Pour autant, cette information de Vulkan, ex Irini Vernicou, n'est pas reprise sur le site Historischemarine, dans le descriptif détaillé de la carrière du Chernomor, y compris sous pavillon allemand, alors même que le lien est fait avec la torpille tirée contre le possible Vulkan, qui a explosé à terre, tandis que celle tirée contre le MT3 échoué a fait mouche le 25 mars 1944.
Dans un précédent message, j'ai indiqué la transformation de la passerelle supérieure ouverte de l'Irini Vernicos par les Allemands en passerelle fermée et sans cagnards, comme le montraient les photos présentées.
Une autre modification a été apportée, peut-être après l'explosion de mine en septembre 1943, en installant sur les ailerons de passerelle, deux supports pour artillerie légère, comme le montre le cliché suivant, récemment ajouté sur Historische Marin Archiv, avec une comparaison avec l'état du Tchernomore à Bizerte en 1924.
Cordialement.
Dernière modification par Memgam le jeu. sept. 13, 2018 11:05 am, modifié 1 fois.
Le remorqueur iroise a fait l'objet d'un article du chasse-marée. Il est à rapprocher de celui du même auteur, signalé par Nikita en début de sujet et qui est paru sur deux numéros de la revue Paquebots & Marine marchande en 2000 avec une iconographie plus abondante.
Dans le chasse-marée, figure un tableau du peintre de la Marine Roger Chapelet, (1903-1995). représentant le sauvetage du cargo grec Amazon le 17 novembre 1928 par l'Iroise.
Un autre peintre de la Marine, le Brestois Pierre Péron a illustré de 33 aquarelles, la première édition illustrée et en couleurs (1943) du roman de Roger Vercel "Remorques".
Source : Jean-Paul Coquinot, L'Iroise, un sauveteur de légende, précurseur de l'Abeille Flandre, pages 46 à 55, Paquebots & Marine marchande, n° 2, janvier 2000.
Jean-Paul Coquinot, L'iroise, un magnifique outil d'assistance (suite du n° 2), pages 46 à 55, Paquebots & Marine marchande, n° 3, mars 2000.
Jean-Paul Coquinot, Iroise, un remorqueur au destin mouvementé, pages 42 à 53, chasse-marée n° 289, octobre 2017.
La photo ci-dessus permet de voir un stade de l'évolution des manches à air du Tchernomore.
Initialement, en 1911, le Tchernomore dispose de deux manches à air pour la chaufferie, placées devant la cheminée, qui, en hauteur, ne dépassent pas la passerelle.
Devenu Iroise, en 1924, ces deux manches à air sont nettement rehaussées et dépassent maintenant largement la passerelle, contribuant à la silhouette du remorqueur.
Après son passage sous pavillon grec et devenu Irini Vernicos, ce sont les deux manches à air de la machine, qui jusqu'alors étaient moins hautes que la cabine de T.S.F. qui sont rehaussées et deviennent ainsi très visibles.
On peut voir ces différentes phases dans les clichés du sujet.
Par la suite, l'intervention allemande, déjà mentionnée, a constitué à substituer une passerelle fermée à la passerelle ouverte d'origine, puis à installer des supports d'artillerie sur les ailerons de passerelle et que l'on distingue sur le dernier cliché présenté par Dido.
Cordialement.
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Le Président de la République française Emmanuel Macron, vient d'être fait (août 2018) au Danemark, chevalier de l'ordre de l'Eléphant blanc. Il rejoint ainsi dans cet ordre, Louis-Marie Malbert, capitaine au long cours et commandant du remorqueur Iroise pendant sept ans (1924-1931), pour la tentative de remorquage et le sauvetage de la plupart des marins du vapeur Hélène, échoué sur l'île de Sein le 7 décembre 1929.
Cet ordre honorifique et royal danois, du 1er décembre 1693, a été décerné à Malbert le 30 décembre 1930.
Selon l'article 38 des statuts, en cas de décès du récipiendaire, les héritiers sont tenus de rendre les insignes.
Sauf que Louis Marie Malbert s'est fait voler à son domicile, le dimanche 28 août 1932, deux médailles, La Légion d'honneur et celle de l'Eléphant blanc, par un certain Monsieur Paul qui sera arrêté à Paris en 1933.
Source : archives de Louise D'Alessio.
La Dépêche de Brest des 31 août 1932 et 20 janvier 1934.
Le remorqueur Iroise n'a pas fait que des assistances en mer. Il a aussi oeuvré au portuaire.
Le vendredi 3 janvier 1930, le paquebot belge Stanleyville, (4 490 t, 116 membres d'équipage), de la Compagnie Maritime Belge du Congo, arrive en rade de Brest pour débarquer 16 passagers, 2555 t de bananes qui doivent partir en train vers la Belgique, et effectuer des réparations de machine. Il mouille à Roscanvel et le samedi matin, les passagers sont transférés en rade sur le Rapide de la Société des vapeurs brestois, pour gagner le port.
L'après-midi, ses machines étant inopérantes, le remorqueur Iroise se met à couple du paquebot pour le faire avancer ou reculer, les remorqueurs Rapide et Crozon, à l'avant et à l'arrière se chargeant du pivotement du navire. Le vent forcit, il est fait appel à l'Abeille XXII, car la marée est haute et la jetée de l'ouest joue moins bien son rôle de brise-vent, pour protéger les larges superstructures du paquebot. Le port est également encombré de petits navires qui se sont mis à l'abri. Le bout dehors de la Fourmi est arraché et l'arrière du paquebot, dans sa manoeuvre, vient s'appuyer sur le courrier d'Ouessant, l'Enez-Eussa, (1906, 227 tjb) du service des chemins de fers départementaux , le coinçant contre le quai. Le navire subit des avaries, manches à air écrasées, cheminée tordue, membrures cassées, tôles enfoncées et rouf endommagé. La manoeuvre est terminée à 19 heures.
Le Stanleyville, après déchargement de ses bananes et réparations de ses machines, quitte Brest le mardi 7 à midi.
L'Enez Eussa entre au bassin de radoub du port de commerce, le 21 janvier avec le cargo italien Sentatore d'Ali, sauveté en décembre par le remorqueur Iroise. Le service d'Ouessant sera assuré pendant un mois par des remorqueurs de la marine, l'Athlète, qui perdra un homme, noyé à Ouessant, puis le Gladiateur.
N.B : Enez-Eussa, en service à Molène et Ouessant, de 1924 à 1961, ex Celuta, ex Coccinelle I, ex Yoskyl, ex Beryl, construit en 1905 par Lobnitz & Cie à Renfrew.
Source : La Dépêche de Brest des 4, 5, 6 et 8 janvier, 1er février 1930.
Le epave de IRINI VERNICOU a été récupérée en 1946 par Robert Carter & Co. Elle etait vendu a I. Ioannidis, réparé comme le cargo THEOKLITOS et réinscrit au registre de Piree en Oct.1951
Renommé OKEANIS en June 1952
Arrive a Trieste en Jan.1953 et demoli.
