Bonjour,
Ville de Mulhouse, capitaine Pierre Rozé, effectue plusieurs voyages pendant la grande guerre. Le 13 ème le mène à New York, Melbourne, Newcastle, San Francisco et Cork. En 1916, il arrive avec du charbon à Mejillones et repart avec du nitrate pour l'Afrique du Sud. En 1917, il part
de Bordeaux pour l'Australie et revient avec du blé à Dakar le 26 mars 1918, qu'il ne quitte pour le Brésil, que le 24 avril 1919. Il fait un dernier voyage
de blé à San Francisco en 1921. Il est alors désarmé au canal
de la Martinière.
Vendu à des Chiliens en 1927, renommé Andalucia, il devient ponton à charbon, partiellement démâté, à Punta Arenas. Il est utilisé comme barge pendant la seconde guerre mondiale. En 1950, il devient prison flottante pour la Marine chilienne. A la fin des années 60, il fait l'objet
de tentatives
de récupération pour être restaurer. Qu'elles soient chilienne (écrivain Salvador Reyes), américaine (Musée
de San Francisco) ou française (Ascanf), elles échouent avec la destruction du navire le 30 août 1973, suite à la rupture
de ses chaînes dans une tempête, il s'échouera et se brisera, servant ensuite
de cible à l'aviation chilienne. Le quatre-mâts Champigny sera récupéré et conduit en Uruguay où il sera démoli en 1977. Quant au Great Britain
de 1843, il sera renfloué en 1970, déposé sur un ponton, remorqué, il est maintenant restauré dans sa cale d'origine en Grande-Bretagne. L'Ascanf réussira à sauver un autre voilier français, le Belem.
Cordialement.
Henri Picard, La fin des cap-horniers, Edita-Vilo, 1976.
Norbert L'Hostis, Claude et Jacqueline Briot,
Ville de Mulhouse, le quatre-mâts barque français qui aurait pu être sauvé, chasse-marée n° 139, décembre 2000.
Jean Randier, Phares Carrés, Gallimard 1992.
