le 69 ème RI

R.I. - R.I.T. - Chasseurs
denis33
Messages : 1287
Inscription : sam. janv. 05, 2008 1:00 am

Re: le 69 ème RI

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous.
Bonjour Gilbert.
Merci pour ces quelques pages. C'est un long travail de retranscription que vous nous offrez.
Bien cordialement.
Denis
Avatar de l’utilisateur
wagram
Messages : 292
Inscription : mar. déc. 12, 2006 1:00 am

Re: le 69 ème RI

Message par wagram »

Bonsoir

Superbe doc j'en rafole merci Cambraisis

Cordialement
Wagram
TOUT POUR LE 69e REGIMENT D INFANTERIE
cambraisis
Messages : 94
Inscription : mar. août 28, 2007 2:00 am

Re: le 69 ème RI

Message par cambraisis »

Bonjour.

La BNF vient de numérisé ce document, accessible sur Gallica: "Type : texte imprimé, monographie - Auteur(s) : Vassias, Jules (18..-19..)
Titre(s) : Historique du 69e régiment d'infanterie (1672-1912) [Texte imprimé] : d'après les archives historiques... : avec 19 gravures dans le texte et 12 croquis hors texte / Jules Vassias,...
Publication : Paris : M. Imhaus : R. Chapelot, 1913
Description matérielle : 1 vol. (431 p.) : fig. et cartes ; in-8
Note(s) : Précédé d'une lettre-préface du colonel Robert-Albert Duplessis".
Pour ceux qui étudient le 69e.

La bibliothéque municipale de Nancy, à l'occasion de l'exposition sur Victor Prouvé, a mise sous vitrine le livre d'or du 69e régiment, dont la couverture a été réalisée par cet artiste -
Elle détient également les revues du Ralliement (associations des anciens du 69e Ri, 42e et autres) .

Bien cordialement
Avatar de l’utilisateur
Nanold54
Messages : 78
Inscription : lun. févr. 18, 2008 1:00 am

Re: le 69 ème RI

Message par Nanold54 »

Bonjour à tous , Pour wagram : BAURES Georges 69ème RI né le 15/12/1885 à Paris mort suite blessures
le 02/09/1914 à Buissoncourt où il a été inhumé ; a coté de lui repose DESJARDINS Victor 269 ème RI né le 06/03/1887 à Paris tué le 29/08/1914 à Haraucourt .
J'ai les photos si elles vous intéresse . Amicalement Jean Claude
Nanold54
cambraisis
Messages : 94
Inscription : mar. août 28, 2007 2:00 am

Re: le 69 ème RI

Message par cambraisis »

pour Claude (suite et fin)

69e Régiment d’infanterie.
Extrait du journal des marches et opérations

(26 août 1914-15 octobre 1914)



26 août 1914.
02 heures. Le régiment doit se trouver à 3 heures 30 vers le chemin des œufs durs à Blainville-la-Grande, de manière à être en situation de déboucher sur Vitrimont et sur les hauteurs S.-E. de cette localité.
02 heures 15. Le régiment est rassemblé derrière la lisière O de la forêt de Vitrimont, la gauche près de la corne N.-O. dans l’ordre 2, 3, 1.
03 heures 45. En exécution des ordres reçus, le régiment se porte à la côte 275 pour couvrir la droite de la Division et se tenir prêt avec son gros à poursuivre l’attaque des éléments du 26e qui occupe Vitrimont.
08 heures 20. Ordre est donné au 69e de se porter sur Frescati et Deuxville. Il a à sa droite un bataillon du 15e C.A. qui est dans la forêt de Vitrimont en marche sur Lunéville et à sa gauche, le 79e sur le mamelon O. de Deuxville. Le 26e doit soutenir le mouvement en avant du 69e et 79e.
Le 3e bataillon passant entre Vitrimont et Léomont doit se porter sur Friscati et s’y organiser. Les 2 autres bataillons suivront le mouvement de façon à être prête à (2_01b) débouché sur Deuxville entre Léomont et Friscati. L’attaque ne commencera que sur ordre du commandant de Brigade.
12 heures. Ordre est donné au 3e Bataillon de commencer cette attaque qui doit être préparée par un groupe d’artillerie du 11. Le bataillon préalablement rassemblé vers la maison forestière gagne Vitrimont en utilisant le terrain. Formation colonne de Bataillon en ligne de ½ section à 50 pas d’intervalle ordre de marche 9, 12, 11, 10. Pendant cette marche l’artillerie prépare l’attaque en tirant sur Friscati. L’ennemi ne se révèle pas et les premiers éléments du 3e Bataillon arrivent à la lisière E. de Vitrimont puis au petit Léomont sans incident. La 9e compagnie (capitaine Navel) gravit les pentes O. de Friscati déployée en tirailleurs pendant que la 12e – Capitaine Gleizes – occupe les hauteurs O. de Friscati prêt à appuyer la 9e où à la recueillir. A ce moment quelques coups de feu partent des hauteurs du Signa. La 9e continue sa marche puis s’arrête, devant l’intensité du feu de l’ennemi.
La 12e reçoit l’ordre de se porter à droite (2_02a) de la 9e et de prendre pour objectif les pentes S. de Friscati. Elle est remplacée par la 11e sur les hauteurs à l’O.
La 8e section de mitrailleuses s’installe sur le chemin Léomont – Lunéville et appuyer l’attaque du Signal.
La 12e gagne rapidement les terrains d’avant mais après avoir fait 5 ou 600 m. elle est accueillie par un feu violent d’infanterie établi dans les tranchées avec des mitrailleuses. Le capitaine Gleizes se porte en avant à la baïonnette mais il tombe mortellement frappé d’une balle avec un grand nombre d’hommes de sa compagnie. Il en est de même pour le lieutenant Catala. Néanmoins la 12e compagnie reste sur les positions qu’elle avait conquises. Pendant ce temps la 11e s’était portée à gauche de la 9e remplacée par la 10e sur les hauteurs O. de Friscati. Le Signal était donc attaqué par 3 compagnies de gauche (9 et 11) gravissent les pentes de Friscati mais au moment où elles abordent la crête du Signal elles sont accueillies à courte distance par un (2_02b) feu des plus violents d’infanterie des mitrailleuses et même d’artillerie dont les shrapnels viennent raser les crêtes. Tout le monde se cramponnent au terrain pendant que la 10e se portant rapidement an avant cherche à appuyer le mouvement de la 12e par le S. le chef de bataillon qui était resté jusqu’à ce moment avec la section de mitrailleuses se porte en avant avec le dernier élément de la 10e.
En présence de la résistance de l’ennemi l’ordre est donné aux Bataillons de suspendre momentanément son attaque afin de permettre à l’artillerie de reprendre le feu sur les crêtes.
Lorsque cette préparation est jugée suffisante, les sections de 1ère ligne cherchent de nouveau à prendre pied sur le plateau mais à chaque fois elles sont rejetées en arrière par un feu intense mais restent accrochées au terrain pendant que l’artillerie arrose de shrapnels tout le terrain compris entre Friscati et les hauteurs à l‘O.
Vers 18 heures, un nouvel effort est fait (2_03a) pour franchir la crête mais elle échoue encore. L’ennemi prononce à ce moment une contre attaque sur notre gauche dans la direction de St- Epvre. Une section de la 9e est culbutée dans une carrière. Cette bousculade entraine la retraite de plusieurs faction des 9e et 11e jusqu’au chemin de Deuville – Lunéville, mais elles sont arrêtées et mise en ordre par le Capitaine Maitrot et la 10e compagnie puis par le commandant de Marcilly, commandant le 3e Bataillon, puis enfin par le lieutenant-colonel Bernard, commandant le régiment, qui s »était porté au avant des fractions bousculées. Toute la ligne se porte alors en avant et reprend à peu près les positions qu’elle occupait précédemment.
Jusqu’à 20 heures, le 3e bataillon reste exposé à un feu des plus meurtriers et se replie à la nuit sur l’ordre qui lui est donné laissant sur le terrain 5 officiers tués et 425 hommes de troupe tués ou blessés. Au nombre des morts sont le Capitaine Gleyzes, commandant la 12e, le lieutenant Catala, de la même compagnie, le lieutenant de réserve Chrétien, de la 11e, le sous-lieutenant Mathieu, de la 9e, le lieutenant Provost, de la 10e sous-lieutenant Mailly, le lieutenant (2_03b) Provost laissé pour mort sur le champ de bataille a été retrouvé deux jours après grièvement blessé à la tête. Enfin le sous-lieutenant Kaufmant reçut deux blessures à la cuisse et au pied.
Pendant l’attaque du 3e Bataillon, le 1e Bataillon avait occupé en repli avec 2 compagnies les hauteurs O. de Friscati, le 2e Bataillon plus au S. prêt à appuyer l’attaque du 3e et engager qu’une ou 2 sections.
Au moment où la contre attaque ennemie se poursuit sur le N., deux compagnies du 1er Bataillon ainsi que des éléments des 26e et 79e se portent en avant. La contre attaque prise également sous le feu de l’artillerie est également repoussée.
Le combat cesse à la nuit, le régiment prend ses dispositions pour passer la nuit. Les 2e, 3e et 6e compagnies sous les ordres du commandant Pettelat prennent les avant postes à la ferme ds 4 vents sur les pentes O. du Signal de Friscati. Le 1e Bataillon occupe la ferme de Léomont et le 3e bataillon cantonne à Vitrimont avec l’E.M. du régiment. (2_04a)

26 août 1914 (suite).
Se sont particulièrement fait remarquer dans cette journée où le 3e bataillon a subi des pertes considérables et y a lieu de citer la belle conduite au feu des officiers, sous-officiers et soldats ci-après :
Chef de Bataillon de Marcilly, a fait preuve d’une grande énergie en reformant sous le feu une partie de son Bataillon ébranlé par un feu violent d’artillerie, de mousqueterie et de mitrailleuses et la reconduisant jusqu’à la position conquise sur un parcours de 400 à 500 m. en terrain découvert.
Capitaine Maitrot, capitaine Noël, même motif ;
Lieutenant Chrétien, a été tué en reformant sous le feu une partie des hommes de sa section ébranlé par un feu violent d’artillerie d’infanterie et de mitrailleuse et les reconduisant jusqu’à la position conquise sur un parcours de 400 à 500 m. e terrain découvert ;
Sous-lieutenant Mathieu, même motif ; (2_04b)
Capitaine Gleyzes, lieutenant Catala ont été tués en marchant à la baïonnette sur des tranchées occupées par l’ennemi ;
Lieutenant Provost, a progressé avec sa section sous un feu violent d’infanterie, blessé grièvement et laissé pour mort sur le champ de bataille ;
Adjudant Richard, a été blessé en reformant sous le feu une partie de la section ébranlée par un feu violent d’infanterie ;
Caporal réserviste Guerre (10e compagnie), ayant reçu deux blessures à la jambe a continué le feu et n’a cessé de tirer qu’après avoir eu le bras cassé par une balle ;
Soldat de 1e classe Becel, secrétaire du Chef de Corps, ayant été chargé de porter un ordre important du chef de Corps à une Chef de Bataillon a rempli sa mission malgré un feu violent d’infanterie et d’artillerie ;
Clairon Thiebaut, a montré le plus grand courage en exécutant sous le feu de l’ennemi pour porter les ordres de son capitaine.
(2_05a) Pertes :
Officiers tués : 5 (Capitaine Gleyzes, lieutenant Catala, lieutenant de réserve Chrétien, sous-lieutenants Mailly et Mathieu) ;
Officiers blessés : 4 (Capitaine Lapointe, lieutenants Provost et Denoyelle, sous-lieutenant Kaufmant) ;
Troupes : tués : -
Troupes : blessés ou disparus : -

27 août 1914.
06 heures. Le régiment reçoit l’ordre de tenir le Léomont avec poste avancé sur le mamelon à l’ouest de la ferme St-Epvre et de Frescati d’occuper Vitrimont en barrant la grande route de Lunéville le village d’Anthelupt et les Œufs durs en liaison avec le 79e. Le 2e Bataillon occupe Léomont, le 2e bataillon est au mamelon et à l’O. du signal Friscati, le 3e bataillon la position des Œufs durs et d’Anthelupt.
Dans cette journée le Régiment a à déplorer la mort du Capitaine Milet, tué dans une tranchée par un éclat d’obus et celle du lieutenant Henri, blessé mortellement dans une même circonstance.
Les pertes de la troupe sont : 37 tués (2_05b) ou blessés.

