415e régiment d'infanterie à Moreuil au printemps 1918

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ae80
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415e régiment d'infanterie à Moreuil au printemps 1918


CAPITAINE (Jean-Louis-Joseph)
Né le 18 juin 1895 à Moëlan, canton de Pont-Aven, département du Finistère. Menuisier de profession dans son village natal, quand il passe devant le conseil de révision cantonal à en 1914. Le N° matricule 3991 lui est attribué au recrutement. Il est reconnu apte au service armé.
Ce jeune homme aux cheveux roux, aux yeux marron, au front haut, au nez cave et au visage long, mesure 1 mètre 64. Son degré d'instruction est évalué au niveau 3.
Dirigé vers le 137e régiment d'infanterie, il est incorporé à compter du 15 décembre 1914, mais n'arrive au corps que deux jours plus tard, le 17 décembre, comme soldat de 2e classe, N° matricule au corps :7304. Il part aux armées le 19 juin 1915. Il est blessé le 10 juin 1916, plaie en séton par éclat d'obus, face externe du bras gauche, devant Verdun (Meuse).
Il passe au 415e régiment d'infanterie le 15 septembre 1916 - N° matricule au corps :16213.
Il est évacué blessé, le 30 mars 1918, pour commotion par obus, au combat de Moreuil (Somme). Ce traumatisme ne semble pas important puisque deux jours plus tard, il repart aux armées (1er avril 1918). Il est de nouveau blessé le 15 juillet 1918 à la ferme Marquise et doit être évacué. Cette fois, il est intoxiqué par gaz et souffre de douleurs lombaires. Il gardera des séquelles de ses blessures car il sera proposé pour une pension en 1921. Après une hospitalisation de trois mois, il rentre au dépôt le 23 octobre 1918. En mars 1919, il repassera au 137e d'infanterie avant d'être envoyé en congé illimité de démobilisation le 12 septembre 1919. il se retire alors dans son village d'origine : Moëlan.
Il décède le 22 février 1922 à Baye, commune du Finistère.

Sources archives départementales du Finistère
Registres matricules. » Classe 1915. » Bureau de Quimper n° 3484 à 3500, 3242, 3501 à 3595, 3597 à 3650, 3653 à 4000.
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415e régiment d'infanterie à Moreuil au printemps 1918


LA NATAILLE DE L'AVRE

page 264

La journée du 30 mars au Groupement Mesple.

Ordres donnés par le généra! Mesple pour le 30 mars. – Le 29 au soir à 20 h. 30 le général Mesple a donné son ordre général d'opérations pour la journée du 30 mars :
Le groupement composé des 133e et 163e divisions, et des éléments restants de la 4e D. C., a pour mission de maintenir à tout prix et d'améliorer la situation actuelle à l'est de l'Avre, d'interdire en tout état de cause le passage de l'ennemi sur la rive gauche, d'assurer à gauche la liaison avec l'armée britannique, à droite avec le 6e C. A. Le terrain à tenir sera divisé en deux secteurs

1° Un secteur nord (P. C. à Castel) 133e division, s'étendra depuis les Anglais au nord aux abords de la vallée de la Luce, qui est aux Anglais, jusqu'au sud et inclusivement le chemin partant de Moreui! vers l'est et allant à Fresnoy ;

2° Un secteur sud (P. C. à Anchin ferme) 163e division, s'étendra du chemin ci-dessus, exclus jusqu'à la liaison à droite avec le 6e C. A. Les éléments de cette division occuperont partout où ce sera possible la rive est et d'autre part interdiront le passage sur la rive gauche, chercheront et assureront la liaison à droite avec le 6e C. A. Un régiment de la 163e division sera laissé en réserve de groupement à Mailly-Raineval.

La 163e division pourra disposer des éléments disponibles de la 4e D. C. et de la 30e D.I.W. qui est appelée de Rouvrel sur Mailly-Raineval (1.200 hommes).

Le P. C. du groupement s'établira dans la journée à Rouvrel quand il quittera la Ferme Anchin où il se trouve actuellement. La 163e D. I. étudiera l'exécution dans la journée d'une contre-attaque en direction de Plessier.

