bonjour,
Je fais comme Jérome C,je relance un appel à tout le monde présent sur le forum,pas pour les régiments de l'Indre mais pour un régiment voisin, le 78è RI de la Creuse. Je rajoute une petite touche personnelle.Faites comme moi, fouinez partout ds les tiroirs des maisons de vos gds parents,partout ou l'on peux trouver de vieux documents.Par contre ,je voulais mettre une de mes photos que j'ai découvert,mais je n'ai pas su l'insérer ds le texte.si quelqu'un peut m'expliquer,je lui en serais très reconnaissant.
cordialement,
78è
-
jean claude
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Re: 78è
Bonjour à Toutes & Tous
Bonjour Jean-Claude
Au début de la guerre, le 78ème RI et le 63ème RI formaient la 45ème brigade d'infanterie qui, avec la 46ème (107ème RI + 138ème RI), constituaient la 23ème division d'infanterie (général Leblond). Les 23ème et 24ème DI formaient le 12ème corps d'armée (CA) appartenant à la IVème armée.
Voici un extrait de l'ouvrage de J. Schmitz et N. Nieuwland "L'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg" (6ème partie / 1924) évoquant l'action du 12ème CA en Belgique en août 1914 :
(p. 91 et s.) (...)
4.- LE COMBAT DES "BARRIERES" et de SAINT-MEDARD.
Après le combat de Longlier, le 20 août, les Allemands poussèrent une pointe en avant dans la direction de Bertrix. Des éclaireurs, venant à la fois de Neufchâteau et de Neuvillers, passèrent déjà dans la journée du 20 août en vue de Rossart et se portèrent vers Biourges et Névraumont. Des troupes plus considérables occupèrent le lendemain les points culminants de la route qui, par Petit-Yvoir, se dirige vers Biourge. Ces soldats appartenaient aux 80ème et 88ème IR, au 81ème RIR et au 11ème bataillon de pionniers.
C'est à ces troupes que se heurtèrent, le 22/08/1914, les Français de la 23ème et de la 24ème DI (12ème CA), que soutenaient respectivement les 21ème et 34ème régiments d'artillerie (RAC).
Un premier combat se livra dans l'après-midi du 22 août, aux environs de la grand'route de Neufchâteau-Bertrix. Les troupes françaises l'emportèrent brillamment et, dépassant la grand'route, elles occupèrent Rossart.
Le 12ème CA est pour ainsi dire le seul, sur tout le front, qui ait repris la lutte le lendemain: il n'aurait sans doute pas fléchi, si la retraite des troupes qui combattaient à sa droite et à sa gauche, n'avait rendu sa propre retraite urgente et inévitable.
Selon le JMO du 12ème CA:
Au matin du 22 août, le 12ème CA, exécutant les ordres reçus et qui lui donnaient comme objectifs Recogne - Libramont, déboucha de la Semois par divisions accolées; la 23ème DI à droite, itinéraire Izel - Chiny - Straimont; la 24ème DI à gauche, itinéraire Florenville - Forêt d'Herbeumont - St-Médard - Névraumont.
Les avants-gardes devaient atteindre, à 9h, la ligne Bertrix - Straimont - Suxy, en liaison avec le 17ème CA à gauche, et le corps d'armée coloniale à droite.
Suivons la marche de chacune des divisions sur l'itinéraire qui lui avait été tracé:
- La 23ème DI avait dépassé la forêt de Chiny, défilé plein de danger, lorsque vers 13h30, elle se heurta aux premiers éléments ennemis, contre lesquels elle engagea la 46ème brigade: l'artillerie divisionnaire prit place sur les hauteurs situées au nord de Menugoutte, entre les deux RI de la brigade, le 107ème RI à gauche, s'avançant sur la route de Menugoutte-Harfontaine, le 138ème RI à droite, vers Grapfontaine.
Une heure après, l'ennemi paraît céder: la 23ème DI décida d'aller de l'avant, de façon à atteindre et dépasser la route de Petit-Voir à Neufchâteau; la 45ème brigade a maintenant pris place sur la gauche (x), sauf un bataillon du 78ème RI que le général Leblond envoie vers Neufchâteau avec un bataillon du 138ème RI pour venir en aide à la 5ème brigade coloniale qui soutient le combat de Neufchâteau.
A 16h40, le recul de la 5ème brigade coloniale, en même temps qu'une violente canonnade de l'ennemi, contraignirent la 23ème DI à se replier légèrement mais le général Leblond donna l'ordre à ses troupes de conserver le terrain qu'elles avaient conquis. En fin de journée, la division garda ses positions.
- La 24ème DI (......) ;
(x): "L'historique du 78ème RI" (Paris, Charles 1920) s'exprime ainsi : "Il ne s'agit pas, à vrai dire, d'un combat, mais d'une forte canonnade; l'ennemi est tenu en respect. Le régiment connaît pourtant son premier deuil: le soldat de 2ème classe Feyland (dit Emile) CHAUSSIER (né le 31/05/1890 à St Mont d'Aloups en Dordogne) est tué, 1er du 78ème RI, mort pour la France. Le retraite se fait dans les conditions les plus dures".
