Bonsoir à tous, 17 sept 2010 19h03 fermeture du sujet...
... 18 sept 2010 08h16 réouverture du sujet, la nuit doit donc bien porter conseil !!!
Cordialement,
Gilles.
Le recrutement des Corses en 1914-1918
Re: Le recrutement des Corses en 1914-1918
Rebonjour à tous
Tout d'abord, je suis désolé de la fermeture temporaire par le Modérateur. Et je dirais même que je regrette la suppression par le Modérateur des messages violents de Claude Gian (même si leurs propos étaient injurieux envers ma personne). Je regrette leur suppression non pas, pour leur contenu bien entendu, mais par leur intérêt sociologique et pour la compréhension globale de la discussion, car les messages maintenant supprimés, les forumeurs qui arriveront après la bataille auront loupé un chapitre !
Enfin passons. C'est oublié.
Concentrons-nous si possible juste sur le sujet relatif à la recherche de cette "centaine de Corses du 116e RIT morts en Tunisie entre 1914 et 1919". Une synthèse sera bienvenue, je pense après l'orage.
PREMIER POINT :
Résumons la situation présente pour les forumeurs intéressés :
J'ai indiqué précédemment, et tous peuvent le vérifier si besoin, les chiffres "mpf provence 14-18" et "Orsu" relevés sur leur site respectif :
a) mpf provence 14-18 indique : 48 MPLF recensés au 116e RIT (mais tous fronts confondus apparemment, mais si l'on se réfère à la liste de Geojeff, comme il y en aurait vraisemblablement beaucoup plus morts sur le front français, cela en laisserait donc peu pour le 116e RIT en Tunisie),
b) Orsu indique 46 soldats Corses morts en Tunisie entre 1914 et 1919 (mais toutes armes et toutes unités confondues apparemment, donc là aussi, cela en laisserait vraisemblablement peu pour le seul 116e RIT). Voilà, avec l'estimation initiale de Claude Gian (100 MPLF en Tunisie au 116e RIT !), les deux autres nombres référencées (mais non vérifiés) dont nous disposons.
c) 18 identités de soldats du 116e RIT communiquées par Géojeff, mais seulement 2 morts en Tunisie,
d) Nécropole de Gammarth (Tunisie) : 13 soldats du 116e RIT répertoriés (dont 2 de la liste Géojeff),
e) d'autres identités existent sûrement, mais aucune autre info pour l'instant, donc c'est sur cela qu'il faudrait se concentrer uniquement. Espérons que des noms vont rapidement nous venir de Corse. Je suis même étonné qu'il n'y en ait eu encore aucun confirmé...
f) pourquoi ne pas essayer déjà de retrouver les 6 soldats non encore identifiés que j'ai cité précédemment : BONIJOU, CAVATORTA, MOCCERINO, MONEGLIA, SAOLETTI et THURIOT ? Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
@Bonifacio
Suite à votre MP, concernant MONEGLIA (serait natif de Bonifacio), pour Gammarth, il était simple soldat et non sergent. Son inhumation (tombe individuelle) serait : section D -rang 5 - Numéro 12. Si cette précision peut vous aider ?
SECOND POINT:
Cela va me valoir peut-être encore les foudres, mais maintenant j'ai un autre autre doute à force de recherches.
Claude Gian indique pour le 116e RIT : "Le 116 RIT a été un des premiers Régiments de Réserve a être organisé des la fin des annés 1870 grace a l'abondance de cadres retraités en Corse . Commandé par le Colonel BOLELLI, mis sur pieds a Ajaccio ( Caserne ABBATUCCI) il a ete envoyé en Tunisie des la fin aout 1914 "
Personnellement, je comprends que le Colonel BOLELLI commandait le 116e RIT à la mobilisation et après. Mais après recherches, dans les Ordres généraux du 116e RIT (voir scans joints si j'y arrive, sinon je les mettrai après) on peut lire dans le texte de la page 5 rédigé à Bizerte (Tunisie), à la date du 8 août 1914 : signé "le Lt-col commandant le 116e RIT : VAISSIERE" ???
