Saint-Cyr. Promotion de " La Croix du Drapeau" 1913-1914

[IM Louis Jean]

MINGASSON Joseph Marie Antoine Alexandre Maurice
sous-lieutenant au 121e RI
Tué le 17 septembre 1914 à Carlepont

Citation du 2 juillet 1915 (ordre général n° 510 de la IIème Armée) :

<< A été tué le 17 septembre 1914 après avoir donné depuis le début de la guerre et en toutes circonstances les preuves répétées du plus grand courage. >>

Source JMO du 121e RI. Je n'ai pas trouvé de fiche MDH à son nom. Peut-être est-ce lui qui appaaraît dans le "Tableau d'Honneur"?

Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir

[IM Louis Jean]

Bonjour à toutes et à tous,

La retranscription de la liste des Cyrards de "La Croix du Drapeau" morts pour la France pendant la Grande Guerre est terminée. Ils sont 284, dont 151 tués en 1914. Ils appartenaient presque tous à l'Infanterie, on dénombre 11 aviateurs.
Cette liste est extraite du bulletin de promotion de novembre 1930, il ne s'agit donc pas d'un document officiel, quelques erreurs s'y sont glissées (et vraisemblablement dans ma retranscription aussi!)

Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir

[Eric Mansuy]

Bonjour,

Une liste des officiers tués, blessés ou disparus de la 26e division d’infanterie (cote SHD 24 N 511) porte le nom du sous-lieutenant Mingasson, blessé à Carlepont le 17 septembre 1914. Le seul officier du 121e RI tué ce même jour en ce même lieu était le sous-lieutenant Avignon (toujours selon cette même source).

Bien cordialement,
Eric Mansuy

[IM Louis Jean]

Bonsoir à toutes et à tous,

Bonjour,

Une liste des officiers tués, blessés ou disparus de la 26e division d’infanterie (cote SHD 24 N 511) porte le nom du sous-lieutenant Mingasson, blessé à Carlepont le 17 septembre 1914. Le seul officier du 121e RI tué ce même jour en ce même lieu était le sous-lieutenant Avignon (toujours selon cette même source).

Bien cordialement,
Eric Mansuy

Le JMO (26 N 683/10 page 46) classe effectivement le sous-lieutenant Mingasson "blessé" dans la liste des pertes établies pour le 17 septembre 1914. Toutefois, dans ce même JMO (26 N 683/11 page 82), il figure dans la liste des citations avec celle que je reprends, indiquant son décès au 17 septembre 1914.


Voilà pourquoi j'ai indiqué la date du 17 septembre 1914.

Edité pour ajouter mes remerciements à Eric Mansuy pour son intervention

Cordialement

[Guilhem LAURENT]

BILLOTTE Georges Jean Marie
Sous-lieutenant au 72e RI



Né le 17 janvier 1893 à Brest, fit ses études au Lycée de Brest, puis au Lycée Sainte-Geneviève (1910-1913), fut reçu à Saint-Cyr en 1913.

Nommé sous-lieutenant au 72e RI le 2 août 1914, il prend part à la bataille de Charleroi.
"Plaqué" par un obus et évacué par suite d'une crise d'appendicite, pendant la bataille de la Marne, il est opéré à Nantes. Il tint à passer sa convalescence dans la propriété de Pénescluze que son fère Roger et lui aimaient tant.

A peine entré dans sa chambre, il fondit en larmes en voyant, à côté de sont lit, le lit vide de son frère. Il savait celui-ci "disparu", mais ignorait qu'il avait été tué le 23 août 1914, à Bièvre (Belgique). Avant de quitter Pénescluze, il rédigea le testament suivant, qui a été trouvé dans l'un des tiroirs du bureau de la chambre commune des deux frères :

"21 décembre 1914

Mon vieux Roger,

Si tu as ce bout de papier à lire, c'est que j'aurai été tué. J'ai tenu, malgré la peine que je savais devoir éprouver, à venir à Penès passer ma permission pour me sentir plus près de toi, dont nous n'avions aucune nouvelle certaine à cette date. Tu ne sauras jamais depuis que nous avons appris ta disparition, par quels tourments nous sommes passés. Nous t'aimons tous tant ! Papa et Maman faisaient peine à voir quand on parlait de toi et sois certain que mon chagrin égalait le leur. Tu as toujours été pour moi un frère excellent et je suis certain que, moi mort, tu penseras encore souvent à ton vieux Georges qui t'aimait tant, ainsi que notre petite Anne ! Souviens-toi de moi souvent et sois fier de ton frère qui sera mort pour son pays et pour l'Alsace. Si tu te maries et que tu aies un fils, appelle-le Georges, en souvenir de ton frère qui sera mort pour son pays et pour l'Alsace. Si tu te maries et que tu aies un fils, appelle Georges, en souvenir de ton frère, qui de là-haut priera pour votre bonheur à tous; si on retrouve mon corps, dis que je désire qu'on l'enterre à Lorient ; je me sentirai plus près de vous trois.

Adieu, mon vieux Roger, sois heureux et sois bon pour nos chers parents.

Ton frère, Georges."

Retourné au front, il prend part au combat des Eparges et aux divers engagements qui suivirent. Dans sa dernière lettre, datée du dimanche de Pâques, il exprime le regret de n'avoir pu assister à la messe, de n'avoir même pas entendu le son d'une cloche en ce grand jour. La seule chose qu'il ait pu faire, c'est de se confesser. Il ne pensait pas que cette confession était la dernière de sa vie et comme une préparation à la mort.

Le 6 avril, mardi de Pâques, à Riaville (Meuse), une attaque à la baïonnette est commandée. Billotte sort de sa tranchée à la tête de sa section ; et par son exemple et par sa parole, il entraîne ses hommes, et il tombe, atteint d'une balle au coeur.

