29ème R.I.T. et 36ème R.I.

R.I. - R.I.T. - Chasseurs
Anne-Marie Monier
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Re: 29ème R.I.T. et 36ème R.I.

Message par Anne-Marie Monier »


Bonjour,
Souhaitant constituer un dossier (si possible!) pour chaque grand-père ayant participé à la guerre 14-18, je recherche déjà pour deux, des informations, plus particulièrement sur le parcours des régiments , sur le 29éme R.I.T. (rien actuellement) et le 36éme R.I. (quelques renseignements déjà).
Merci à tous ceux qui pourront m'éclairer. Cordialement.
Anne-Marie
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Charraud Jerome
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Re: 29ème R.I.T. et 36ème R.I.

Message par Charraud Jerome »

Bonjour
Voici une première piste afin de dégrossir les parcours des deux unités:
http://www.sac.asso.fr/regiment/regimen ... cherche=29
http://www.sac.asso.fr/regiment/regimen ... cherche=36

Cordialement
Jérôme
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Stephan @gosto
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Re: 29ème R.I.T. et 36ème R.I.

Message par Stephan @gosto »

Bonjour Anne-Marie,

Pourriez-vous préciser sur quelle(s) période(s) vous recherchez des infos sur le 36e R.I. ?

J'ai l'historique de ce régiment, et quelques éléments annexes.

Cordialement,

Stéphan (un "voisin" d'Elancourt ;-))
Anne-Marie Monier
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Re: 29ème R.I.T. et 36ème R.I.

Message par Anne-Marie Monier »

La période est celle de la guerre, mon grand-père a été incorporé dans ce régiment en février 1915, est parti en juin et a été tué en septembre (Offensive en Artois).
Merci pour votre aide.
Anne-Marie
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Stephan @gosto
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Re: 29ème R.I.T. et 36ème R.I.

Message par Stephan @gosto »

OK.

Sur cette offensive de septembre, outre l'historique, j'ai le J.M.O. et un ou deux rapports. Je regarde plus précisément et je vous tiens au courant.

Cordialement,

Stéphan
Anne-Marie Monier
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Re: 29ème R.I.T. et 36ème R.I.

Message par Anne-Marie Monier »

Un grand merci à Stéphan et à Jérôme pour leurs réponses.
Anne-Marie
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Stephan @gosto
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Re: 29ème R.I.T. et 36ème R.I.

Message par Stephan @gosto »

Bonjour,

Voici la retranscription du J.M.O. du 36e R.I. pour les journées de l'offensive du 25 septembre 1915. C'est assez précis... on se battit farouchement... pour quelques mètres de terrain.

Et cela fait très cher le mètre, en regard de l'état des pertes du régiment pour ces trois journées :

25 septembre

Tués : 132
Blessés : 483
Disparus : 195

26 septembre

Tués : 30
Blessés : 159
Disparus : 125

27 septembre

Tués : 1
Blessés : 15
Disparus : 2

Total (tués, blessés, disparus) : 1142


Bonne lecture et bonne continuation dans vos recherches.

Cordialement,

Stéphan


J.M.O du 36e R.I.


24 septembre 1915

Le bataillon stationné au Chemin des Abris reçoit l'ordre de l'évacuer avant 8 heures et de rejoindre
les P2 bis et P3. Il est remplacé par un bataillon du 74e R.I.



25 - 26 - 27 septembre 1915

Attaque du plateau de la Folie

Situation du 36e R.I. le 25 au matin :

Conformément aux ordres reçus le 36e R.I., à 4 heures, était disposé entre les parallèles 40 et 10.

- 3e bataillon et 2e bataillon en 1ère ligne, parallèle 40, 3e bataillon à droite. Dans chaque bataillon, les quatre compagnies en ligne ayant chacune un peloton en ligne et un peloton en renfort (2e ligne).

Zone d'action du régiment limitée au sud par la tranchée aux Haies, tranchée de la Justice et le point T’’’, cette ligne incluse en liaison à droite avec le 129e R.I., au N par la ligne Boyau des Communs – Château de la Folie, en liaison à gauche avec la 6e D.I.

Axe de l'attaque :

Ferme de la Folie – Petit Vimy

Objectif du régiment :

Lisière est du Bois de la Folie.

Ligne de démarcation entre les deux bataillons de la 1ère ligne : Moulin détruit – R" – Ferme de la Folie, tous ces points au 2e bataillon.