Le colonel Pujos, commandant l'A. D. 133 commandera l'artillerie du groupement et répartira les batteries disponibles entre les deux secteurs.

Il est rappelé que les efforts de tous doivent tendre à ne pas reculer d'une semelle, à user l'ennemi et à ne rien lui céder.

Ainsi les événements de la journée du 29 amènent la 163e division a intervenir à la droite du groupement alors qu'elle devait être orientée primitivement vers la gauche (vallée de la Luce).

page 268
...

Compagnies françaises et anglaises sont étroitement mêlées.

L'attaque se déclenche à 18 h. 45 elle permet de reporter la première ligne à 100 mètres environ à l'est de la route cote 104 - Moreuil. La progression réalisée est de 500 mètres environ.

Au sud le 3/401 cueille une trentaine de prisonniers dont un officier, dans le petit bois 1 kilomètre au sud du carre four 104.

Attaque de Moreuil. Moreuil a été attaqué vers 7 heures par des troupes ennemies qui débouchaient, des bois de Moreuil. Bien qu'accueillie par des feux de flanc efficaces du 1/415e, l'infanterie allemande réussit à pénétrer dans le village à peu près inoccupé par nous semble-t-il (*). sans pouvoir franchir la voie ferrée.

Seul le parc de Moreuil sera l'objet d'une lutte farouche

(*) Le Journal de marche de la 163e division parle cependant d'un combat de rues dans Moreuil : ce combat n'a dû être mené que par des éléments très légers.

page 269

163e division.

Situation le 30 au matin. Nous avons exposé l'intervention heureuse du 415e R. I. (lieutenant-colonel LEBOITEUX) dans la soirée du 29.

Le 1er bataillon (bataillon BURG) a ses trois compagnies en ligne entre le chemin de Moreuil à Fresnoy par la cote 101 et la grande route .Moreuil - La Neuville.

Le 3e bataillon (bataillon de CHAUVENET) s'est déployé à sa hauteur et à sa droite le long du chemin qui conduit à la ferme Genonville.

Le 2e bataillon occupe, à l'ouest du ruisseau, la croupe sud-ouest de Morisel.

La nuit est marquée par des escarmouches, en particulier dans le bois de Genonville où nos patrouilles font quelques prisonniers.

Depuis le 29 à 21 heures, la liaison, à gauche, a été perdue avec le 103e R. I. T. qui s'est replié de Moreuil. A 5 heures, le général Valentin informait d'ailleurs le lieutenant-colonel Leboiteux de la situation et lui faisait connaîbre qu'il pouvait sans inconvénient ( « replier sa gauche jusqu'aux dernières maisons du village «
Mais le commandant du 415e R. I. répugne à abandonner le bois de Genonville : une compagnie s'établira en flanc-garde vers le nord et ses mitrailleuses seront en état de couvrir par leurs feux le terrain compris entre le bataillon Burg et Moreuil.

...

page 270

Le général BOICHUT a porté à 6 heures son P. C. de Remencourt à la ferme d'Anchin d'où l'on voit directement les pentes des hauteurs de la rive droite de l'Avre. Son infanterie qui a voyagé en camions est arrivée sans équipages les hommes n'ont sur eux que 120 cartouches pas de vivres. Or, aucun dépôt de munitions ou de vivres n'existe encore dans la région. Les trois régiments sont heureusement ravitaillés en vivres par une division anglaise cantonnée à Remiencourt.

L'artillerie de la division, qui fait mouvement par voie de terre, ne rejoindra que plus tard ; le général BOICHUT dispose du 258e régiment de 75 porté (trois groupes) qui est arrivé le 29 (soir) à Ailly-sur-Noye venant de Neuilly-en-Thille (75 kilomètres), puis, à partir de midi, d'un groupe d'artillerie à cheval (4e D. C.) débarqué dans la soirée du 29 à Conty ; enfin il aura également à sa disposition toute l'artillerie anglaise que son commandant d'A. D., le colonel DUMONTET, pourra récupérer soit 2 A. D. (P. C. Merville) et une brigade d'A. L. Cette artillerie britannique est en position

A. C. un groupement au nord du bois de l'Arrière-Cour, un groupement vers le bois nord de la Ferme Anchin. A. L. obusiers région ~ Rouvrel-Remiencourt, canons région de Cottenchy.

