Frontenay sur Dive 14-18

Parcours individuels & récits de combattants
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 02 décembre 1916……....

Nous avons quitté Elie Guillon, né à Frontenay en 1876, le 28 mai dernier, au repos à Suippes (Marne) avec son régiment, le 158ème RI. Cette unité, après des combats en mars 1916 dans la région de Verdun, reçoit à ce moment-là environ 10000 (dix mille) obus sur ses lignes et y perd 650 hommes.

Et depuis août 1916, d'après l'historique du régiment, celui-ci se retrouve dans l'Oise, à l'instruction sur les armes nouvelles, avant d'attaquer, début septembre, dans la Somme, à Vermandovillers. Son action est héroïque, il progresse de 600m à 1500m, fait de nombreux prisonniers allemands avec les autres unités, mais y laisse environ 550 tués et blessés.

D'après sa fiche matricule, Elie Guillon quitte alors le front le 22 septembre 1916.

Ce 02 décembre 1916, Elie Guillon quitte le 158ème RI pour intégrer le 107ème RIT, « à l'intérieur », jusqu'au 20 janvier 1917.
Impossible d'en savoir plus, l'historique du 107ème RI n'existe pas et le JMO du régiment s'arrête en février 1916 …....

Je suppose que le transfert au 107ème RIT est préparatoire à l'intégration rapide d'Elie Guillon dans l'Armée d'Orient qu'il va bientôt rejoindre.......
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 18 décembre 1916……...

Ce 18 décembre 1916, Narcisse Drouet, né à Frontenay en 1891, frère de Lucie Martin, appelée « la petite Lucie », change d'affectation.
Blessé une première fois en août 1914, blessé une seconde fois en avril 1916, on n'a plus entendu parler de lui depuis cette date. Sa fiche matricule étant incomplète, je pense qu'il n'a pas repris du service depuis cette dernière blessure.
Ce 18 décembre 1916, il est donc détaché au centre d'instruction de Labruguière, dans le Tarn, entre Castres et Mazamet. Il appartient toujours au 146ème RI et je suppose là aussi que c'est au maniement des mitrailleuses qu'il est mis à disposition.
Si quelqu'un du forum a plus de précisions sur ce centre de Labruguière, je suis preneur....

D'après sa fiche matricule, Narcisse Drouet est un baroudeur, il ne va donc pas y rester longtemps comme instructeur..........

Peu de dates événementielles en cette période. Cela ne veut pas dire que les soldats de Frontenay sont inactifs, bien au contraire.

En ce 18 décembre 1916, sur les 97 soldats recensés par mes soins comme tels et qui habitent la commune de Frontenay au début de la guerre,
- 8 ont déjà perdu la vie depuis le début des hostilités,
- 9 ont été ou sont toujours blessés, dont certains 2 fois,
- 3 sont prisonniers en Allemagne,
- 39 sont « aux armées », c'est-à-dire au front,
- 1 est mort de maladie chez lui à Frontenay et
- 15 autres sont mobilisés sans que je sache si c'est au front ou à l'intérieur.

Autant dire que les hommes, nés entre 1867 et 1918, qui restent dans la commune sont ceux qui ont servi uniquement à la réquisition, qui sont estropiés à jamais ou avec une santé fragile et les petits jeunes qui ne sont pas encore en âge de partir, mais qui ne vont pas tarder à le devenir.......

Et sur les 40 qui sont nés à Frontenay, mais n'y habitent plus,
- 4 ont perdu la vie,
- 2 sont blessés,
- 5 sont au front et
- 17 sont toujours mobilisés (au front ou à l'intérieur).

Et puis, en plus des balles ou des obus, comme si ça ne suffisait pas, il y a ce mauvais temps qui sévit en cet hiver 1916-1917. Le séjour dans les tranchées va provoquer des dégâts corporels importants, irrémédiables et souvent irréversibles..........
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 19 décembre 1916……....

Comment ne pas parler de ce 19 décembre 1916 ?

C'est le jour officiel de la fin de la bataille de Verdun qui a anéanti la vie de 150 000 à 200 000 soldats français et marqué dans leur chair autant d'entre eux.

Les enfants de Frontenay ont participé à ces combats. J'ai pu constater, au cours de ces 10 mois, que beaucoup d'entre eux, notamment les fantassins plus faciles à suivre avec le JMO de leur régiment, sont envoyés à Verdun comme les trois-quart des fantassins français d'ailleurs.