Le Lt-col VAISSIERE commandait donc le 116e RIT et était déjà à son poste, à Bizerte, le 8 août 1914 (on le retrouve toujours chef de corps du 116e RIT les années suivantes) ? On peut penser, comme cela était fréquent, que l'état-major du régiment avait précédé le régiment arrivé lui fin août. Mais pour être déjà à son poste le 8 à Bizerte, il fallait partir de métropole au moins quelques jours avant (le 4, le 5 ou le 6) après s'être préparé. Sauf s'il était déjà sur place.
Mais alors, j'en arrive au doute : et le colonel Corse BOLELLI ? fut-il vraiment le chef de corps (très très très fugace) du 116e RIT à la mobilisation d'août 1914 ou pas ? Du 2 au matin au 2 au soir par exemple ? Dans l'annuaire de 1914, sauf erreur, on retrouve bien un Lt-col BOLELLI, mais à l'EM du QG du 18e CA à Bordeaux. Est-ce le même ? Peut-être commandait-il le 116e RIT, mais avant la mobilisation ?
TROISIEME POINT :
Pour les Corses pointilleux.
Apparemment, d'après les feuillets du Centre de mobilisation d'infanterie 156 (Cdt MARFAING), Les compagnies du 116e RIT auraient été mobilisées ainsi :
- Corte : 1er et 2e bataillons (du 2 au 8/9 août, puis départ vers Ajaccio en vue d'embarquement),
- Calvi : 9e cie (3e bat.) du 2 au 8/9 août, puis départ vers Corte, puis Ajaccio en vue d'embarquement),
- Bonifacio : 11e cie (3e bat.) du 2 au 8/9 août, puis départ vers Ajaccio en vue d'embarquement),
- Sartène : 12e cie (3e bat.) du 2 au 8/9 août, puis départ vers Ajaccio en vue d'embarquement.
-----je n'ai pas encore retrouvé pour la 10e cie--------.
Ajaccio, n'aurait donc été que le lieu de rassemblement du 116e RIT en vue de son embarquement (24 et 25 août) pour la Tunisie.
Voilà les éléments bruts trouvés. Pour un non-spécialiste des régiments corses (ou de quelque régiment que ce soit), c'est déjà bien en seulement trois jours de recherche.
Sinon, je laisse maintenant les spécialistes continuer la liste des 100 MPLF en Tunisie du 116e RIT lorsque les informations confirmées arriveront.
Par contre si quelqu'un pouvait éclaircir cette histoire de soldats du 116e RIT (liste de Géojeff) morts sur le front français en 1914, 1915... cela pourrait-être intéressant.
Merci à tous ceux qui m'ont aidé dans ces recherches.
Cordialement
Tout d'abord, je suis désolé de la fermeture temporaire par le Modérateur. Et je dirais même que je regrette la suppression par le Modérateur des messages violents de Claude Gian (même si leurs propos étaient injurieux envers ma personne). Je regrette leur suppression non pas, pour leur contenu bien entendu, mais par leur intérêt sociologique et pour la compréhension globale de la discussion, car les messages maintenant supprimés, les forumeurs qui arriveront après la bataille auront loupé un chapitre !
Enfin passons. C'est oublié.
Concentrons-nous si possible juste sur le sujet relatif à la recherche de cette "centaine de Corses du 116e RIT morts en Tunisie entre 1914 et 1919". Une synthèse sera bienvenue, je pense après l'orage.
PREMIER POINT :
Résumons la situation présente pour les forumeurs intéressés :
J'ai indiqué précédemment, et tous peuvent le vérifier si besoin, les chiffres "mpf provence 14-18" et "Orsu" relevés sur leur site respectif :
a) mpf provence 14-18 indique : 48 MPLF recensés au 116e RIT (mais tous fronts confondus apparemment, mais si l'on se réfère à la liste de Geojeff, comme il y en aurait vraisemblablement beaucoup plus morts sur le front français, cela en laisserait donc peu pour le 116e RIT en Tunisie),
b) Orsu indique 46 soldats Corses morts en Tunisie entre 1914 et 1919 (mais toutes armes et toutes unités confondues apparemment, donc là aussi, cela en laisserait vraisemblablement peu pour le seul 116e RIT). Voilà, avec l'estimation initiale de Claude Gian (100 MPLF en Tunisie au 116e RIT !), les deux autres nombres référencées (mais non vérifiés) dont nous disposons.