(...)
Voici donc un début fort fragmentaire des pérégrinations du 78ème RI en Belgique en août 1914. Toutes les informations sur ces premiers combats sont toujours les bienvenus. Merci d'avance !
Bonjour Jean-Claude
Au début de la guerre, le 78ème RI et le 63ème RI formaient la 45ème brigade d'infanterie qui, avec la 46ème (107ème RI + 138ème RI), constituaient la 23ème division d'infanterie (général Leblond). Les 23ème et 24ème DI formaient le 12ème corps d'armée (CA) appartenant à la IVème armée.
Voici un extrait de l'ouvrage de J. Schmitz et N. Nieuwland "L'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg" (6ème partie / 1924) évoquant l'action du 12ème CA en Belgique en août 1914 :
(p. 91 et s.) (...)
4.- LE COMBAT DES "BARRIERES" et de SAINT-MEDARD.
Après le combat de Longlier, le 20 août, les Allemands poussèrent une pointe en avant dans la direction de Bertrix. Des éclaireurs, venant à la fois de Neufchâteau et de Neuvillers, passèrent déjà dans la journée du 20 août en vue de Rossart et se portèrent vers Biourges et Névraumont. Des troupes plus considérables occupèrent le lendemain les points culminants de la route qui, par Petit-Yvoir, se dirige vers Biourge. Ces soldats appartenaient aux 80ème et 88ème IR, au 81ème RIR et au 11ème bataillon de pionniers.
C'est à ces troupes que se heurtèrent, le 22/08/1914, les Français de la 23ème et de la 24ème DI (12ème CA), que soutenaient respectivement les 21ème et 34ème régiments d'artillerie (RAC).
Un premier combat se livra dans l'après-midi du 22 août, aux environs de la grand'route de Neufchâteau-Bertrix. Les troupes françaises l'emportèrent brillamment et, dépassant la grand'route, elles occupèrent Rossart.
Le 12ème CA est pour ainsi dire le seul, sur tout le front, qui ait repris la lutte le lendemain: il n'aurait sans doute pas fléchi, si la retraite des troupes qui combattaient à sa droite et à sa gauche, n'avait rendu sa propre retraite urgente et inévitable.
Selon le JMO du 12ème CA:
Au matin du 22 août, le 12ème CA, exécutant les ordres reçus et qui lui donnaient comme objectifs Recogne - Libramont, déboucha de la Semois par divisions accolées; la 23ème DI à droite, itinéraire Izel - Chiny - Straimont; la 24ème DI à gauche, itinéraire Florenville - Forêt d'Herbeumont - St-Médard - Névraumont.
Les avants-gardes devaient atteindre, à 9h, la ligne Bertrix - Straimont - Suxy, en liaison avec le 17ème CA à gauche, et le corps d'armée coloniale à droite.
Suivons la marche de chacune des divisions sur l'itinéraire qui lui avait été tracé:
- La 23ème DI avait dépassé la forêt de Chiny, défilé plein de danger, lorsque vers 13h30, elle se heurta aux premiers éléments ennemis, contre lesquels elle engagea la 46ème brigade: l'artillerie divisionnaire prit place sur les hauteurs situées au nord de Menugoutte, entre les deux RI de la brigade, le 107ème RI à gauche, s'avançant sur la route de Menugoutte-Harfontaine, le 138ème RI à droite, vers Grapfontaine.
Une heure après, l'ennemi paraît céder: la 23ème DI décida d'aller de l'avant, de façon à atteindre et dépasser la route de Petit-Voir à Neufchâteau; la 45ème brigade a maintenant pris place sur la gauche (x), sauf un bataillon du 78ème RI que le général Leblond envoie vers Neufchâteau avec un bataillon du 138ème RI pour venir en aide à la 5ème brigade coloniale qui soutient le combat de Neufchâteau.
A 16h40, le recul de la 5ème brigade coloniale, en même temps qu'une violente canonnade de l'ennemi, contraignirent la 23ème DI à se replier légèrement mais le général Leblond donna l'ordre à ses troupes de conserver le terrain qu'elles avaient conquis. En fin de journée, la division garda ses positions.
- La 24ème DI (......) ;
(x): "L'historique du 78ème RI" (Paris, Charles 1920) s'exprime ainsi : "Il ne s'agit pas, à vrai dire, d'un combat, mais d'une forte canonnade; l'ennemi est tenu en respect. Le régiment connaît pourtant son premier deuil: le soldat de 2ème classe Feyland (dit Emile) CHAUSSIER (né le 31/05/1890 à St Mont d'Aloups en Dordogne) est tué, 1er du 78ème RI, mort pour la France. Le retraite se fait dans les conditions les plus dures".
(...)
Voici donc un début fort fragmentaire des pérégrinations du 78ème RI en Belgique en août 1914. Toutes les informations sur ces premiers combats sont toujours les bienvenus. Merci d'avance !
