136° RIT

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phil_31
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Re: 136° RIT

Message par phil_31 »

Bonsoir à tous. Nouveau sur ce forum, je fais appel aux éminents spécialistes que vous êtes (si,si, c'est vrai) pour m'aider à répondre à un certains nombres de questions.
Je mène des recherches personnelles sur les régiments territoriaux en général et le 136° RIT en particulier (un aïeul y a été incorporé entre 15 et 17, classe 1892). Sur ce sujet, pas beaucoup d'infos sur le net, à croire que le sujet n'intéresse pas grand monde (sauf certains d'entre vous, j'en suis sûr)
1. le JMO du 136° n'existe pas sur le site SGA (comme d'ailleurs pas mal de régiments RI: le 138° RIT, le 144°RIT, le 273°,...). Aurait-on voulu en haut lieu détruire des informations ?? ou les raisons en sont plus simples (ils n'ont pas été tenus, ils ont été détruits ou perdus, ou très abimés lors du stockage, ...)
2. Le JMO de la 99°DIT dont dépendait le 136° est archivé au SGA, mais n'est pas accessible en ligne. Une explication ?
3. Pourquoi le 136° RIT a été dissous en mai 1917, alors qu'apparemment les régiments RIT ont été globalement dissous courant 1918 ? D'autres exemples dans ce cas, et si oui, les causes de la dissolution
4. En sept 1914 notamment, pour "réapprovisionner" les régiments d'active et de réserves décimés, quels ont été les critères pour affecter un mobilisé de la réserve territoriale vers un régiment de réserve voire même d'active (son âge, son origine géographique, son dossier personnel défavorable, le volontariat, simplement le hasard,...) ? certaines fiches MMH mentionnent même des classes 1892 en régiment d'active "tués à l'ennemi" lors de combats
5. Le 136°RIT semble avoir été épargné tout au long de la guerre. Selon mes infos, il n'aurait été sur le front (1ère ligne) qu'au cours d'une seule période (sept15-fev16). Le nombre de morts du régiments semble très réduit (une vingtaine référencés au total à ce jour selon les infos que j'ai pu recouper), alors que par exemple d'autres RIT ont beaucoup plus été exposés en présence de 1ère ligne et donc de morts. Par exemple le 322°RIT - ayant fait partie un certain moment de la même brigade, la 197°, qui a été très fortement éprouvé, tant sur les missions qu'il a pu réaliser que sur celui du nombre total de morts. Une explication ? Peut-on imaginer que l'Etat Major ne faisait pas confiance à certains régiments pour mener à bien certaines missions ?
6. J'ai cru comprendre qu'un mobilisé/mobilisable pouvait jusqu'en 1917 bénéficier de certains "passe-droits" (légaux ou pas) pour ne pas aller sur le front ou d'en être retiré (système des sursis, des retours pour besoins nationaux, piston,...). Avez-vous des exemples de personnes concernées ? Les RIT ont-ils fortement été concernées par ce type de mesure ?
7. Un soldat classe 1892 a-t-il effectivement été mobilisé en décembre 1914 comme prévu par les textes, ou existe-t-il des cas de mobilisation anticipée pour cette classe
8. Et une dernière pour la route: quelles ont été les ressources financières des soldats mobilisés sur le front, ainsi que pour leur famille dont souvent seul le père mobilisé travaillait. Je sais que le sujet a déjà traité sur ce forum, mais tout cela reste encore confus. Les soldats non professionnels touchaient-ils une solde (un prêt selon le jargon envoyé ?!). Les familles touchaient toutes une aide de l'Etat ou uniquement que les "nécessiteuses". Existe-t-il des textes officiels, articles,.../... accessibles en ligne qui évoquent le sujet

Voilà, j'ai enfin fini. Peut-être que devrais-je à l'avenir ne créer qu'ne discussion par sujet...
Vous en remerciant par avance, à très bientôt
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Arnaud Carobbi
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Re: 136° RIT

Message par Arnaud Carobbi »