c) 18 identités de soldats du 116e RIT communiquées par Géojeff, mais seulement 2 morts en Tunisie,
d) Nécropole de Gammarth (Tunisie) : 13 soldats du 116e RIT répertoriés (dont 2 de la liste Géojeff),
e) d'autres identités existent sûrement, mais aucune autre info pour l'instant, donc c'est sur cela qu'il faudrait se concentrer uniquement. Espérons que des noms vont rapidement nous venir de Corse. Je suis même étonné qu'il n'y en ait eu encore aucun confirmé...
f) pourquoi ne pas essayer déjà de retrouver les 6 soldats non encore identifiés que j'ai cité précédemment : BONIJOU, CAVATORTA, MOCCERINO, MONEGLIA, SAOLETTI et THURIOT ? Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
@Bonifacio
Suite à votre MP, concernant MONEGLIA (serait natif de Bonifacio), pour Gammarth, il était simple soldat et non sergent. Son inhumation (tombe individuelle) serait : section D -rang 5 - Numéro 12. Si cette précision peut vous aider ?
SECOND POINT:
Cela va me valoir peut-être encore les foudres, mais maintenant j'ai un autre autre doute à force de recherches.
Claude Gian indique pour le 116e RIT : "Le 116 RIT a été un des premiers Régiments de Réserve a être organisé des la fin des annés 1870 grace a l'abondance de cadres retraités en Corse . Commandé par le Colonel BOLELLI, mis sur pieds a Ajaccio ( Caserne ABBATUCCI) il a ete envoyé en Tunisie des la fin aout 1914 "
Personnellement, je comprends que le Colonel BOLELLI commandait le 116e RIT à la mobilisation et après. Mais après recherches, dans les Ordres généraux du 116e RIT (voir scans joints si j'y arrive, sinon je les mettrai après) on peut lire dans le texte de la page 5 rédigé à Bizerte (Tunisie), à la date du 8 août 1914 : signé "le Lt-col commandant le 116e RIT : VAISSIERE" ???
Le Lt-col VAISSIERE commandait donc le 116e RIT et était déjà à son poste, à Bizerte, le 8 août 1914 (on le retrouve toujours chef de corps du 116e RIT les années suivantes) ? On peut penser, comme cela était fréquent, que l'état-major du régiment avait précédé le régiment arrivé lui fin août. Mais pour être déjà à son poste le 8 à Bizerte, il fallait partir de métropole au moins quelques jours avant (le 4, le 5 ou le 6) après s'être préparé. Sauf s'il était déjà sur place.
Mais alors, j'en arrive au doute : et le colonel Corse BOLELLI ? fut-il vraiment le chef de corps (très très très fugace) du 116e RIT à la mobilisation d'août 1914 ou pas ? Du 2 au matin au 2 au soir par exemple ? Dans l'annuaire de 1914, sauf erreur, on retrouve bien un Lt-col BOLELLI, mais à l'EM du QG du 18e CA à Bordeaux. Est-ce le même ? Peut-être commandait-il le 116e RIT, mais avant la mobilisation ?
TROISIEME POINT :
Pour les Corses pointilleux.
Apparemment, d'après les feuillets du Centre de mobilisation d'infanterie 156 (Cdt MARFAING), Les compagnies du 116e RIT auraient été mobilisées ainsi :
- Corte : 1er et 2e bataillons (du 2 au 8/9 août, puis départ vers Ajaccio en vue d'embarquement),
- Calvi : 9e cie (3e bat.) du 2 au 8/9 août, puis départ vers Corte, puis Ajaccio en vue d'embarquement),
- Bonifacio : 11e cie (3e bat.) du 2 au 8/9 août, puis départ vers Ajaccio en vue d'embarquement),
- Sartène : 12e cie (3e bat.) du 2 au 8/9 août, puis départ vers Ajaccio en vue d'embarquement.
-----je n'ai pas encore retrouvé pour la 10e cie--------.
Ajaccio, n'aurait donc été que le lieu de rassemblement du 116e RIT en vue de son embarquement (24 et 25 août) pour la Tunisie.
Voilà les éléments bruts trouvés. Pour un non-spécialiste des régiments corses (ou de quelque régiment que ce soit), c'est déjà bien en seulement trois jours de recherche.
