Revue de presse : Louis Pergaud

[Eric Mansuy]

Bonjour à tous,
Ci-dessous un article tiré du supplément Est Magazine de ce dimanche 4 septembre 2005.
Bien cordialement
Eric Mansuy


La guerre de Louis Pergaud

L’auteur de « La Guerre des boutons » a disparu en Meuse le 8 avril 1915. 90 ans après, ses « Amis » se souviennent.

« Louis Pergaud, c’est la réunion de deux passions. D’abord l’amour de la vie rurale et du temps d’autrefois et ensuite l’engouement pour la guerre de 14-18 ». Bernard Piccoli, qui réside dans la Drôme, est trésorier de l’association des « Amis de Louis Pergaud ». Il est aussi le chercheur de l’équipe. « J’étais enseignant et j’ai découvert l’œuvre de Pergaud en 1978. J’ai voulu savoir où il avait vécu et je me suis rendu en Franche-Comté ». Dans le petit village de Belmont (25) qui a vu sa naissance le 22 janvier 1882, Bernard avoue se ressourcer. « C’est presque devenu ma patrie. Ça me requinque. »

Sur la vie de l’auteur du Prix Goncourt 1910 avec « De Goupil à Margot », Bernard Piccoli est incollable. Sur sa disparition aussi. Car le corps de l’écrivain n’a jamais été retrouvé comme l’a été récemment celui d’Alain-Fournier, un écrivain lui aussi tombé en Meuse.

Blessé au pied

« Il a été mobilisé et est parti de Paris le 3 août 1914 pour aller, comme il le disait « faire son devoir ». Ses neuf mois de guerre, il les passe dans la région de Verdun », poursuit Bernard Piccoli, qui mentionne d’abord son arrivée à la caserne Chevert aujourd’hui démolie, puis aussi Ronvaux, Manheulles, Riaville, Fresnes-enWoëvre, Bonzée et Haudiomont.
« Sur sa mort et sa disparition il y a eu plusieurs hypothèses. Côté témoignages, nous avons celui de son chef. Avec sa section du 166e régiment d’infanterie, Pergaud attaque la côte 233 de Marchéville. C’était en pleine nuit, à 2 h, et sur un terrain que ses hommes ne connaissaient pas ». Ils passent deux réseaux de barbelés, buttent sur le troisième. Les Allemands, qui s’attendaient à une attaque, envoient des fusées éclairantes qui illuminent les soldats français. Les mitrailleuses se mettent en action « et Pergaud est blessé au pied. Nous avons plusieurs témoins qui le disent. Ses hommes veulent le ramener mais ils leur dit de continuer l’attaque et de le reprendre au retour ». Plus personne ne reverra le sous-lieutenant Louis Pergaud, ni mort ni vivant. Il avait 33 ans.

Stèle

« En plus, l’artillerie française pilonne la zone, les blessés sont déchiquetés. C’est pour cela qu’il est peu probable qu’on le retrouve un jour. » Et sa famille a souhaité qu’il reste au milieu de ses camarades.
Une cérémonie a même été organisée, récemment, à la stèle de Marchéville installée à l’endroit même où Pergaud est parti pour la côte 233.
Et puis, Bernard Piccoli est en passe de sortir un livre sur la question. Il s’intitulera « Les tranchées de Louis Pergaud », un ouvrage qui retrace au jour le jour, du départ à sa disparition, la vie de Pergaud soldat. Des notes historiques viendront renforcer l’étude ainsi que des lettres de sa femme qui n’a, jusqu’en 1919, jamais cru à sa mort et qui l’a activement recherché. « Un Long dimanche de fiançailles » qui se terminerait mal en quelque sorte...

Pratique

Site de l’association « Les Amis de Pergaud » : http://pergaudlouis.free.fr
Pour contacter Bernard Piccoli : 04.75.59.01.56
ou par mail : [email protected]

Pour contacter « L’Association de la Maison de Pergaud » : 03.81.58.31.65 / 03.81.58.36.40
ou en mairie. La maison est d’ailleurs visitable à Belmont dans le Doubs.

Textes Frédéric PLANCARD
Photos Frédéric MERCENIER et ER

[bernard berthion]

Bonjour,
la Collection Connaissance de la Meuse a publié un magnifique ouvrage " Les tranchées de Louis Pergaud " par Bernard Piccoli et préface de François Cochet .
Correspondance et carnet de guerre de Louis Pergaud en relation avec les événements à l'Etranger, en France, et au 166° RI .
Un important index détaillé des personnes terminent ce grand et beau livre de 432 pages .
Dans les remerciements, nous trouvons JLK .
A lire, bravo ....
Cordialement BB