Bonjour,
le 101e RI était à la fois à Dreux et à Saint Cloud.
Le Régiment de Dreux a-t-il rejoint celui de Saint Cloud pour aller à Reims, ou est-il parti de la gare de Dreux directement au centre de regroupement de la région de Reims? et où se trouvait exactement ce centre de regroupement?
Merci pour votre aide.
Jean-Pierre
départ 101e RI de Dreux aout 1914
-
Le bon Blaise
- Messages : 185
- Inscription : mer. janv. 08, 2014 1:00 am
Re: départ 101e RI de Dreux aout 1914
Bonsoir à Toutes & Tous,
Bonsoir Jean-Pierre,
- Dans "Carnets d'un fantassin", Charles DELVERT - alors lieutenant à la 2e section de la 4e compagnie (capitaine CAUVIN) du 1er bataillon (commandant LEBAUD) du 101e RI (colonel FARRET) -écrit :
"Nous avions rejoint le dépôt du 101e RI - Saint-Cloud - depuis le dimanche 2 août. (...)
"Vendredi 4 août 1914 / Après-midi, 2 heures 30 / Départ de Saint-Cloud.
Les femmes, le visage tiré, les yeux secs de larmes. "Au revoir! Au revoir!". Agitant les mouchoirs dans une gaieté sans conviction. - La campagne est splendide. Ciel gris. Il a plu toute la matinée, et pendant tout l'embarquement. Triste, bien triste pour un départ vers la victoire. Partout des vivats. Sèvres, Ville-d'Avray, côteaux de bois. Tout est en fleurs. Les villas aux jardins soignés dans la verdure.
Samedi 8 août: Arrivés à Reims, quatre heures du matin. Sommes dirigés sur Verdun (à Dugny). (...)";
- Pour en savoir plus sur les deux autres régiments, il faudra donc consulter le JMO du 101e RI ...!
- Une bonne soirée (bien tourmentée...) de Bruxelles!
Bonsoir Jean-Pierre,
- Dans "Carnets d'un fantassin", Charles DELVERT - alors lieutenant à la 2e section de la 4e compagnie (capitaine CAUVIN) du 1er bataillon (commandant LEBAUD) du 101e RI (colonel FARRET) -écrit :
"Nous avions rejoint le dépôt du 101e RI - Saint-Cloud - depuis le dimanche 2 août. (...)
"Vendredi 4 août 1914 / Après-midi, 2 heures 30 / Départ de Saint-Cloud.
Les femmes, le visage tiré, les yeux secs de larmes. "Au revoir! Au revoir!". Agitant les mouchoirs dans une gaieté sans conviction. - La campagne est splendide. Ciel gris. Il a plu toute la matinée, et pendant tout l'embarquement. Triste, bien triste pour un départ vers la victoire. Partout des vivats. Sèvres, Ville-d'Avray, côteaux de bois. Tout est en fleurs. Les villas aux jardins soignés dans la verdure.
Samedi 8 août: Arrivés à Reims, quatre heures du matin. Sommes dirigés sur Verdun (à Dugny). (...)";
- Pour en savoir plus sur les deux autres régiments, il faudra donc consulter le JMO du 101e RI ...!
- Une bonne soirée (bien tourmentée...) de Bruxelles!
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
-
b sonneck
- Messages : 2554
- Inscription : mar. juin 04, 2013 2:00 am
- Localisation : 53- Saint-Berthevin
Re: départ 101e RI de Dreux aout 1914
Bonjour,
Les 4 régiments de la 7e division avaient chacun un bataillon dans la garnison de province (Dreux pour le 101e, Chartres pour le102e, Alençon pour le 103e et Argentan pour le 104e RI), et le reste , à savoir l'état-major du régiment, la CHR et les deux autres bataillons, sur Paris et sa proche banlieue (Saint-Cloud pour le 101e).
A la mobilisation, tout le monde a été acheminé directement vers le lieu de concentration de la division (au nord de Verdun), via la gare régulatrice de Reims.
