3830 suicidés

bernard berthion
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Re: 3830 suicidés

Message par bernard berthion »

Bonsoir Gilles,
Le médecin-major de 1ère classe Saulay, dans le JMO du service de santé du 126ème RI, parle d'un blessé qui se fait sauter la cervelle pour ne pas être fait prisonnier lors des combats de Yoncq. Je vous passe la fiche en MP .
Cordialement BB
- Août 1914 dans le département des Ardennes : du début août avec l'arrivée et le passage des troupes se concentrant en se dirigeant vers la Belgique, au repli de fin août vers la Marne en résistant sur la Semoy, La Chiers, la Meuse, l'Aisne, la Retourne.
MARRAKCHI
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Re: 3830 suicidés

Message par MARRAKCHI »

Bonjour;

Je m'intéresse aux soldats français tués au Maroc pendant la période de la pacification (entre 1907 et 1934); J'ai plus de 22.000 fiches dont un certain nombre de militaires qui se sont suicidés; Si cela intéresse pour faire avancer vos recherches suis à votre disposition pour faire avancer le fil de cette discussion

Cordialement
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gil alcaix
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Re: 3830 suicidés

Message par gil alcaix »

Bonjour
Un petit ajout:
http://dictionnaireduchemindesdames.blo ... icide.html
(j'avoue ne pas avoir cherché pendant des nuits entières, mais je ne pense pas que les AD de la Drôme aient en ligne les fiches matricules)
Cordialement
Gil
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FAB1
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Re: 3830 suicidés

Message par FAB1 »

Bonjour
Un autre exemple suite à la maladie ou aux blessures
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Cordialement
FABRICE
Shark260486
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Re: 3830 suicidés

Message par Shark260486 »

Bonjour,

Voici un article de journal (Express du Midi 02.01.1915) qui étoffe ce fil.

Cordialement,
Shark

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J'édit pour un autre (Express du Midi 05.01.1915) :

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J'édit encore pour un autre cas (Express du Midi 17.01.1915) :

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ROUVIERE
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Re: 3830 suicidés

Message par ROUVIERE »

Bonjour

Voila ce que j'ai pu trouver dans mes recherches sur les Lozériens morts a la Grande Guerre



ImageImageImage
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Yv'
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Re: 3830 suicidés

Message par Yv' »

Bonsoir,

M. Mochon, de Saint-Pierre-des-Landes (Mayenne), 1er Régiment du Génie (L'Ouest-Eclair (éd. de Caen, 14 septembre 1917, p. 3). A noter que dans la même colonne, on trouve un autre suicide, celui de Gaston Hémery, sergent au 84e RIT, en permission chez lui à Lingèvres, probablement suite à une << terrible crise de fièvre >>.
Image
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4937156/f3.image

Cordialement
Yves
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Cottius
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Re: 3830 suicidés

Message par Cottius »

Bonjour
S'il ne vous est pas déjà connu, voici un cas de suicidé rencontré au hasard de mes recherches (sur un tout autre sujet!). Il s'agit d'un dénommé MARFAULT, soldat au 74e RI, "suicidé en se pendant dans un gourbi" le 5 septembre 1915.
Voir MdH 26 N 660/12, page 11
Et bravo pour vos recherches! Bonne continuation
Cordialement
Cottius
Cottius
"Deux armées qui se battent, c'est comme une grande armée qui se suicide" - H. Barbusse - "Le Feu"
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pouldhu
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Re: 3830 suicidés

Message par pouldhu »

Bonjour et merci à tous pour votre aide.
Cordialement,
Gilles.
evelyne josse
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Re: 3830 suicidés

Message par evelyne josse »