Bonjour phil_31,

Soyez le bienvenu sur le forum.
1. le JMO du 136° n'existe pas sur le site SGA (comme d'ailleurs pas mal de régiments RI: le 138° RIT, le 144°RIT, le 273°,...). Aurait-on voulu en haut lieu détruire des informations ?? ou les raisons en sont plus simples (ils n'ont pas été tenus, ils ont été détruits ou perdus, ou très abimés lors du stockage, ...)
Non, simplement perdu, non tenu (il doit y en avoir), manquant au moment de la numérisation (mal classé, perdu, volé...). ;
2. Le JMO de la 99°DIT dont dépendait le 136° est archivé au SGA, mais n'est pas accessible en ligne. Une explication ?
Même problème. A-t-il simplement été tenu et envoyé au ministère conformément aux instructions ?
3. Pourquoi le 136° RIT a été dissous en mai 1917, alors qu'apparemment les régiments RIT ont été globalement dissous courant 1918 ? D'autres exemples dans ce cas, et si oui, les causes de la dissolution
Il y a en a d'autres. Les dissolutions se sont faites pas vagues successives. Mai 1917 en fut une. Regardez le site du Chtimiste : cherchez "mai 1917", vous trouverez d'autres références à ces dissolutions.
http://chtimiste.com/regiments/territoriale1.htm
4. En sept 1914 notamment, pour "réapprovisionner" les régiments d'active et de réserves décimés, quels ont été les critères pour affecter un mobilisé de la réserve territoriale vers un régiment de réserve voire même d'active (son âge, son origine géographique, son dossier personnel défavorable, le volontariat, simplement le hasard,...) ? certaines fiches MMH mentionnent même des classes 1892 en régiment d'active "tués à l'ennemi" lors de combats
Quelques pistes pour comprendre que l'on a envoyé les hommes au dépôt vers les unités qui en avaient besoin, plus les départs volontaires (moins nombreux) : http://combattant.14-18.pagesperso-oran ... out14.html
5. (...)
Les unités territoriales n'étaient pas destinées à être envoyées en première ligne, en théorie. Cela fut fort différent dès août/septembre 1914 dans le Nord. Certaines occupèrent ensuite des secteurs plus ou moins calmes. Mais pas toutes.
7. Un soldat classe 1892 a-t-il effectivement été mobilisé en décembre 1914 comme prévu par les textes, ou existe-t-il des cas de mobilisation anticipée pour cette classe
La question n'est pas claire : un soldat de la classe 1892 (donc né en 1872) a pu être mobilisé dès août 1914, mais les cas étant individuels, il est difficile de dire ce qu'il en fut dans le cas auquel vous pensez et sur lequel nous ne savons rien. Ou alors, il y a une erreur dans la formulation...
8. quelles ont été les ressources financières des soldats mobilisés sur le front, ainsi que pour leur famille dont souvent seul le père mobilisé travaillait.
Sur les ressources de la famille, en plus de la solde, voici quelques éléments sur l'allocation aux familles :
simple : pages1418/forum-pages-histoire/solde-so ... htm#t15119
complet : pages1418/Pagesvecuesrecitstemoignages/ ... _654_1.htm

Cordialement,
Arnaud
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Yv'
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Re: 136° RIT

Message par Yv' »

Bonsoir Phil,

Bienvenue sur le forum.

Au cas où vous ne l'auriez pas, l'historique du 136e RIT est disponible ici : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6335402h

Le JMO, effectivement, n'existe pas. Il a probablement été perdu, pendant le conflit ou après. Je ne pense pas qu'il y ait eu de suppressions volontaires de JMO en haut lieu...

Le JMO de la 197e brigade d'infanterie territoriale est disponible ici : http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Je n'ai pas d'explication pour l'absence du JMO de la 99e division.

En espérant que vous trouverez des réponses à vos questions.

Cordialement
Yves
phil_31
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Re: 136° RIT

Message par phil_31 »

Bonjour Yv., et merci pour votre accueil chaleureux.
J'avais déjà trouvé les deux documents pré-cités.
A ce titre, un commentaire. L'historique "officiel" du 136° semble basé essentiellement sur le JMO de la 197° Brigade car il en reprend (presque) tous les éléments concernant le seul 136°. Cependant, il y a d'autres informations qui ne figurent pas sur le JMO du 197°. De quelle source proviennent donc ces informations ? (autres documents, témoignages, articles de presse, ...). A-t-on la possibilité de connaître le ou les noms des rédacteurs de l'historique ?

Cordialement,
Philippe
phil_31
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Re: 136° RIT

Message par phil_31 »

Bonjour Arnaud, et merci aussi pour votre accueil chaleureux.
Je poursuis mes recherches sur la base de vos infos et vous tiens informé.