28 août 1914.
Ordre pour la journée du 28.
Le 20e Corps d’Armée poursuivant ses progrès a pour mission d’enlever les hauteurs de Friscati pour assurer le débouché du 15e Corps au N. de Lunéville.
La 11e Division a l’ordre d’attaquer l’ennemi qui occupe le signal et le rejeter vers le N. L’attaque doit être exécutée par le 26e Régiment d’infanterie en 1e ligne suivi du 69e en2e ligne. Vitrimont et Léomont sont tenus par le 1er Bataillon. L’attaque qui devait se déclencher à 8 heures n’est exécutée qu’à midi.
12 heures. Attaque du signal de Friscati par le 26e en 1ère ligne.
14 heures. Le 26e Régiment d’infanterie ne peut plus progresser, le 69e le renforce.
Le 3e bataillon partant d’environ 600 m. E de Vitrimont le prolonge sur sa droite en prenant comme direction la corne E. du mouvement du terrain signal de Friscati.
16 heures. Ordre est donné au 2e bataillon de renforcer la ligne de feu. Le mouvement s’exécute par compagnies successivement. Le capitaine Karcher est tué au moment où il se portait
(2_06a) en avant en tête de sa compagnie.
18 heures. Par ordre du Général de Brigade, les 26e et 69e doivent préparer une attaque vigoureuse pour s’emparer avant la nuit des auteurs du signal de Friscati. Cette attaque doit être exécutée par les 3e et 2e Bataillons.
20 heures. En raison des événements survenus à la droite du 20e Corps, l’attaque qui devait être exécutée par la 11e Division n’a pas lieu. Les ordres pour la nuit pour le stationnement du 28 au 29 prescrivent l’occupation du Léomont par le 1e Bataillon (1e) et de la partie O. du signal de Friscati, 3e bataillon et du village de Vitrimont (2e bataillon et CHR). Les unités de Friscati doivent fortifier immédiatement la position.
Pertes subies par le régiment dans la journée : Tués : 1 officier capitaine Karcher ; 4 troupes :
(dont le capitaine Karcher blessé mortellement au moment où il se portait en avant en tête de sa compagnie sa section) ;
18 heures. Par ordre du Général de Brigade, les 26e et 69e doivent préparer une attaque vigoureuse pour s’emparer avant la nuit des hauteurs du signal de Friscati. Cette attaque doit être exécutée par les 3e et 2e Bataillons.
Blessés ou disparus : 1 officier Capitaine Pierré ; troupe : 51.

29 août 1914.
A la suite du combat du 28 août, la 11e Division est restée maîtresse de la ligne la Faisanderie – Vitrimont – Léomont avec avancées au signal de Frescati en liaison à droite avec le 15e C.A. à Xerbévillers, à gauche avec la 39e Division qui tient Maixe.
Le 3e bataillon garde sa mission d’occupe le signal de Frescati : le 1e bataillon de garder Léomont, le 2e étant en réserve à Vitrimont.
09 heures. Le 2e bataillon reçoit l’ordre de se rendre aux Œufs durs et d’organiser défensivement ce point d’appui.
09 heures 15. Les 900 réservistes envoyés de Troyes et arrivés à Anthelupt le 27 août sont réunis aux compagnies. L’effectif du régiment est alors de ….
Ont rejoint le régiment le capitaine de réserve Pellerin, le lieutenant de réserve Pollain, le sous-lieutenant sortant de St-Maixent Damideau.
Pertes subies pendant la journée : tués 2 ; blessés 7.
(2_07a)

30 août 1914.
La situation reste la même que le 29.
Les positions occupées par les bataillons ont été renforcées par des travaux exécutés pendant la nuit. Toute la journée est consacrée à la fortification des points occupés.
Toute la journée l’ennemi dirige sur les retranchements et les lieux habités un feu violent d’artillerie, principalement de 11 heures à 13 heures et de 17 à 18 heures 30.
En raison de la fatigue imposée au 3e bataillon qui depuis deux jours occupe les pentes O. du signal de Friscati au contact avec l’ennemi, le 2e bataillon est chargé de la relever à la tombée de la nuit vers 19 heures30.
Pertes de la journée : tués : officiers -- ; troupe 6 ; blessés : officiers -- , troupe :26.

31 août 1914.
Même situation que la journée du 30.
La nuit du 30 au 31 a été employée à renforcer encore les frontières occupées.
A 10heures 30. Recommence sur le village de Vitrimont le bombardement des jours précédents qui ne cause d’ailleurs aucune victime. Le feu ennemi se ralenti vers 11 heures.
Un renfort de 520 réservistes, sous les ordres (2_07b) du capitaine Cuny, est arrivé à Varangéville. Il part à 7 heures pour gagner Hudiviller où il doit recevoir des ordres du Chef de Corps.
13 heures. Le commandant du 2e bataillon qui occupe Friscati pour des reconnaissances vers le signal qui l’on dit avoir été évacué par les allemands. Les reconnaissances sont reçues à coups de fusil et se replient sur le bataillon.
16 heures. L’ordre de stationnement du régiment.
Pertes - Blessés : officiers --, troupe 26 ; Tués : officiers – troupe 6.

1er septembre 1914.
La 11e Division doit se tenir prête à attaquer sur le front - ferme de Metion (Mahon) – ferme La Rochelle – ferme Remonville.
A 4 heures l’occupation des terrains conquis est assurée à la Faisanderie par un bataillon du 43e Colonial ainsi qu’à Vitrimont. Le signal Friscati reste occupé par le 2e bataillon du 69.
3 heures 30. Le régiment doit se rassembler dans le ravin qui va au N. de Vitrimont – Deuxville derrière le 26e régiment face à la crête St-Epvre cote 290.
4 heures 30. Il reçoit l’ordre de s’emparer de la ferme (2-08) Saint-Epvre et les hauteurs au N. Il est appuyé à droite par le 1e bataillon qui suit les pentes N. au hauteur de Frescati. Le 2e bataillon conserve ses positions de la veille et occupe le signal de Friscati et les hauteurs à l’Ouest. Le 26 suit le 69e en 2e ligne. L’attaque de la ferme Saint-Epvre est préparée par un groupe d’artillerie.
L’ennemi n’oppose tout d’abord qu’une faible résistance, le 3e bataillon s’empare de la ferme St-Epvre mais au moment où il prend possession de la lisière E. de la ferme, il tombe sous un feu violent d’infanterie de mitrailleuses et d’artillerie. Il subit pendant quelques instants des pertes sérieuses ne peut déboucher de la ferme mais s’y maintient. Il s’empare également de la crête 290 et s’y installe. Le 1er bataillon qui a pu dépasser un peu la ferme St-Epvre est accueilli également par un feu violent qui le force à s’arrêter. Toute tentative pour franchir la crête St-Epvre et côte 290 est repoussée.
Les 1e et 3e bataillons s’organisent défensivement sur cette crête se retirent vers (2-08b) Deuxville avec le 79e et soutenu en arrière par le 26e qui organise également des positions de repli ; cette situation est maintenue jusqu’au soir malgré un feu d’artillerie des plus violents … ? d’une façon presque constante par l’ennemi.
A la nuit tombante, le 69e très éprouvé est relevé sur ses positions par le 26e et cantonne à Vitrimont – Léomont – Anthelupt. Le commandant de Marcilly prend le le commandement du régiment.
Pertes du régiment :
Officiers tués 5 : MM. De Cissey, colonel ; Adelphe, lieutenant de réserve ; Hartmann, lieutenant ; Mongenot, lieutenant de réserve ; Alamelle, sous-lieutenant.
Officiers blessés : 4. MM. Bernard, lieutenant-colonel ; Manguin, lieutenant ; Sarrau, lieutenant de réserve ; Polain, lieutenant de réserve.
Hommes de troupe :
Tués, blessés : 649.

(2-09a) Dans cette journée le régiment a subi des pertes considérables, il y a lieu de citer :
Le lieutenant-colonel Bernard, qui n’a cessé de diriger avec une grande énergie jusqu’au moment où il fut atteint à l’œil droit d’un éclat d’obus ;
Le Sous-lieutenant Alamelle, a conduit sa section sous le feu simultané de l’infanterie et de l’artillerie avec le plus grand sang froid pendant le combat du 26 devant Friscati. A par ses qualités de sang froid et de calme sous le feu maintenu sa troupe dans le meilleur état moral et par l’efficacité de son tir aidé au mouvement d’un bataillon voisin.
Sergent Gorge, faisant fonction de sergent major. A aidé puissamment son chef de section en maintenant sous le feu simultané de l’artillerie et de l’infanterie la ½ section qu’il commandait dans le meilleur état moral par son sang froid et son attitude. A donné l’exemple à ses hommes pour se retrancher en creusant lui-même son abri avec une cuiller.
Sergent Bernard. Déjà l’objet d’une proposition (2-09b) de citation au combat au 20e C.A. montré à nouveau ses qualités de bravoure et de sang froid dans le commandement de sa ½ section. A aidé puissamment son chef de section sans l’exécution des feux de la section par la bonne observation qu’il fit des coups et les indications précieuses données sur les objectifs.
Caporal Chaprin, soldats de 2e cl. Auger et Brisset : dans la nuit du 27 au 28, le colonel ayant demandé des volontaires pour une reconnaissance délicate sur les pentes de Friscati se sont présentés et ont accompli leur mission avec tact et bravoure.
Maréchal, élève caporal : 1° s’est présenté comme volontaire quant dans la nuit du 27 au 28 le lieutenant-colonel ayant demandé des volontaires pour une reconnaissance délicate sur les pentes de Friscati, a accompli sa mission avec tact et bravoure ; 2° a servi de porteur d’ordre au capitaine faisant fonction de chef de bataillon avec la plus grande bravoure sous le feu de l’artillerie (2-10a)
Sergent Lamach ?. A conduit brillamment sa section au combat sous le feu le plus violent d’infanterie et d’artillerie : est resté en observation des mouvements de l’ennemi avec quelques hommes qui furent tués pendant que la compagnie se retranchait. A l’ordre de repli a rallié ses hommes et rejoint son commandant de compagnie au point fixé avec la plus grande bravoure.
Bernard, sergent. A été grièvement blessé au combat du 1er septembre 1914 en conduisant au feu sa section sous un feu des plus violents. A conservé malgré cela son commandement jusqu’à l’épuisement de ses forces.

2 septembre 1914.
La division doit se maintenir sur les positions qu’elle a conquises le 1er septembre. La 21e brigade tient le signal Friscati – la ferme des 4 vents - la ferme St-Epvre – cote290.
Le régiment en entier est renvoié avant le jour en arrière de la ligne de défense autour d’Anthelupt pour se reconstituer. Il arrive sur ses emplacements à 4 heures 30.
Le 2° détachement de renfort de réservistes (2-10b) qui a rejoint le régiment à Ludiviller (Hudiviller) le 30 août est réparti entre les compagnies. Le capitaine de réserve Cuny prend le commandement de la 1e compagnie le lieutenant de réserve Daeschner est affecté à la 2e compagnie. Toute la journée le village d’Anthelupt est soumis à un violent tir d’obusiers ennemi.
19 heures 30. Le régiment reçoit l’ordre de venir cantonner à Rosières-aux-Salines pour s’y reconstituer.
Les bataillons sont rassemblés pour 2 heures 30.à la sortie E. d’Udiviller et mis en route par le chef de Corps sur le cantonnement où il arrive à 22 heures30.
Pertes : officiers : tués : néant ;
Officiers : blessés : néant.
Troupe : tués : néant ;
Troupe : blessée : néant.
Evacués troupe : 15.

3 septembre.
Le 20 C.A renforcé de la 70e division de réserve et du 2e bataillon de chasseurs est chargé d’assurer jusqu’à nouvel ordre la défense du secteur compris entre la ligne château de Sommerviller- station (2-11a) de Damelevières – château de Adoménil et la ligne incluse Bois de Pulnoy – Velaine – Tuilerie de Réméréville. Le 69e reste à Rosières à la disposition du général en chef.
8 heures 50. La ferme de Mitry devant nous situer un solide point d’appui sur la droite, le commandant du 2e bataillon reçoit l’ordre de s’y porter pour 11 heures 30 et de l’organiser défensivement.
Evacuation 7 troupe
21 heures. - ½ section est transportée en automobile au pont de Tonnoy pour en assurer la garde.

4 septembre 1914.
Le régiment continue l’organisation de la position de Mitry. Les 1er et 3e bataillons sont désignés pour ce travail.
Sont nommés :
à titre temporaire chef de bataillon
MM. le capitaine Schneider et capitaine Ducrot.
Capitaine active :
MM. Le lieutenant Manguin, le lieutenant Hartmann, lieutenant Huin, le lieutenant Thirion de Monclin, le lieutenant Frehat, (2-11b) lieutenant Lafontaine, lieutenant Thomassin.
Capitaine de réserve :
MM. le lieutenant Mongenot, le lieutenant Adelphe.
Sous-lieutenant active :
les adjudants François, Bourbeil, Boulay.
Sous-lieutenant de réserve
le sergent Rolin de la 6e compagnie.
17 heures 30. Les 1er et 3e bataillons restent au cantonnement de Rosières pour y passer la nuit.
Evacuations : Tués : officiers : 0, troupe : 0 - Blessés : officiers : 0, troupe : évacués 7.

