Re: LV Charles Augustin BAULE
Publié : mar. juin 24, 2008 6:18 pm
Bonjour à tous,
Je tente un copié / collé de ce sujet de Michel, avec bien sûr son consentement, inséré dans un autre fil (OFFICIER ... PARMI TANT D'AUTRES...) pour davantage de clarté, ce qui devrait permettre une meilleure recherche et surtout de supprimer les messages ayant encombré le sujet initial, mes messages en particulier
:
Bonjour,
Complément sur Charles Augustin BAULE En début 1916 Augustin BAULE, quitte sa base de Saïgon, pour la Méditerranée. Sa triste fin lors du naufrage de « La Ville de Bordeaux » :
Il reste sur la Fronde, basé sur Bizerte, jusqu’en Juin 1917, puis il est chargé d’envoyer son bateau aux Dardanelles.
Puis le 1er janvier 1918 il prend du service sur le croiseur cuirassé Waldeck Rousseau, avant de trouver la mort, lors d’un déplacement sur un bateau de commerce, La Ville de Bordeaux , entre Bizerte et Marseille.
Naufrage de La ville de Bordeaux, le 19 Janvier 1918, torpillé par le sous-marin allemand UC 63 à 11H 25 : La triste et héroïque fin d’Augustin BAULE :
En janvier 1918, on lui accorde une permission pour revenir en France : Il embarque le 16 janvier à 16 h. sur le cargo La Ville de Bordeaux, destination Marseille. Ce navire avait été mal entretenu : les conduits de fumées n’avaient pas été ramonés correctement ; les tubes étaient bouchés par le sel car le chef-mécanicien avait alimenté les chaudières à l’eau de mer au lieu de l’eau douce. Tout ceci eu pour conséquence de d’entraîner une perte de vitesse considérable du navire et de le rendre plus vulnérable à l’ennemi.
Le bateau est au large de la Sicile, à 180 milles de Marseille. Il est 11h.25, heure de Greenwich. Le matelot de veille sur la passerelle bâbord, crie « 90 une torpille ». Augustin Baule, passager était dans la chambre de veille avec le Commandant Masson. Le bâtiment atteint par le milieu, par le travers de la cale soute placée sous la passerelle, s’enfonça immédiatement de l’avant et si rapidement que le capitaine dût donner l’ordre d’évacuation et d’abandon presque aussitôt après l’explosion.
Augustin BAULE avec le plus grand sang-froid veille à l’embarquement dans les canots, il refuse de quitter le bord, avant de s’être assuré que tout le monde était parti. (L’évacuation s’était effectuée dans l’ordre le plus parfait, deux minutes après l’ordre, tout le monde était dans les canots). Il s’est occupé auprès du Quartier Maître T.S.F. de savoir si les signaux réglementaires avaient été faits et ne s’est embarqué dans sa baleinière, qu’après en avoir presque reçu l’ordre du Capitaine du bord, qui tenait à quitter son bâtiment le dernier.
Le lieutenant BAULE est dans sa baleinière, elle n’arrive pas à se dégager du bord du navire qui sombre l’aspirant par les remous. Quatre hommes se jettent à la mer, ce qui les sauvera. L’embarcation pique du nez, pivote deux ou trois fois sur elle-même avant de disparaître. Un panneau des machines du cargo s’ouvre : les passagers de la baleinière sont aspirés et précipités dans ce compartiment au moment où il a est envahi par l’eau.
Selon le Capitaine au long cours Carré « si le Lieutenant de Vaisseau Baule avait voulu se jeter à l’eau, il se serait sûrement sauvé …Il a craint sans doute de donner le mauvais exemple et de créer une panique et a disparu, victime de son devoir ».
Entre l’impact de la torpille et le naufrage il ne s’est déroulé que quatre minutes. Grâce au sang froid du Commandant et du Lieutenant Baule il n’y a eu dans ce naufrage « que neuf victimes …».
Le 2 mars 1918 Augustin BAULE est cité à l’ordre de l’Armée : « A fait preuve d’un beau dévouement et d’un haut esprit de devoir, lors du torpillage d’un navire sur lequel il était passager. Disparu avec le bâtiment ». Son nom figure sur le monument au Mort de La Rochelle. Jugement déclaratif de décès le 5 juin 1919 à MARSEILLE.
le 3 Octobre 1918 le commandant Kurt HARTWIG du sous-marin U-63 qui torpilla La Ville de Bordeaux est décoré "Pour le Mérite" (appelé aussi Blue Max) était la plus haute et la plus prestigieuse décoration qui puisse être attribuée dans l'Allemagne Impériale !
Sources : -Service historique de la Marine, Vincennes : dossier militaire de Charles Marie
Augustin Baule. Rapport de la commission d’enquête sur le naufrage de la « Ville
de Bordeaux ».
-Claude Farrère et Paul Chack : Combats et batailles sur mer.1925.
-Lettres d’Augustin Baule à son épouse Marthe (1914-1915).
