casernier = fourrier ?

[christophe lagrange]

Bonjour,

Poursuivant les recherches sur les inhumés du 147e du carré Toutes Aides de St-Nazaire, je trouve la fiche MDH d'un sergent casernier, Charles LEGUEN qui sera prochainement évoqué sur le blog.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... a9db6b3bff
Une mention " état-major du Génie " sous l'unité 147e RI, m'incite à penser que ce sous-officier était en subsistance au 147e (dépôt replié du 147e à St-Nazaire) et qu'il était probablement sergent casernier d'une unité du Génie. Cela correspondrait-il à un sergent-fourrier de l'infanterie ?
Détail : cet homme était apparemment né en 1857, mais impossible au vu de la fiche MDH de rechercher son parcours...

Cordialement
Christophe

[Achache]

Bonjour,

Casernier : Agent du génie militaire, chargé du matériel des casernements non occupés par les troupes.
http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... nier/13563

Bien à vous,
[:achache:1]

[christophe lagrange]

Merci HH, j'avais trouvé cette définition. Celle-ci me fait penser aux fonctions d'un fourrier, mais est-ce bien le cas ?
En d'autres termes est-ce que la fonction d'un casernier du génie correspond à la fonction de fourrier de l'infanterie ?

Les galons seraient-ils les mêmes pour ces deux fonctions (au milieu des manches pour les fourriers par exemple) ?

Cordialement
Christophe

[Jean RIOTTE]

Bonjour Christophe,
Bonjour HH,
Ne s'agirait-il pas effectivement d'un militaire du Génie chargé de surveiller, et d'intervenir si besoin, afin d'éviter une dégradation des bâtiments (et de leurs installations) non occupés.
Je pense à des infiltrations d'eau pluviale, à veiller au bon fonctionnement des cuisines, magasins de stockage, douches, lavabos, sanitaires, à la vidange périodique de systèmes divers et variés... bref à tout ce qui peut concourir au maintien en bon état de bâtiments pouvant être réoccupés rapidement sans dysfonctionnement majeur.
A mon avis son rôle est différent de celui du sergent-fourrier.
Aucune idée des galons.
Bien cordialement,
Jean RIOTTE

[jerome72]

Bonjour Christophe

Ne serais-ce pas lui :
http://www.archinoe.fr/loire-atlantique ... 1440&h=900#
vue 147/548 ?
Il se serait engagé volontaire pendant de la guerre ?

Jérôme

[DOUDOU44]

Bonjour !
Sauf erreur de ma part, personnel (casernier de 1re, 2e et 3e classe) du Service du Génie (Directions et chefferies) et non de l'Arme du Génie (régiments et bataillons...).
Bien à vous.

[IM Louis Jean]

Bonsoir à toutes et à tous,


source Dictionnaire analogique de la langue française 1862


source Dictionnaire des connaissances générales utiles à la gendarmerie 17e édition sur Gallica



source Ecole d'application de l'artillerie et du génie. Division technique du génie. Cours de législation et d'administration de 1909 sur Gallica

Cordialement
Étienne

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


« Casernier du génie » – de même que « concierge des hôtels des quartiers généraux » – était un emploi civil réservé à d’anciens militaires, dont la durée des services était insuffisante pour leur ouvrir droit à pension : l’article 4 de la loi du 11 avril 1831 sur les pensions de l’armée de terre permettait, en effet, de compter pour ladite pension le temps passé dans un service civil, pourvu que la durée des services militaires fut au moins de vingt ans.

Mais dès lors que ces services civils avaient été réunis aux services militaires de l’intéressé au moment de la liquidation de son droit à pension militaire, le cumul ultérieur de cette dernière avec le traitement afférent à l’emploi de casernier était interdite par l’article 27 de la même loi. En cas de méconnaissance de cette prohibition légale, l’intéressé s’exposait à être mis en demeure, par un arrêté du Ministre de la Guerre, de reverser au Trésor les sommes irrégulièrement perçues (« répétition de l’indu » ordonnée par un « arrêté de débet »). Toutefois, si sa bonne foi était reconnue, il pouvait par la suite lui être fait par décret remise gracieuse de la somme dont il avait été ainsi déclaré redevable (« remise de débet »).

Les dispositions qui précèdent furent rappelées par une circulaire de la Direction du génie en date du 30 janvier 1905 (Journal militaire 1905, p. 116). Mais elles furent surtout consacrées par un arrêt du Conseil d’État du 6 avril 1906 (Sieur Lebon : Rec. C.E. 1906, p. 345, 3e esp.).

[christophe lagrange]

Bonsoir à tous,

Merci pour vos réponses très documentées qui me permettent d'y voir plus clair et de comprendre. Un casernier n'est pas l'équivalent d'un fourrier.
Le lien vers les AD 44 et la liste du contingent pour 1877 ne semble pas concerné le même homme.
Charles Leguen, sous-officier, avait donc bénéficier de ce que l'on appelle de nos jours un emploi réservé.
Il était vraisemblablement chargé d'inspecter les installations de la caserne La Briandais, dépôt du 147e à St-Nazaire.

Un grand merci à vous.

Amicalement
Christophe