5 septembre 1914.
0 heure. L’ennemi s’est porté à l’attaque dès 20 heures sur tout le front du C.A. Le régiment prend les armes immédiatement et se porte : 3e bataillon à la sortie N-E. de Rosières prêt à déboucher du pont de la saline sur le rive droite de la Meurthe avec une compagnie à la passerelle de la route de la ferme de Fortieux, le 2e bataillon à la sortie S. de Rosières route(2_12a) de Damelevières et le 3e bataillon reste sous les armes au centre de la localité.
2 heures 35. Tout en restant à la disposition du général commandant le C.A., le régiment porte 2 bataillons (2e et 3e) à la corne du bois 1 km. O. d’Udiviller. Le 1er bataillon est laisse 3 compagnies près du pont N.O. de Rosières et une compagnie à la sortie S.
4 heures 30. Le régiment toujours à la disposition du général en chef doit assurer la défense de Rosières. Le 1er bataillon est chargé de la défense de la localité face au S. Le 3e bataillon d’organiser un repli sur les hauteurs de la rive gauche de la Meurthe vers la crayère. Le 2e bataillon doit organiser les hauteurs au N.O. de Rosières et d’envoyer une compagnie (8e) pour la garde du pont de Rosières.
15 heures 15. D’une façon générale le 20e Corps a résisté sur tout son front à l’attaque de l’ennemi. Il a dû cependant reculer dans la région Maixe – Crévic. Il reprend l’offensive pour reconquérir la position qu’il occupait hier. Les 1er et 2e bataillons du régiment sont remis à la disposition du Général commandant la 11 division et reçoivent l’ordre de se porter (2_12b) d’abord à la station de Rosières puis au bois 1000 m. O. d’Udiviller. Il est d’abord à la disposition du colonel commandant la 21e brigade qui donne l’ordre d’attaquer suivant : la 21e brigade maintiendra les forces nécessaires pour assurer la possession du front 275 – les Œufs durs. Elle aura à sa droite le 2e bataillon de chasseurs à la lisière N.-E. de la forêt de Vitrimont et à sa gauche la 22e Brigade dont l’objectif est la croupe 1800 m. O. de Deuxville. Le centre de résistance 275 sera tenu par un bataillon du 4e Colonial et celui des Œufs durs par un bataillon du 26e (Savary). L’attaque du Léomont sera faite par le 69e régiment (1er et 2e bataillons) appuyée par le bataillon Penancier du 26 régiment qui restera en renfort de brigade à la disposition du commandant de la brigade à 500 m. O. des Œufs durs. Cette attaque sera couverte à droite par le 4e bataillon de chasseurs qui attaquera Vitrimont. Elle franchira la ligne 275 – les Œufs durs à 17 heures30.
Les deux bataillons se formant en colonnes (2-13a) de régiment. Deux bataillons en tête, le 1er formant échelon débordant vers la droite. Les intervalles et les distances sont très grands en raison de l’artillerie dont la présence est signalée au Léomont. Les deux bataillons progressent lentement sous un feu violent d’artillerie de front et de flanc qui n’occasionne au régiment que des pertes insignifiante.
Il convient cependant de signaler le sous-lieutenant Damideau qui bien que blessé d’une balle au pied n’en conserve pas moins le commandement de sa section jusqu’au moment où frappé une 2e fois d’un éclat d’obus à la jambe, il se présente a son chef de bataillon qui lui prescrit de se retirer.
La progression du régiment est soutenue par l’artillerie en position sur les hauteurs N. d’Udivillers et à l’O. de la côte 275.
19 heures 30. Le 2e bataillon s’est emparé des hauteurs de Léomont dont il occupe immédiatement les tranchées. L’artillerie poursuit l’ennemi de ses feux. Les deux bataillons conservent pendant la nuit leur (2-13b) position de combat.
Evacuations :
Tués : Officier : néant ;
troupe : néant ;
Blessés : officier : 1 (sous-lieutenant Damideau) ;
troupe : 13.

6 septembre 1914
Les positions reconquises doivent être conservées et les mesures prises pour résister à toute contre-attaque. En lever au jour le Léomont n’ont plus tenu que par le 1er bataillon (commandant Ducrot), le 2e bataillon et l’EM du régiment viennent occupés la lisière E. de Udivillers.
Le 3e bataillon (capitaine Navel) qui était resté à la crayère à la disposition du Général commandant le 20 C.A. passe sous les ordres du général, commandant la 39e Division.
Dès le lever du jour, l’artillerie assomme ??, le Léomont à un véritable bombardement qui oblige les 3e et 4e compagnies à se replier pour éviter les pertes sérieuses.
17 heures. Pour permettre au 1er bataillon de réoccuper le Léomont, l’artillerie divisionnaire ??
(2-14a) continu sur le Léomont. L’ennemi se replie. Le 1er bataillon reprend les positions et occupe les tranchées sur les pentes du Léomont.
20 heures. Le commandant de la 21e brigade prévoit la relève des unités de premières lignes. Le 2e bataillon relève au Léomont le 1er bataillon Savary du 26 régiment qui occupe les tranchées à 100 mètres E. des Œufs-Durs.
Le chef de corps se tient aux Œufs Durs et à droite du régiment se trouve le 4e bataillon de chasseurs à Vitrimont et à la gauche le 79e sur le chemin Vitrimont – Maixe, 1 km. nord de Léomont.
Tués : officiers : néant
Troupe : 1
Blessés : officiers : 1 lieutenant Nicolas, blessé le 1er septembre
Troupe : 9
Disparus : officiers : 0
Troupe : six
Evacués sur hôpital : 1

7 septembre 1914
Même situation que le 6
Même disposition que le 6 à 20 heures.
5 heures. La situation rectifiée devient la suivante :
2e bataillon 5e compagnie ferme du Petit Léomont
6e compagnie ferme Léomont (murs ouest)
8e compagne ferme Mouton noir, 400 m. N.-O. du Léomont
7e compagnie dans le ravin E. d’Anthelupt
1er bataillon 3e compagnie dans une tranchée 600 m. E. Œufs durs et au Sud de la route
4e compagnie à droite de la 3e cie.
2e compagnie le long du chemin Œufs-Durs – Anthelupt
1e compagnie lisière E. d’Anthelupt.
Etat major et CHR : Œufs Durs.
15 heures Ordre général pour le 7. L’ennemi a été repoussé sur tout le front du 20e CA avec de grosses pertes. Il semble vouloir porter son effort sur la région Champenoux – Amance et au Nord. Les forces disponibles du CA sont groupées à la gauche.
La mission de la 11e division reste a même. Le régiment conserve le secteur qui lui a été affecté. Le 3e bataillon rentre à Saint-Nicolas comme réserve du C.A.
18 heures. Une contre attaque à laquelle ne prend part aucun élément du régiment (2-15a) et ???? dans la direction de Champenoux.
20 heures. Le 1er bataillon relève le 2e bataillon au Léomont.
Blessés : officiers -0
Troupe : 6
Tués : officiers : 0
Troupe : 4
Disparus : officiers : 0
Troupe : 0

8 septembre.
Même situation, même disposition, que le 7 à 2 heures.
La 39e division, à gauche de la 11e, doit se porter à l’attaque et refouler l’ennemi au de là de Drouville – Courbesseaux – Réméréville.
Le 4e bataillon de chasseurs à droite de la 11e division est en liaison avec la 74e division de réserve.
20 heures. Le 2e bataillon relevé a&u Léomont, les unités du 1er bataillon qui passent en 2e ligne.
10 heures 30. L’ordre de stationnement 1u 8 au 9 septembre qu’un mouvement offensif de l’ennemi s’est effectué sur le col N.-E. d’Anthelupt, que ce mouvement a été arrêté par l’artillerie et demande aux troupes de se montrer (2_15) vigilantes.
22 heures. Une vive fusillade s’entend du côté de Vitrimont. Les bataillons prennent les armes et garnissent les tranchées. Un feu violent d’obusiers allemands fait pleuvoir sur les pentes du Léomont une quantité de projectiles qui nous tuent 1 soldat et nous blessent 1 sergent, 9 soldats. A 23 heures 30 le feu cesse.
Tués troupe :1
Blessés troupe 10.

9 septembre.
Mêmes situations que le 8 à 20 heures.
On travaille activement à creuser des tranchées pouvant servir d’abris aux hommes en dehors des tranchées de tir.
Comme tous les jours un violent feu d’artillerie (obusiers) oblige les unités à rester blotties dans les tranchées.
20 heures. Le 1er bataillon relève au Léomont les unités du 2e bataillon qui passent en 2e ligne.
Tués- troupe : 1
Blessés – troupe : 10
Evacués – troupe : 10 ?

10 septembre.
Le 20 e C.A se prépare à reprendre l’offensive, il continue à assurer la permanence ? du front qu’il occupe. La 11e division doit tenir ferme sur les positions actuelles.
13 heures 30. L’ennemi (1 compagnie) qui occupe Frescati et la ferme des Quatre Vents, se porte sur le Léomont. Le 1er bataillon occupe immédiatement les abris de combat et repousse l’adversaire qui se replie sur Friscati.
15 heures. Une reconnaissance sous le commandement du capitaine Bolle s’est dirigée du Léomont sur la ferme des 4 Vents. Elle fut accueillie par des feux de l’ennemi établi dans des tranchées à l’Est de la ferme et sur les pentes Ouest du mouvement de terrain signal de Frescati. La mission terminée la reconnaissance rentrait à 17 heures ayant eu un sergent et 3 hommes blessés.
20 heures. Le 2e bataillon relève au Léomont le 1er bataillon.
Blessés troupe : 9.

11 septembre 1910 (sic).
Par décision du Général de la 11e division en date du 10 septembre sont nommés sous-lieutenants temporaires :
1er Actif - Adjudant Voirin, affecté à la 3e section de mitrailleuses – Sergent André, affecté à la 6e compagnie – Sergent Biscarros, affecté à la 12e compagnie – Sergent Laurent, reste provisoirement affecté à la C.H.R.
2e Réserve – Adjudant Dardaine, affecté à la 7e compagnie.
1 heure 45. Ordre d’opérations – Le 20e C.A. reprend ses attaques en vue d’atteindre les hauteurs de Erbéviller – Hoëville et de progresser vers Serres. La 11e division assure la défense de sa ligne principale et pousse des éléments dans la direction de l’ennemi pour appuyer le mouvement en avant de la 78e brigade sur sa gauche. L’artillerie appuie le mouvement en avant.
5 heures. Le 2e bataillon appuyé par l’artillerie d’Hudivillers xxx front à la ferme des 4 Vents à 7 heures XXXX un peloton sur ce point.
Ce peloton (3e cie) commandé par le lieutenant Paquelier rentre à 10 heures, ayant essuyé le feu des allemands retranchés sur les pentes Ouest du mouvement de terrain – signal de Frescati.
La reconnaissance (2_17) a eu 4 blessés.
Pendant toute la journée, l’artillerie allemande, exécute un feu lent sur toute les positions et emplacement de la Latterie ?.
Blessés troupe : 4.
Evacuations 4 et le sous-lieutenant R….. pour maladie
20 heures. - Afin de réduire au minimum le service imposé à la brigade, il est crée deux secteurs, le secteur N et le secteur S. Le secteur N qui comprend 2 bataillons du 69e et 1 bataillon du 26e est placé sous les ordres du Cdt. du 69e. Le service comprend 1er tour : 1 bataillon au Léomont, 2 tour : 1 bataillon sur le centre de résistance.aux œufs-durs. 3e tour : 1 bataillon au repos à Hudivillers.
La relève aura lieu tous les jours, aux œufs durs à 19 heures et au Léomont à 20 heures.

12 septembre 1914.
L’ennemi semble avoir retiré des forces devant le front du 20e Corps. La 11e division conserve sa mission. Le Régiment continue à occuper les positions au Léomont et des œufs durs. Des reconnaissances envoyées à 6 h. et à 13 h.30 signalent l’abandon par l’ennemi du signal de Friscati.
Le 3e bataillon du régiment reste toujours (2_17b) détaché à la 39e division.
Par lettre du 11 septembre, le Général de Division fait connaître qu’il ne peut être donné satisfaction aux demandes d’hommes de remplacement, tous les hommes du dépôt susceptibles de porter les armes ayant été incorporés dans un régiment de marche et dirigés sur le front de la nouvelle arme.
Le Général commandant la 11e Division, par note de service en date du 11 septembre, félicite la 6e batterie du 8e régiment pour les résultats qu’elle a obtenus sur une batterie allemande le 10 sept. à 15 h.30. Ce résultat est dû à la coopération étroite de l’infanterie et de l’artillerie et au sergent Biscarros de la section téléphonique du régiment qui a parfaitement installé la liaison entre les différentes batteries du groupe et le bataillon du groupe qui permet ainsi de régler dans les meilleurs conditions le tir de a batterie.
Ont été cités à ‘ordre du Gal. de la 2e armée n°79 :
Le commandant Segond qui, ayant reçu l’ordre d’appuyer une attaque avec 2 compagnies de son bataillon, a été atteint d’une (2_18a) blessure très grave au moment où il entraînait ses hommes par son sang froid et son intrépidité.
L’adjudant-chef Dété du 69e d’infanterie qui a entrainé sa section en avant malgré un feu des plus violents puis voyant tous ses hommes blessés autour de lui prit le fusil de l’un d’eux et pendant que sa section se repliait par ordre supérieur tira sur l’ennemi jusqu’au moment où il fut tué par un obus.
L’adjudant Levrau, du 69e d’infanterie qui blessé d’une balle au ventre en commandant sa section sous un feu des plus violents s’est relevé à plusieurs reprises pour passer le commandement au plus ancien sous-officier et encourager ses soldats et a reçu une nouvelle blessure très grave.
Le sergent Pressler qui ayant pris le commandement d’une section de la 5e Cie. dont le chef était tué puis le commandement d’une section de la 7e dont le chef était blessé et parvenu grâce à son courage et à son sang froid, a ramené en bon ordre ses deux fractions (2_18b) a une position de repli malgré un feu des plus violents, quoique blessé à la jambe a conservé son commandement pendant plusieurs heures.
Par N. de S. du 12 septembre 1914, le Gal. Cdt. la 11e Division adresse ses vives félicitations au Lt. Paquelier pour la volonté, l’énergie, le savoir faire qu’il a montré le 11 septembre 1914 en poussant une reconnaissance sur l’ennemi malgré la fatigue de sa troupe et pour les renseignements précis qui en ont été les résultats.
15 heures – L’ennemie se replie sur tout le front. La 11e Division occupe dans la soirée des cantonnements lui permettant de se reposer. Le régiment quitte le Léomont, les Œufs-durs et Udivillers à 6 h. pour venir cantonner à Rosières-aux-Salines et il arrive à 8 h.
Blessés troupe
Disparus troupe
Evacuations.