Bien cordialement Michel
Je tente un copié / collé de ce sujet de Michel, avec bien sûr son consentement, inséré dans un autre fil (OFFICIER ... PARMI TANT D'AUTRES...) pour davantage de clarté, ce qui devrait permettre une meilleure recherche et surtout de supprimer les messages ayant encombré le sujet initial, mes messages en particulier

Bonjour,
Complément sur Charles Augustin BAULE En début 1916 Augustin BAULE, quitte sa base de Saïgon, pour la Méditerranée. Sa triste fin lors du naufrage de « La Ville de Bordeaux » :
Il reste sur la Fronde, basé sur Bizerte, jusqu’en Juin 1917, puis il est chargé d’envoyer son bateau aux Dardanelles.
Puis le 1er janvier 1918 il prend du service sur le croiseur cuirassé Waldeck Rousseau, avant de trouver la mort, lors d’un déplacement sur un bateau de commerce, La Ville de Bordeaux , entre Bizerte et Marseille.
Naufrage de La ville de Bordeaux, le 19 Janvier 1918, torpillé par le sous-marin allemand UC 63 à 11H 25 : La triste et héroïque fin d’Augustin BAULE :
En janvier 1918, on lui accorde une permission pour revenir en France : Il embarque le 16 janvier à 16 h. sur le cargo La Ville de Bordeaux, destination Marseille. Ce navire avait été mal entretenu : les conduits de fumées n’avaient pas été ramonés correctement ; les tubes étaient bouchés par le sel car le chef-mécanicien avait alimenté les chaudières à l’eau de mer au lieu de l’eau douce. Tout ceci eu pour conséquence de d’entraîner une perte de vitesse considérable du navire et de le rendre plus vulnérable à l’ennemi.
Le bateau est au large de la Sicile, à 180 milles de Marseille. Il est 11h.25, heure de Greenwich. Le matelot de veille sur la passerelle bâbord, crie « 90 une torpille ». Augustin Baule, passager était dans la chambre de veille avec le Commandant Masson. Le bâtiment atteint par le milieu, par le travers de la cale soute placée sous la passerelle, s’enfonça immédiatement de l’avant et si rapidement que le capitaine dût donner l’ordre d’évacuation et d’abandon presque aussitôt après l’explosion.
Augustin BAULE avec le plus grand sang-froid veille à l’embarquement dans les canots, il refuse de quitter le bord, avant de s’être assuré que tout le monde était parti. (L’évacuation s’était effectuée dans l’ordre le plus parfait, deux minutes après l’ordre, tout le monde était dans les canots). Il s’est occupé auprès du Quartier Maître T.S.F. de savoir si les signaux réglementaires avaient été faits et ne s’est embarqué dans sa baleinière, qu’après en avoir presque reçu l’ordre du Capitaine du bord, qui tenait à quitter son bâtiment le dernier.
Le lieutenant BAULE est dans sa baleinière, elle n’arrive pas à se dégager du bord du navire qui sombre l’aspirant par les remous. Quatre hommes se jettent à la mer, ce qui les sauvera. L’embarcation pique du nez, pivote deux ou trois fois sur elle-même avant de disparaître. Un panneau des machines du cargo s’ouvre : les passagers de la baleinière sont aspirés et précipités dans ce compartiment au moment où il a est envahi par l’eau.
Selon le Capitaine au long cours Carré « si le Lieutenant de Vaisseau Baule avait voulu se jeter à l’eau, il se serait sûrement sauvé …Il a craint sans doute de donner le mauvais exemple et de créer une panique et a disparu, victime de son devoir ».
Entre l’impact de la torpille et le naufrage il ne s’est déroulé que quatre minutes. Grâce au sang froid du Commandant et du Lieutenant Baule il n’y a eu dans ce naufrage « que neuf victimes …».
Le 2 mars 1918 Augustin BAULE est cité à l’ordre de l’Armée : « A fait preuve d’un beau dévouement et d’un haut esprit de devoir, lors du torpillage d’un navire sur lequel il était passager. Disparu avec le bâtiment ». Son nom figure sur le monument au Mort de La Rochelle. Jugement déclaratif de décès le 5 juin 1919 à MARSEILLE.
le 3 Octobre 1918 le commandant Kurt HARTWIG du sous-marin U-63 qui torpilla La Ville de Bordeaux est décoré "Pour le Mérite" (appelé aussi Blue Max) était la plus haute et la plus prestigieuse décoration qui puisse être attribuée dans l'Allemagne Impériale !
Sources : -Service historique de la Marine, Vincennes : dossier militaire de Charles Marie
Augustin Baule. Rapport de la commission d’enquête sur le naufrage de la « Ville
de Bordeaux ».
-Claude Farrère et Paul Chack : Combats et batailles sur mer.1925.
-Lettres d’Augustin Baule à son épouse Marthe (1914-1915).
Bien cordialement Michel