COMBATS 1915 SOMME SUIPPES
Re: COMBATS 1915 SOMME SUIPPES
Je recherche des infos sur mon grand père "tué à l'ennemi" le 30/09/1915 au Bois Marteau MASSIGES Marne . J'ai son certificat de décès avec le matricule 017125.Ou a t il pu être enterré ? à SOMME SUIPPES ? Y a t il des tombes nominatives ou des documents qui en parlent ? Merci d'avance. lil
L.B
Re: COMBATS 1915 SOMME SUIPPES
Quel est son nom et sa date de naissance ?
Cédric
Cédric
Cédric LANGLET
__________________________________________________
Sur les traces de mon arrière grand-père... dont je n'ai même pas une photo...
A la recherche de l'histoire des :5e RD / 22e RCC / 2e RCA
__________________________________________________
Sur les traces de mon arrière grand-père... dont je n'ai même pas une photo...
A la recherche de l'histoire des :5e RD / 22e RCC / 2e RCA
Re: COMBATS 1915 SOMME SUIPPES
Sympa de me répondre Nom : BOUICHET Jean né le 26/11/1884 à St JULIA DE BEC (Aude) Matricule 017125 Recrutement Narbonne. Merci si vous avez quelque chose à m'apprendre LilQuel est son nom et sa date de naissance ?
Cédric
L.B
-
- Messages : 398
- Inscription : sam. janv. 20, 2007 1:00 am
Re: COMBATS 1915 SOMME SUIPPES
Bonjour,
A première vue,on retrouve bien sa fich sur MDH mais pas sur les lieux de sépultures.Il se peut que son corps ait été rapatrié dans une tombe familiale dans l'aude après la guerre.
Cordialemnt
Jean claude
A première vue,on retrouve bien sa fich sur MDH mais pas sur les lieux de sépultures.Il se peut que son corps ait été rapatrié dans une tombe familiale dans l'aude après la guerre.
Cordialemnt
Jean claude
-
- Messages : 43
- Inscription : ven. janv. 13, 2006 1:00 am
Re: COMBATS 1915 SOMME SUIPPES
Bonsoir lil,
Mon GP est également tombé le 30 septembre 1915, porté disparu. Si vous comparez les deux fiches MDH, vous verrez les points communs entre Jean BOUICHET et Eugène FLAMARD nos deux GP, tous deux ont fait l'objet d'un jugement, donc Jean BOUICHET était également porté disparu.
Le corps ou plus exactement ce qu'il pouvait rester de mon GP a été retrouvé en 1930 (certainement par sa plaque) avec 3 ou 4 camarades dans le fond d'un trou d'obus recouvert, il a une sépulture individuelle à St THOMAS en ARGONNE.
Le jour de ce combat, pour le 1er Bataillon du 80e RI dont faisait vraisemblablement partie ces deux hommes, sur le JMO de ce 30 septembre 1915 il est noté:" sur un effectif de 680 hommes et 15 officiers(indisponible et subsistant compris) 11 officiers tués blessés ou disparus, 451 sous officiers, caporaux et soldats.
Pour m'être rendu sur place dans le début des années 50, en face de la ferme Chausson, on pouvait voir à cette époque là, dans un immense enclos rudimentairement fermé par un barbelé rouillé où il était interdit d'entrer (pancarte d'interdiction, avec tête de mort) fort de l' inconscience de mes 15ans et de mon mépris de toutes interdictions j'ai parcouru ce terrain bouleversé 35 ans après les combats, là j'ai vu des "godillot" dans les brousailles, des godillots dans lesquels il y avait encore des restes d'ossements de pieds, des armes rouillées, et bien d'autres choses affreuses. J'en ai rêvé longtemps avec effroi, c'était ma punition.
Cordialement
Jean Claude
Mon GP est également tombé le 30 septembre 1915, porté disparu. Si vous comparez les deux fiches MDH, vous verrez les points communs entre Jean BOUICHET et Eugène FLAMARD nos deux GP, tous deux ont fait l'objet d'un jugement, donc Jean BOUICHET était également porté disparu.
Le corps ou plus exactement ce qu'il pouvait rester de mon GP a été retrouvé en 1930 (certainement par sa plaque) avec 3 ou 4 camarades dans le fond d'un trou d'obus recouvert, il a une sépulture individuelle à St THOMAS en ARGONNE.
Le jour de ce combat, pour le 1er Bataillon du 80e RI dont faisait vraisemblablement partie ces deux hommes, sur le JMO de ce 30 septembre 1915 il est noté:" sur un effectif de 680 hommes et 15 officiers(indisponible et subsistant compris) 11 officiers tués blessés ou disparus, 451 sous officiers, caporaux et soldats.
