les femmes pendant la Grande Guerre (+ accès au sommaire)

[Piou-Piou]

Brigitte,

Oui mais Blanche fut l'élément, à la lecture des faits, déclencheur sans peur et sans reproche pour qu'enfin des hommes marches sur ses pas.
Comme quoi faut parfois pas grand choses pour faire bouger les hommes.
Dans l'autre sens, si Blanche n'avait pas été aussi obstinée dans son combat quel aurait été la vision de l'affaire par les hommes ?.

Amicalement.
Phil.

[Skellbraz .]

Re-Phil
Je reconnais également que la conduite de Blanche est remarquable
Brigitte

[demonts]

Bonsoir,
Phil à raison, il ne faut pas grand chose pour faire bouger les hommes...
Heureusement que des femmes sont là pour faire bouger les choses.
Encore un grand bravo à notre Brigitte nationale, pas celle de notre président mais celle de Forum 14/18.
Bonne nuit à tous.
François

[demonts]

Bonjour,

http://www.lequebecetlesguerres.org/des ... 1915-1919/

Des oiseaux bleus chez les Poilus: Les infirmières des hôpitaux militaires canadiens-français postés en France, 1915-1919*

par Mélanie Morin-Pelletier
Historienne
Auteur du livre Briser les ailes de l’ange. Les infirmières militaires canadiennes (1914-1918), (Athéna Éditions, 2007)

Bonne lecture.

François

[air339]

Bonjour à tous, bonjour Brigitte,



Cet intéressant document relatif à la grève de Montluçon montre un management qui s'avère bien contre-productive, tout comme dans d'autres ateliers où des reprises sur salaires pour malfaçon débouchent aussi sur une grève.
L'usine Petit, de Montluçon, réalise donc des bombes pour mortier de 58, dénommées ici "obus". Ces bombes à ailettes demandent plusieurs opérations de soudure : la génératrice du corps de bombe, fait d'une feuille d'acier cintrée, puis d'une ogive à chaque extrémité, enfin de 6 ailettes. On en déduit qu'il faut 1/2 heure pour toutes ces opérations. Les bombes de fin 1916 sont les modèles LS et DLS, d'un poids à vide d'environ 15 kg et 30 kg, les poids soulevés à la journée (autour de 600 kg) sont faible comparés aux 35 tonnes pour une contrôleuse d'obus de 75, selon le calcul Marcelle Capy.
En janvier 1917, le salaire des soudeuses est porté à 85ct de l'heure pour les femmes, 1fr à 1 fr 10 pour les hommes.

Page 29 de ce sujet, on voit le travail de soudure sur des bombes d'un plus ancien modèle (type A) de 16 kg.


Une remarque toute personnelle, chaque fois que j'observe des vestiges sur le terrain, je ne peux m'empêcher de penser qu'une douce main y a travaillé...


Bien cordialement,


Régis

[Skellbraz .]

Bonsoir à toutes et tous

infirmières québécoises en France:
petit résumé de l'article transmis par François que je remercie.




L'article provient d'un texte paru dans "Le Bulletin d’histoire politique" (2009).
Il concerne le vécu des infirmières de deux hôpitaux militaires canadiens-français qui ont servi en France pendant la Grande Guerre : l’hôpital canadien-français et l’hôpital Laval de Montréal. La plupart des infirmières recrutées sont nées dans la province du Québec.

Elles n’ont pas froid aux yeux, à commencer par la première infirmière en chef qui triche sur son âge pour se faire enrôler. Les infirmières du premier contingent, majoritairement québecoises, sont issues de la petite bourgeoisie et de milieux plus modestes.
La correspondance entre Blanche Lavallée et sa mère révèle que l’infirmière remet une grosse partie de sa solde à sa famille. Les infirmières en service outre-mer ont la solde et le rang d'un lieutenant de l’armée de campagne (4,10 $ par jour soit le double de leur salaire dans le privé), elles sont logées et nourries.