13 septembre
L’ennemi complètement battu est en pleine déroute sur tout le front de la IIe Armée. Le 20e Corps a reçu l’ordre de (2_19a) se porter dans une autre région pour y participer à la poursuite des armées ennemies qui de replient.
Le régiment s’embarque à Varangéville pour une destination inconnue. Le 3e bataillon 7 h.30, 1er bataillon et E.M. du régiment à 11 heures, le 2e bataillon à 15 h.
Les instructions pour la destination définitive seront données en cours de route. Le train de combat seul est embarque, le train régimentaire doit rejoindre par voie de terre.
11 heures – En raison du retard dans l’organisation du train, le régiment ne peut partir aux heures indiquées.
Le 3e bataillon s’embarque à Varangéville à 10 h. 30 et débarque à Saint-Mihiel.
Le 1er bataillon et l’Etat Major quitte Varangéville à 14 heures, sont arrêtés en cours de routes et dirigés sur la gare de Sorcy. Ils cantonnent à Troussey où ils arrivent à 19h. 45.
Le 2e bataillon s’embarque à Varangéville à 15 heures et arrive à Perigny à . ?. heures. Il cantonne à Boucq.
Evacuations : néant.
(2_19b)

14 septembre 1914.
9 heures 45 – Un ordre verbal donné par le chef d’Etat Major de la 11e Division prévoit aux formations de Troussey d’aller occuper les cantonnements de Jouy-sous-les Côtes et Corniéville.
13 heures 30.- Le 1er bataillon et l’Etat major du régiment se mettent en marche pour les nouveaux cantonnements où ils arrivent à 15 h. 30. Les 1er et 2e Cies cantonnent à Jouy, les 3e, 4e, CHR et Etat major du régiment à Corniévile.
Le 3e bataillon qui a reçu des ordres spéciaux à Saint-Mihiel est venu cantonner à Corniéville. Le 2e bataillon est à Boucq.
Evacuations 5 et le lieutenant Daescher pour rhumatismes.

15 septembre
Le 20e C.A. active sa concentration sur un nouveau front, prêt à se porter à la poursuite de l’ennemi.
L’Etat Major et le 1er bataillon quittent Corniéville à 7 heures pour se rendre à Sanzey où doivent cantonner les, 1, 2, 3 bataillons et la C.H.R. et l’Etat Major (2_20a)
Le 3e bataillon rejoint le régiment à Corniéville %%%%%(plusieurs mots rayés)
Le 2e bataillon monte avec le 26e régiment ? et s’arrête à Ménil-la-Tour où il cantonne. (trois lignes rayées illisibles)

Opérations exécutées par le
3e Bataillon détaché du 5 au 14 sept.

5 septembre 1914.
Le 3e bataillon du 69e Réserve du C.A. cantonne à Saint-Mihiel et est chargé de garder le Pont de Saint-Nicolas à Varangéville et le pont de bateaux construit par le Génie à la Petite Rosière.

6 septembre 1914.
Le 3 Bataillon du 69e reçoit à 1 h. 30 l’ordre de passer par le pont de la Petite Rosière, d’occuper pour 5 h. Drouville et les croupes S.O. et O. de ce village. A partir de ce moment il sera placé sous les ordres du gal. Cdt. la 39e division.
6 heures 15 – Après avoir pris contact au Nord de Haraucourt avec le 146eRégiment d’Infanterie au S vers le bois de la Forêt avec le (2_20b) 153e. bataillon est lancé de la lisière O. de Haraucourt à l’attaque de Drouville et des hauteurs S.O. et O. de ce village. Colonne double très ouverte (50 m. entre les sections. 100 m. d’intervalle entre les Cies. et 1e et de 2e ligne.
6 Heures 30. – Le bataillon atteint la route Haraucourt – Buissoncourt, il reçoit à ce moment l’ordre de se placer sous les ordres du 146e avec un bataillon duquel il participe à l’attaque du front indiqué ci-dessus. Le 3e bataillon gagne sous la canonnade le mouvement de terrain marqué par le chemin Bois de Crévic – Gellenoncourt où de 7 h. à 19 h. il supporte sans broncher une canonnade furieuse.
La 10ecompagnie (Cie de tête de la colonne de droite) peut même progresser et gagner la crête S.O. de Drouville où elle est obligée de partie par suite du feu de l’artillerie allemande et de la fusillade des allemands qui occupent Drouville. Elle se replie à 50 m. environ.
A 16 heures 45, elle se replie encore sous le feu de l’artillerie française.

7 septembre 1914.
0 heure 25.- A 0 h. 25, le 3e bataillon est relevé. Il se rend à Haraucourt où il se ravitaille et gagne ensuite son cantonnement de St-Nicolas où il arrive vers 3 h.1/2.
Le capitaine commandant le 3e bataillon a reçu une note du Cdt. du 146e où figure le passage suivant : « j’ai pu apprécier la belle allure du bataillon du 69e et la manière dont les unités momentanément dispersées par le feu de l’artillerie ont su se rallier rapidement et se tenir prêtes à marcher de l’avant ».
Le 3e bataillon du 69e reçoit à 12 h. ½ l’ordre de se tenir prêt à faire mouvement à partir de 14 heures. Le bataillon est rassemblé pour l’heure indiquée.
17 heures. - Il reçoit l’ordre de se porter de St-Nicolas sur Lenoncourt prêt à étayer l’attaque du général Ferry avec lequel il se mettra immédiatement en relation.
Le bataillon est mis en marche (colonne de route) par Varangéville – St-Phlin – Lenoncourt de façon à éviter le ravin de la Pissotte et à aborder Lenoncourt sans crainte de surprise car les obus allemands (2_21b) tombent dans ledit ravin. Le bataillon arrive à Lenoncourt vers 18h.45. M. le sous-lieutenant Desnos, officier adjoint au chef de bataillon, commandant le 3e bataillon est envoyé à 17h. 25 de St-Nicolas à Lenoncourt pour entrer en relation avec le général Ferry. Il reçoit l’ordre de cantonner.

Le 8 septembre 1914.
Le 69e bataillon du 69e est placé sous les ordres du Commandant Salles du 79e qui commande un détachement composé du 69e, du 79e et d’une batterie du 8e régiment d’artillerie.
6 heures.- Le 3e bataillon est rassemblé à la lissière O. de Lenoncourt.
8 heures.- Il se porte en colonne double derrière le cimetière à 500 m. O. de ce point.
Le commandant Salles chef du détachement composé alors du bataillon du 69e, de celui du 79e et d’un bataillon du 42e chasseur à pied reçoit l’ordre d’attaquer la lisière N.E. du bois de Haraucourt.
Dans cette attaque le 3e bataillon gagne d’abord le bois Salvitan (saillant N.) puis la lisière S. du Bois de Froide Terre et arrive à la route de Buissoncourt – Romemont. A ce moment il reçoit l’ordre d’attaquer suivant :
Le 79e attaque hauteur S du bois de (2_22a) Haraucourt, puis tranchées 1 Km. O. de Courbesseaux.
Le 42 chasseurs attaque à la droite hauteurs O. de Gellenoncourt.
Le 3e bataillon du 69e atteindra comme premier front la lisière et il attendra (après avoir redu compte qu’il occupe ce point) l’ordre d’occuper le moulin de Réméréville.
Pour éviter une canonnade furieuse et se placer face à son objectif le bataillon chemine sous bois jusqu’au ruisseau qui passe à l’O. du château de Romemont d’où l’attaque doit partir à 5h.15.
Le 3e bataillon du 69e vient cantonner à Lenoncourt où il arrive vers 10 h.3.

9 septembre 1914.
Le 3e bataillon du 69e et un bataillon du 79e sous les ordres du commandant Salles est à la disposition du général Ferry. Il rassemble pout 5 h. à la lisière O. de Lenoncourt qu’il quitte bientôt pour se porter au bois Salvitan côte 250.
De 17 h. ½ à 19 h.1/2. Le bataillon formé en colonnes de Bataillon par compagnie, ligne de sections par 4 avec (2_22b) intervalles et distances aussi considérables que le permet le mouvement de terrain et les bosquets qui le couronnent supporte sans broncher une canonnade furieuse de l’ennemi.
A 20 heures le bataillon reçoit l’ordre d’aller cantonner à Lenoncourt. Il fait demi tour dans la même formation. Il fait nuit mais la lune donne le mouvement est-il vu par des observateurs ? Toujours est-il que la canonnade recommence avec fureur, son artillerie allonge son tir nous suit. Le bataillon se dirige jusqu’au saillant S.O. du bois Brouillard, après avoir pris vers le bois Juré la formation de colonnes de route. Là il se dirige par le chemin du Bois le Duc à Lenoncourt sur ce village où il arrive à 21 h. C’est seulement en arrivant vers ce chemin que le bataillon ne se trouva plus dans la zone battue par l’artillerie ennemie.

10 septembre 1914.
Conformément à l’ordre du Q.G. 14 donné à 18 h.45, le 3e bataillon toujours aux ordres du Commandant Salles du 79e et à la disposition du général Ferry, se rassemble (2_23a) dans le bois Brouillard (lisière O.) au N. du chemin qui traverse ce bois et le bois Juré (déboisé). Il s’est levé à 2 h.15 et parti de Lenoncourt à 3 h. 15 par grande pluie.
9 heures.- Le bataillon se porte à la lisière O. du bois de Froide Terre où il est scindé. Les 9e et 10e passent aux ordres du commandant Salles. Les 11e et 1e compagnies et la section mitrailleuses aux ordres de capitaine Noël. L’attaque ne peut partir à ‘heure indiquée en raison de la difficulté de la marche et du mauvais temps.
Dans cette attaque la 10e doit s’emparer avec l’aide de 2 compagnies de l’infanterie coloniale qui l’attaquent par l’ouest, tandis qu’elle l’attaque par le S. de la Butte (F. de forêt de St-Paul carte 1/8000e). Dans cette attaque le capitaine Maitrot, le sous-lieutenant Huot, le sergent Major Parisot de la 10e cie. du 69e sont blessés. La compagnie privée de chefs désemparée se replie sur les 2 cies. d’infanterie coloniale, qui elles-mêmes se replient, d’abord sur la lisière O. de la forêt de St-Paul, puis sur Cercueil. La 10e compagnie est ramenée à Lenoncourt par (2_23b) l’adjudant Bouvard a qui l’ordre est donné de rejoindre le détachement dans la forêt de St-Paul sur la route de cercueil à Réméréville. La 10e cie. a rallié le 79e au point indiqué marqué le 11 septembre 1914 à 5 heures.
La 9e cie. doit attaquée de concert avec le 79e la côte 277 à gauche du 79e.
Quand aux 11e et 12e Cies. le chef de Bataillon Salle leur donne l’ordre de marcher par Romemont la partie de la forêt de St-Paul située au S. de la route de Cercueil –Réméréville et la lisière E. de la forêt de St-Paul au N de la dite route, sur la corne S.E. de la forêt de Champenoux, de s’en emparer et de l’organiser.
Les 11e et 12e Cies. en formation de marche cheminent sous bois et arrivent sur la route Cercueil – Réméréville près de la tranchée qui passe entre l’A et l’U de Saint-Paul (1/8000e) où elle est en liaison avec le 79e. Elles s’apprêtent à passer au N. de la route Cercueil –Réméréville quand la 12 Cie. du 79e et la 11e sont accueillies par une vive fusillade partant des fourrés à bout portant pur ainsi dire (2_24a)
Arrêt immédiat dans la marche puis recul des éléments, de la 11e Cie., engagés. Le sous-lieutenant Rimbach, le capitaine Noël, le capitaine Thomassin font tous leurs efforts pour arrêter le mouvement de recul.
Les 2 cies sont enfin reformées sur le chemin de terre aboutissant entre les 2 tranchées de la forêt de Saint-Paul.
La 11e Cie. qui a subie des pertes passe en soutien, la 12e occupe la lisière avec un peloton déployé.
Le 79e ne progresse plus, le 43e colonial (à droite) ne peut déboucher sur 246. La nuit arrive, nuit très noire.
Les 79e et 69e bivouaquent sur leurs positions.

11 septembre 1914.
Malgré l’ordre du 10.9.14 le commandant Salles chef de détachement ne veut pas se séparer des 11e et 12e compagnies commandées par le capitaine Noël. L’attaque telle qu’elle a été indiquée ci-dessus pour11e et 12e Cies. (voir journée du 10 7bre 1914) est reprise 12e en tête.
Les 2 compagnies progressent rapidement et arrivent à la lisière Est de la forêt de Saint-Paul contre la route Réméréville.
Le 43e colonial est toujours à la lisière (2_24b) du bois à droite de la 11e. Il ne peut déboucher sur 246 fortement occupé par l’ennemi.
08 heures environ.- A ce moment, le capitaine Noël, commandant le 11e et 12e compagnies est rendu à la mission qui lui es assigné dans l’ordre du 40.9.14.
Il retire du combat deux sections de la 12e compagnie déployées face à la côte 246 et gagne par Romecourt la corne S.O. du bois de Haraucourt
10 heures 5.- Le capitaine Noël se met à la recherche du chef de Bataillon, commandant le 2e bataillon du 43e colonial. Il le trouve à la corne N.O. du bois de Haraucourt et reçoit l’ordre %% les 11e et 12e Cies. en réserve à la proximité.
18 heures 45.- Ordre est donné par le commandant Galliache du 2e bataillon du 43 e colonial de marcher en réserve derrière le bataillon : mais l’attaque est annulées par ordre supérieur.
Le bataillon vient cantonner à Lenoncourt où il arrive à 10 heures 15. –
Le sous lieutenant. Kampe%% est évacué.