Il a reçu la Croix de guerre.

Citation à l'ordre de la division : "Après avoir brillamment entraîné ses hommes à l'assaut des tranchées allemandes, a été tué sur les défenses accessoires ennemies".

Le 5 février 1920, le Journal Officiel publie sa nomination dans la Légion d'Honneur

"Vaillant officier, ayant su conquérir l'affection de ses hommes et l'estime de ses chefs mortellement blessé à la tête de sa troupe, qu'il entraînait à l'assaut des positions ennemies le 6 avril à Maizeray" (Croix de guerre avec palme).

Voici son frère.



Source : livre d'or de l'Ecole Sainte-Genevière (page 51) et livre d'or de la faculté de droit de Paris

Voir l'excellent travail de Laurent dont vous trouverez les liens ci-dessous

blog : http://laurent59.canalblog.com/archives ... 69511.html
site : http://72emeri.pagesperso-orange.fr/

[Guilhem LAURENT]

VILLEDEY DE CROZE Charles François Marie Amélie
Sous-lieutenant au 38e RI



Né le 11 mai 1894 à Saint-Bonnet-de-Joux (Saône-et-Loire), fit ses études à Florennes au Tuquet et Antoing, alla au Lycée Sainte-Geneviève (1912-1913), et fut reçu à Saint-Cyr en 1913, où il était encore au moment de la mobilisation.

Le 2 août 1914 il fut nommé sous-lieutenant au 38e RI avec lequel il partit en campagne.

Le 25 août 1914, il tombait mortellement frappé de trois balles, une au front, une à l'épaule, l'autre au ventre, en entraînant sa compagnie dans une charge à la baïonnette, à la contre-attaque de Baccarat. Relevé, respirant encore, par les Allemands, il fut transporté au lazaret de campagne du 1er Corps bavarois à Gélaucourt (Meurthe-et-Moselle) où il mourrut le lendemain, 26 août, et où il fut inhumé. Il était âgé de 20 ans.

Les circonstances de sa mort ne permirent pas de recueillir de renseignements sur ses derniers moments ; mais les quelques mots suivants extraits de sa correspondance nous rassurent sur ses dispositions :

Lettres des 13 et 18 août : "... Je marche avec coeur, confiance et courage..."
"Je prie pour vous, soyez assurés que je fais mon devoir..."

Source : Notice biographique du Livre d'or du Lycée de Sainte-Geneviève (page 552)

[Eric Mansuy]

Bonsoir à tous,
Salut Guilhem,

Petite précision : le sous-lieutenant Villedey a été inhumé à Gélacourt, dans la tombe n°20 du cimetière communal. Son corps a été exhumé le 3 mars 1921.

Amicalement,
Eric

[Guilhem LAURENT]

Bonsoir à toutes et à tous,
Salut Eric

Il y a bien longtemps !

Merci à toi, pour ces infos.

Lorsque je vois ces photographies, je suis toujours impressionné par ces visages juvénils. De simples gamins de 20 ans à qui l'on donnait la responsabilité d'une soixantaine d'hommes à peine plus âgés qu'eux... Combien sur la photographie de sesouvenir ont perdu leur sourire quelques mois plus tard, dans les premiers jours de guerre.



Amicalement

Guilhem

[IM Louis Jean]

de CLAVIERE Joseph Pierre Bernard, né le 12 octobre 1893 à Chapaize (Saône et Loire)
sous-lieutenant au 75e RI
Tué le 4 septembre 1914 à Neufétang près de Saint-Dié

- Habitant Saint-Étienne sur-Chalaronne (Ain),
- Entré à Mongré en 1908,
- Sorti après la Philosophie en 1911

Chevalier de la Légion d'honneur

Cité à l'ordre de l'Armée :
<< Tombé glorieusement, le 4septembre 1914, à la tête de sa section qu'il entraînait avec ardeur dans une charge à la baïonnette.>>

Source http://leg.hon.beaujolais.free.fr/doc/b ... aviere.pdf

Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir

[jacques didier]

Bonjour à toutes et à tous,

Alors que la commune de Riche va célébrer demain dimanche le 97e anniversaire de la Bataille de Morhange, une pensée particulière pour ce jeune St-Cyrien de 19 ans, promotion Croix du Drapeau, dont les restes reposent dans un des deux ossuaires de la nécropole nationale de Riche. Mlle About, propriétaire de la maison réquisitionnée pour installer l’ambulance, a pu après le départ des Français, l’enterrer dans sa propriété.

Les circonstances de sa mort sont rapportés par le Dr Pratbernon, médecin aide-major de 2e classe à l’ambulance divisionnaire n°4 du 20e Corps, installée dans le village de Bellange le 19 août 1914, proche de Morhange.

« Dans le nombre de nos glorieux patients, se trouve un jeune Saint-Cyrien, dont la physionomie se dessine sur une face de cire. Il présente deux petites tâches rouges symétriquement placées au sommet des deux côtés de la poitrine. C’est la trace qu’a produite l’entrée de deux balles allemandes. Le caractère de cette blessure évoque en nous les conditions dans lesquelles elle a été reçue. C’est bien la poitrine en avant qu’il est tombé, ce jeune pionner de la bravoure française, et pieusement nous le déposons dans un des rares lits que nous possédons, abandonnant à la nature le soin de remédier à des dégâts internes, contre lesquels est impossible notre intervention.
Le sous-lieutenant André Harang devait ne pas se relever du lit de gloire, sur lequel nous l’avions étendu avec émotion. »

Pour en savoir plus : Des Moissons tachées de sang. Lorraine 1914

Cordialement.
J Didier