Toute la matinée du 25, l'artillerie continue la préparation commencée les jours précédents ; les chefs de bataillon rendent compte que la préparation est incomplète : des brèches insuffisantes ont été faites dans les réseaux de fil de fer. La tranchée du Vert-Halo, premier objectif de l'attaque est presque intacte. La situation ne s'améliore pas à ce point de vue jusqu'à l'heure fixée pour l'attaque. Les mitrailleurs s'emploient à faire des brèches dans les réseaux de fil de fer ; dans la nuit du 24 au 25, le Génie a réussi à faire exploser quelques charges d'explosif dans les réseaux.

Les moyens de franchissement sont apportés : environ 8 échelles par compagnie, c'est insuffisant, d'autant plus que les gradins de franchissement ne peuvent être créés dans les talus détrempés par la pluie. La sortie des parallèles est longue et pénible.

Ordre donné pour l'attaque :

La première ligne, à l'heure fixée pour l'attaque (12 h. 25) doit sortir de la parallèle 40 et des sapes en avant, et marcher sur le Vert-Halo, ne pas s'y attarder – la tranchée pouvant être minée et repérée par l'artillerie ennemie – gagner le plus rapidement possible la tranchée suivante (Chemin des Saules prolongé). Le mouvement devant être protégé par la C.M. dont les quatre sections étaient réparties sur la 1ère ligne (deux à chaque bataillon de 1ère ligne).

La 2e ligne devait prolonger l'effort de la 1ère ligne et atteindre la Tranchée des Déserteurs.

La 3e ligne devant atteindre le plateau de la Folie avec deux sections de la C.M. de la brigade.

Exécution de l’attaque :

A 12 h. 25, la 1ère ligne part à l'attaque du Vert-Halo. A droite, le 3e bataillon est fauché par le feu des mitrailleuses et des fusils. Le commandant DES MARAUDS est tué en sortant de la parallèle 40. Les 9e et 10e Cies sont bloquées par le feu dans la parallèle 40 ; à gauche les 11e et 12e Cies parviennent à gagner une vingtaine de mètre en avant de la parallèle 40 et se terrent à mi-distance de la tranchée du Vert-Halo jusque vers 17 heures.

A cette heure, les feux allemands paraissent faiblir ; les débris du 3e bataillon prononcent une attaque générale qui est couronnée de succès. Les derniers défenseurs ennemis s'enfuient ou sont tués. Le 3e bataillon poursuit son offensive. A la droite du bataillon, la 9e cie au sud de la tranchée des Anes parvient à 50 mètres de la tranchée de la Justice où elle s'organise, laissant dans la tranchée des Anes des postes échelonnés pour couvrir son flanc droit découvert par la situation en retrait du 129e R.I. La 9e Cie est prolongée à gauche par des éléments des 10e et 11e Cies qui sont venus rejoindre des fractions de la 1ère Cie. Le lieutenant KALN prend le commandement de ce groupement, en remplaçant le lieutenant CROIZE qui avait succédé au commandant DES MARAUDS et qui avait été blessé à la tête par des éclats d'obus.

Plus à gauche (nord), la 12e Cie progresse jusqu’à la tranchée des Déserteurs qu'atteint une forte patrouille sous les ordres du sous-lieutenant JOLY. Le gros de la compagnie avance un peu en arrière mais, pris de flanc par des feux venus de droite (sud), il prend position et organise le terrain. Le commandant de la 12e Cie (lieutenant MENISSIER) prend le commandement des éléments réunis et qui appartiennent aux 12e, 11e, 8e et 9e Cies, sans compter quelques éléments de toutes les compagnies du régiment. Il s'établit à la lisière d'un enclos situé à l'ouest de la tranchée des Déserteurs (branche R" et S"), à 60 mètres en arrière et à droite de ce groupe se trouve le gros de la 1ère Cie (Iieutenant TABOT) qui occupe une barricade dans le chemin creux de la Folie et à sa gauche est une compagnie du 74e R.I. La situation reste de ce côté sans changement jusqu'au 26 septembre, 3 heures environ.

Revenons au bataillon de gauche (2e bataillon) :

A 12 h. 25, la 1ère ligne était également partie à l'attaque mais, fauchée par les mitrailleuses et les fusils, elle était obligée de stopper à 20 mètres environ de la tranchée du Vert-Halo. La plupart des officiers sont tués ou blessés. Vers 13 h. 30, la 2e ligne arrive à la rescousse et la tranchée du Vert Halo est enlevée. L'ennemi s'enfuie à droite sur la tranchée des Ondes, à gauche sur la tranchée des Communs. Les derniers défenseurs du Vert-Halo en sont chassés à coups de grenade.

