Bonjour,
Pas sympa, ce "tous" qui n'a pas répondu . . . .
La photo aérienne, parue dans la revue " L'Image " de Mars 1918, est un assemblage de 3 différentes photos aériennes oblique basse prises à Champlieu,
probablement en 1917, au moment des livraisons de chars St Chamond caisson.
Un Schneider M1 et quatre Saint Chamond dépannage, avec leur camouflage usine sont visibles sur ce montage.
Il est aussi possible de voir, sur les glacis de ces chars, que deux des St Chamond ont encore les flasques de protection du canon de 75 mm St Chamond.
A la demande du Général Estienne, au vu des premiers essais du Saint Chamond à Marly-le-Roi, 48 des premiers St Chamond M1 montés en usine,
seront livrés à Champlieu comme char de dépannage et seul une partie d'entre eux seront livrés sans ces flaques.
Sur la vue de côté de ces chars :
- le plus vers la droite est " l'Indomptable ".
Ce char dépannage, affecté à la SRR 102, participera à l'engagement du Groupement Lefebvre dans le secteur du Mt Cornillet (17 Avril 1917),
puis à celui de Laffaux (5 et 6 Mai 1917).
- le plus vers la gauche (au premier plan) qui était affecté à la SRR 101, participera à l'engagement du 16 Avril 1917
sur Juvincourt des Groupement Schneider M1 Chaubès et Bossut.
Si les numéros de la série des chars de dépannage est connue, ils sont rarement identifié sur photo.
On distingue (sur un bon tirage photo) deux numéros (trois chiffres) sur deux de ces chars.
Le camouflage est celui fait en usine. Les chars sont livrés à Cercottes dans ce standard.
Le Saint Chamond n° 62687, présenté ici dans la cour d'honneur des Invalides est un char non encore affecté
et venu directement d'usine pour y être exposé.
A cette époque, le Saint Chamond avait été engagé au combat, et donc était bien connu des allemands.
De la même manière le Renault FT ne sera présenté aux Parisiens, qu'à l'Automne 1918, après ses engagments de l'Eté 1918.
Ce Saint Chamond appartiendra au Groupe AS 32 (après l'engagement du 11 Juin 1918 dns le secteur de Méry) .
Il participera au combat du secteur de Missy-aux-Bois des 18 et 19 Juillet 1918, avec la Big Red One.
Le 19 Juillet 1918, au départ de l'attaque vers Berzy, il reste en panne au Nord-Est de la ferme de Cravençon.
Il est, au retour du Grpt XI au camp AS de Martigny-les-Bains, réaffecté au Groupe AS 42 en Août 1918
et sera déployé, avec ce Groupement dans le Secteur de Moulin-sous-Touvent, et non engagé au combat
suite à une rupture de chariot avant du train de roulement et une rupture de chemise moteur.
Aux Invalides, ce char est en camouflage usine avec marquage du numéro de char à trois chiffres.
Il n'est pas encore équipé d'identifiant d'unité, et ces chenilles sont du modèle non élargie qui ne sera pas,
comme le montre des photos de l'été 1918, nécessairement monté sur tous les chars.
Ce camouflage, était "amendé" par les équipages (ou les SRR de Groupement).
Les "camoufleurs officiels" n'avaient qu'un rôle de conseil pour l'AS et leurs principales propositions ont été de :
supprimer les traits de séparations de couleur,
créer de taches, zébrures et quadrillages pour tenter de camoufler fentes de visée et d'observation.
En usine, que ce soit chez Schneider, St Chamond ou Renault et ce, jusqu'à la fin de la guerre, l
es chars ont toujours été livrés dans des types de camouflages tranchées qui ont remaniés en unité.
L'accroissement du rythme des engagements de la fin 1918 a souvent rendu impossible ces modifications
de camouflage et l'on peut voir, dès Juillet 1918, des chars des trois modèles qui seront engagés,
sans aucune modification, voir même, sans être équipé des marquages d'unité ou de Batterie.
Plusieurs sujets de cette rubrique Artillerie Spéciale ont déjà abordé ces problèmatiques.
Bonne lecture - Michel