Il n'y avait pas de regroupement du régiment à Reims. Un régiment d'infanterie d'active était transporté par 3 trains, chaque train circulant de façon indépendante. Le rôle de la gare régulatrice n'était que de d'assurer l'aiguillage des trains qui lui arrivaient, vers leurs destinations finales, destinations qui n'étaient pas connues des chefs d'éléments lors de leur embarquement dans leur gare de départ. Ils savaient seulement que leur train se dirigeait vers Reims, où ils en apprendrait un peu plus sur leur destination finale.
Cordialement
Bernard
Les 4 régiments de la 7e division avaient chacun un bataillon dans la garnison de province (Dreux pour le 101e, Chartres pour le102e, Alençon pour le 103e et Argentan pour le 104e RI), et le reste , à savoir l'état-major du régiment, la CHR et les deux autres bataillons, sur Paris et sa proche banlieue (Saint-Cloud pour le 101e).
A la mobilisation, tout le monde a été acheminé directement vers le lieu de concentration de la division (au nord de Verdun), via la gare régulatrice de Reims.
Il n'y avait pas de regroupement du régiment à Reims. Un régiment d'infanterie d'active était transporté par 3 trains, chaque train circulant de façon indépendante. Le rôle de la gare régulatrice n'était que de d'assurer l'aiguillage des trains qui lui arrivaient, vers leurs destinations finales, destinations qui n'étaient pas connues des chefs d'éléments lors de leur embarquement dans leur gare de départ. Ils savaient seulement que leur train se dirigeait vers Reims, où ils en apprendrait un peu plus sur leur destination finale.
Cordialement
Bernard
Re: départ 101e RI de Dreux aout 1914
Bonjour à Toutes & Tous,
Bonjour Pierre, Bernard,
- Une petite rectification du témoignage du lieutenant Delvert, il faut lire:
"Vendredi 7 août 1914 / Après-midi, 2 heures 30 / Départ de Saint-Cloud.
Les femmes, le visage tiré, les yeux secs de larmes. "Au revoir! Au revoir!". Agitant les mouchoirs dans une gaieté sans conviction. - La campagne est splendide. Ciel gris. Il a plu toute la matinée, et pendant tout l'embarquement. Triste, bien triste pour un départ vers la victoire. Partout des vivats. Sèvres, Ville-d'Avray, côteaux de bois. Tout est en fleurs. Les villas aux jardins soignés dans la verdure.
Samedi 8 août: Arrivés à Reims, quatre heures du matin. Sommes dirigés sur Verdun (à Dugny). (...)";
- Bernard: un grand merci pour vos informations !
- Je viens de parcourir le JMO du 101e RI. Il reste fort laconique à ce sujet et ne permet pas de déterminer quel bataillon du 101e RI était caserné à Dreux ...!
- Une bonne matinée (bien pluvieuse...) de Bruxelles!
Bonjour Pierre, Bernard,
- Une petite rectification du témoignage du lieutenant Delvert, il faut lire:
"Vendredi 7 août 1914 / Après-midi, 2 heures 30 / Départ de Saint-Cloud.
Les femmes, le visage tiré, les yeux secs de larmes. "Au revoir! Au revoir!". Agitant les mouchoirs dans une gaieté sans conviction. - La campagne est splendide. Ciel gris. Il a plu toute la matinée, et pendant tout l'embarquement. Triste, bien triste pour un départ vers la victoire. Partout des vivats. Sèvres, Ville-d'Avray, côteaux de bois. Tout est en fleurs. Les villas aux jardins soignés dans la verdure.
Samedi 8 août: Arrivés à Reims, quatre heures du matin. Sommes dirigés sur Verdun (à Dugny). (...)";
- Bernard: un grand merci pour vos informations !
- Je viens de parcourir le JMO du 101e RI. Il reste fort laconique à ce sujet et ne permet pas de déterminer quel bataillon du 101e RI était caserné à Dreux ...!
- Une bonne matinée (bien pluvieuse...) de Bruxelles!
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
-
Le bon Blaise
- Messages : 185
- Inscription : mer. janv. 08, 2014 1:00 am
Re: départ 101e RI de Dreux aout 1914
Bonjour à tous,
merci Popol et Bernard pour vos renseignements, et les précisions qu'ils contiennent.