12 septembre 1914
Le 3e bataillon est en cantonnement d’alerte à Lenoncourt. Il quitte cette (2_25a) localité à 16 h. avec 1 bataillon du 79 sous le commandement du Cdt. Salles du 79e et vient cantonner à Varangéville.*

13 septembre 1914.
4 heures 40. - reçoit l’ordre de s’embarquer à la gare de Varangéville à 8 heures. Il doit être rendu à la garde à 77 h. 30 avec le GC et les chevaux de selle et de bât. le bataillon arrivent en gare à l’heures prescrite. L’embarquement du bataillon commence à 9 heures 20, prend fin à 10 heures 5 (10 officiers 632 hommes 29 chevaux 1 voiture à 4 roue 6 voitures à 2 roues).
Le train part à 10 h.35 et arrive à Saint-Mihiel à 10 h. 07. Le débarquement est fini à 13 h.15 et la gare évacuée complètement à 15 h.15. L’embarquement et le débarquement ont lieu en pleine voie avec emploi de rampes à longerons ? pour les chevaux et les voitures.
Le 3e bataillon cantonne au quartier Colson.
12 heures 30. - M. le commandant Chatel de l’E.M. de la 11e division vient donner au commandant du 3e bataillon l’ordre verbal suivant :
« Dirigez votre bataillon et la batterie du 8e régiment d’artillerie cantonnée à Chauvoncourt sur Gironville où vous (2_25b) cantonnerez. Arrivé dans cette localité vous vous garderez dans la direction du N. et du N.E.
Vous assurerez la sécurité de la batterie du 8e d’artillerie dont vous êtes responsable.
Vous vous assurerez que la 2e Division de cavalerie est toujours à Apremont.
Vous vous mettrez en liaison : 1e à Jouy-sous-les-Côtes avec le bataillon du 69e qui s’y trouve avec le commandant du régiment ; 2e avec l’E.M. de la 11e division à Boucq.
Partez le plus tôt possible ».
Tous les ordres ci-dessus ont été scrupuleusement exécutés. La liaison avec la 11e Division a été assurée par téléphone de Gironville à Boucq.
Le détachement composé du 3e bataillon du 69 et de la batterie du 8e Régiment d’artillerie quitte Saint-Mihiel à 14 h.45 et est arrivé à Gironville à 20 h.30 en suivant l’itinéraire fixé par M. le Chef de bataillon Chatel ; savoir :Saint-Mihiel – Rilly – Brasseitte – Mécrin – Pont-sur-Meuse – Boncourt – Girauvoisin – Frémériville et Gironville.
Conformément à un ordre donné le 3e bataillon du 69e devait toucher le 14 sept 1914 (2_26a) à 10 heures, un jour de vivres de débarquement. En réalité il n’a touché qu’un jour de pain, un jour d’avoine, 10 k. de sucre et 10 k. de café. Il a eu en distribution et qui n’était pas nécessaire à des divisions de réserve que se ravitaillaient à la même heure et qui avaient priorité sur lui.
Evacués : 9.
****************

16 septembre 1914.
Par D.M. du 8 septembre 1914, M Cecinte Dunoy, sous-lieutenant au 356e régiment est affecté au 69e Régiment.
Par décision du général commandant le 20e C. A. en date du 11 septembre ont été nommés à titre temporaire et pout la durée de la guerre :
I° Capitaine :
M. Alizard Emile en remplacement du capitaine Lamb...
II° Lieutenant
M. Moine Gabriel Joseph, en remplacement du Lt. Alizard.
III° Lieutenant de réserve.
M. Reimbach, en remplacement du lieutenant Adelphe, Jean.
III° Lieutenant de Réserve de Cavalerie
M. Villeroy, sous-lieutenant au 12e Régiment de dragons, maintenu dans ses fonctions d’adjoint à un chef de Bataillon.

Ordre général. La cavalerie ennemie est signalée entre les bois de Hazelle (2_26b) et la Voitogne et vers Limey et Lironville, l’infanterie occupait Regniéville en Haye et la région de Thiaucourt.
La 11 division stationne sur les mêmes emplacements que le 15 ayant à droite la 39e division et à gauche la 2e D.C.
Le 5e hussards continue à pousser des reconnaissances dans le secteur Essey – Thiaucourt – Regniéville ligne principale de résistance Ansauville - Minorville et mamelon au N.E. route de Manonville.
Le 69e est troupe réservée à la disposition du C.A. et en cas d »attaque se rassemblerait à Ménils-la-Tour.
Evacués : Capitaine Pèlerin - courbatures
Capitaine Frehut - dysenterie
Sous lieutenant Petit - fatigue générale
Soldat – 1-
Le capitaine de Monclin, blessé, est rentré au régiment et a pris le commandement de la 5e compagnie.

17 septembre 1914.
Le sous-lieutenant Petti Ferrandi (2_27a) qui avait été évacué pour fatigue, rentre à la compagnie.
Ordre d’opérations. La 11e Division stationne aux mêmes emplacements et dans les mêmes conditions que le 16.
Citations à l’ordre du 20e corps d’armée :
Ont été cités à l’ordre du 20e C.A. en date du 16 septembre n°6 :
MM. Bergerot, lieutenant de réserve – A conduit au feu sa section avec le plus grand sang froid et la plus grande vigueur – Ayant reçu l’ordre de se replier a ramené sa section en bon ordre et a été grièvement blessé.
Schyenninger , sous lieutenant de réserve – A entraîné sa section en avant malgré un feu violant à la suite duquel il a été blessé.
Carré, maréchal des logis, éclaireur – Chargé de porter u ordre important a été blessé d’une balle à la cuisse et à accompli quand même sa mission.
Vrémy , soldat – étant blessé à feint d’être mort à l’approche de l’ennemi et ne s’est ensuite replier qu’après avoir poussé son adjudant blessé.
Delot, soldat – Est allé porter un ordre sous un feu violent, a été blessé et après d’être fait panser par ordre, a repris sa place dans le rang. (2_27b).
Couchant, infirmier – A donné la preuve du courage le plus tranquille et d’un dévouement absolu en faisant sur la ligne de feu le pansement des blessés sous un feu intense.
Mutations Par décision du général commandant le 20e C.A. en date du 17 septembre 1914, le capitaine Noël du 69e passe au 146e pour y prendre le commandement d’un bataillon.
Le commandant Ducrot est maintenu définitivement au 69e.
Cantonnements.- Les cantonnements sont les mêmes que ceux du 16.
Évacuations – troupe : 1

18 septembre 1914.
Des rassemblements ennemis sont signalés dans la région de Charey – Mars-la-Tour – les reconnaissances de cavalerie signalent le présence de l’ennemi (avants postes mixtes) sur la région générale de Thiaucourt – Prény – Vandières.
Le 18 septembre, la 11e Division stationne sur les mêmes emplacements que le 17 septembre.
Mutation : -Le commandant Schneider prend, à la date de ce jour, le commandement (2_28a) du 3e bataillon.

19 septembre 1914.
22 heures 20. – Le régiment reçoit l’ordre de se porter avec la 11e Division su Domgermain pour y être embarqué. Il suit l’itinéraire Ménil-la-Tour, Grand route de Brule - Pagney -Pont à l’E. d’Écrouves. Il marche en tête de la Division et passe au P.I. carrefour de Ménil la Tour à 7 h.
11 heures 30. – Le régiment arrive à Domgermain et s’y installe jusqu’à l’heure de l’embarquement qui a lieu pour l’E.M. et le 3e bataillon à 19 h. 58, 1er bataillon 21 h. 58, 2e bataillon le 20 sept. à 1 h. 58.
Les troupes sont rendues à la gare 4 h. avant l’embarquement pour y toucher les vivres de chemin de fer et de débarquement. 1 Couverture de campement par homme et des gilets de laine à raison d’1 pour 4 hommes.

20 septembre 1914.
Exécution du transport en chemin de fer par l’itinéraire Troyes Monterau Versailles Rouen Serqueux, Poix (Somme) où a lieu le débarquement.

21 septembre 1914.
Le 3e bataillon et l’E.M. qui devait (2_28b) débarquer le 20 avant minuit ne commence son débarquement que le 21 à 2 h. 15. Le débarquement a lieu en peine voie : toutefois un quai provisoire a été organisé.
D’après les ordres reçus à la gare régulatrice de Serqueux :
Le 3e bataillon se dirige pour cantonner sur Contre où il arrive à 3/7 h.40.
Le 1er bataillon par suite d’un tamponnement n’arrive en gare de Poix qu’à 7 h. 50 et se dirige sur Velennes où il arrive à 22 h.
La 11e Division cantonne dans la zone Conty (Q.G. 21E Brigade,) Contre, Courcelles, Thoix, Lavacquerie, Belleuse, la 39e dans la zone Poix, Equenne, Sentelie, Brassy, Bergicourt, Frémontiers.
Le Q.G. du 20e est à Grandvillers.
Le 2e bataillon de chasseurs à Conteville : le 4e à Campuis, la 41e colonial à Halloy ; le 43e à Thieuloy ; Le 5e hussards à Fleury. L’A.C. à Dargies, Offroy, Laverrière, Sommereux.
Evacué : 13.

22 septembre 1914
0 heure 20. – Le 69e reçoit l’ordre de se porter avec un groupe d’artillerie du 11 et l’escadron divisionnaire constituant l’avant-garde de la division sur Moreuil avec mission d’y tenir les passages de l’Avre en (2_29a) se reliant à droite avec le détachement de Pierreponds et à gauche vers Boves avec les troupes d’Amiens. Le détachement est sous les ordres du Colonel Cdt. la 21e Brigade.
Le régiment quitte Contre à 7 h. et se porte sur Conty. A partir de ce point l’escadron divisionnaire se porte sur Noye afin d’en tenir les passages jusqu’à l’arrivée de l’infanterie. Le 3e bataillon constitue la tête d’avant-garde. 2 Cies du bataillon de queue, 2e bataillon sont laissées à Conty pour servir de soutien à l’artillerie qui n’a pas encore rejoint.
12 heures. – L’A.G. atteint Ailly sur Noye, l’escadron divisionnaire se porte jusqu’à l’Avre dont il tient les points de passage.
Le 69e fait sa grand halte à Ailly-sur-Noye.
Le 3e bataillon couvre le régiment en se portant sur les hauteurs 113-128 E. d’Ailly-sur-Noye.
13 heures 30. – Reprise de la marche sur Moreuil où le régiment arrive à 16 h. 30 et stationne dans les conditions suivantes : (2_29b)
A.P. – 3e bataillon les CG n°3 vers la côte 106 et OG n°2 à 100 m. à l’O. de la côte 104. Un poste spécial est installé à la maison sr la tranchée qui traverse le bois de Moreuil. Reserve 2 Cies. à la corne E. du bois de Moreuil.
Une compagnie est envoyée à la garde du Pont de Castel – 1 compagnie (4e) à la garde du pont de Brache. Le reste du régiment à la lisière E. de Moreuil, laissant une section à la sortie O. de Morisel pour garder l’artillerie.
Evacuations :

23 septembre 1914.
06 heures 00. – Le 69e reçoit l’ordre de se porter avec 3 pelotons de cavalerie et un groupe d’artillerie consistant l’A.G. de la division sur Aubercourt – Demuin et de pousser un bataillon sur Marcelcave. Le 2e bataillon constituant la tête de l’A.G. sort de Moreuil à 7 h. suivi à 800 m. de 2 cies du 1er bataillon (tête du gros de l’A.G.) 3 Cies. du 3e bataillon. Les éléments du 3e bataillon prenant rang dans la colonne à son passage à l’embranchement 1500 m. E. de (2_30a) Moreuil où se trouvait la réserve d’avant poste. La cie. de Castel et celle de Braches gagne directement Desmuin.
08 heures 30. – Ordre est donné au détachement de l’A.G. de s’installer dans les conditions suivantes : 2e bataillon Marcelcave gardant par des postes d’une section les directions de Wiencourt, Abancourt, Villers, Bretonneux. En cas d’attaque ce bataillon doit tenir Marcelcave jusqu’à l’arrivée du gros du détachement.
Gros en cantonnement d’alerte, 1bataillon Abancourt et Courcelles – 3e bataillon Demuin. En cas d’attaque ce détachement laissant des fractions à la garde des ponts de Demuin et Aubercourt doit se porter au débouché S.O. de Marcelcave.
La cavalerie s’établit à Abancourt et surveille la vallée de la Somme. L’artillerie fait reconnaître des positions au S. de Marcelcave pour battre les directions de Bayonvillers et Abancourt.
14 heures. – Aucune rencontre avec l’ennemi n’est signalée. La liaison est établie (2_30b) avec la tête de la 22e Brigade qui arrive à Villers-Bretonneux.
Evacués : 2

24 septembre 1914.
7 heures. – Le détachement (69e, 1 groupe artillerie, 1 escadron de cavalerie) se porte sur Saille Lorette par Marcelcave dans l’ordre suivant : 1 Bataillon avant-garde distance 800 m. – gros 2e bataillon – 3e bataillon moins 1 Cie. Artillerie – 1 cie. du 3e bataillon). Les 3 pelotons d’escadron divisionnaire précédent la colonne doivent gagner le plateau de Morlancourt.
Arrivé à Sailly-Lorrette à 10 h. le détachement s’établit de la façon suivante : 1e bataillon à 1500 m. au N. de Sailly-Lorrette couvre le rassemblement en tenant la ligne lisière E. bois des Célestins sur la route de Chipilly côte 105 embranchement 1500 m. S.O. de Morlancourt chemin de terre passant par l’O. de Morlancourt – 2e bataillon E. de Sailly-le-Sec. – 3e bataillon lisière N. artillerie dans le village. Tout le détachement prêt à se porter sur les hauteurs E. de Sailly.
13 heures 00. – Le détachement reçoit l’ordre de se porter sur Bray avec mission de garder (2_31a) les passages des ponts de la Somme pour assurer le débouché du 20e C.A. sur l’autre rive.
1 heure 30. – Le détachement se met en marche dans le même ordre que le matin couvert en outre sur les flancs par les sections qui occupaient la route de Chipilly et les hauteurs de Morlancourt.
16 heures – Arrivant à Bray, le 1e bataillon se porte sur les hauteurs N.E. de Bray-sur-Somme avec mission de surveiller les directions de Suzanne de Bronfay et de Fricourt et de tenir les hauteurs. Le 2e bataillon se porte sur les hauteurs 83 S.E. de Fraissy et de tenir les directions de Chuignes de Dompierre et de tenir le pont de Cappy. Il doit en outre se relier avec le 14e Corps vers Chuignolles.
Le 3e bataillon disponible à l’O. de Bray qui fournit une cie. de soutier à l’artillerie installée au S.O. de Bray.
18 heures 30. – Le 3e bataillon s’installe au cantonnement d’alerte à Bray – 1 cie. sur la face E., 1 cie. sur la face N, 1 cie. …ons les éléments gardant les ponts (9e) sur la face D.(2_31b). La 10e cie cantonne à Jtinem ? avec l’artillerie et le T.R.