Elle effectuera des tirs de protection et d'interdiction, tandis que l'artillerie française sera chargée des tirs de barrages en avant de notre front groupe à cheval et un groupe du 258e, au bénéfice du 415e, 2 groupes du 158e au bénéfice du 53e. Dès leur mise en batterie ces deux derniers groupes ouvrent le feu sur l'infanterie ennemie qui débouche de Braches, que vient d'abandonner la 116e B. C. P.

Les opérations du 415e R. I. Vers 6 h. 30, le combat a repris dans la région de Moreuil, qui est attaqué par l'ennemi débouchant des bois au nord et de la direction de Villers-aux-Erables

Moreuil est d'abord uniquement défendu par les feux du 1/415e dont les mitrailleuses (2 S. M.) battent les pentes de la croupe nord-est de Moreuil.

Bientôt les mitrailleuses du 2e bataillon (rive gauche de l'Avre ouvrent à leur tour le feu sur une batterie allemande qui s'installe à découvert à la lisière sud des bois de Moreuil, près de la grande route, et l'obligent à changer de position.

Au 415e on a l'impression que l'ennemi n'a pas réussi à pénétrer dans Moreuil : en réalité, un bataillon ennemi occupe la localité, mais il y garde une attitude absolument passive.

Cependant les attaques reprennent bientôt sur le front et les deux flancs de la ligne tenue par le 415e R. I. : la lutte est très dure, allant parfois jusqu'au corps à corps. Le 1er bataillon débordé par sa gauche et menacé d'encerclement retraite en combattant, sur le parc de Moreuil, sous la protection du 3e bataillon. Celui-ci se replie à son tour : la ferme de Genonville, puis le parc de Moreuil sont défendus opiniâtrement. La résistance est ensuite reportée le long de la voie ferrée, mais elle ne peut se prolonger, car le flanc droit du 415e est découvert : l'ennemi a en effet occupé venant de Braches les bois situés au sud de la cote 39 et placé des mitrailleuses aux lisières nord. Le 3e bataillon se rétablit sur la croupe sud-ouest de Moreuil, à droite du 2e bataillon.
Le 1er bataillon qui a le plus souffert passe en soutien vers la ferme Anchin.

Les pertes du régiment s'élèvent à 41 tués, 200 blessés, 25 disparus.

Le général BOICHUT avait envoyé en renfort au lieutenant-colonel LEBOITEUX une compagnie du 142e R. I. celle-ci a été engagée en première ligne à la gauche du 2/415e aux sorties sud de Morisel.

...

LA NATAILLE DE L'AVRE pages 261 à 291

Revue militaire française / publiée avec le concours de l'État-major de l'armée 1921-1936
1er juillet 1928
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Revue militaire française / publiée avec le concours de l'État-major de l'armée 1921-1936
1er octobre 1928

Article du Commandant Thierry d'ARGENLIEU
La bataille de l'Avre
Phase de mouvement du 26 mars au 30 mars 1918

Revue_militaire_française PROGRESSION ALLEMANDE mars 1918.JPEG
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415e régiment d'infanterie à Moreuil au printemps 1918


Etienne Marius GEISSE
Mort pour la France le 4 avril 1918 à Moreuil (Somme) et non le 4 août 1918 comme indiqué sur la fiche MdH - Disparu au combat.
Né le 12 janvier 1891 à Clermont (Hérault)
27 ans, 6 mois et 23 jours
soldat au 415e régiment d'infanterie (415e RI)
Classe 1911 - Bureau de recrutement de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) - Matricule au recrutement : 449
Jugement rendu le 3 janvier 1923 par le tribunal de Lodève
Lieu de transcription du décès : Clermont Hérault (Hérault) le 6 janvier 1923

415e RI GEISSE.jpg
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415e régiment d'infanterie à Moreuil au printemps 1918

ROUARD Charles Honoré
Né le 4 décembre 1894 à Seveux, canton de Fresne-St-Mamès, Haute-Saône