Pendant que la 5e Cie s'organise dans la tranchée du Vert-Halo, un groupe de la 6e Cie, commandé par le capitaine LEGRAS, se porte au nord du moulin détruit, sur la tranchée des Saules. Le capitaine LEGRAS ayant été tué vers 16 heures, son groupe se replie sur le Vert-Halo où il s'organise ; il est relevé le 26 à 9 heures par une compagnie du 74e R.I. et va occuper le chemin de Neuville à Souchez (chemin des Carriers).

Un autre groupe de la 6e Cie avec le commandant ROIG, commandant du 2e bataillon, a continué à progresser à la droite du précédent, a atteint le boyau de l'Escalier et est arrivé jusque vers la Maison du Garde. Mais, n'étant pas appuyé, se sentant trop en l'air et voyant les allemands progresser à la droite et à la gauche, ce groupe se replie par le boyau de l'Escalier jusque vers le boyau des Ondes non sans exécuter quelques retours offensifs pour se donner de l'air et diminuer la pression de l'ennemi. C'est dans ce mouvement de repli que le commandant ROIG a été tué d'une grenade ou d'un éclat d'obus à la tête.

Ce groupe a ensuite continué jusqu'au Vert-Halo puis, dans la matinée du 26, a rejoint vers la tranchée des Déserteurs le lieutenant DEBREUX (4e Cie)

Plus au nord, la 7e Cie a atteint la tranchée des Déserteurs à l'ouest de R' qu'elle a occupée et où elle est restée jusqu'au 27 septembre, 5 heures – heure à laquelle elle a été relevée par une compagnie du 39e R.I. Elle y était en liaison au nord-est avec une section de la 4e Cie engagée dans ce boyau, et à l'ouest avec le 24e R.I. qui s'appuyait au boyau des Communs. Elle y est jusqu'au 27 septembre en repoussant de nombreuses contre-attaques ennemies. Un groupe de cette compagnie (15 hommes environ) s'est dirigé sur le boyau des Ondes pour faire face à un petit fortin occupe par les allemands. Il s'est joint à ce groupe les 4e et 6e Cies, le tout formant un nouveau groupement sous les ordres du capitaine LE CORBEILLER commandant la 4e Cie.

Vers 18 h. 15, ce groupe s'est replié sur le Vert-Halo qu'il a organisé défensivement et qu'il a occupé jusqu'à l'heure de la relève, le 27 septembre à 7 heures.

La 8e Cie, après l'enlèvement de la tranchée du Vert-Halo, poussera jusqu'à la tranchée de 2e ligne (chemin des Saules) complètement bouleversée par le feu de notre artillerie ; elle y prend 2 mitrailleuses qui sont ramenées dans [illisible] la 1ère ligne allemande masquant le moulin détruit. La 8e Cie continue son offensive. Elle stoppe pour reprendre haleine entre la tranchée des Saules et la tranchée des Déserteurs, puis elle occupe la tranchée des Déserteurs où elle s'arrête, poussant une forte patrouille jusqu' à mi-chemin de la lisière des vergers du Château de la Folie. Mais ne se sentant pas appuyée, très éprouvée, et le renfort que devait fournir le 74e R.I. n'arrivant pas, le groupe avancé recule jusqu'à la tranchée des Déserteurs où il prend position avec des fractions de la 7e Cie (sous-lieutenant RAULT) et de la 4e Cie ( sous-lieutenant DEBREUX) et une section de mitrailleurs.

De violentes contre attaques à la grenade sont repoussées ; la situation reste sans changement jusqu’au 27 septembre, 5 h. 30, heure de la relève par le 39e R.I.

Entrée en ligne du 1er bataillon.

Le 1er bataillon formait la 3e ligne d'attaque. Il était disposé en arrière du front des deux bataillons de 1ère ligne. Il devait se porter en avant dès que les 1ère et 2e lignes auraient débouché, et prolonger leur effort. A droite, la 1ère Cie ne peut gagner que péniblement la P40 obstruée par le 3e bataillon. Vers 16 h. 30 – 17 heures, le commandant de la 1ère Cie s'est porté dans une sape au sud du moulin détruit et observe le terrain à la jumelle.

