Bonjour à toutes et à tous.
Je suis à la recherche d'informations concernant le rôle et la fonction des groupes dit de forteresse qui étaient composés des 4e bataillons des régiments des places de Verdun, de Toul, d'Epinal, de Belfort et de Nice.
Après une loi votée à la fin de l'année 1912 et qui a été mise en application en avril 1913, ces régiments se sont transformés en 10 nouveaux régiments d'infanterie qui ont porté les numéros allant de 164 à 173. (Merci Arnaud pour cette information).
D'avance un grand merci.
Bien cordialement,
Denis
Les 4e bataillons de groupe de forteresse.
Re: Les 4e bataillons de groupe de forteresse.
Bonjour,
La loi de réorganisation de l'Armée de 1872 a prévu un quatrième bataillon dans les Régiments d'Infanterie.
Sur ces 4 bataillons, trois seulement, désignés par un roulement périodique, font partie d'une brigade à la mobilisation, le 4ème a des affectations diverses et singulièrement la défense des places fortes.
Dès cette décision, la polémique a eu lieu, certains préconisaient l'organisation de régiments spécialisés de forteresse et d'autres le maintien de ce 4ème bataillon des régiments pour la défense des places fortes, les bataillons étant réunis en Groupes.
Pour les généralités sur cette organisation, lire le chapitre 2 du 1er tome du livre du Général Thoumas "Les transformations de l'Armée française"-Berger-Levrault 1887.
Il faut attendre 1912 pour aboutir à la création des régiments affectés à la défense des places fortes.
Cordialement,
Guy François.
La loi de réorganisation de l'Armée de 1872 a prévu un quatrième bataillon dans les Régiments d'Infanterie.
Sur ces 4 bataillons, trois seulement, désignés par un roulement périodique, font partie d'une brigade à la mobilisation, le 4ème a des affectations diverses et singulièrement la défense des places fortes.
Dès cette décision, la polémique a eu lieu, certains préconisaient l'organisation de régiments spécialisés de forteresse et d'autres le maintien de ce 4ème bataillon des régiments pour la défense des places fortes, les bataillons étant réunis en Groupes.
Pour les généralités sur cette organisation, lire le chapitre 2 du 1er tome du livre du Général Thoumas "Les transformations de l'Armée française"-Berger-Levrault 1887.
Il faut attendre 1912 pour aboutir à la création des régiments affectés à la défense des places fortes.
Cordialement,
Guy François.
- Arnaud Carobbi
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- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Les 4e bataillons de groupe de forteresse.
Bonjour Denis,
Bonjour ALVF,
Par chance, l'ouvrage dont ALVF donne la référence est sur Gallica :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k732658
Edition : mais c'est le tome 2 et non le 1 !
Le tomùe est 1 est lisible sur le site archive.org
http://www.archive.org/details/lestrans ... 02thougoog
Merci pour la référence en tout cas.
Bien cordialement,
Arnaud
Bonjour ALVF,
Par chance, l'ouvrage dont ALVF donne la référence est sur Gallica :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k732658
Edition : mais c'est le tome 2 et non le 1 !
Le tomùe est 1 est lisible sur le site archive.org
http://www.archive.org/details/lestrans ... 02thougoog
Merci pour la référence en tout cas.
Bien cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025
Re: Les 4e bataillons de groupe de forteresse.
Bonjour Guy,
Merci beaucoup pour toutes ces informations.
Bien cordialement,
Denis
Merci beaucoup pour toutes ces informations.
Bien cordialement,
Denis
- Patrice Pruniaux1
- Messages : 931
- Inscription : sam. déc. 09, 2006 1:00 am
Re: Les 4e bataillons de groupe de forteresse.
Bonjour à tous,
Bonjour Denis,
Pour Belfort, 171e et 172e R.I créés en 1913, forment la défense mobile de la Place, tout en étant affectés dans différents forts.
Ce rôle de défense mobile sera de courte durée puisque après les combats d'Alsace d'août 1914, ils partent vers d'autres lieux.
Cordialement, Patrice.
Bonjour Denis,
Pour Belfort, 171e et 172e R.I créés en 1913, forment la défense mobile de la Place, tout en étant affectés dans différents forts.
Ce rôle de défense mobile sera de courte durée puisque après les combats d'Alsace d'août 1914, ils partent vers d'autres lieux.
Cordialement, Patrice.
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Les 4e bataillons de groupe de forteresse.
Bonjour à tous,
Bonjour Patrice,
Il est intéressant de découvrir, dans la cote SHD 16 N 222 (GQG, Places de Belfort et Epinal), à quel point Belfort a fait l’objet d’un appauvrissement prégnant de ses effectifs. Mi-octobre 1914, le général Thévenet, gouverneur de la Place, s’en ouvrait très franchement au général Dubail : Thévenet souhaitait alors envoyer un renfort de 550 hommes à la Brigade Active (400 au 171e, 150 au 172e) ; il ajoutait « il m’a été impossible de faire davantage, car mes dépôts ne renferment que des non-valeurs ou des jeunes soldats de la classe 1914 et je suis tellement appauvri que je ne puis même plus donner satisfaction aux demandes des 371e et 372e qui sont, eux aussi, sur le front et qui doivent être alimentés par les dépôts de la Place de Belfort. » Même en ayant demandé l’arbitrage du général en chef afin que l’appauvrissement de la Place ne se poursuive pas, la demande de Thévenet reçut de Dubail cette réponse sans appel : « C’est en raison d’une impérieuse nécessité que j’ai dû faire venir en Woëvre la Brigade de Belfort. La situation n’a pas changé et je ne puis rendre actuellement cette unité. J’appuie donc la demande de 6 bataillons territoriaux. »
Détail surprenant : début décembre 1914, le général en chef rédigeait une note à l’adresse de Dubail, dans laquelle on apprend que « la Place de Belfort avait fourni sur sa garnison de défense plus de deux mille soldats à diverses usines métallurgiques et autres, et que le Gouverneur de Belfort demandait l’envoi de 2000 territoriaux pour assurer le recomplètement de la garnison. » La suite donnée à cet état de fait ne fut pas favorable, en dehors de l’ordre donné par télégramme le 18 décembre 1914 d’envoyer sur Belfort, le 98e RIT.