25 septembre 1914.
0 heure 25. – Le 3e bataillon reçoit l’ordre de se porter sur Suzanne et de l’occupe face à l’E. les 2 autres bataillons restent sur leurs emplacement.
La 11 Division renforcée des 2e et 4e bataillons de chasseurs et 41e et 43e régiments coloniaux de 2 groupes d’artillerie de corps doit se rassembler dans la région de Bray prêt à se porter sur l’une ou l’autre rive.
08 heures. – Elle reçoit l’ordre en vue de déborder l’ennemi sur sa droite de se porter dans la direction générale de Fontaine-les-Cappy - Marchelpeau en partant du front côte83 Cappy - Eclusier. Le 69e doit se rassembler à la disposition du Gal. Cdt. la Division S. de Froisoy vers le bois 500 m. O. de 83. Le mouvement est exécuté vers 14 h.. Les éléments situés sur la rive droite de la Somme ayant été laissés pour assurer la sécurité vers le N. et vers l’E. l’attaque de la 11e Division se produit sur le front hauteur S. d’Eclusier E. de Cappy Chuignes qu’elle ne dépasse pas dans la soirée.
17 heures 30. – Le 69e reçoit l’ordre de porter 2 bataillons sous (2_32a) les ordres du chef de Corps de Bray sur Eclusier avec mission de rejeter l’ennemi vers l’E. et de progresser dans la direction de Dompierre pour prendre à revers les détachements ennemis et les défenses qui s’opposent à la marche de la 22e Brigade.
Le 4e bataillon de chasseurs qui tient les abords d’Eclusier et un groupe d’artillerie établi à la côte 93 doivent participer à cette attaque. Quelques instants après ordre est donné de laisser un des bataillons à Suzanne et de ne porter qu’un bataillon à Eclusier.
Le 3e bataillon est d
cambraisis
Messages : 94
Inscription : mar. août 28, 2007 2:00 am

Re: le 69 ème RI

Message par cambraisis »

(suite de la transmission précédente)

Le 3e bataillon est désigné pour occuper Suzanne et la côte 100. Le 1er bataillon doit se porter sur Eclusier. En arrivant à Cappy à 19 h. 30 le chef de corps reçoit un ordre de stationnement lui prescrivant de laisser le 3e bataillon à Suzanne et de se porter avec le 1er bataillon sur Bray où se trouve le 2e bataillon où il arrive à 21 heures.
Tués : officiers :0 ;
Hommes : 5
Blessés : officiers :2 (capitaine Lafontaine, S/Lt Procure) :
hommes : 33.
(2_32b)

26 septembre 1914.
05 heures. Le régiment se porte au N.E. de Bray et s’y installe en position d’attente. 2 bataillons à 1500 m. au N. de Bray ayant une compagnie sur l’éperon 2 km. N. de Bray, 1 bataillon à 1000 m. environ sur le chemin passant par le Z de Suzanne 3e bataillon reste à Suzanne avec 1 Cie. (12°) côte 100.
Les 2 régiments coloniaux sont au N.O de Bray, 1 groupe d’artillerie en position d’attente. La cavalerie couvre le rassemblement dans la direction du N. et de l’E. Chaque bataillon fait reconnaître les dispositions à prendre pour résister en cas d’attaque ou se porter dans les directions de l’E et du S.E. au N.E.
10 heures - Le détachement constitué au N. de Bray reçoit l’ordre de se porter sur Maricourt en vue d’enlever les hauteurs comprises entre Combut - Dompierre- Herbécourt d’où il se tiendra prêt à pousser sur Péronne ou de franchir la Somme à Hem. Le détachement se met en marche dans l’ordre suivant : Avant-garde 69e – 1 Cie. du Génie – Gros 1 bataillon 41e colonial – (2_33a) 1 groupe d’artillerie – 1 bataillon du 41e colonial – 2 bataillons du 43e.
Dans le régiment, les bataillons marchent dans l’ordre suivant :
1e bataillon tête d’avant-garde
2e et 3e bataillon gros de l’avant-garde, itinéraire Ferme Billon Maricourt où le détachement doit s’établir en position d’attente couvert par le 69e.
12 heures 40. Une colonne ennemie de toutes armes forte d’un Bde environ est signalée en marche sur la route de Combles à Maricourt.
Enfin une 3e force ennemie marche de Guillemont vers Montauban. Toute les colonnes doivent être maintenue par le 45e qui occupe Maricourt et par 2 bataillons territoriaux situés entre Maricourt et le manoir Fargy puis au N. par un régiment territorial marchant d’Albert sur Fricourt et Montauban. Le détachement du Colonel Aimé s’établit en halte pour garder au S. de la route Suzanne Maricourt couvert par le 69e à hauteur de la côte 122 prêt à déboucher dans la direction de (2_33b) l’E. ou du N.E.
15 heures 45. Plusieurs escadrons ennemis occupent la Région de Feuillières de l’infanterie Hardecourt et bois de Favières, de l’artillerie tire sur Guillemont. Le détachement a pour mission d’assurer possession du front Hem Chapelle de Curlut occupe à l’E. Hardecourt. L’attaque qui doit franchir à 16 h. 45 la ligne Maricourt Vaux est exécutée de la façon suivante :
41e colonial sur le front Curlut - Chapelle de Curlut incluse ;
69e sur le front calvaire 800 m. N. de Curlut exclu et bois inclus à 1800 m. E. de Maricourt ;
45e bois de Favières Hardecout
en réserve le 43e colonial
Le 1er bataillon du 69e se porte à l’attaque par Bataillons accolés. Bataillon. Ducrot sur le front Bois 1800 m. E. de Maricourt boqueteau situé au N. du mot ferme rouge.
3e bataillon Schneider depuis le boqueteau précité jusqu’au calvaire exclu. – Bataillon Pellelat en réserve suit en arrière du Bataillon Schneider.
En arrivant à Maricourt le 1er bataillon trouve le village occupé par le 45e aux (2_34a) prises avec l’ennemi qui occupe les hauteurs à l’E. et bombarde le village et ses abord. La marche du bataillon s’exécute sous le feu et ils viennent prendre position avec leurs 1e lignes à hauteur de la lisière E. du bois de Maricourt (qu’ils ne peuvent dépasser).
18 heures.- A ce moment ordre est donné de s’organiser sur les positions et de ne pas pousser l’attaque plus avant.
Il reçoit l’ordre de se replier sur la ferme Billon et de s’installer défensivement face au N.E.
Les bataillons les uns derrière les autres depuis Carnoy jusqu’à la ferme Billon.
En conséquence le 2e bataillon organise Carnoy et ses abords depuis la côte 84 jusqu’à la côte 94. Le 3e bataillon en arrière organise les hauteurs de la côte 104. Le 1er bataillon la ferme Billon, le Bois à l’E. de cette ferme Billon, le Bois à l’E. de cette ferme. Les bataillons arrivent sur leurs emplacements vers 22 h. et exécutent les travaux pendant la nuit.
Pendant cette journée, le commandant Ducrot, commandant le 1er bataillon qui se tenait vers 18 h. au calvaire S. du Bois de Maricourt et observait la marche de l’ennemi en (2_34b) tête de son bataillon est blessé grièvement à la tête. Le lieutenant Villeroy, son adjoint, reçoit un éclat du même obus qui le contusionne à la poitrine.
Blessés officiers : 2
Troupe 22
Tués : officiers : 0
Troupe : 1

27 septembre 1914.
L’armée doit prendre l’offensive sur tout le front pour rejeter l’ennemi sur la Somme en avant de Péronne. Le 20e Corps renforcé de la 21e Division et du corps de Cavalerie doit de border la droite de l’ennemi pour le rejeter vers l’E. le 69e laissant présents 2 compagnies à Carnoy va d’abord se porter à l’attaque de Montauban - Briqueterie.
A sa gauche la 21e Division doit attaquer sur Contalmaison Bazantin-la-Petite et la Grande à sa droite, le 45e doit attaquer le bois de Favières. Les attaques doivent partir à 8 heures.
08 heures. - Le régiment se met en marche par Bataillon successifs dans l’ordre suivant : 3e bataillon – 1er, 2e bataillons, moins 2 compagnies restant à Carnoy. Premier objectif lisière S.O. de Montauban (2_35a)
Le 3e bataillon s’engage dans le ravin situé entre Carnoy et Mamey. En arrivant à la hauteur de la côte 125 ces premiers éléments tombent sur le feu de l’artillerie ennemie établie au N.E. de Montauban. La marche s’exécute sous le feu en colonne de Bataillons avec de larges intervalles entre chaque section ou ½ section. Elle est couverte sur la gauche par la 6e compagnie marchant en échelon et sur les pentes E. des hauteurs 94-128.
10 heures.- Les 1e éléments abordent la lisière de Montauban occupés par q.q. éléments d’infanterie allemande qui se replient.
Le 3e bataillon s’empare du village et se porte rapidement à la lisière N.E. qu’il occupe.
En vue de parer à toute offensive de l’ennemi les dispositions suivantes sont prises :
le 3e bataillon occupe le village lisière N.E. avec réserve au centre.
Le 1er bataillon poussera 1 compagnie au S. entre le village et le ravin du chemin de fer. 1 Compagnie au N. (2e cie.) entre le village et le ravin de la côte 105, 2 cie. en réserve à la sortie O. vers le moulin 286. La 6e cie. viendra qui s’était dirigée vers le village en occupe également la lisière N. (2_35b)
Enfin la 5e qui avait suivi le 1er bataillon s’arrête sur les hauteurs S.E. de Montauban où elle constitue un dernier repli A partie du moment où le régiment pénètre dans Montauban, le village est soumis à un feu violent bombardement mettant le feu à plusieurs maisons.
L’infanterie ennemie est signalée dans les bois de Bronfay mais elle ne prononce aucune attaque pendant la journée sur le village. Des mouvements ennemis sont vers de Longueval dans la direction de Contalmaison et du Bois de Mamey.
16 heures.- Les 1ers éléments de la 21e Division arrivent vers Contalmaison puis vers le bois de Mamey mais au moment où ils cherchent à déboucher de ce bois ils tombent sous le feu de l’artillerie ennemie et sont rejetés à l’intérieur du bois. Le détachement s’installe pour passer la nuit dans les conditions analogues à celle de la journée, prêt à résister à toute attaque.
20 heures 30. - L’ennemi prononce une attaque encontre la 2e compagnie – capitaine Bolle – placé en échelon au N. du village et installée dans des (2_36a) tranchées. Cette attaque est repoussée mais plus à l’O. l’ennemi pénètre dans le bois de Mamey. En raison de cette attaque le régiment passe la nuit sous les armes. Les compagnies réservées au S. O. du village bivouaquent sur place. La situation du régiment étant était en effet assez critique puisqu’à sa gauche le 21e Division n’avait pu occuper le bois de Mamey et qu’à sa droite le 45e n’avait pu déboucher du bois de Maricourt et se portait pour se porter sur le bois de Favières. Le bombardement du village continuait d’ailleurs toute une partie de la nuit. Il devait y avait donc lieu de craindre un mouvement de l’ennemi pour le déborder soit parle N. soit par le S. Pendant la nuit des patrouilles ennemies furent au contact avec les nôtres et échangeaient de nombreux coups de fusil.
Blessés : officiers : ?
Troupe : 140
Tués : officiers : -
Troupe : 6