Un groupe d'allemands occupait le chemin creux, de Neuville à la Folie.

Cette indication ayant été suivie d'effets, le commandant de la 1ère Cie lance sa compagnie à l'assaut du Vert-Halo entraînant à sa suite le 3e bataillon. Le caporal-mitrailleur VRON et le caporal SAHOT sautent les premiers dans la tranchée ennemie. Le commandant du 1er bataillon (commandant CRAPLET), mis au courant de la situation, se porte en avant avec tout ce qu'il a sous la main et presse vivement l'ennemi. Une contre-attaque ennemie qui se dessinait vers le chemin creux de la Folie est enrayée par une demi-section envoyée pour occuper le chemin. L'ennemi s'enfuie en désordre.

La 1ère Cie pousse jusqu'à la hauteur du boyau de l'Escalier où elle s'organise sur le terrain conquis ; une tranchée est creusée (probablement devant S") et en travers du chemin creux de la Folie reliant à gauche (ouest) à la 12e Cie qui occupe l'enclos dont il a été question plus haut. Bien que découverte sur son flanc gauche par le repli momentané de quelques éléments de la 12e Cie, elle tient énergiquement dans ses positions jusqu'à l'arrivée de renforts (une section du 74e R.I.), le 26 vers 3 heures, et après avoir, avec ses seuls forces, repoussé une violente attaque à la grenade vers 2 heures faisant subir des pertes sérieuses à l'ennemi. Vers 4 heures, des petits groupes de la 12e Cie venaient réoccuper, à la gauche de la 1ère Cie, des éléments de tranchée momentanément évacués. La compagnie reste en position jusqu'au 26 à 18 heures, où elle fut relevée par le 74e R.I., et rejoignit le P7.

La 2e Cie, à la gauche de 1ère Cie, débouche vers 12 h. 45 entre le moulin détruit et le chemin creux de la Folie. Décimée par un feu violent de mitrailleuses, de fusils, de grenades, elle est obligée de se terrer. Ce groupe, énergiquement commandé, (Iieutenant DUPORGNY, sous-lieutenant BRENNE, sergent LORET) reste prés de 5 heures dans des trous d'obus à quelques dizaines de mètres de la tranchée ennemie. Vers 17 heures, au moment de l'attaque, ils se portèrent en avant et y pénétrèrent avec le concours d'une compagnie du 74e R.I. Le reste de la compagnie reçoit ensuite de son chef l'ordre de s'organiser en P40 ; une compagnie du 39e R.I. prend position à sa gauche dans cette parallèle. La situation reste sans changement jusqu'au 27 à 7 heures, heure de la relève.

La 3e Cie ne s'est portée en avant que vers 13 h. 30, au moment où la 5e Cie s'est élancée à l'assaut de la tranchée du Vert-Halo. Le sous-lieutenant PECOT s'est porté avec sa section à la suite de la 5e Cie ; il est mortellement frappé. Le sous-lieutenant TAILLADE sort à sa gauche, pénètre avec la 5e Cie dans la tranchée du Vert-Halo et s'y organise. Le 2e peloton, sous le commandement du Iieutenant HELONIS progresse plus à sa gauche et dépasse successivement la 1ère ligne, puis la 2e ligne ennemie, et parvient jusqu'à 1000 mètres du Bois de la Folie où il est mélangé à des unités des 24e, 28e, 74e R.I. et à une section de mitrailleuses, isolées. Pendant que le 1er peloton (TAILLADE) attaque le fortin du Moulin Détruit, où une trentaine d'allemands résiste encore, le 2e peloton organise une ligne de défense ; mais très en l’air par suite de son mouvement en avant, le commandant de compagnie fait organiser défensivement la 2e ligne ennemie (tranchée des Saules prolongée) sur laquelle les diverses fractions de la compagnie viennent successivement se reformer. Elle y reste jusqu'à la relève dans la nuit du 26 au 27 où elle passe la 2e ligne.