Sinon, je laisse maintenant les spécialistes continuer la liste des 100 MPLF en Tunisie du 116e RIT lorsque les informations confirmées arriveront.
Par contre si quelqu'un pouvait éclaircir cette histoire de soldats du 116e RIT (liste de Géojeff) morts sur le front français en 1914, 1915... cela pourrait-être intéressant.
Merci à tous ceux qui m'ont aidé dans ces recherches.
Cordialement

Dernière modification par cowboy38 le mar. oct. 01, 2019 6:29 pm, modifié 1 fois.
Re: Le recrutement des Corses en 1914-1918
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- Charraud Jerome
- Messages : 7096
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Entre Berry et Sologne
- Contact :
Re: Le recrutement des Corses en 1914-1918
Bonjour
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 005__T.JPG
Le 15 septembre, il prend le commandement du 12e RI
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 011__T.JPG
Le 18 septembre 1914, il tombe à Hurtebise

Le concernant: pages1418/qui-cherche-quoi/lieutenant-b ... htm#t23082
Il ne s'agit donc pas du colonel Ignace Bolelli né en 1867 à Tavera (du 116e RIT), mais du lieutenant-colonel Gustave Bolelli né en 1862 à Lyon.
Cordialement
Jérôme Charraud
A l'ouverture du JMO du 18ème CA, à la mobilisation donc, le lieutenant-colonel Bolelli est toujours Sous-Chef d'Etat MajorDans l'annuaire de 1914, sauf erreur, on retrouve bien un Lt-col BOLELLI, mais à l'EM du QG du 18e CA à Bordeaux. Est-ce le même ? Peut-être commandait-il le 116e RIT, mais avant la mobilisation ?
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 005__T.JPG
Le 15 septembre, il prend le commandement du 12e RI
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 011__T.JPG
Le 18 septembre 1914, il tombe à Hurtebise

Le concernant: pages1418/qui-cherche-quoi/lieutenant-b ... htm#t23082
Il ne s'agit donc pas du colonel Ignace Bolelli né en 1867 à Tavera (du 116e RIT), mais du lieutenant-colonel Gustave Bolelli né en 1862 à Lyon.
Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

- Arnaud Carobbi
- Messages : 5753
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Le recrutement des Corses en 1914-1918
Bonjour,
Documents du SHAT, mais pas de listes des pertes dedans. Ce qui aurait été bien plus fiable qu'un décompte de fiches MDH dont on sait qu'elles ne sont pas toujours fiables au niveau de l'unité indiquée (indication du régiment d'active pour des soldats du régiment de réserve voire dans le régiment territorial attaché au dépôt, sujet déjà évoqué sur le forum à plusieurs reprises).
Un certain nombre de réponses sont données par la lecture de l'Historique du 116e RIT, hélas très court et sans liste des pertes. Il fournit tout de même un certain nombre d'informations sur le parcours du régiment, un parcours typique des RIT d'ailleurs. Mais il ne donne aucune information sur le sort des 1200 hommes envoyés sur le continent : intégration dans d'autres unités, regroupement dans une unité constituée et toujours rattachée au 116e RIT ? Un mélange des deux formules ?
Historique disponible sur le net sur le site de la BDIC. Pour les historiques, l'incontournable site de Jean-Luc Dron : http://jeanluc.dron.free.fr/th/historiques.htm
E. PLAN, Historique du 116e Régiment d'Infanterie Territoriale. Imprimerie et Librairie J.-B. Ollagnier, Bastia, 1920.
En voici la transcription. J'ai respecté l'utilisation des majuscules de l'original.
Bonne lecture à tous,
Arnaud
Documents du SHAT, mais pas de listes des pertes dedans. Ce qui aurait été bien plus fiable qu'un décompte de fiches MDH dont on sait qu'elles ne sont pas toujours fiables au niveau de l'unité indiquée (indication du régiment d'active pour des soldats du régiment de réserve voire dans le régiment territorial attaché au dépôt, sujet déjà évoqué sur le forum à plusieurs reprises).
Un certain nombre de réponses sont données par la lecture de l'Historique du 116e RIT, hélas très court et sans liste des pertes. Il fournit tout de même un certain nombre d'informations sur le parcours du régiment, un parcours typique des RIT d'ailleurs. Mais il ne donne aucune information sur le sort des 1200 hommes envoyés sur le continent : intégration dans d'autres unités, regroupement dans une unité constituée et toujours rattachée au 116e RIT ? Un mélange des deux formules ?