Incorporé à compter du 1er septembre 1914 au 21e d'infanterie et soldat de 2e classe ledit jour. Nommé soldat de 1ère classe le 17 décembre 1914, il gagne ses galons de caporal le 16 janvier 1915 puis de sergent le 12 octobre 1915. Il passe au 415e régiment d'infanterie le 5 juillet 1916 - n° matricule au corps 14972/ Il est blessé le 5 avril 1918 à Moreuil (Somme par éclat d'obus à l'avant-bras droit.
Il est évacué blessé le 6 avril 1918 sur l'hôpital temporaire N° 16 de Beauvais puis sur l'hôpital de Cosne le 8 avril. Le 16 mai 1918, il est dirigé sur l'hôpital 64 de Lyon. En convalescence d'un mois le 20 juillet 1918. Il rentre au dépôt le 21 août 1918, malade (grippe)... Mis en congé illimité de démobilisattion le 9 septembre 1919, il se retire à Aubagne (Bouches-du-Rhône).
1 citation au 21e R.I.

au 415e :

Cité à l'ordre de la brigade N° 53 du 6 janvier 1918 : "Très bon sous-officier décidé et courageux. S'est signalé le 26 novembre 1917 au cours d'un coup de main."

Cité à l'ordre de l'armée n° 676 36 du 4 juin 1918 : "Excellent sous-officier d'une haute valeur morale et d'une rare énergie. s'est dépensé sans compter pendant une période difficile. A toujoujours donné l'exemple du courage et de l'initiative, rassemblant des éléments dispersés et les conduisant à des rencontres successives. Blessé à son poste de combat, ce s'est laissé évacué que sur l'% du commandant de compagnie."
3 citations - Médaille militaire (à compter du 4 juin 1918) - Médaille de la Victoire - Médaille commémorative de la Grande Guerre - Croix de guerre une palme étoile d'argent étoile de bronze étoile de vermeil.

Sources : archives départementales de Haute-Saône
RM178 - Rouard Charles, Honoré - 1914

voir : https://archives.haute-saone.fr/ark:/77 ... vz=7.14584
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415e régiment d'infanterie à Moreuil au printemps 1918


Journal officiel du 25 juillet 1918 page 6420
MEDAILLE MILITAIRE

CITATIONS


BONVALOT (Léon-Eloi), matricule 219, caporal (réserve) à la 7e compagnie du 415e régiment d'infanterie : vaillant gradé. Chef d'un poste avancé, entouré par l'ennemi, a combattu jusqu'à complet épuisement de ses munitions, s'est ensuite frayé un passage à travers trois vagues ennemies et a repris, avec ses hommes, sa place de combattant dans sa section. Une citation.


DUBOlSSET (Armand), matricule 1181, sergent (réserve) à la 1ère compagnie du 415e régiment d'infanterie : Sous-officier d'un courage et d une énergie à toute épreuve, ayant une haute idée de son devoir. S'est fait remarquer dans les circonstances les plus périlleuses et particulièrement au cours de récentes actions. Blessé en faisant son devoir, est revenu à son poste sitôt son pansement terminé et a été à nouveau grièvement atteint à la tête de sa section. Une blessure antérieure. Deux citations.


BOURLET (Jean-Marius) , matricule 629, sergent (réserve) à la 5e compagnie du 415e régiment d'infanterie : sous-officier dune bravoure légendaire, très crâne au feu A été blessé grièvement en guidant ses hommes hors d'une zone violemment battue par l'artillerie ennemie. Deux blessures antérieures. Une citation.


ROUARD (Charles-Honoré), matricule 222, sergent (réserve) à la 6e compagnie du 415e régiment d'infanterie : excellent sous-officier d'une naute valeur morale et d'une rare énergie. S'est dépensé sans compter pendant une période difficile. A toujours donné l'exemple du courage et de l'initiative, rassemblant les éléments dispersés et les conduisant à des contre-attaques successives. Blessé à son poste de combat, ne s'est laissé évacuer que. sur l'ordre de son commandant de compagnie. Trois citations.