La 4e Cie devait s'engager au nord du Moulin Détruit. Vers 19 heures, elle sort de la P40 et se porte à l'attaque (à la suite de la 7e Cie) du Vert-Halo qu'elle atteignait d'un seul bond. Pendant que quelques hommes nettoyaient cette tranchée, la moitié de la compagnie du sous-lieutenant DEBREUX poursuivait l'attaque jusqu'à environ 300 mètres de la Tranchée de la Folie d'où partait une fusillade assez nourrie. A ce moment il est en liaison avec un groupe d'homme des 7e et 8e Cies du 36e R.I. et du 24e R.I. qui se trouvait à environ 200 mètres à sa gauche et au nord-est du boyau des Communs. Ce dernier groupe, menacé par une contre-attaque ennemie, se replie jusque Q". Découvert sur sa gauche par ce mouvement, le sous-lieutenant DEBREUX, avec les 18 hommes qui lui restent, se reporte également en arrière dans la tranchée allemande située au sud de Q" où il se maintient malgré une contre-attaque exécutée dans la soirée par l'ennemi, et un violent combat à la grenade.

L'autre moitié de la 4e Cie (capitaine LE CORBEILLER) se porte sur le petit fortin S d'où partaient des feux de mitrailleuses sur la droite de la 4e Cie. Laissant un groupe d'hommes pour masquer ce fortin, le reste du peloton, une vingtaine d'hommes environ, continue à marcher en avant jusqu'à 400 mètres environ du Vert-Halo, où il s'arrête sur une petite crête. Ne recevant pas de renforts, isolé au milieu de la plaine, ce groupe se replie sur le Vert-Halo. Le commandant ROIG qui commandait ce groupe au début avait poussé jusque vers la Maison du Garde avec ses agents de liaison et avec un groupe d'hommes déterminés, mais il avait été obligé, lui aussi, de rétrograder un peu après et de se replier sur le boyau des Ondes comme il est dit ci-dessus.

La 4e Cie s'organise alors défensivement dans la tranchée du Vert-Halo où elle est relevée le 27 au matin par le 39e R.I.

Ordres donnée par le colonel du 36e R.I. au cours de l'action :

Dès les premiers renseignements parvenus au colonel du 36e R.I., après le départ de l'attaque, le colonel avait prescrit au chef de bataillon LACHEVRE du 74e R.I. qui venait d'être mis à sa disposition, de pousser vigoureusement vers l'avant avec son bataillon de manière à appuyer la gauche du 36e R.I. fortement éprouvé. 3/4 d'heure après, le colonel commandant le 36e R.I. lui confirme cet ordre, lui prescrivant en outre de prendre le commandement de toutes les troupes qui se trouvaient de ce côté en l'absence du commandant ROIG dont la mort venait d'être signalée au colonel.

Le capitaine DEBAEFFER fut dépêché au commandant LACHEVRE vers 19 h. 30 pour le mettre au courant de la situation ; cet officier, blessé, ne pût remplir sa mission ; quelques instants après l'aspirant KERAUTRET, du 2e bataillon, était envoyé au commandant LACHEVRE, porteur du deuxième ordre visé ci-dessus, mais ce sous officier, malgré d'actives recherches, ne pût trouver le commandant LACHEVRE et confia ce pli à un officier du 74e R.I. qui s'était chargé spontanément de le faire parvenir. Ce pli parvint-il à destination ? En tout cas les renforts demandés n'arrivèrent pas. Le seul renfort [reçu] par le colonel du 36e R.I. fut trois compagnies du 74e, qui arriva le soir du 25. Le colonel l’aiguilla vers la droite du commandant CRAPLET qui avait pris le commandement de cette partie du front après la mort du colonel DES MARAUX du 3e bataillon, tué au début de l'attaque. Le colonel du 36e R.I. qui avait établi son PC dans le chemin creux de la Folie à 100 mètres environ au sud-ouest du chemin des Saules, déploya ces compagnies, sous un feu assez violent, en travers du chemin creux pour soutenir le bataillon CRAPLET. Une attaque allemande fut enrayée. Le reste du 274e R.I. prit la suite de l'attaque du 36e R.I. de ce côté, toutefois le commandant CRAPLET resta en position vers 5 heures, jusque dans la soirée du 26.
Anne-Marie Monier
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Re: 29ème R.I.T. et 36ème R.I.

Message par Anne-Marie Monier »

Merci beaucoup à Stéphan pour ce récit détaillé, merci aussi de nous faire partager votre travail de recherche.
Cordialement.

Anne-Marie
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Stephan @gosto
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Re: 29ème R.I.T. et 36ème R.I.

Message par Stephan @gosto »

Bonsoir,

Attention à ne pas confondre le 36e R.I. (régiment actif de Caen) et le 36e R.I.T. (régiment territorial de Coulommiers).

Amicalement,

Stéphan
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