Historique disponible sur le net sur le site de la BDIC. Pour les historiques, l'incontournable site de Jean-Luc Dron : http://jeanluc.dron.free.fr/th/historiques.htm
E. PLAN, Historique du 116e Régiment d'Infanterie Territoriale. Imprimerie et Librairie J.-B. Ollagnier, Bastia, 1920.
En voici la transcription. J'ai respecté l'utilisation des majuscules de l'original.
Bonne lecture à tous,
Arnaud
A partir du 2 août 1914, le 116e Régiment Territorial est constitué en Corse à trois Bataillons qui stationnent à Corté, Calvi, Sartene et Bonifacio jusqu'au 24 août 1914.
A cette date, il embarque à Ajaccio, sur les transports Théodore, Mante et Maréchal-Bugeaud. Il débarque, le 25 août, à 14 heures, à Bizerte.
Son effectif est de :
Un Lieutenant-Colonel (Vassières) ;
50 Officiers ;
150 Sous-Officiers ;
2.339 Hommes.
Dès son arrivée, le Régiment est fractionné :
Le 1er Bataillon est affecté à la garnison de Tunis et gagne immédiatement cette place par voie de mer ;
Le 3e Bataillon est affecté à la défense du secteur de Sidi-Abdallah ;
Le 2e Bataillon est affecté à la défense du secteur rive droite de Bizerte.
Jusqu'au 27 septembre, aucun changement n'affecte la situation militaire des Bataillons.
Par ordre ministériel du 28 septembre 1914, 1.200 hommes parmi les plus aptes à faire campagne, sont dirigés sur les dépôts du Continent : les détachements sont embarqués le 3 octobre, à destination de Marseille, le détachement du 1er Bataillon à Tunis, ceux des 2e et 3e Bataillons à Bizerte.
Le 12 avril 1915, les Bataillons occupent les mêmes garnisons. Les bataillons de Bizerte fournissent à tour de rôle des détachements pour la garde d'un camp de prisonniers de guerre situé à Hancher-Guengla, à deux kilomètres environ de Ferryville. Le 3e Bataillon est dirigé sur Sfax, pour prendre part à la lutte contre les sauterelles.
La 8e Compagnie est désignée, le 8 juillet, pour être mise à la disposition du Directeur des Service de Santé, à Sidi-Nahia.
Le 28 juillet, la 7e Compagnie renforce le personnel de garde des prisonniers de guerre , à Henchir-Guengla.
Le 8 septembre 1915, le Régiment reçoit un renfort de 400 RAT provenant de la province de Constantine.
A cette date, le stationnement du Régiment est ainsi modifié :
La 2e Compagnie et la 3e Compagnie : Tunis ;
La 1ère Compagnie et la 4e Compagnie : Zaghenau ;
Le 2e Bataillon et le 3e Bataillon : Bizerte.
Le 1er Bataillon s'occupe de travaux de routes, service de place, défense de secteur, garde de prisonniers de guerre.
La 3e Compagnie, détachée à Sfax, rentre à Tunis le 4 novembre 1915.
Le 14 avril 1916, le Bataillon de Tunis est transféré à Bizerte ; tout le régiment se trouve réuni dans le secteur de la Place.
Le 1er septembre, par ordre du Général Commandant en Chef des forces de terre et de mer de l'Afrique du Nord, le Régiment est constitué à deux Bataillons et deux Sections de Mitrailleuses sous les ordres du Lieutenant-Colonel Vassières.
Le Régiment doit relever , le 22 septembre, dans le Sud Tunisien, le 125e Territorial et le 1er Bataillon du 126e RIT et occuper les points suivants :
Etat-Major et cinq Compagnies, à Ben-Gardane ;
Deux Compagnies à Djerba ;
Une Compagnie à Matamata.
Le mouvement a lieu à partir du 28 septembre, par voie ferrée, jusqu'à Gabès, ensuite par étapes.
Le 1er Bataillon occupe Ben Gardane avec avant-postes à Allouet-et-Gouma et Sidi-Toni ;
Les 5e et 6e Compagnies au Camp de la Poste, à Ben Gardane ;
La 7e Compagnie à Hommt-Souk (Djerba) ;
La 8e Compagnie à Matmata.