Pour mémoire, voici un rappel non exhaustif des jeunes de Frontenay qui ont pris part à la bataille de Verdun :

Joseph Taupin, Léonel Tiffeneau, Joseph Depoys, Hubert Marsault, Hubert Dhérisson, André Valançon, Lucien Depoys,
Auguste Barry, Fernand Auriau, Auguste Guillot, Narcisse Drouet, Auguste Aubourg, Victorien Meunier, Ernest Delavault, Abel Depoys, Elie Guillon, Germain Jamet, Isidore Huctin, Joseph Thiollet, Maurice Goubault, Moïse Thomas, Amand Guillot, Léopold Huctin, Clovis Deméocq


Que les familles, de ceux dont la présence à Verdun m'est inconnue, notamment les artilleurs et les soldats du Génie, veuillent bien me pardonner.

La bataille de Verdun prend fin ce 19 décembre 1916, tout comme celle de la Somme le 18 novembre précédent.

Fin officielle de la bataille, car on va continuer à se battre dans les alentours de Verdun, des jeunes de Frontenay vont encore y être blessés, tués, estropiés par le froid.

Et continuer à se battre dans la Somme, l'Artois, l'Aisne avec son Chemin des Dames car la bête immonde ne va en rester là..........
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

un petit loupé dans l'envoi précédent:

Il y a cent ans, jour pour jour, le 19 décembre 1916……....

Comment ne pas parler de ce 19 décembre 1916 ?

C'est le jour officiel de la fin de la bataille de Verdun qui a anéanti la vie de 150 000 à 200 000 soldats français et marqué dans leur chair autant d'entre eux.

Les enfants de Frontenay ont participé à ces combats. J'ai pu constater, au cours de ces 10 mois, que beaucoup d'entre eux, notamment les fantassins plus faciles à suivre avec le JMO de leur régiment, sont envoyés à Verdun comme les trois-quart des fantassins français d'ailleurs.

Pour mémoire, voici un rappel non exhaustif des jeunes de Frontenay qui ont pris part à la bataille de Verdun :

Joseph Taupin, Léonel Tiffeneau, Joseph Depoys, Hubert Marsault, Hubert Dhérisson, André Valançon,
Lucien Depoys, Auguste Barry, Fernand Auriau, Auguste Guillot, Narcisse Drouet, Auguste Aubourg,
Victorien Meunier, Ernest Delavault, Abel Depoys, Elie Guillon, Germain Jamet, Isidore Huctin,
Joseph Thiollet, Maurice Goubault, Moïse Thomas, Amand Guillot, Léopold Huctin, Clovis Deméocq


Que les familles, de ceux dont la présence à Verdun m'est inconnue, notamment les artilleurs et les soldats du Génie, veuillent bien me pardonner.

La bataille de Verdun prend fin ce 19 décembre 1916, tout comme celle de la Somme le 18 novembre précédent.

Fin officielle de la bataille, car on va continuer à se battre dans les alentours de Verdun. Des jeunes de Frontenay vont encore y être blessés, tués, estropiés par le froid,
et continuer à se battre dans la Somme, l'Artois, l'Aisne avec son tristement célèbre Chemin des Dames, car la bête immonde ne va en rester là..........
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 20 décembre 1916……....

Le 28 novembre dernier, j'évoquais Amand Guillot, le marchand d'oeufs, né en 1878 à Frontenay. Il était en poste près d'Avocourt dans la Meuse et participait à la défense de Verdun.
La bataille de Verdun se termine officiellement le 19 décembre 1916, mais les combats avant cette date font rage et continuent au-delà de cette date. Et là, il faut laisser parler l'historique du régiment, puisque le JMO n'existe pas.

L'étreinte ennemie s'est desserrée avec la reprise des forts de Vaux et Douaumont. Le 255ème RI d'Amand Guillot, dans un dispositif commandé par le général Mangin avec 4 divisions, va pleinement participer au dégagement de Verdun. L'objectif du 255ème est de reprendre, une fois pour toutes, la Côte de Poivre à Louvemont.
Le 15 décembre, le régiment monte à l'assaut. La préparation d'artillerie faite durant 5 jours a dû abattre tous les obstacles allemands, mais sur le front du 255ème, le travail est incomplet. Si les 22 et 23 èmes compagnies parviennent rapidement aux limites qui leur ont été fixées, la 21ème compagnie est stoppée dès le départ par des mitrailleuses restées intactes sous leur blockhaus, semant la mort à tout-va. Il faudra toute la nuit du 15 au 16 au 2ème bataillon pour réduire au silence ce blockhaus. Le 16 décembre 1916 au matin, le 255ème a atteint tous ses objectifs.

Il faut croire que les combats continuent au-delà du 19 décembre, car Amand Guillot est déclaré blessé à la Côte de Poivre le 20 décembre 1916 : « plaie superficielle fesse droite, gelures aux pieds et brèche osseuse à la région pariétale supérieure gauche de la taille d'une pièce de 1 franc ».