Bonjour,
Comment puis-je citer votre recherche?
Je suis en train d'écrire un livre sur les traumatisés de la grande guerre. Je vais évidemment parler des suicidés et votre recherche ainsi que le cas que vous détaillez m'intéresse.
Dans l'attente de votre réponse.
Cordialement,
Bonjour à tous,
Je viens, par ce message, partager avec vous le début de mes recherches sur les suicidés.
Pourquoi s’intéresser aux soldats qui se sont donné la mort ?
En premier lieu parce que personne n’en parle ou si peu. En second lieu parce que le fichier des non MPLF qui m’a été donné, comportait un dossier embryonnaire nommé : « suicide » ne comportant que peu de fiches mais dont le contenu allait à l’encontre du point de vue commun développé par les historiens depuis la fin du conflit, jusqu’à nos jours. Il est en effet accepté que, si les suicides ont existés, ils ont eu lieu à l’arrière et qu’il est de toutes les façons difficile de faire la part des choses entre les raisons personnelles et celles dues à la guerre qui ont poussé des soldats à mourir volontairement.
Ces fiches donnaient entre autre, comme lieu de décès, des secteurs du front. J’ai donc voulu en savoir plus et j’ai décidé de recenser toutes les fiches de suicidés.
Pour ce qui est de la part des choses, s’il est impossible de savoir à quel point la guerre a été responsable du suicide de ces combattants, il est pour moi une chose de sure, elle ne peut en aucun cas être étrangère à leur décision.
Les suicides de début aout 1914 peuvent être en partie dus à la peur de l’inconnu qui attend le soldat, à la peur de la souffrance entre autre, ceux de 1919, à l’épuisement morale bien que la guerre soit fini, au désenchantement de ne pas être encore rentré chez soi. Comment la guerre ne pourrait-elle pas être la raison qui a poussé, durant tout le conflit, des grands blessés à se suicider dans les hôpitaux ?
Enfin, j’entreprends ce travail grâce à la rencontre d’un soldat et pour son souvenir. Dominique GOYHENEIX était né le 25 mars 1881 à Ordiarp dans les basses Pyrénées, soldat au 18ème RI, il s’est donné la mort le 18 septembre 1915 à Pargnan dans l’Aisne. Bien que son nom soit connu de son unité, il a été inhumé comme un inconnu, un mort indigne. Le registre des tombes du cimetière communal dressé par la 5ème Armée le 30 novembre 1916 donne la mention « inconnu » pour sa sépulture. Celui du 29 aout 1935 porte en rouge : « Ce soldat n’a pas le droit à la mention Mort pour la France ». Il n’y a plu de traces de sa tombe à Pargnan et son nom ne figure pas sur le site « Sépultures de Guerre », j’espère que sa famille à fait rapatrié son corps. Son nom est au moins inscrit sur le MAM d’Ordiarp.