Le 18 décembre 1916, une petite colonne, sous les ordres du Commandant Pieri, quitte Ben Gardane pour effectuer une tournée de police dans le secteur. Cette colonne, dirigée vers la frontière tripolitaine, assiste à une rencontre entre une bande de rebelles et la tribu tripolitaine des Nouail.
La colonne ramène 32 rebelles qui avaient franchi la frontière et 64 qui se sont réfugiés librement au poste de Sidi-Toni. Ces prisonniers sont remis au service des affaires indigènes.
La colonne rentre, le 24 décembre, au matin, à Ben Gardane.
Le 16 mars 1917, le 116e RIT est réduit à un Bataillon et à deux sections de mitrailleuses.
Le 15 mai, le Régiment doit faire mouvement pour tenir garnison :
A Gabès, trois Compagnies et deux Sections de mitrailleuses ;
A Zarzis, une Compagnie .
Le mouvement est exécuté, par voie de terre et terminé le 5 juin.
Le 22 septembre 1917, une Section est détachée à Ghebba.
Le 1er octobre, la 2e Compagnie rentre à Sfax.
Le 13 novembre, la 3e Compagnie et une Section de mitrailleuses rentrent à Gabès.
Le 15 novembre, les 2e et 3e Compagnies sont dirigées sur Ferryville.
Le 14 décembre, la 1ère Compagnie rentre de Zarzis à Gabès.
Le 20 décembre 1917, les 1ère et 2e Compagnies et la SHR, concentrées à Gabès, quittent cette place par voie ferrée pour rentrer à Bizerte le 21 : tout le Régiment est réuni.
Le Lieutenant-Colonel Vassières est nommé au commandement du 8e Tirailleurs et remplacé par le Commandant Vincenti du 8e Tirailleurs, le 11 mars 1918.
Le Régiment stationne à Bizerte et à Ferryville jusqu'au moment du retour en France, après avoir renvoyé les hommes démobilisables du contingent algérien.
Il embarque le 5 février 1919, débarque à Marseille et, après y avoir laissé le contingent métropolitain, rejoint Corté, son épôt, où le régiment est dissous, après la remise du drapeau du 116e RIT au Commandant du dépôt, le 13 février 1919.
Bastia, le 13 mars 1920.
Le Lieutenant-Colonel, Commandant le 173e RI,
E. PLAN
APPROUVE :
Marseille, le 24 mars 1920.
Le Général, Commandant le XVe Corps d'Armée,
J. MONROE.
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025
Re: Le recrutement des Corses en 1914-1918
Bonsoir
Oui, évidemment, une liste de soldats MPLF élaborée à partir d'un JMO sérieux ou figurant dans un historique très fourni est l'idéal, mais lorsqu'il n'y en a pas, comme cela semble être le cas ici pour cette unité territoriale, les fiches MDH + les noms relevés sur les MAM + les actes de décès (ou autres documents administratifs ou militaires divers) vérifiés sont d'un bon secours et donc un début honorable pour une estimation chiffrée (même sachant qu'il peut y avoir toujours un pourcentage d'erreurs en effet) par rapport un nombre venu de source totalement inconnue et donc invérifiable... en attendant de trouver mieux.
Sinon, sauf contradiction à venir par de nouveaux éléments, je constate que la piste du Lt-col VAISSIERE (chef de corps du 116e RIT à la mobilisation) s'avérerait elle aussi certainement plus vraisemblable que celle du Col BOLELLI donnée par Claude Gian.
A noter que VAISSIERE Albert était de la Drôme. Le commandant du 116e RIT n'était donc pas Corse.
Et nous savons maintenant aussi d'où venaient les soldats du 116e RIT employés sur le front français dès 1914, un prélèvement (la moitié de l'effectif) effectué sur le régiment envoyé en Tunisie... 4 jours avant ! comme cela s'est à peu près passé pour le 126e RIT.
Restera néanmoins le plus difficile : compléter la liste des MPLF en Tunisie afin d'arriver éventuellement à la centaine hypothétique. Rien ne presse, ceux qui découvriront des noms les ajouteront au fur et à mesure.
