête, mais les Poilus, ils la courbaient sous les obus, nous ce n'est rien ! ».
Hélène opine, la formule lui plaît. Elle et papa font fi des cordes, passent d'une pancarte à une autre, détaillent les cartes postales de cette ferme modèle de 600 hectares, une des fiertés de Napoléon III.
Vingt mille soldats et plus
Sous la mitraille de la pluie, le chef Eric Marchal, réserviste, explique à Hélène : « Votre arrière-grand-père a été obligé de passer là, sur ce chemin, c'est obligé. Et soit il est tombé ici, et qu'il est encore dedans, car les talus sont encore des cimetières, soit il est au cimetière militaire de Minaucourt, où il y a vingt mille soldats. Parmi eux, l'identité de la moitié est inconnue ».
La famille picarde n'en saura sans doute jamais plus. Ils le savaient dans leur for intérieur. Tandis que papa regagne le bus, martelant, « Que c'est con la guerre ! » Hélène, croyante, assure : « Je suis convaincue que là-haut, ça lui fait plaisir qu'on soit venus ».
La maman s'autorise une pensée pour Berthe, femme d'Émile, à qui elle a survécu près d'un demi-siècle : « Elle est dans la Somme. En souvenir de son mari qui n'a pas de tombe, elle est enterrée à même la terre. ».
Fabrice Minuel