En 1916 elles sont confrontées à l’arrivée massive de blessés en provenance de Verdun. En 1917 les blessés du Chemin de Dames arrivent par centaines. Elles disposent parfois de 6 heures de sommeil, cependant il est arrivé à certaines d’entre elles de travailler 50 h consécutives dans les salles d’opération. Elles subissent en outre, un rationnement alimentaire strict qui a un impact évident sur leur santé et sur leur résistance aux maladies qu’elles côtoient.
Je vous laisse découvrir ce qu'elles sont devenues après la guerre
Cordialement
Brigitte

[Skellbraz .]

Bonjour à toutes et tous,

Merci Régis pour vos recherches et les compléments d'information au sujet des munitionnettes de Montluçon
J'en ai profité pour corriger mes imprécisions dans le post ad hoc. Du coup, j'ai remarqué la dénomination : Commissaire "spécial" de police....
bien cordialement,
Brigitte
édité :

si je calcule bien, à raison d'1/2 h de travail par bombe, on passe d'une journée de 10h à une journée de 12h30 d'un travail répétitif .... Il y aura forcément une baisse de la concentration, donc une accentuation des risques d'accidents et de malfaçons.

[Skellbraz .]

*
Bonsoir à toutes et tous,

Nous voici à la p 31, par conséquent, les interventions de la p 30 ont été indexées dans le sommaire

Si vous repérez des oublis, erreurs de classement, titres inadéquats, liens qui ne fonctionnent pas ou autres anomalies, je serais bien contente que vous m'en avertissiez.

Le sommaire est directement accessible en cliquant sur le texte en bleu dans ma signature, en bas de ce post

Cordialement
Brigitte

[Skellbraz .]

Bonsoir à toutes et tous,

Démobilisation des femmes.
Sur ce fil, la question de "l'après-guerre" pour les femmes a déjà été abordée. La lecture de ce document nous montre que les choses étaient organisées dès le mois de novembre. La guerre terminée, le retour des hommes est prévu : ils trouveront un emploi.
Le retour des femmes à leur ancienne condition se fera brutalement.


Lorsque le Commissaire parle de "gros salaires", il faut évidemment relativiser sérieusement les choses. Il s’agit là d’une comparaison avec ce que les femmes gagneront en retournant à leurs anciens métiers de misère.



Je me pose une question "arithmétique": étant donné le nombre d'hommes morts à la guerre, comment vont vivre les veuves et toutes ces célibataires qu'on appellera veuves blanches?

En me penchant sur ce sujet, je viens de réaliser que ma famille a eu de la chance.
Pas de veuves, les maris sont revenus mais tous handicapés. Ils ne pouvaient plus travailler comme avant. Les femmes ont donc assuré les travaux agricoles quasiment comme pendant les années de guerre. Autant dire que les exploitations ont continué à péricliter.
Ces hommes sont certes revenus mais ils sont morts jeunes, les séquelles de la guerre ne se sont pas faites sentir tout de suite. Je n'ai jamais entendu quiconque se plaindre, c'était comme ça à cette époque.

lien pour une lecture du document en entier.

cordialement
Brigitte

[air339]

Bonjour Brigitte,


Mon calcul pour la durée des opérations de soudage se base sur le document, qui indique une vingtaine d"obus" réalisés sur une journée de 10h, soit 1/2h par engin.
Peu de risques de malfaçon car tous les éléments soudés restent à l'extérieur du tube, seule la queue, qui est vissée à l'ogive inférieure, entre dans l'âme du tube. Des débris de bombes observés en différents points du front montrent une diversité des soudures, certaines empâtées, d'autres très régulières.
Pour vérifier si les soudures sont bien jointives, une lampe est placée dans la bombe, on ne doit voir aucune lumière au niveau des joints. Ensuite l'intérieur est brayé (sorte de goudron,) pour que la poudre ne soit pas en contact direct avec le métal.
Les explosions des bombes lors du tir relèvent plutôt d'un tassement brusque de la poudre.

Bien cordialement

Régis