Cordialement
Oui, évidemment, une liste de soldats MPLF élaborée à partir d'un JMO sérieux ou figurant dans un historique très fourni est l'idéal, mais lorsqu'il n'y en a pas, comme cela semble être le cas ici pour cette unité territoriale, les fiches MDH + les noms relevés sur les MAM + les actes de décès (ou autres documents administratifs ou militaires divers) vérifiés sont d'un bon secours et donc un début honorable pour une estimation chiffrée (même sachant qu'il peut y avoir toujours un pourcentage d'erreurs en effet) par rapport un nombre venu de source totalement inconnue et donc invérifiable... en attendant de trouver mieux.
Sinon, sauf contradiction à venir par de nouveaux éléments, je constate que la piste du Lt-col VAISSIERE (chef de corps du 116e RIT à la mobilisation) s'avérerait elle aussi certainement plus vraisemblable que celle du Col BOLELLI donnée par Claude Gian.
A noter que VAISSIERE Albert était de la Drôme. Le commandant du 116e RIT n'était donc pas Corse.
Et nous savons maintenant aussi d'où venaient les soldats du 116e RIT employés sur le front français dès 1914, un prélèvement (la moitié de l'effectif) effectué sur le régiment envoyé en Tunisie... 4 jours avant ! comme cela s'est à peu près passé pour le 126e RIT.
Restera néanmoins le plus difficile : compléter la liste des MPLF en Tunisie afin d'arriver éventuellement à la centaine hypothétique. Rien ne presse, ceux qui découvriront des noms les ajouteront au fur et à mesure.
Cordialement
Re: Le recrutement des Corses en 1914-1918
Bonsoir
Bien content que ce fil soit réouvert.
1. Message hors du sujet mais à l'attention de certaines personnes qui je le sais suivent ce fil. Je leur avait promis un certain nombre de recherches au SHD que je n'ai pu réaliser et ce sans les prévenir (départ précipité sur le volcan Tungurahua). Lorsque je retournerai au SHD (date impossible à donner) j'essaierai de ma faire pardonner mais sans rien pouvoir promettre de plus.
2. à cowboy qui voulait savoir en quoi je n'étais pas d'accord avec ses pensées: en fait c'est une erreur de ma part et j'ai confondu avec d'autres intervenants. Mea culpa...
3. Retour dans le vif du sujet avec ce que disent Jean-Raphael et Marie-Flore CERVONI dans leur petit dictionnaire de la Grande Guerre (2005) à propos du 116 RIT :
Jean-François
PS : j'ajouterai une remarque sur les MPLF du 116 RIT. Certains de ces territoriaux ont, la guerre s'éternisant, rejoint d'autres unités où ils ont trouvé la mort. J'ai ainsi survolé quelques fiches sur MdH, de mémoire du 373ème et 141ème notamment, où il était noté "venus du 116 RIT". Après le conflit, pour x raisons, ces hommes ont peut-être été assimilés comme toujours membres du 116 RIT. Attention, c'est un avis personnel et je n'ai pas les moyens de montrer, au moins dans l'immédiat, ces fiches
Bien content que ce fil soit réouvert.
1. Message hors du sujet mais à l'attention de certaines personnes qui je le sais suivent ce fil. Je leur avait promis un certain nombre de recherches au SHD que je n'ai pu réaliser et ce sans les prévenir (départ précipité sur le volcan Tungurahua). Lorsque je retournerai au SHD (date impossible à donner) j'essaierai de ma faire pardonner mais sans rien pouvoir promettre de plus.
2. à cowboy qui voulait savoir en quoi je n'étais pas d'accord avec ses pensées: en fait c'est une erreur de ma part et j'ai confondu avec d'autres intervenants. Mea culpa...
3. Retour dans le vif du sujet avec ce que disent Jean-Raphael et Marie-Flore CERVONI dans leur petit dictionnaire de la Grande Guerre (2005) à propos du 116 RIT :
Amicalement
Ce régiment était surnommé "L'Anziani" ("les anciens"). Il avait été organisé dès 1873 avec pour dépôt principal Corte. A la mobilisation, cette unité est forte des classes 97 à 90 (donc des hommes de 37 à 44 ans) ayant fait leur service ou leur période de réserve dans un régiment actif de Corse, c'est à dire soit le 163ème, soit plus tard le 173ème RI. Des volontaires ont pu se joindre à eux, et l'essentiel des cadres sont des officiers et sous-officiers à la retraite qui vivent en Corse.