28 septembre 1914.
Dès le lever du jour le bombardement du village recommence et des mouvements (2_36b) d’infanterie ennemie sont signalés dans la direction de Longueval dans le ravin N.E. de Montauban et devant le bois d Bronfay. Une bataille est engagée dans la direction de Bazantin mais la 21e division ne progresse pas. Notre artillerie qui, sur la demande du Cdt. du 69, s’était portée sur les hauteurs N. de Carnoy tire sur des batteries ennemies établies vers Longueval et bat les pentes S. de cette localité.
L’infanterie ennemie continue à progresser et à marcher sur Carnoy où elle s’engage avec la nôtre. Certains éléments pénètrent même dans le village par le N. mais ils en sont repoussés. D’autres débouchent dans le bois de Bronfay et de la Briqueterie et attaquent le village par le S. Toujours soumis à un violent bombardement notre infanterie commence à fléchir et se replie à l’intérieur du village.
N’étant appuyé ni à droite par le 45e qui n’a pas quitté Maricourt, ni à gauche par le 21e corps, qui semble plutôt reculer, apprenant d’autre part que le village de Mamey, précédemment ( 2_37a) occupé par un bataillon du 37e était évacué, le Cdt. du régiment se voyant débordé par le N. et par le S. donne l’ordre de repli dans la direction de Carnoy. Le mouvement est protégé d’une part par les compagnies placées en échelon sur les ailes et d’autre part par le 2e bataillon installé dans les tranchées à 800 m. à l’O. du village pour enfin par le 3e bataillon qui, dans la nuit, à remplacer le 2e à Carnoy. Pendant cette retraite le capitaine de Monclin, 5e cie., échelon de gauche fait preuve de la plus grande énergie en maintenant sa compagnie sous un feu violent et en arrêtant la marche de l’ennemi. Blessé tout d’abord au bras, il est peu après frappé mortellement d’une balle à la tête et une partie de la compagnie reste sur le terrain.
Le capitaine Bolle qui commande l’échelon de droite est à signaler également pour l’énergie avec laquelle il maintient sa compagnie en vue de ralentir la marche de l’ennemi. Ayant la cuisse traversée par une balle a conservé le commandement jusqu’au soir après avoir rempli sa mission et ce n’est qu’à la nuit qu’il se rendit au (2_37b) poste de secours.
La retraite du régiment s’effectue sous un feu violent d’artillerie et les éléments doivent se reconstituer sous la protection du 3e bataillon sur la ligne Mamey-Carnoy avec repli à la côte 104.
A la suite de cette retraite les éléments plus ou moins désorganisés occupent les emplacements suivants :
3e bataillon Carnoy et hauteurs environnantes ;
2e bataillon avec q. q. éléments du 1er bataillon hauteurs de la côte 104 ;
1er bataillon, 3 compagnies environ sur les hauteurs S. de la halte de Mamey avec q.q. éléments du 37e.
L’ennemi qui a poursuivi le régiment cherche à plusieurs reprises dans la journée à franchir les crêtes au N. de Mamey – Carnoy pour marcher sur ces localités.
Malgré une préparation intense de son artillerie qui bombarde sans discontinuer les hauteurs 104-110 et ferme Billon toutes ses tentatives sont repoussées et il se replie dans la direction de Montauban.
Toutefois au cours de la journée (2_38a) on aperçoit des petits groupes qui se glissent dans les ravins S. de Carnoy.
A la tombée de la nuit il prononce une attaque sur Mamey et s’en empare.
Pendant la nuit il cherche à progresser également dans le ravin E. e Mamey et à marcher sur Carnoy mais il est arrêté par le 3e Bataillon dont les éléments avancés l’entendent faire des tranchées autour du village.
Au cours de cette journée le nombre des tués et blessés est le suivant :
Officiers : tues : 1
Blessés : 23
Hommes tués :21
Blessés : 425.
Disparu : le capitaine Thomassin qui occupait avec sa compagnie à l’E. du village aurait été surpris par des fractions ennemies débouchant du Nord et aurait été blessé ou fait prisonnier avec une partie de sa compagnie.

29 septembre 1914.
La situation du régiment est la même que la veille.
L’artillerie ennemie continue à bombarder violemment pendant toute la journée la position de Carnoy et les hauteurs 104-110.
Des éléments d’infanterie ennemie se glissent dans les Ravins E. et O de Carnoy mais ne prononcent aucune attaque sur le village.
En exécution d’un ordre donné par le Cdt. du C.A. l’organisation de la position défensive des secteurs Carnoy, Mamey, Fricourt est répartie en 2 secteurs :
- Secteur de Droite entre la Somme et la ligne station de Bray ferme de Bronfay côte 104 Carnot aux ordres du Colonel Aimé
- secteur de Gauche comprend la ligne précitée et le village de Fricourt côte 110 sous les ordres du général Cdt. la 11e Division.
Les 2e et 3e bataillons font partie du secteur de droite, le 1er secteur de gauche. Dans le secteur de droite les 2e et 3 bataillons auxquels sont rattachées 1 compagnie du 23e colonial doivent défendre le secteur compris (2_38b) entre la ligne 122. 84 et la ligne Carnoy 104 ferme Billon. Le 3e bataillon reste à Carnoy. Le 2e occupe les hauteurs 104 se reliant à droite avec la compagnie coloniale qui tient le ravin vers la côte 84.
Le poste de commandement du Cdt. du régiment est à ferme Billon relié téléphoniquement avec le poste de commandement du Colonel commandant la 21e brigade à Suzanne ainsi qu’avec le Q.G. du C.A.
Dans le soirée il arrive à la ferme Bronfay un détachement de renfort un capitaine, 2 lieutenants et 309 hommes provenant du dépôt. Ce détachement comprenant 2 compagnies constituées – une compagnie (capitaine Royer) remplace la 12e disparue en partie. L’autre compagnie est répartie dans les unités.
Officiers : tués : 0
Blessés : 0
Hommes tués : 4
Blessés : 22

30 septembre 1914.
Au lever du jour l’ennemi recommence à bombarder la position. Son infanterie qui pendant la nuit a construit des tranchées sur les hauteurs qui couronnent (2_39b) Carnoy. D’autres éléments débouchent des Ravins Est et Ouest de Carnoy et attaque la position défendue par le 3e bataillon. Ces attaques tombent sous le feu de nôtre artillerie et au bout sont arrêtées. Plusieurs tentatives faites par l’ennemi pour déboucher côte 84 sont contenues par le Cie. coloniale qui tient la naissance du Ravin. Enfin le 2e Bataillon établi sur les pentes S. de Carnoy appuie de ses feux le 3e bataillon grâce à la liaison de l’infanterie et de l’artillerie sur ce point. L’attaque ennemie est repoussée vers 11 heures et q.q. éléments d’infanterie seulement restent dans les tranchées. Q.q. fantassins ennemis présentent les feux de notre infanterie demandent à se rendre. Il est fait une quinzaine de prisonniers.
A signaler la belle résistance opposée par le 3e bataillon (Cdt. Schneider) dans le village de Carnoy et ses abords. Ce bataillon a tenu 48 heures sous un feu violent d’artillerie a repoussé une attaque de nuit et des attaques depuis 11 heures jusqu'à 5 heures.
Enfin à signaler la liaison parfaitement établie entre les 2e et 3e bataillons pour la défense des positions.
05 heures - Ordre est donné à différents éléments de la division de franchir la ligne principale de défense et de porter à la poursuite de l’ennemi dans la direction de Montauban. Les 2e et 4e bataillons de chasseurs passant par Carnoy doivent attaquer tout d’abord les hauteurs N. de cette localité. Le 1er bataillon du 69e rendu disponible doit appuyer par les ravins E. de Carnoy. Ce mouvement ne reçoit qu’un commencement d’exécution en raison de l’heure tardive les 2e et 4e bataillons débouchent à peine de Carnoy qu’ils occupent à la nuit.
22 heures. - Le 69e est relevé de ses positions et reporté sur Bray où il cantonne. Le 3e bataillon arrive à 3 heures du matin dans cette localité.
Tués : officiers : 0
Hommes : 18
Blessés : officier 1
Hommes : 70.
(2_40b)
1er octobre 1914.
Dans les premières heures de la matinée, le régiment cherche à reconstituer ses unités désorganisées par le combat de la veille.
11 heures 45. - Le régiment reçoit l’ordre de se porter à l’E. des fermes Brion et Bronfay et de faire tenir la crête 104-122 pendant que l’attaque de la 11e Division doit se porter par Carnoy sur Montauban.
14 heures 10.- Le régiment reçoit l’ordre de se porter au S. de Maricourt en réserve de la 21eBrigade qui doit attaquer sur le front Bois de Favières - Hardecourt et Bois de Bronfay. Le régiment s’établit 1 bataillon dans le ravin 1000 m. S. de Maricourt, les autres bataillons restent échelonnés dans les boqueteaux de la hauteur N. de Suzanne.
A 21 heures il reçoit l’ordre de cantonner à Suzanne.
Tués – blessés – disparus : Néant.

2 octobre 1914.
05 heures.- Le régiment occupe une position de repli au N. de Suzanne où elle constitue une réserve au détachement Aimé qui occupe le front Maricourt Moulin de Curlut (2_41a).
1e bataillon tient le bois de Vaux avec détachement de liaison vers Eclusier avec le 14e C.A.
3e bataillon hauteurs N.E. de Suzanne dans les tranchées. 3e bataillon hauteurs N. de Suzanne.
11 heures.- L’ordre est donné au régiment de laisser un bataillon dans le bois de Vaux (1e bataillon) et de porter les 2 autres au N. de Bray en réserve de la 11e division. En cours d’exécution ordre lui est donné de se diriger dans le ravin S.E. de la ferme Billon et de se tenir prêt à repousser toute attaque de l’ennemi entre les côtes 104 et 122. Le 4e bataillon de chasseurs qui occupe Carnoy est en effet violemment attaqué à ce moment.
Le 2e bataillon se porte à la gauche d’un bataillon du 37e déjà installé sur les hauteurs 104-122.
Le 3e bataillon reste dans le bois S.E. de Bronfay.
19 heures.- Les attaques ennemies sur Carnoy ayant été repoussées les 2e et 3 e bataillons vont cantonner à Bray.
Blessés – disparus : Néant. (2_41b)

3 octobre 1914.
05 heures.- Les 2e et 3e bataillons en réserve de la 11e Division qui occupent toujours le front Moulin de Fargny Maricourt Carnoy côte 110 se portent au N. de Bray où le 1er bataillon vient les rejoindre
07 heures.- Le 3e bataillon se porte à la ferme Bronfay où il doit s’installer en R(éserve). du secteur Carnoy occupé par les 2e et 4 e bataillons de chasseurs. Le 2e reste à la sortie N. de Bray le 1e bataillon le rejoint venant de Vaux.
11 heures.- Ordre est donné au 3e bataillon de se porter sur la ferme Bronfay en soutien des troupes du secteur de Carnoy.
13 heures.- Le 3e bataillon est poussé dans le ravin E. de la ferme Billon. Le 2e bataillon est dirigé sur la côte 100. Peu après ordre est donné au 3 e bataillon de se diriger sur la côte 104 et d’en occuper les tranchées en replacement d’un bataillon du 79 qui doit appuyer l’attaque du 4e bataillon de chasseurs sur Montauban. Le 2e bataillon est poussé dans le ravin E. de Bronfay. Ces bataillons restent à leurs emplacements jusqu’à 18 heures 30, heure à laquelle ils (2_42a) reçoivent l’ordre de stationner :
3e bataillon à Bronfay avec 3 compagnies.,
la 4e rentrant à Bray. 2e bataillon Bray,
le 1er bataillon qui avait porté dans la journée à Capy pour en garder les ponts reste dans cette localité.
Tués – blessés : néant.

4 octobre 1917.
La situation générale reste la même. Le 2e bataillon doit se tenir prêt à occuper à 7 heures les ponts de la Somme à Bray.
10 heures 30.- Ordre est donné au 2e bataillon de se porter dans le ravin boisé à hauteur de la côte 100 pour être prêt à intervenir sur la ligne principale de défense dans la directe la côte 104. Le 1er bataillon qui occupait Cappy vient à Bray pour assurer la garde des ponts. Il laisse un peloton à la garde du pont de Capy.
10 heures 30.- Le 3e bataillon qui occupait avec une compagnie le bois situé au S. de la côte 104 et avec les autres compagnies des tranchées de la ferme Billon reçoit l’ordre de pousser en avant la compagnie du ravin pour remplacer une compagnie du 79e qui se porte sur (2_42b) sur Carnoy.
19 heures.- L’attaque des 2e et 4e chasseurs sur les hauteurs N. de Carnoy n’ayant que faiblement progresser le 3e bataillon reprend ses emplacement de la veille à la ferme Billon. Le 2e bataillon rentre à Bray où il cantonne avec le 1er en assurant la garde des ponts.
22 heures 30.- Le Chef de Corps reçoit l’ordre de porter immédiatement les 1e et 2e bataillons sur Méaulte en vue de concourir au remplacement des éléments du 11e Corps dans la région E. d’Albert.

5 octobre 1914.
05 heures.- Les 2 bataillons arrivent sur leurs emplacements le 5 vers 5 heures.
Le 1er bataillon occupe les tranchées sur les hauteurs O. de Bécordel en 2e ligne derrière le 26e qui occupe cette localité. Le 2e bataillon, réserve du secteur, construit des tranchées à l’E. d’Albert.
Les 2 bataillons font partie d’un groupement sous les ordres du Général, commandant la 78e brigade.
Le 3e bataillon est resté sur ces emplacements de la ferme Billon.
(2_43a) Le sous-lieutenant André rentre à la 6e après guérison
18 heures.- Le Chef de Corps reçoit l’ordre de porter les 1e et 3e bataillons sur la route d’Albert à Amiens, à l’embranchement S. de Laviéville heure à laquelle ils doivent s’embarquer pour une destination inconnue.
L’embarquement à lieu à 22 heures

6 octobre 1914.
Les deux bataillons débarquent le 6 octobre vers 2 heures à Coigneux à 12 km. environ E. de Doulens.
Ils s’installent :
2e bataillon sortie E. de Coigneux poussant 2 compagnies à Bayencourt.
3e bataillon, sortie O. poussant une compagnie dans la direction de Soustre
1er bataillon, qui était resté sur ses positions, à Albert jusqu’à la relève par un autre détachement, n’arrive à Coigneux, sortie S., vers 5 heures du matin.
06 heures.- Les 2e et 3e bataillons reçoivent l’ordre de se porter :
2e bataillon sur le château de la Haye
3e bataillon sur les hauteurs S.E. de Souastre en vue d’organier ces deux positions face à l’E..
Devant eux des villages de Foncquevillers et Ebutern sont tenus par les troupes d’une brigade provisoire 23 et 37e (2_43b) et par des régiments territoriaux, mais le village de Gomecourt est occupé depuis le matin par l’ennemi.
10 heures.- Les 2 bataillons du 69e reçoivent l’ordre de se porter sur Gomécourt et de s’en emparer.
Les dispositions suivantes sont prises pour l’attaque :3e bataillons se rassemblera à l’O. du château de La Haye. Lorsqu'il aura serré sur le 2e, ce dernier prendra comme objectif la lisière du parc situé au S. du moulin 164.
Le 3e bataillon marchant en échelon en arrière et à gauche du 2e appuyera son mouvement et se tiendra prêt à parer à toute contre-attaque sortant de la région située au S. du parc de Gomécourt.
L’attaque doit être appuyée par 2 groupes d’artillerie établis vers le château de la Haye. Le 2e bataillon effectue sa marche en appuyant sa gauche à la lisière S. de Foncquevillers où il se retire avec le 3.
Le 3e marche à sa gauche et en échelon.
La marche s’effectue sous le feu de l’artillerie ennemie mais sans que (2_44a) les unités subissent de grandes pertes.
Toutefois le parc de Gommécourt ne peut être enlevé et à la nuit les 2 bataillons occupent avec leurs 1e lignes la crête 164 – 160. Toutefois le moulin 104 n’est pas en nôtre possession.
Tout le 2e bataillon et les 3 compagnies du 3e sont en ligne. La 11e est en réserve à 400 m. S. de Fonquevillers sur la route Fonquevillers – Sailly. Pendant la nuit les troupes se fortifient sur leurs positions.
Tués : officiers : -
Hommes : 14
Blessés : officiers : -
Hommes : 78.