J’ai donc recensé 3830 suicidés dans le fichier des non MPLF. Ma démarche a été de ne relever que les suicides avérés, donc les fiches portant les mentions « suicide », « mort volontaire », un genre de mort suivi de « volontaire » (noyade volontaire par exemple), les « s’est » suivi d’un genre de mort ne pouvant résulter que d’un suicide (s’est pendu, s’est jeter sous un train mais pas les s’est noyé, ni les s’est fracturé le crâne, qui pouvaient être du à un accident).
J’ai pris la décision de collecter toutes les fiches portant les mots « pendu », « pendaison », strangulation » même non suivi de volontaire. En effet je ne pense pas que l’on puisse se pendre par accident et aucune des fiches stipulant un homicide, évoque un meurtre par strangulation.
J’ai choisi de retenir toute les fiches portant « mort violente » car moins une fiche, quand cette mention était suivie d’une précision, elle était toujours « suicide »
J’ai enfin retenu les quelque rares fiches portant « coup de révolver, de fusil, de mousqueton, au cœur, à la tempe ou à la face ; ainsi que les coups de rasoir ou de couteau au cou. Je ne pense pas qu’il s’agisse de tentatives de mutilations volontaires ratées pour échapper au service, pour cela, on se tire une balle dans la main ou le pieds mais pas en plein cœur !
Ces cas sont à la marge et la suite de mes recherches constituera, entre autres, à les conforter ou à les écarter.
J’ai commis une erreur de jugement qui m’a fait rejeter les fiches des suicidés détachés agricole ou article 6. En effet, j’ai à tort, estimé que n’étant plus en service, ils n’étaient pas concernés par ma recherche. Tardivement j’ai revu ma position en lisant en détail la fiche d’un détaché, il était né dans une commune où son acte de décès avait été enregistré, se trouvant à l’autre bout de la France par rapport à l’usine où il travaillait. Bien que non combattant mais toujours soldats, l’éloignement de sa famille du fait de la guerre avait pu influencer son geste. J’ai aussi pensé au cas des soldats détachés qui se croient sorti de l’enfer et qui sont rappelés au front, situation qui est du au conflit et qui a pu participer à leur décision d’en finir.
J’ai aussi pris en compte les fiches des ouvriers coloniaux qui se sont suicidés alors qu’ils travaillaient dans nos usines d’armement ou nos poudreries.
Au sujet de la période, j’ai relevé les fiches de aout 1914 jusqu’à la date ultime trouvée, courant 1920.
Au sujet de la géographie, j’ai estimé que l’Afrique du nord (Tunisie, Algérie, Maroc) devait être retenue. C’est un cas complexe qui va demander une analyse particulière. Si ces territoires (terrestres) ne sont pas concernés par le conflit, il n’en reste pas moins que des unités participant aux combats sur les fronts de l’ouest, des balkans ou bien de Turquie y ont séjourné. De plus des RIT, des RZT, par exemple, ont remplacé des unités d’Afrique du nord d’active, afin d’assurer la présence militaire française. Ces soldats même loin des fronts ont pu être exposés à des situations de stress du fait de la guerre et du climat militaire tendu dans ce secteur (cf : l’affaire d’El Erri au Maroc en aout 1914). Mais il y a aussi des unités affectées à ces territoires et qui y sont restées durant tout le conflit, du moins c’est ce que j’ai cru comprendre, la guerre a-t-elle pu influer sur le moral de ces troupes ?
Quelques remarques a priori :
Les grades vont de deuxième classe à général de brigade. Toutes les armes sont concernées exception faite de La Marine par défaut de fiches de marins dans le fichier des non MPLF (existe-il un fichier des marins non MPLF ?).
Les suicides sont plus fréquents dans les unités qui ne sont pas en première ligne (COA, Train par exemple).
Je pense qu’il y a un lien entre le fait que cette mort soit jugée indigne, condamnée par l’Eglise et le fait que l’infanterie soit moins concernée que d’autres armes. Un soldat en première ligne qui veut en finir mais qui sait que son geste va porter l’opprobre sur sa famille, peut tenter de mourir sous les balles ennemies. Un artilleur par contre n’est que rarement soumis au feu de mousqueterie donc s’il veut mourir, il n’a pas le choix, il doit se suicider.
Plus le soldat est engagé dans la vie civile, la vie professionnelle, la vie de famille, plus il est vulnérable au cafard, d’où sans doute un grand nombre de suicide dans les RIT. Ce qui a contrario explique aussi le moindre nombre dans les RI.
Un cas particulier : les fiches de suicidés dont le lieu de décès est un hôpital ou une structure médicale (ambulance par exemple). Il va me falloir trouver pour chaque homme, s’il est décédé dans un hôpital des suites d’une tentative de suicide ailleurs, ou bien s’il était hospitalisé et s’est donné la mort. Si ce dernier cas serait le plus rencontré, le suicide en hôpital deviendrait le premier lieu de suicide.
Une énigme : pourquoi y a-t-il un nombre important de suicidés dans l’Artillerie Lourde et l’Artillerie à Pied ?
Un appel à la communauté du forum : Pensez à moi si vous trouvez dans les MPLF, des suicidés, certains ont passé le crible. Je reviendrai vers vous aussi pour m’aider à déchiffrer certaines fiches.
Cordialement,
Gilles.
Evelyne Josse
Verrouillé

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