Au départ du 173ème pour le front, le 116ème prend sa place dans ses garnisons pour préparer la défense à une éventuelle attaque (italienne surtout dans l'esprit de tous). Cette surveillance locale correspond à la surveillaance des bâtiments publics, des gares, des ponts, des voies de communication, bref de tous les objectifs stratégiques.
Puis, l'Italie s'étant engagée et avec l'arrivée des premiers prisonniers de guerre, le 116ème est chargé de leur garde.
Mais comme la guerre n'en finit pas, ce corps est engagé à son tour sur le front français, pour y tenir des positions de seconde ligne ou lors de combats de secteurs bien déterminés.
En 1916, les hommes du 116ème sont même envoyés dans le sud tunisien pour des opérations, dans l'arrière pays, contre les turcs [note personnelle : ????? erreur dans le dictionnaire ou quelqu'un a t'il une explication sur ces Turcs dans le sud tunisien. J'avoue ma totale ignorance sur les combats en Tunisie]. L'unité est divisée en plusieurs groupes dispersés çà et là sur des objectifs précis. Mais ils laissent des traces de leur passage sur des murs ou sur des rochers : inscriptions ("Morte al nemicu") et des gravures (têtes de maure), à Tataouine, de sinistre mémoire, notamment.
Jean-François
PS : j'ajouterai une remarque sur les MPLF du 116 RIT. Certains de ces territoriaux ont, la guerre s'éternisant, rejoint d'autres unités où ils ont trouvé la mort. J'ai ainsi survolé quelques fiches sur MdH, de mémoire du 373ème et 141ème notamment, où il était noté "venus du 116 RIT". Après le conflit, pour x raisons, ces hommes ont peut-être été assimilés comme toujours membres du 116 RIT. Attention, c'est un avis personnel et je n'ai pas les moyens de montrer, au moins dans l'immédiat, ces fiches
- Arnaud Carobbi
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Re: Le recrutement des Corses en 1914-1918
Bonsoir Jean-François,
La suite montre des approximations si on se réfère à l'historique rédigé après guerre avec des archives dont nous ne disposons pas. Approximations au niveau de la chronologie de l'envoi des troupes sur le continent, en Tunisie.
Quelques pistes sur les événements de cette époque en Tunisie par la simple liste des sources au SHD : pages1418/qui-cherche-quoi/tunisie-tata ... .htm#t2054
Quelques messages apportent des informations dans le même sujet.
Pour en savoir un peu plus sur l'action sénoussite (dans un article qui étudie principalement l'action qu'eut ce groupe contre l'Italie en Cyrénaique), vous pouvez lire l'article suivant datant de 1926, mais donnant une première approche sur le rôle de l'Empire ottoman dans cette région :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1 ... ion.langFR
Bonne lecture,
Bien cordialement,
Arnaud
Il s'agit des GVC dont l'unité de rattachement était le 116e RIT mais qui ne comptent pas aux effectifs cités dans l'historique."Au départ du 173ème pour le front, le 116ème prend sa place dans ses garnisons pour préparer la défense à une éventuelle attaque (italienne surtout dans l'esprit de tous). Cette surveillance locale correspond à la surveillance des bâtiments publics, des gares, des ponts, des voies de communication, bref de tous les objectifs stratégiques. "
La suite montre des approximations si on se réfère à l'historique rédigé après guerre avec des archives dont nous ne disposons pas. Approximations au niveau de la chronologie de l'envoi des troupes sur le continent, en Tunisie.
Quelques pistes sur les événements de cette époque en Tunisie par la simple liste des sources au SHD : pages1418/qui-cherche-quoi/tunisie-tata ... .htm#t2054
Quelques messages apportent des informations dans le même sujet.
Pour en savoir un peu plus sur l'action sénoussite (dans un article qui étudie principalement l'action qu'eut ce groupe contre l'Italie en Cyrénaique), vous pouvez lire l'article suivant datant de 1926, mais donnant une première approche sur le rôle de l'Empire ottoman dans cette région :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1 ... ion.langFR
Bonne lecture,
Bien cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025