Suite des documents concernant le SEQUANA
A propos du NOMADIC
cité par l’Administrateur de l’Inscription maritime dans son rapport, on peut lire sur la fiche de ce navire qui était l’ancien transbordeur de la White Star à Cherbourg, utilisé pour les passagers du TITANIC, les informations suivantes (post de Belgenland du 04/02/2015) :
NOMADIC, réquisitionné par la Marine, fut donc équipé d’une drague divergente de type Oropesa (du nom du premier navire qui expérimenta ce type de drague), de deux canons (70mm et 90mm), de grenades Giraud, de carabines de type 1874 et 1886. Quelques modifications mineures furent apportées aux installations à bord, tel que par exemple un escalier supplémentaire à l’extrémité du Flying Bridge Deck.
NOMADIC rejoignit par la suite sa nouvelle affectation à Saint-Nazaire pour prendre part à sa première campagne de dragage le 2 juin 1917, sous les ordres du LV Réau de la Gaignonnière.

Contrairement à la Royal Navy qui draguait avec 2 navires, la Marine Nationale opta pour la drague Oropesa. L’Oropesa est une drague divergente remorquée par un seul bâtiment et composée d’un câble de remorque et de deux brins de drague dont la divergence et l’immersion sont assurées par des prismes et des panneaux de plongée en bois. Des cisailles (d’abord mécaniques puis explosives) sont fixées à intervalles réguliers sur chaque brin de drague. Afin d’éviter que l’ensemble de la drague ne coule simplement, chaque brin de drague se terminait par un énorme flotteur dénommé « cochon » ou « cochonnet ». A cette époque, il n’existait aucun moyen de détection de mines immergées. La seule manière de les détruire consistait à sectionner l’orin afin de la faire flotter soit de la détruire au canon ou au fusil soit de la neutraliser. Les risques encourus par les navires et les équipages étaient donc significatifs. On dénombra 48 dragueurs auxiliaires perdus entre 1915 et 1918.
NOMADIC rencontra sa première mine le 8 juin 1917 à 9h du matin aux coordonnées 47°14’17” N – 4°53’38”. La mine fut ramenée à la surface et détruite par l’escorteur FLANDRES.
On constate donc que c’est alors qu'il était en opération de dragage de mines à environ 60 milles dans le SW de Penmarch et qu'il venait de rencontrer sa première mine, que NOMADIC reçut l'ordre de rallier l’île d’Yeu pour rapatrier sur le continent les naufragés du SEQUANA. Il dut rallier à pleine vitesse, arrivant le soir même à Port Joinville.
Il demeura ensuite jusqu’en 1919 à Saint Nazaire.
Cdlt