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
-
jean claude
- Messages : 398
- Inscription : sam. janv. 20, 2007 1:00 am
Re: 78è
Bonjour à Toutes & Tous
Bonjour Jean-Claude
Au début de la guerre, le 78ème RI et le 63ème RI formaient la 45ème brigade d'infanterie qui, avec la 46ème (107ème RI + 138ème RI), constituaient la 23ème division d'infanterie (général Leblond). Les 23ème et 24ème DI formaient le 12ème corps d'armée (CA) appartenant à la IVème armée.
Voici un extrait de l'ouvrage de J. Schmitz et N. Nieuwland "L'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg" (6ème partie / 1924) évoquant l'action du 12ème CA en Belgique en août 1914 :
(p. 91 et s.) (...)
4.- LE COMBAT DES "BARRIERES" et de SAINT-MEDARD.
Après le combat de Longlier, le 20 août, les Allemands poussèrent une pointe en avant dans la direction de Bertrix. Des éclaireurs, venant à la fois de Neufchâteau et de Neuvillers, passèrent déjà dans la journée du 20 août en vue de Rossart et se portèrent vers Biourges et Névraumont. Des troupes plus considérables occupèrent le lendemain les points culminants de la route qui, par Petit-Yvoir, se dirige vers Biourge. Ces soldats appartenaient aux 80ème et 88ème IR, au 81ème RIR et au 11ème bataillon de pionniers.
C'est à ces troupes que se heurtèrent, le 22/08/1914, les Français de la 23ème et de la 24ème DI (12ème CA), que soutenaient respectivement les 21ème et 34ème régiments d'artillerie (RAC).
Un premier combat se livra dans l'après-midi du 22 août, aux environs de la grand'route de Neufchâteau-Bertrix. Les troupes françaises l'emportèrent brillamment et, dépassant la grand'route, elles occupèrent Rossart.
Le 12ème CA est pour ainsi dire le seul, sur tout le front, qui ait repris la lutte le lendemain: il n'aurait sans doute pas fléchi, si la retraite des troupes qui combattaient à sa droite et à sa gauche, n'avait rendu sa propre retraite urgente et inévitable.
Selon le JMO du 12ème CA:
Au matin du 22 août, le 12ème CA, exécutant les ordres reçus et qui lui donnaient comme objectifs Recogne - Libramont, déboucha de la Semois par divisions accolées; la 23ème DI à droite, itinéraire Izel - Chiny - Straimont; la 24ème DI à gauche, itinéraire Florenville - Forêt d'Herbeumont - St-Médard - Névraumont.
Les avants-gardes devaient atteindre, à 9h, la ligne Bertrix - Straimont - Suxy, en liaison avec le 17ème CA à gauche, et le corps d'armée coloniale à droite.
Suivons la marche de chacune des divisions sur l'itinéraire qui lui avait été tracé:
- La 23ème DI avait dépassé la forêt de Chiny, défilé plein de danger, lorsque vers 13h30, elle se heurta aux premiers éléments ennemis, contre lesquels elle engagea la 46ème brigade: l'artillerie divisionnaire prit place sur les hauteurs situées au nord de Menugoutte, entre les deux RI de la brigade, le 107ème RI à gauche, s'avançant sur la route de Menugoutte-Harfontaine, le 138ème RI à droite, vers Grapfontaine.
Une heure après, l'ennemi paraît céder: la 23ème DI décida d'aller de l'avant, de façon à atteindre et dépasser la route de Petit-Voir à Neufchâteau; la 45ème brigade a maintenant pris place sur la gauche (x), sauf un bataillon du 78ème RI que le général Leblond envoie vers Neufchâteau avec un bataillon du 138ème RI pour venir en aide à la 5ème brigade coloniale qui soutient le combat de Neufchâteau.
A 16h40, le recul de la 5ème brigade coloniale, en même temps qu'une violente canonnade de l'ennemi, contraignirent la 23ème DI à se replier légèrement mais le général Leblond donna l'ordre à ses troupes de conserver le terrain qu'elles avaient conquis. En fin de journée, la division garda ses positions.
- La 24ème DI (......) ;
(x): "L'historique du 78ème RI" (Paris, Charles 1920) s'exprime ainsi : "Il ne s'agit pas, à vrai dire, d'un combat, mais d'une forte canonnade; l'ennemi est tenu en respect. Le régiment connaît pourtant son premier deuil: le soldat de 2ème classe Feyland (dit Emile) CHAUSSIER (né le 31/05/1890 à St Mont d'Aloups en Dordogne) est tué, 1er du 78ème RI, mort pour la France. Le retraite se fait dans les conditions les plus dures".
(...)
Voici donc un début fort fragmentaire des pérégrinations du 78ème RI en Belgique en août 1914. Toutes les informations sur ces premiers combats sont toujours les bienvenus. Merci d'avance !
Bonjour,
Je te remercie pour les infos que tu m'as apporté sur ces combats dans le Nord,ainsi cela va compléter mon historidue du 78RI
Cordialement