En effet le JMO n'est pas assez précis. heureusement qu'il y a des spécialistes qui nous guident sur les bonnes pistes.
La pluie a du bon, elle m'oblige à rester à l'intérieur et poursuivre mes recherches.
Cordialement.
Jean-Pierre
merci Popol et Bernard pour vos renseignements, et les précisions qu'ils contiennent.
En effet le JMO n'est pas assez précis. heureusement qu'il y a des spécialistes qui nous guident sur les bonnes pistes.
La pluie a du bon, elle m'oblige à rester à l'intérieur et poursuivre mes recherches.
Cordialement.
Jean-Pierre
Re: départ 101e RI de Dreux aout 1914
Bonjour à Toutes & Tous,
Bonjour Jean-Pierre,
- Le temps étant toujours pluvieux, j'en profite pour consulter l'ouvrage du commandant A. GRASSET, intitulé "La guerre en action / Le 22 août 1914 au 4e corps d'armée / ETHE" (Editions Berger-Levrault - 1924). Les données de Bernard sont confirmées:
p.2 " (...) Les Troupes:
La 7e division, c'est l'une des divisions de Paris. Ses régiments d'infanterie, les 101e, 102e, 103e et 104e ont bien leur dépôt et un bataillon respectivement à Dreux, à Chartres, à Alençon et à Argentan, mais leurs deux autres bataillons viennent des environs immédiats, des forts, des bastions ou des casernes de la capitale: Babylone, Penthièvre, Ecole Militaire, Latour-Maubourg; les numéros de leurs écussons sont familiers aux Parisiens; ce sont leurs drapeaux que la foule a l'habitude de saluer à Longchamps; leurs musiques qu'elle applaudit dans les concerts publics. (...)
Il y a dans l'ensemble de ces effectifs un tiers de soldats de l'armée active et deux tiers de réservistes des plus jeunes classes. Ce sont des hommes de la Mayenne, de l'Orne, de la Sarthe, de l'Eure-et-Loir; il y en a de Seine-et-Oise et de la Seine aussi, venus de Rambouillet, de Sceaux, de Saint-Germain, de Vanves, de Villejuif et d'Ivry.
Les Provinciaux (8e DI) sont un peu mous, mais solides, calmes, disciplinés, tenaces et résolus. Les Parisiens (7e DI) ont de l'entrain, de l'enthousiasme et l'esprit un peu frondeur; leur coeur est chaud; leur patriotisme raisonné et ardent; ils sont pénétrés de la grandeur du devoir à remplir. Y a-t-il parmi eux quelques anti-patriotes, travaillés par les théories malsaines qui trouvent toujours un terrain favorable dans les faubourgs des grandes villes? - On ne saurait le dire, car ils n'ont garde de montrer leurs sentiments aujourd'hui, si tant est qu'ils ne soient pas réellement gagnés par l'ambiance un peu enivrante.
Mais si le moral de ces hommes est excellent, leur instruction militaire présente de graves imperfections. La pénurie des effectifs dans les unités du temps de paix; l'abus des permissions; le manque de champs de tir et de camps d'instruction où des exercices de guerre puissent s'exécuter normalement en toute liberté, sans souci du respect des récoltes ou des propriétés privées; pour les réservistes, la faculté de choisir l'époque de leurs périodes, habitude qui les faisait souvent venir à la caserne à un moment où on ne pouvait rien leur apprendre d'utile... toutes erreurs ou faiblesses dérivant directement du besoin de réaliser des économies et de gêner le moins possible l'activité nationale, et qui avaient finalement abouti, en dépit du dévouement et de la valeur des cadres, à faire qu'officiers et soldats ne s'étaient jamais trouvés, autrement qu'en imagination, en présence de difficultés du genre de celles qu'ils allaient avoir à résoudre demain. (...)" ;
- Une bonne journée (toujours pluvieuse et venteuse...) de Bruxelles!