Amand Guillot touchera une pension toute sa vie durant. Ça ne le consolera pas d'une invalidité à 45% et des problèmes rencontrés par les trépanés: rétrécissement du champ visuel, hypoacousie des 2 oreilles, vertiges, etc...

Malgré ces blessures, Amand Guillot ne sera réformé définitivement qu'en 1927........., étant entre-temps classé dans les services auxiliaires et décédera à Frontenay en 1961.
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 26 décembre 1916……....

Ce 26 décembre 1916, Aurélien Valançon, né à Frontenay en 1879, se prépare à changer d'affectation. C'est son dernier jour à la 5ème section de COA. Boulanger de formation, "sachant cuire le pain", précise sa fiche matricule, il doit intégrer le lendemain la 15ème section de COA.

Déjà exempté de service militaire, Aurélien Valançon est maintenu inapte pour aller au front par la commission de réforme du 27 novembre 1916, ce qui ne l'empêche d'être envoyé en …... Orient pour une durée, bien sûr, indéterminée.

A bien lire sa fiche matricule et l'historique de la 15ème section, j'en déduis qu'il va en Serbie, faisant partie du détachement d'Uskub (qui est l'actuelle Skopje, capitale de la Macédoine) et de la mission française d'Albanie. Impossible d'en savoir plus sur le parcours de cet arrière-grand-oncle boulanger.
Aurélien Valançon reviendra au bout de 9 mois, très fatigué …............

Rappel: Les sections de Commis et Ouvriers d'Administration font partie des principaux organes d'exécutions propres à l'organisation de l'intendance en collaboration avec les officiers d'administrations et les détachements du train des équipages. Tous ces services ont en charge la boulangerie d'armée, le convoi administratif, et le parc de bétail d'armée.
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 31 décembre 1916……....

Ce 31 décembre 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie une carte postale à sa bien-aimée:

« Dimanche 31 Xbre 1916,
Ma chère Marie
Deux mots aujourd'hui pour te donner quelques nouvelles.
Nous sommes sorti* de tranchées. Je ne sais pas quelles directions
que l'on va prendre. En tout cas, tout va bien, sauf le mauvais
temps qui sévit depuis plusieurs jours, ce qui est désagréable pour
voyager. J'espère toujours aller en perm d'ici une huitaine.
Dans l'espoir de nous revoir bientôt, je t'embrasse de loin.
Ton ami qui t'aime.
Joseph
PS : bonne santé 
»

* écrit ainsi dans le texte

Le grand-père Joseph, qui ne manque pas d'habitude une seule fin d'année pour présenter ses meilleurs vœux à sa promise, passe au travers cette fois.
Ce 31 décembre 1916, Joseph Depoys est à Ménil-Flin, en Meurthe-et-Moselle, entre Lunéville et Baccarat, comme il l'a précisé en soulignant certaines lettres du texte de sa carte postale.

Son régiment, le 346ème RI, est en poste depuis plusieurs mois dans le secteur et le front n'y est pas très actif. Des tués et blessés sont toutefois à déplorer, sans aucune mesure avec Verdun ou la Somme. Il faut toutefois être vigilant dans les tranchées, car l'allemand est imprévisible, comme ce sera le cas en février 1917 tout près de Ménil-Flin...............

Voici ci-dessous le recto de la carte envoyée ce 31 décembre 1916 par le futur grand-père Joseph Depoys. Même s'il ne présente pas explicitement ses vœux, elle est hautement symbolique de sa pensée.

Image
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 1 jour, le 01 janvier 1917……...

Ce 01 janvier 1917, Joseph Taupin, né à Frontenay en 1884, change de régiment.
Il quitte le 341ème RI qu'il avait intégré le 04 octobre précédent, après s'être remis de ses blessures d'avril 1916 aux jambes et aux épaules à Jubécourt (Meuse).

Joseph Taupin arrive donc en octobre 1916 au 341ème RI, qui cantonne à Julvécourt et Jouy en Argonne (Meuse), à 20 km à l'Ouest de …...........Verdun. Son régiment assure la relève en tranchées, au tristement célèbre quartier Mort-Homme, ainsi que des travaux offensifs.
Le secteur est plutôt calme d'octobre à novembre 1916, mais le 06 décembre suivant, une déferlante d'obus s'abat sur la Cote 304 et le Mort-Homme.
Puis c'est l'attaque allemande des 27 et 28 décembre 1916, à nouveau sur Mort-Homme. Les Français subissent un puissant tir d'artillerie et quelques tranchées nous sont prises.