Alors que la situation devenait très tendue à Belfort, dès la mi-août 1914, que la reconquête d’une partie du Sundgau devait être entreprise durant les semaines suivantes, et que ses effectifs s’y consacraient pleinement – en dehors de ceux partis vers la Meuse – le 170e régiment d’infanterie, à Epinal – loin d’être aussi directement en état de péril – restait dans la Place.
Amicalement,
Eric Mansuy
Bonjour Patrice,
Il est intéressant de découvrir, dans la cote SHD 16 N 222 (GQG, Places de Belfort et Epinal), à quel point Belfort a fait l’objet d’un appauvrissement prégnant de ses effectifs. Mi-octobre 1914, le général Thévenet, gouverneur de la Place, s’en ouvrait très franchement au général Dubail : Thévenet souhaitait alors envoyer un renfort de 550 hommes à la Brigade Active (400 au 171e, 150 au 172e) ; il ajoutait « il m’a été impossible de faire davantage, car mes dépôts ne renferment que des non-valeurs ou des jeunes soldats de la classe 1914 et je suis tellement appauvri que je ne puis même plus donner satisfaction aux demandes des 371e et 372e qui sont, eux aussi, sur le front et qui doivent être alimentés par les dépôts de la Place de Belfort. » Même en ayant demandé l’arbitrage du général en chef afin que l’appauvrissement de la Place ne se poursuive pas, la demande de Thévenet reçut de Dubail cette réponse sans appel : « C’est en raison d’une impérieuse nécessité que j’ai dû faire venir en Woëvre la Brigade de Belfort. La situation n’a pas changé et je ne puis rendre actuellement cette unité. J’appuie donc la demande de 6 bataillons territoriaux. »
Détail surprenant : début décembre 1914, le général en chef rédigeait une note à l’adresse de Dubail, dans laquelle on apprend que « la Place de Belfort avait fourni sur sa garnison de défense plus de deux mille soldats à diverses usines métallurgiques et autres, et que le Gouverneur de Belfort demandait l’envoi de 2000 territoriaux pour assurer le recomplètement de la garnison. » La suite donnée à cet état de fait ne fut pas favorable, en dehors de l’ordre donné par télégramme le 18 décembre 1914 d’envoyer sur Belfort, le 98e RIT.
Alors que la situation devenait très tendue à Belfort, dès la mi-août 1914, que la reconquête d’une partie du Sundgau devait être entreprise durant les semaines suivantes, et que ses effectifs s’y consacraient pleinement – en dehors de ceux partis vers la Meuse – le 170e régiment d’infanterie, à Epinal – loin d’être aussi directement en état de péril – restait dans la Place.
Amicalement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- Patrice Pruniaux1
- Messages : 931
- Inscription : sam. déc. 09, 2006 1:00 am
Re: Les 4e bataillons de groupe de forteresse.
Bonjour à tous,
Bonjour Éric,
J'ai eu l'occasion de voir des listes d'affectés spéciaux à la SACM et de retour à la terre. Cela correspond bien avec ce que tu écris.
Pour en revenir au sujet de Denis, je dirais qu'en fait les unités de forteresse de Belfort, du moins, n'ont pas été employées dans le rôle prévu.
Amicalement, Patrice.
Bonjour Éric,
J'ai eu l'occasion de voir des listes d'affectés spéciaux à la SACM et de retour à la terre. Cela correspond bien avec ce que tu écris.
Pour en revenir au sujet de Denis, je dirais qu'en fait les unités de forteresse de Belfort, du moins, n'ont pas été employées dans le rôle prévu.
Amicalement, Patrice.
Re: Les 4e bataillons de groupe de forteresse.
Re,
Un grand merci à vous tous.
Je viens de lire le passage du livre du Général Thoumas "Les transformations de l'Armée française"-Berger-Levrault 1887 qui concerne les 4e bataillons. Dommage qu'il ne soit pas plus riche en informations.
Voici une photo des officiers (année 1912) qui commandaient les hommes du groupe de forteresse de la place d'Epinal. les képis portent les numéros 21, 44, 60 et 149.

Bien cordialement,
Denis
Un grand merci à vous tous.
Je viens de lire le passage du livre du Général Thoumas "Les transformations de l'Armée française"-Berger-Levrault 1887 qui concerne les 4e bataillons. Dommage qu'il ne soit pas plus riche en informations.
Voici une photo des officiers (année 1912) qui commandaient les hommes du groupe de forteresse de la place d'Epinal. les képis portent les numéros 21, 44, 60 et 149.

Bien cordialement,
Denis