Bonjour Jean-Pierre,
- Le temps étant toujours pluvieux, j'en profite pour consulter l'ouvrage du commandant A. GRASSET, intitulé "La guerre en action / Le 22 août 1914 au 4e corps d'armée / ETHE" (Editions Berger-Levrault - 1924). Les données de Bernard sont confirmées:
p.2 " (...) Les Troupes:
La 7e division, c'est l'une des divisions de Paris. Ses régiments d'infanterie, les 101e, 102e, 103e et 104e ont bien leur dépôt et un bataillon respectivement à Dreux, à Chartres, à Alençon et à Argentan, mais leurs deux autres bataillons viennent des environs immédiats, des forts, des bastions ou des casernes de la capitale: Babylone, Penthièvre, Ecole Militaire, Latour-Maubourg; les numéros de leurs écussons sont familiers aux Parisiens; ce sont leurs drapeaux que la foule a l'habitude de saluer à Longchamps; leurs musiques qu'elle applaudit dans les concerts publics. (...)
Il y a dans l'ensemble de ces effectifs un tiers de soldats de l'armée active et deux tiers de réservistes des plus jeunes classes. Ce sont des hommes de la Mayenne, de l'Orne, de la Sarthe, de l'Eure-et-Loir; il y en a de Seine-et-Oise et de la Seine aussi, venus de Rambouillet, de Sceaux, de Saint-Germain, de Vanves, de Villejuif et d'Ivry.
Les Provinciaux (8e DI) sont un peu mous, mais solides, calmes, disciplinés, tenaces et résolus. Les Parisiens (7e DI) ont de l'entrain, de l'enthousiasme et l'esprit un peu frondeur; leur coeur est chaud; leur patriotisme raisonné et ardent; ils sont pénétrés de la grandeur du devoir à remplir. Y a-t-il parmi eux quelques anti-patriotes, travaillés par les théories malsaines qui trouvent toujours un terrain favorable dans les faubourgs des grandes villes? - On ne saurait le dire, car ils n'ont garde de montrer leurs sentiments aujourd'hui, si tant est qu'ils ne soient pas réellement gagnés par l'ambiance un peu enivrante.
Mais si le moral de ces hommes est excellent, leur instruction militaire présente de graves imperfections. La pénurie des effectifs dans les unités du temps de paix; l'abus des permissions; le manque de champs de tir et de camps d'instruction où des exercices de guerre puissent s'exécuter normalement en toute liberté, sans souci du respect des récoltes ou des propriétés privées; pour les réservistes, la faculté de choisir l'époque de leurs périodes, habitude qui les faisait souvent venir à la caserne à un moment où on ne pouvait rien leur apprendre d'utile... toutes erreurs ou faiblesses dérivant directement du besoin de réaliser des économies et de gêner le moins possible l'activité nationale, et qui avaient finalement abouti, en dépit du dévouement et de la valeur des cadres, à faire qu'officiers et soldats ne s'étaient jamais trouvés, autrement qu'en imagination, en présence de difficultés du genre de celles qu'ils allaient avoir à résoudre demain. (...)" ;
- Une bonne journée (toujours pluvieuse et venteuse...) de Bruxelles!
Bien cordialement
Paul Pastiels
Paul Pastiels
-
Le bon Blaise
- Messages : 185
- Inscription : mer. janv. 08, 2014 1:00 am
Re: départ 101e RI de Dreux aout 1914
Bonsoir,
merci Popol pour ce passage, en effet, je dois me rendre à Ethe et Virton au printemps prochain, où mon père à été blessé, il était du 101e RI de Dreux, mais j'ignore encore dans quel Bataillon et Compagnie, ce fameux 22 août 1914.
Décidément cette pluie est bénéfique !
Cordialement.
Jean-Pierre
merci Popol pour ce passage, en effet, je dois me rendre à Ethe et Virton au printemps prochain, où mon père à été blessé, il était du 101e RI de Dreux, mais j'ignore encore dans quel Bataillon et Compagnie, ce fameux 22 août 1914.
Décidément cette pluie est bénéfique !
Cordialement.
Jean-Pierre