Les Français préparent la contre-attaque dans la nuit suivante en constituant à cet effet un important stock de munitions. Mais le tir de barrage allemand du lendemain pour prévenir ladite contre-attaque française la fait avorter.
Au total, le 341ème RI aura, durant ce mois de décembre 1916, 54 victimes à déplorer.

Voilà donc dans quel contexte Joseph Taupin quitte le 341ème RI pour intégrer, ce 01 janvier 1917, le 203ème RI en poste au …..........Mort-Homme !
Et le mois de janvier 1917 va se passer en assurant la relève en tranchée dans des secteurs de haute résistance française : Cote 304, les Islettes, Haute Chevauchée Romaine.
C'est la guerre et malheureusement, jusqu'à fin août 1917, chaque jour ou presque apportera son lot de victimes (de 1 à 10) au 203ème RI.

Joseph Taupin traverse physiquement indemne tous les combats de sa troisième période au front. Physiquement, oui, psychologiquement, c'est moins sûr.........
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, ou plutôt nuit pour nuit, dans la nuit du 03 au 04 janvier 1917……...

Hubert Marsault, un des 4 frères Marsault partis à la guerre, père d'Edith future Bironneau et d'Yvette future Sergent, né à Frontenay en 1882, est en poste avec son régiment, le 232ème RI, près de Verdun.
Ce régiment, déjà appelé le 26 février 1916 à la défense de Verdun, est à nouveau sollicité dans le même secteur.

Ordre et contre-ordres se succèdent pour la relève, à partir du 28 décembre 1916. Mais à la suite d'une attaque allemande sur la rive gauche de la Meuse, le 232ème RI va finalement se positionner à la ferme des Chambrettes, sur la commune de Bezonvaux.

L'historique du 232ème RI précise les conditions de la relève :

« Le mouvement s’opère dans des conditions particulièrement difficiles à travers un terrain totalement dépourvu de boyaux et de communications, et bouleversé par les bombardements des dernières attaques, où une boue liquide et sans consistance submerge toutes choses.
L'ennemi bombarde sans interruption toutes nos positions et nous cause des pertes sérieuses. D'autre part, les évacuations nombreuses pour gelures de pieds entraînent une usure rapide des effectifs. L'ennemi ne paraît pas marquer l'intention de prendre une offensive que l'état du terrain rendrait particulièrement difficile et hasardeuse. Seules, quelques patrouilles tentent de nuit d'aborder nos lignes et sont repoussées à coups de fusil.
L'action se borne à un pilonnage continuel de nos premières lignes par l'artillerie ennemie.
 »

Le froid à lui seul va faire plus de dégâts que les balles ennemies.

Le JMO est plus précis. Du 14 au 23 décembre 1916, le 232ème cantonne à Tronville-en-Barrois, dans la Meuse, uniquement occupé à des exercices. Subitement, il doit embarquer pour Verdun.

Les 3 et 4 janvier 1917, 2 bataillons du 232ème RI doivent assurer la relève du 100ème RI, relève faite sous le feu incessant de l'artillerie ennemie, provoquant la mort d'un soldat et en blessant 18 autres. Parmi ces derniers figurent nommément, dans le rapport du JMO, Hubert Marsault, atteint d'une plaie pénétrante à la cuisse gauche par un éclat d'obus.
Et pendant 20 jours environ, chaque jour, les victimes du 232ème RI se compteront par dizaines.

Hubert Marsault en gardera toute sa vie des séquelles, ce qui ne l'empêchera pas de …..........repartir au front dès le mois de juin 1917 !

Voici ci-dessous une carte précisant l'emplacement exact de la ferme des Chambrettes par rapport à Douaumont et Bezonvaux.

Image
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 04 janvier 1917……...

Ce 04 janvier 1917, Joseph Depoys,mon grand-père, envoie une carte postale à sa chérie:
« Jeudi 4 janvier 1917,
Ma chère Marie,
je viens te prévenir que je compte aller vous
voir dans 3 ou 4 jours. Je dois arriver vers le milieu
de la semaine, à moins d'ordre contraire. J'ai reçu ta lettre
le jour du 1er de l'An.
….........................
Je te remercie de tes bons souhaits et il vaudra encore mieux d'ici
quelques jours que l'on pourra se le dire de vive voix.
Bonne santé, c'est ainsi que je te souhaite.
Celui qui ne t'oublie pas.
Joseph »

Le futur grand-père Joseph parle rarement de la guerre dans ses correspondances, conformément aux règles de la censure militaire, je suppose.
Le front est calme à Ménil-Flin, en Meurthe-et-Moselle.
Le grand-père espère la permission, mais une attaque subite des Allemands peut la remettre en cause, même au dernier moment, avant son départ.........
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