7 octobre 1914
Au lever du jour les 2e bataillons du 69e cherchent à s’emparer de nouveau de Gomecourt Le 1e bataillon étant maintenu en réserve du C.A. à Sailly mais toutes les tentatives faites au cours de la journée restent sans résultat malgré le concours d’un bataillon du 153e qui occupe Gomecourt par le N. en débouchant de Foncquevillers et l’appuis de 4 groupes d’Artillerie. (2_44b)
L’ennemi dispose en effet d’une nombreuse artillerie avec laquelle ils bombardent les abords de la position et de plusieurs sections de mitrailleuses qui arrivent ; tout mouvement en avant de nôtre infanterie.
En fin de journée nous restons donc maîtres de nos positions avec un légère progression sur certains points.
Pendant la nuit la fusillade éclate à plusieurs reprises sur la lisière de Parc de Gommécourt mais sans provoquer aucun changement.
Tués : officiers : -
Hommes : 8
Blessés : officiers : -
Hommes : 48

8 octobre 1914
07 heures.- Reprise des attaques sur Gomécourt, 2e et 3e bataillons sur la lisière O., 2 bataillons du 153e sur la lisière N.E. cherchant à déborder le saillant N.E. du village.
L’attaque est appuyée par les groupes d’artillerie du 20e Corps et couverte à gauche par la 8e division de cavalerie dans la région N. de Foncquevillers (2_45a) et la Brayelle.
Le 153e n’ayant pu déboucher que tardivement de Foncquevillers et l’artillerie ennemie étant toujours des plus violents, le 69e ne peut déboucher de ses positions et les occupe encore à la fin de la journée.
19 heures.- Toute l’artillerie française ouvre un feu violent sur le parc de Gomécourt et ses abords mais ce feu ne parvient pas à le faire évacuer par l’ennemi qui occupe des tranchées profondes et couvertes les mettant à l’abri des projectiles. Il essaie même de prononcer une contre attaque sur le 153e et le 2e bataillon du 69 mais cette attaque est repoussée.
Pendant la nuit les 1ers éléments gagnent sur un peu de terrain en avant et se retranchent à 150 m. de la lisière. De ces points ils peuvent se rendre compte que cette lisière est très fortement organisée et entourée de plusieurs réseaux de fil de fer.
Pendant la journée un détachement de renfort 1 officier et 212 hommes provenant du dépôt de Troyes arrive à (2_45b) Sailly où il est conservé à la disposition du Général de Division.
Tués : officiers : -
Hommes : 10
Blessés : officiers : -
Hommes : 32

9 octobre 1914
Continuations des attaques sur Gomécourt, même objectif pour les 2 bataillons du 69e sous les ordres du chef de Corps qui pourra disposer en outre de 2 compagnies du 153e.
2 bataillons du 153e moins 2 compagnies doivent chercher à déborder le saillant N.E. du village. Même mission pour la division de cavalerie. Le 1e bataillon se porte en réserve dans le ravin à l’O. et près de Foncquevillers
15 heures 25.- Les attaques n’ont pas abouti.
En outre l’ennemi semble vouloir attaquer ver le N. de Foncquevillers. L’offensive est donc suspendue. Le 69e a pour mission de maintenir la crête 164 – 160. Le 153e se portant au N. de Fonquevillers pour arrêter toute tentative de l’ennemi en vue de déborder ce point d’appui par le N.
En fin de journée les positions sont maintenues en contact étroit avec l’ennemi et conservées. (2_45a)
Tués : officiers : -
Hommes : -
Blessés : officiers : -
Hommes : 10
10 octobre 1914
Le général commandant la 39e division après avoir témoigné par téléphone au commandant du régiment sur l’admiration pour la ténacité avec laquelle le 69e avait résisté les jours précédents sur ses positions malgré le feu violent de l’artillerie adressa encore ses félicitations à la section téléphonique du 69e pour le dévouement, l’activité et l’intelligence avec lesquels elle a su collaborer avec l’E.M. et l’artillerie.
Continuation de la même mission du 20e Corps et 39e division. Maintenir le front précédemment occupé. Poursuivre méthodiquement et activement l’attaque sur Gomécourt.
16 heures 50. - En conséquence les mêmes dispositions que la veille sont prises pour l’attaque l’artillerie cherchant à démolir les mitrailleuses ennemies dont les emplacements ont été repérés. Mais au cours de la journée une colonne ennemi qui (2_46b) s’est emparée de Monchy-aux-Bois attaque Bienvillers et Arrenont.
En conséquence le 1er bataillon du 69e qui était au N.O. de Fonquevillers se porte sur Anecourt. Le bataillon du 153e ne laissant plus qu’une compagnie pour relier Fonquevillers au 69e se porte à l’O. de Foncquevillers.
En fil de journée le 69e conserve ses positions.
Tués : officiers : -
Hommes : -
Blessés : officiers : -
Hommes : -

11 octobre 1914
Au lever du jour l’ennemi qui à la faveur du brouillard s’est approché de Foncquevillers s’empare des premières maisons du village partie N. et s’installe dans le chemin creux situé à l’E. du village. Le 1er bataillon du 69e qui dans la nuit du 10 au 11 occupait avec le 153e un emplacement à l’O. de Foncquevillers est attaqué par surprise. Deux de ses compagnies et la section de mitrailleuses évacuent leurs positions.
Le capitaine Navel et le bataillon réussit avec les 2 compagnies qui lui reste à arrêter la marche de l’ennemi et parvient à reconstituer (2_47a) une partie des deux compagnies qui s’étaient repliées.
Au cours de la journée les éléments du 26e, du 153e cherchent à reprendre Foncquevillers, les 2e et 3e bataillons restent sur leurs emplacements face à Gommécourt maintenant toujours un contact étroit avec l’ennemi qui occupe le parc. Même emplacement pour la nuit que le 10.
Tués : officiers : -
Hommes :-
Blessés : officiers : 1- (Vaugenot)
Hommes : -
Pendant la nuit des reconnaissances sont exécutées sur la lisière du parc notamment par la 10e compagnie. Ces reconnaissances constatent que l’ennemi occupe toujours les mêmes emplacements.

12 octobre 1914.
Même situation et mission que les jours précédents. L’ennemi ne prononce aucune attaque dans la région de Gomécourt.
Nos éléments groupés au N.O. de Foncquevillers marchent sur Brienvillers et Anecourt 2_47b)
Sont nommés sous-lieutenant à la date du 6 :
Jolival, adjudant, R, affecté à la 1ère Cie.
Vigne,/ Ergne, adjudant, affecté à la 4e Cie.
Chassaing, sergent, R, affecté à la 2e Cie.
Pfeiffer , sergent major, affecté à la 5e Cie.
Casin, adjudant-chef , affecté à la 7e Cie.
Rullier, sergent ,R., affecté à la 8e Cie.
Convard ,adjudant, affecté à la 10e Cie.
Beaufort, adjudant, R, affecté à la 11e Cie.
Moffrois, adjudant, affecté à la 12e Cie.
Michelet, adjudant, officier d’approvisionnement
Sont promus capitaine à la date du 10 :
Blanchard, lieutenant officier d’approvisionnement, affecté cdt. 2e Cie.
Paquelier, lieutenant, conserve la cdt. de la 7e cie.
Mamelet, lieutenant , R, conserve le Cdt de la 5e Cie
Tués : officiers : -
Hommes : 1
Blessés : officiers : -
Hommes : 5

13 octobre 1914
Même mission pour le 20e corps et en particulier pour le 69e. Dans la journée le contact étroit est maintenu avec l’ennemi qui occupe toujours le parc de Gomécourt (2_48a) .
11 heures 30.- Une violente fusillade éclate sur tout le front. Des projecteurs se révèlent du coté de l’ennemi. Tout fait prévoir une attaque sérieuse. Toutefois au bout d’une ½ h. aucun mouvement ennemi ne s’est produit sur ses positions.
Par contre l’ennemi se porte sur Ebuterm et sur la région S. de cette localité où sont aperçues des fusées lancées par l’ennemi en vue d’éclairer sa zone d’attaque. Au bout d’une heure cette attaque est repoussée et tout rentre dans le calme..
Tués : officiers : -
Hommes : -
Blessés : officiers : -
Hommes : 3
Le 1er bataillon est toujours sous les ordres du commandant du secteur de Fonquevillers qui se trouve dans la région N.O. de Fonquevillers.
Le capitaine Bolle (2e cie.) rentre après guérison.

14 octobre 1914
Même situation, même mission.
Certains éléments du 20e Corps en liaison avec la 8e division de cavalerie (2_48b) gagnent du terrain dans la direction de Brinvillers et Anseseant ?.
Le 69e reste sur ses positions tout en gagnant un peu de terrain en gagnant par suite le l’établissement des tranchées parallèles.
Dans la soirée la 11e compagnie disponible s’établi au S.O. de Fonquevillers en vue de battre le terrain compris entre Fonquevillers et le parc de Gomécourt ainsi que les débouchés S de Fonquevillers.
Un détachement de renfort comprenant un adjudant – 2 sergents – 5 caporaux et 44 soldats rejoint le 69e et est affecté à la 3e compagnie.
Tués : officiers : -
Hommes : 1
Blessés : officiers : -
Troupe : 5
Sont nommés au grade de Capitaine :
Rimbach, conserve le commandement de la 11e compagnie ;
Gaudart, conserve le commandement de la 3e Cie.
est nommé lieutenant de réserve :
Clément, reste à la 2e compagnie.

15 octobre 1914.
Même situation même mission.
La gauche du 69e les éléments légers sont repoussés sur Monchy en liaison avec la 8e division de cavalerie qui opère à leur gauche.
Aucun événement important à signaler au cours de la journée. A la nuit les travaux d’approche sont continués ainsi que les tranchées destinées à relier les premières tranchées aux positions de repli.
Tués officiers : –
Hommes : –
Blessés officiers : –
Hommes :–
A la date du 10 octobre le chef de bataillon Petitjean de Marcilly est promu lieutenant colonel, à titre temporaire, et conserve le commandement du régiment.
Le capitaine Navel est promu chef de bataillon et conserve le commandement du 1er bataillon.
___________________________
SHD_Fin du livret 2 _49 folio
d'après le microfilm _ Bonne reception
Cambraisis
Avatar de l’utilisateur
wagram
Messages : 292
Inscription : mar. déc. 12, 2006 1:00 am

Re: le 69 ème RI

Message par wagram »

Bonjour

Merci Cambraisis

CDT

Wagram
TOUT POUR LE 69e REGIMENT D INFANTERIE
petitleomont
Messages : 2
Inscription : lun. sept. 29, 2008 2:00 am

Re: le 69 ème RI

Message par petitleomont »

Bonjour

J'habite toujours la ferme du PETIT LEOMONT, possession de mes arrières grands-parents en 1914, détruit et reconstruit.
Je recherche tout document notamment photos sur ce site et sur ceux qui y auraient combattu. Merci
petitleomont
Avatar de l’utilisateur
jacques didier
Messages : 379
Inscription : mar. oct. 31, 2006 1:00 am

Re: le 69 ème RI

Message par jacques didier »

Bonsoir,

Dans l'ouvrage de Pierre Maire "Lunéville pendant la Grande Guerre" on mentionne M. KELLER maire de lunéville pendant la guerre, comme propriéraire de Léomont.

Pour vos recherches vous avez le Mémorial du Léomont près de chez vous. Quant aux régiments qui ont combattu sur ce lieu, ce sont des régiments du 20e corps d'armée, 26e RI, 69e RI, 79e RI.

Cordialement.
J.Didier
COCOVOYAGE
Messages : 1
Inscription : ven. nov. 07, 2008 1:00 am

Re: le 69 ème RI

Message par COCOVOYAGE »

Bonjour,

En surfant, je tombe sur cette discussion qui m'apporte des éléments à mes recherche :
mon arrière-grand-père Jean Marie MAILLARD originaire de Taupont (Morbihan) est tombé le 10/06/1915 à Neuville-Saint-Vaast, donc le même jour et, semble t'il, au même endroit que Lucien PASCAUD...Merci à Wagram pour ces informations.
Répondre

Revenir à « Infanterie »