Pour m'être rendu sur place dans le début des années 50, en face de la ferme Chausson, on pouvait voir à cette époque là, dans un immense enclos rudimentairement fermé par un barbelé rouillé où il était interdit d'entrer (pancarte d'interdiction, avec tête de mort) fort de l' inconscience de mes 15ans et de mon mépris de toutes interdictions j'ai parcouru ce terrain bouleversé 35 ans après les combats, là j'ai vu des "godillot" dans les brousailles, des godillots dans lesquels il y avait encore des restes d'ossements de pieds, des armes rouillées, et bien d'autres choses affreuses. J'en ai rêvé longtemps avec effroi, c'était ma punition.
Cordialement
Jean Claude
- Stephan @gosto
- Messages : 5598
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Paris | Chartres | Rouen
- Contact :
Re: COMBATS 1915 SOMME SUIPPES
Bonsoir Jean-Claude,
Oui, tout cela est horrible, et c'est un réflexe tellement normale que d'être horrifié devant ces champs de mort et de bouillie humaine. Il y a 50 ans, tout cela jaillissait donc encore à la figure du promeneur... Aujourd'hui, évidemment, les strates des ans aidant, cela ne jaillit plus autant... Mais qu'à cela ne tienne ! certains s'arment de détecteurs et retounent la terre pour faire re-surgir ces fragments de vies fauchées, ces petits bouts d'hommes et de ferrailles qui les ont coupés en morceaux... Vous en avez rêvé longtemps avec effroi... Eux, on fouillant là-dedans, ils rêvent de collections, d'échanges, de reventes... Ah ! j'oubliais : ils ont toujours un petit prétexte pour se donner bonne conscience !! Toujours.
Amicalement,
Stéphan
Voilà un message qui réconforte un peu et rassure sur la nature humaine ! Ca fait du bien de lire ça...fort de l' inconscience de mes 15ans et de mon mépris de toutes interdictions j'ai parcouru ce terrain bouleversé 35 ans après les combats, là j'ai vu des "godillot" dans les brousailles, des godillots dans lesquels il y avait encore des restes d'ossements de pieds, des armes rouillées, et bien d'autres choses affreuses. J'en ai rêvé longtemps avec effroi, c'était ma punition.
Oui, tout cela est horrible, et c'est un réflexe tellement normale que d'être horrifié devant ces champs de mort et de bouillie humaine. Il y a 50 ans, tout cela jaillissait donc encore à la figure du promeneur... Aujourd'hui, évidemment, les strates des ans aidant, cela ne jaillit plus autant... Mais qu'à cela ne tienne ! certains s'arment de détecteurs et retounent la terre pour faire re-surgir ces fragments de vies fauchées, ces petits bouts d'hommes et de ferrailles qui les ont coupés en morceaux... Vous en avez rêvé longtemps avec effroi... Eux, on fouillant là-dedans, ils rêvent de collections, d'échanges, de reventes... Ah ! j'oubliais : ils ont toujours un petit prétexte pour se donner bonne conscience !! Toujours.
Amicalement,
Stéphan
Re: COMBATS 1915 SOMME SUIPPES
Article paru le 05/03/2007 dans la Dépêche : TARN-ET-GARONNE. ELLE AVAIT 18 MOIS, LORSQUE JEAN-BAPTISTE A ÉTÉ TUÉ AU FRONT DANS LA MARNE…
La plaque de son père 92 ans après
Quand son père est mort sous le feu de l'ennemi, le 26 septembre 1915, dans ce terrible lieu baptisé «la main de Massiges» (Marne) Camille, fille cadette de Jean-Baptiste Borderies, n'avait que 18 mois. Et il a fallu attendre 92 ans pour qu'enfin cet enfant de l'agriculteur de Saint -Nicolas-de-la-Grave (Tarn-et-Garonne) puisse découvrir la plaque matricule du soldat mort pour la France. Borderies avait accompli trois ans de service au 11e de Montauban, mais fut rappelé pour remonter au front avec le 24e RIC de Perpignan, où il a été fauché par la mitraille allemande. Il laissait une veuve et trois filles en bas âge, Sarah née en 1909, Fernande née en 1912 et Camille, née en 1914, la seule survivante.