SOUVAY (Paul-Henri), matricule 552, sergent (réserve) à la 7e compagnie du 415e régiment d'infanterie : sous-officier d'une bravoure exceptionnelle. A entraîné brillamment sa demi-section à la contre-attaque, a réussi à atteindre ses objectifs en infligeant des pertes sensibles a l'ennemi. A été grièvement blessé, deux jours après, en interdisant à l'adversaire l'accès d'un défilé. Deux citations.


COEPEL (Charles), matricule 9032, soldat (réserve) à la 3e compagnie du 415e régiment d'infanterie : fusilier mitrailleur d'un rare courage. Sa compagnie étant subitement et violemment attaquée, s'est précipité résolument au-devant des assaillants, tirant avec le plus beau sang-froid et infligeant à l'adversaire de lourdes pertes. Quoique grièvement blessé, n'a quitté, son poste de combat que lorsque l'attaque eût été enrayée.


Les nominations ci-dessus comportent, en outre, l'attribution de la Croix de guerre avec palme
Paris, 20 juillet 1918
GEORGES CLEMENCEAU.
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415e régiment d'infanterie à Moreuil au printemps 1918

Journal officiel du 5 décembre 1919 page 13983
Médaille militaire

BRISSET (Octave-Maurice), matricule 9617, soldat de réserve à la 3e compagnie du 415e régiment d'infanterie : soldat très crâne et très dévoué. Le 3 avril 1918 a été très grièvement blessé en faisant bravement son devoir. Amputé de la cuisse gauche. Deux citations.

La nomination ci-dessus comporte, en outre, l'attribution de la Croix de guerre avec palme

Médaille militaire par décret du 16 septembre 1919
2 Citations
1 blessure
100% d'invalidité

19800035/1311/51729] - Paris (Paris, France) - Ordre de la Légion d'honneur


BRISSET (Octave-Alfred)
Né le 6 novembre 1896 à Rogny (Yonne)
Nommé chevalier de la Légion d'honneur rang du 24 mai 1934 - décret du 20 octobre 1934
ancien soldat du 415e régiment d'infanterie
Nommé officier - décret du 13 juillet 1955 en qualité de trésorier général de l'Union des Amputés de Guerre de France, région de Paris


===============================================


BRISSET octave Alfred
Né le 6 novembre 1896 à Rogny (Yonne)
Valet de chambre dans le civil, il mesure 1 mètre 80 ; il a les cheveux et yeux noirs, front moyen, nez rectiligne large et visage long. Son degré d'instruction est évalué au niveau 3.

Passé au 141e régiment d'infanterie le 7 septembre 1916 sur décision du général en chef du même jour. Il rejoint le 415e régiment d'infanterie le lendemain et intègre la 3e compagnie du régiment aux armées (8 septembre 1916. N° matricule au corps : 24 825
Il est blessé le 3 avril 1918 à Moreuil (Somme). Fait prisonnier par les Allemands, il subit l'amputation de la cuisse gauche (1/3 inférieur par éclat de grenade) et sera emmené par la suite, est-ce le 10 avril 1918 (?) à Saarbrucken (?) (Allemagne). Il sera rapatrié le 4 décembre 1918.

Il est cité à l'% du 415e R.I. N° 698 du 21 mars 1918
"Soldat brave et courageux. A montré en toutes circonstances le plus grand sang-froid notamment au cours des affaires des Éparges (1917), Bezonvaux et les Monts (1917)."
Croix de guerre étoile de bronze.
Médaille militaire par décret présidentiel du 29 septembre 1919 (J.O. du 10 décembre 1919).
Médaille interalliée de la Victoire - Médaille commémorative française de la Grande Guerre.
Campagne contre l'Allemagne
Intérieur CS du 12 avril au 4 décembre 1915
Aux armées CD du 5 décembre 1915 au 3 avril 1918
Captivité BCD du 4 avril au 3 décembre 1918
Conserve bénéfice CD blessé du 4 décembre 1918 au 2 avril 1919.

Sources : archives départementales de l'Yonne
1 R 766 * N° 1454-1742 - Classe 1916
https://archivesenligne.yonne.fr/ark:/5 ... vz=6.76096
Cordialement
Eric ABADIE
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