Cordialement,
Philippe
phil_31
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Re: 136° RIT

Message par phil_31 »

Un élément de réponse pour les JMO qui figure sur le site SGA.
"Il faut noter que la collection des JMO conservés n'est pas totalement complète : les journaux de certaines unités ont disparu durant le conflit ou ne sont pas parvenus jusqu'aux archives de l'armée ; en conséquence, ces unités n'apparaissent pas sur le présent site. Il est possible que des JMO, conservés par des officiers ou leurs familles, se trouvent aujourd'hui encore en main privée, malgré leur caractère public. Espérons qu'ils pourront un jour rejoindre les dépôts du SHD et être ainsi consultés par tous les Français, qui en sont les véritables propriétaires."

"Les JMO, conservés dans la sous-série 26 N du département de l'armée de Terre, ne représentent qu'une partie des archives disponibles au SHD sur la Première Guerre mondiale. L'état matériel des dossiers annexes aux JMO rend leur numérisation délicate. C'est pourquoi ils n'apparaissent pas ici, mais restent librement communicables, de même que les archives des petites et des grandes unités, conservées dans la série N, qu'ils complètent. Par ailleurs, une partie des unités du service de santé est conservée au Val-de-Grâce. De manière générale, le chercheur est invité à consulter le site internet du SHD (www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr) où il pourra consulter au format pdf l'inventaire complet des archives de la série N (1871-1940), dont le Répertoire numérique des journaux des marches et opérations publié en 1968-1970, qui indique pour chaque unité l'existence d'un historique dans les collections des bibliothèques du SHD."

Cdlt,
Philippe
phil_31
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Re: 136° RIT

Message par phil_31 »

Les JMO sont archivés sous la série:
24 N pour les régiments
23 N divisions et brigades
Il existe un ouvrage datant de 1969:
Inventaire sommaire des archives de la guerre 1914-1918, [Série N 1872-1919] . [4] . Groupes de divisions : 21 N, corps d'armée : 22 N, places et régions fortifiées : 23 N, divisions et brigades : 24 N, régiments : 25 N --
Auteur: Jean Nicot
Lieu d'éd., Éditeur: Troyes (17, rue Chalmel, 10000) , Impr. la Renaissance

Cdlt,
Philippe
phil_31
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Re: 136° RIT

Message par phil_31 »

Pour la 99° DIT, le site SGA nous donne les infos suivantes:

99e division d'infanterie territoriale
J.M.O. (manquant)
J.M.O. • 29 janvier 1915-10 avril 1916 • 26 N 417/1
J.M.O. (manquant) • 11 avril-13 août 1916 • 26 N 417/2
Annexe : cartes • 1915-1916 • 26 N 417/3
Service de santé : J.M.O. (manquant) • 17 février 1915-10 août 1916 • 26 N 417/4
Groupe de brancardiers : J.M.O. (manquant) • 11 octobre 1915-31 décembre 1916 • 26 N 417/5
Les documents ont été référencés, donc ils ont été transmis et archivés.
Si quelqu'un a une info, elle serait la bienvenue...

Cdlt,
Philippe

pierre C31
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Inscription : dim. févr. 17, 2008 1:00 am

Re: 136° RIT

Message par pierre C31 »