Dans ce vaste champ de bataille de Massiges,non loin du camp de Suippes, les combats furent quasi quotidiens entre 1915 et 1918. Des passionnés d'histoire, Éric Marchal et Albert Varoquier, font visiter les lieux et parfois trouvent des objets, des munitions, des douilles. C'est ainsi qu'en 2006 lors de fouilles, ils ont exhumé les plaques de deux soldats du Tarn-et-Garonne tués le même jour. Jean-Baptiste Borderies et un engagé du 11e de Montauban, Ernest Pons originaire de Saint-Amans-de- Pellagal. Ils transmirent les informations à l'association « Mémoire 82 » qui a pour objectif de perpétuer le souvenir des combattants, d'effectuer des fouilles et des recherches historiques sur ces événements tragiques. Son président Michel Florens, de Montauban, est d'ailleurs à la disposition des familles souhaitant mieux connaître l'histoire de leurs soldats. Et avec la participation de la commune de Saint-Nicolas, il a pu organiser une cérémonie de remise de ce morceau de métal gravé qui a tant de valeur symbolique et affective. Et qui permet à la famille de connaître les circonstances de la disparition d'un des siens. Jean-Baptiste n'est pas un personnage que l'on recherche comme dans « Un long dimanche de fiançailles », il a payé de sa vie l'assaut d'un dimanche de septembre 1915 où, entre deux ravins, on tentait de gagner quelques mètres de terre déjà pleine d'obus et de chair meurtrie.
92 ans plus tard sa fille le sait enfin. J-.P. F.
La plaque de son père 92 ans après
Quand son père est mort sous le feu de l'ennemi, le 26 septembre 1915, dans ce terrible lieu baptisé «la main de Massiges» (Marne) Camille, fille cadette de Jean-Baptiste Borderies, n'avait que 18 mois. Et il a fallu attendre 92 ans pour qu'enfin cet enfant de l'agriculteur de Saint -Nicolas-de-la-Grave (Tarn-et-Garonne) puisse découvrir la plaque matricule du soldat mort pour la France. Borderies avait accompli trois ans de service au 11e de Montauban, mais fut rappelé pour remonter au front avec le 24e RIC de Perpignan, où il a été fauché par la mitraille allemande. Il laissait une veuve et trois filles en bas âge, Sarah née en 1909, Fernande née en 1912 et Camille, née en 1914, la seule survivante.
Dans ce vaste champ de bataille de Massiges,non loin du camp de Suippes, les combats furent quasi quotidiens entre 1915 et 1918. Des passionnés d'histoire, Éric Marchal et Albert Varoquier, font visiter les lieux et parfois trouvent des objets, des munitions, des douilles. C'est ainsi qu'en 2006 lors de fouilles, ils ont exhumé les plaques de deux soldats du Tarn-et-Garonne tués le même jour. Jean-Baptiste Borderies et un engagé du 11e de Montauban, Ernest Pons originaire de Saint-Amans-de- Pellagal. Ils transmirent les informations à l'association « Mémoire 82 » qui a pour objectif de perpétuer le souvenir des combattants, d'effectuer des fouilles et des recherches historiques sur ces événements tragiques. Son président Michel Florens, de Montauban, est d'ailleurs à la disposition des familles souhaitant mieux connaître l'histoire de leurs soldats. Et avec la participation de la commune de Saint-Nicolas, il a pu organiser une cérémonie de remise de ce morceau de métal gravé qui a tant de valeur symbolique et affective. Et qui permet à la famille de connaître les circonstances de la disparition d'un des siens. Jean-Baptiste n'est pas un personnage que l'on recherche comme dans « Un long dimanche de fiançailles », il a payé de sa vie l'assaut d'un dimanche de septembre 1915 où, entre deux ravins, on tentait de gagner quelques mètres de terre déjà pleine d'obus et de chair meurtrie.
92 ans plus tard sa fille le sait enfin. J-.P. F.
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
- Stephan @gosto
- Messages : 5598
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Paris | Chartres | Rouen
- Contact :
Re: COMBATS 1915 SOMME SUIPPES
Bonsoir quand même.
Il n'en reste plus que quelques centaines de milliers à retrouver.
Bon, soyons clairs : ça, c'est le côté du nuage tourné vers le soleil.
Ce n'est pas de cette finalité des fouilles dont je parlais.
Cordialement,
Stéphan
P.S. Bien reçu votre message sur le 294e R.I.
Il n'en reste plus que quelques centaines de milliers à retrouver.
Bon, soyons clairs : ça, c'est le côté du nuage tourné vers le soleil.
Ce n'est pas de cette finalité des fouilles dont je parlais.
Cordialement,
Stéphan
P.S. Bien reçu votre message sur le 294e R.I.