Bonsoir à tous. Nouveau sur ce forum, je fais appel aux éminents spécialistes que vous êtes (si,si, c'est vrai) pour m'aider à répondre à un certains nombres de questions.
Je mène des recherches personnelles sur les régiments territoriaux en général et le 136° RIT en particulier (un aïeul y a été incorporé entre 15 et 17, classe 1892). Sur ce sujet, pas beaucoup d'infos sur le net, à croire que le sujet n'intéresse pas grand monde (sauf certains d'entre vous, j'en suis sûr)
1. le JMO du 136° n'existe pas sur le site SGA (comme d'ailleurs pas mal de régiments RI: le 138° RIT, le 144°RIT, le 273°,...). Aurait-on voulu en haut lieu détruire des informations ?? ou les raisons en sont plus simples (ils n'ont pas été tenus, ils ont été détruits ou perdus, ou très abimés lors du stockage, ...)
2. Le JMO de la 99°DIT dont dépendait le 136° est archivé au SGA, mais n'est pas accessible en ligne. Une explication ?
3. Pourquoi le 136° RIT a été dissous en mai 1917, alors qu'apparemment les régiments RIT ont été globalement dissous courant 1918 ? D'autres exemples dans ce cas, et si oui, les causes de la dissolution
4. En sept 1914 notamment, pour "réapprovisionner" les régiments d'active et de réserves décimés, quels ont été les critères pour affecter un mobilisé de la réserve territoriale vers un régiment de réserve voire même d'active (son âge, son origine géographique, son dossier personnel défavorable, le volontariat, simplement le hasard,...) ? certaines fiches MMH mentionnent même des classes 1892 en régiment d'active "tués à l'ennemi" lors de combats
5. Le 136°RIT semble avoir été épargné tout au long de la guerre. Selon mes infos, il n'aurait été sur le front (1ère ligne) qu'au cours d'une seule période (sept15-fev16). Le nombre de morts du régiments semble très réduit (une vingtaine référencés au total à ce jour selon les infos que j'ai pu recouper), alors que par exemple d'autres RIT ont beaucoup plus été exposés en présence de 1ère ligne et donc de morts. Par exemple le 322°RIT - ayant fait partie un certain moment de la même brigade, la 197°, qui a été très fortement éprouvé, tant sur les missions qu'il a pu réaliser que sur celui du nombre total de morts. Une explication ? Peut-on imaginer que l'Etat Major ne faisait pas confiance à certains régiments pour mener à bien certaines missions ?
6. J'ai cru comprendre qu'un mobilisé/mobilisable pouvait jusqu'en 1917 bénéficier de certains "passe-droits" (légaux ou pas) pour ne pas aller sur le front ou d'en être retiré (système des sursis, des retours pour besoins nationaux, piston,...). Avez-vous des exemples de personnes concernées ? Les RIT ont-ils fortement été concernées par ce type de mesure ?
7. Un soldat classe 1892 a-t-il effectivement été mobilisé en décembre 1914 comme prévu par les textes, ou existe-t-il des cas de mobilisation anticipée pour cette classe
8. Et une dernière pour la route: quelles ont été les ressources financières des soldats mobilisés sur le front, ainsi que pour leur famille dont souvent seul le père mobilisé travaillait. Je sais que le sujet a déjà traité sur ce forum, mais tout cela reste encore confus. Les soldats non professionnels touchaient-ils une solde (un prêt selon le jargon envoyé ?!). Les familles touchaient toutes une aide de l'Etat ou uniquement que les "nécessiteuses". Existe-t-il des textes officiels, articles,.../... accessibles en ligne qui évoquent le sujet

Voilà, j'ai enfin fini. Peut-être que devrais-je à l'avenir ne créer qu'ne discussion par sujet...

Vous en remerciant par avance, à très bientôt
Bonjour Phil_31
En ce qui concerne le 136e RIT je n'ai pas vu de JMO, mais par contre il y a, à la bibliothèque du SHD à Vincennes, un historique de ce régiment. J'en avais fait un résumé il y a quelques années. Je vous le communique bien volontiers ci-dessous.





Historique succinct du 136e régiment territorial d’infanterie.
(d’après » Historique du 136e régiment territorial d’infanterie –guerre 1914-1918- « 
Imprimerie et librairie Edouard Privat – Toulouse –1922)
Consulté à la bibliothèque du Service Historique de la Défense –section Terre- le 20 décembre 2007




La mobilisation

Le 136e RIT est d’origine essentiellement méridionale et pyrénéenne ; il se recrute parmi les rudes populations de la subdivision de Saint-Gaudens –Comminges et Couserans-.
Le 136e RIT est mobilisé à Saint-Gaudens le 2 août 1914, il se forme à deux bataillons (1er et 2ème) et une compagnie hors-rang.
Au cours de la campagne il donnera naissance à un 3ème bataillon, le 15 février 1915, et à un 4ème bataillon le 11 février 1915.
Le 5 août 1914 date de l’embarquement du régiment, il se compose de 32 officiers, 1932 hommes de troupe, essentiellement des classes 1889 à 1897 (soit de 37 à 45 ans) et 27 chevaux.
Le régiment est commandé par le Lieutenant-colonel Olive.

Le départ

Il quitte Saint-Gaudens le 5août au soir en deux éléments, respectivement à 16h25 et à 22h45. Il débarque à Marseille le 7 août à 2h50.

Marseille

L’attitude de l’Italie est encore incertaine aussi la garde de la frontière est assurée par l’armée des Alpes commandée par le général Dubail. Le 136e RIT est plus particulièrement chargé de la défense du secteur Nord de Marseille.
Le 7 août à 5h Il quitte Marseille pour s’installer au Rove à 4km au Nord-Ouest de Marseille où il commence des travaux de mise en défense des hauteurs dominant la rade contre un éventuel débarquement. Le 136e cantonne au Rove jusqu’au 26 août, les 3e et 4e compagnies occupent l’île de Frioul.
La neutralité de l’Italie ayant été proclamée, le 26 août le 136e RIT regagne Marseille où il assure le service de la Place et du Port.
Le 17 septembre, 805 officiers et soldats des plus jeunes classes sont envoyés aux dépôts de Saint-Gaudens, Foix et Marmande pour être dirigés sur le front et combler les pertes du 17e corps d’armées.
Le 29 novembre 1914, le 2e bataillon quitte Marseille et est envoyé dans le camp retranché de Paris, il fera cavalier seul et ne sera jamais réuni à son régiment de toute la campagne. (voir historique succinct page 4 in fine)
Le 16 février 1915, le 136e RIT complété à trois bataillons (1er, 3ème formé au dépôt de Saint-Gaudens,4ème formé au dépôt de Marmande) quitte Marseille pour être intégré, avec le 322ème RIT de Montpellier, à la 197ème brigade territoriale.


Le 136e RIT dans la 197ème Brigade territoriale d’infanterie.

A -) La zone Est du camp retranché de Paris ( 17 février 1915 – 4 juillet 1915)

Le 17 février 1915 le régiment débarque à Fontenay (Seine et Marne), il fait partie, au sein de la 197e brigade, de la 99e division territoriale constituée le 29 janvier 1915 –Gal de Lartigue-.
Il occupe dans la zone Est du camp retranché de Paris les cantonnements de Rozoy, Voinsle, Villeneuve la Hurée, Ormeaux, Le Mée.
Il compte alors 47 officiers, 3109 hommes de troupe et 25 chevaux.
Du 27 février au 3 mars, le régiment effectue des travaux de fortification du secteur entre Seine et Ourcq. Le 6 mars chaque bataillon envoie un détachement de 1 off. 2 s/off et 3 h de troupe en stage pour se former à l’utilisation des mitrailleuses.
Du 13 mars au 15 juin continuation des travaux de fortification du secteur.

B - ) La zone Nord d du camp retranché de Paris ( 4 juillet 1915 – 1er septembre 1915 )

Par voie de terre et en quatre étapes le régiment va s’établir le 7 juillet autour de Dammartin en Goële et le 11 juillet commence des travaux de défense, de la voie ferrée Paris-Maubeuge jusqu’à la route Beaumarchais-Moussy le Neuf. Le 15 août ces travaux sont terminés.

C - ) secteur de Lihons (1er septembre 1915 – 20 février 1916)

Le 1er septembre le 136e RIT s’embarque pour Corbie et le 4 septembre commence les travaux d’une ligne de fortification au Nord de la route de Puchevilliers à Val de Maison.
Le 25 septembre il fait route vers Cayeux en Santerre et le 28 septembre, avec le 409e RI il monte en ligne pour relever les troupes de la 51e DI. Il travaille à la réfection des ouvrages sous des tirs de mitrailleuses mais peu de tirs d’artillerie.
Le 11 octobre le Lieutenant-colonel Virey remplace le colonel Olive.
Pendant le mois d’octobre forte activité de l’artillerie allemande.
Pertes du régiment en octobre 1915 ; 2 tués, 10 bléssés.

Le 12 novembre 1915 les troupes de la 197e brigade changent de secteur et relèvent les troupes de la 6e DI. Le 29 novembre le 136e RIT est relevé en première ligne et passe en réserve.

Au début de décembre, les boyaux et tranchées sont très abîmés par des pluies incessantes, le 12 décembre l’éboulement d’un abri entraîne la mort de trois soldats.
Le 15 décembre le régiment reprend la tranchée.
Le 20 décembre, vers 19h30 une reconnaissance allemande d’environ 20 hommes attaque un poste d’écoute, lors de l’accrochage 1 sergent et 1 homme de troupe tués, 1caporal et 1 homme de troupe disparus.
Même jour à 21h une reconnaissance ennemie sur le saillant Nord du » Bois étoilé » disparaît dès l’ouverture du feu par la mitrailleuse du saillant.
Le 21 décembre à 4h10 une trentaine d’hommes s’approche des tranchées et lance une quinzaine de grenades blessant gravement un soldat, elle est mise en fuite laissant 2 tués et 3 blessés – ramenés dans nos lignes et décédés ultérieurement – identifiés comme appartenant au 6e régiment d’infanterie de réserve bavarois.
Pertes du régiment en décembre 1915 : 2 tués, 3 blessés.
Le 14 janvier 1916 L’ennemi exécute de 15h à 16h un tir de concentration, 1000 à 1100 projectiles sont tirés, dégâts matériels nombreux, 7 tués, 1 blessé.
Les 28 et 29 janvier, violent bombardement pour couvrir une attaque dirigée contre la 5e DI, le 136e supporte stoïquement le choc, il est relevé par le 8e colonial dans la nuit du 31 janvier au 1er février.
Pertes du régiment en janvier 1916 : 10 tués, 5 blessés.

Le 3 février le 1er bataillon est mis à la disposition de la 2ème DIC, les 4ème et 3ème bataillons à la disposition du Génie du 3ème Corps d’armée pour effectuer des travaux sur la seconde position.
Le 18 février la 99ème DIT est placée sous les ordres du 1er CA.

D - ) La Somme – Cantonnements et travaux divers.( 21 février – 13 août 1916)

Le régiment cantonne à Villers-Bretonneux
Pertes en février 1916 : Néant
Le 4 mars mise à disposition du Génie du corps colonial pour travaux sur la seconde position.
Le 20 mars une compagnie du 1er bataillon est affectée à des travaux d’exploitation forestière à Wiencourt.
Pertes en mars 1916 : Néant 
Le 14 avril, le régiment cantonne à Bayonville
Pertes en avril 1916 : Néant
A compter du 1er mai 6 compagnies sont mises à disposition du général commandant l’artillerie de la 6ème armée.
Pertes en mai 1916 : 3 blessés.
Le 3 juin 10e et 15e compagnies à Bray sur Somme à disposition de l’AD/11, la 2ème compagnie à disposition de l’AD/33.
Le 23 juin l’ensemble du régiment est mis à disposition de divers services de la 6ème armée pour des tâches variées : manutention de munitions d’artillerie, service des eaux, services routiers, garde de prisonniers…
Pertes du mois de juin 1916 : 1 tué, 4 blessés.
Le 13 août 1916 la 99ème division d’infanterie territoriale est dissoute et le 136ème régiment d’infanterie territoriale est affecté à la 6ème armée.

E - ) Services routiers et services de la circulation dans la Somme et l’Oise (14 août 1916- 5 mai 1917)

Pendant cette période le 136e RIT assure la surveillance de la circulation et exécute des travaux d’entretien et de création de routes dans la région de Warfusée, Abancourt, Corbie, Cappy, Bray en Somme, Montdidier (Somme)
Le 21 mars 1917, il quitte Montdidier pour Beaulieu en Fontaines (Oise), le 136e est affecté au service routier de la 10e armée et est occupé jusqu’au 5 mai 1917 à des travaux de réfection de routes. Région de Guiscard (Oise), Cugny le Haut-Bois (Aisne) Carlepont (Oise).

Le 5 mai 1917,136ème régiment d’infanterie territoriale est dissous et les hommes ventilés dans d’autres unités.






Le deuxième bataillon du 136ème régiment d’infanterie territoriale.

Le II/136e parti de Saint-Gaudens le 5 août 1914 quitte le régiment à Marseille le 29 novembre 1914.
Il débarque le 1er décembre 1914 à Dammartin en Goële et se rend à Mauregard où il est cantonné.
Le 11 décembre il est dirigé vers La Courneuve, il y est employé à creuser des tranchées et à des travaux divers.
Le 20 août 1915 il va cantonner à Drancy jusqu’au 12 décembre 1915. Il continue des travaux dans ce secteur.
Le 13 décembre 1915 Le bataillon passe à la 6ème armée et est rattaché à la direction des étapes et services et affecté à la gare régulatrice du Bourget (Seine) avec un détachement à la gare de Noisy le Sec. Il assure pendant trois ans le ravitaillement en vivres et en munitions du front des 3e, 5e et 6e armées.
Le 2e bataillon est dissous le 15 janvier 1919.

Bien cordialement
Pierre C31














































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