Frontenay sur Dive 14-18

Parcours individuels & récits de combattants
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 01 juin 1916……....

Je vais déroger à la règle que je me suis fixé.
J'ai rajouté à ma liste 3 soldats non originaires de Frontenay-sur-Dive, n'y habitant pas en 1914, mais qui ont passé toute leur vie dans ce village à partir de 1920 et y sont notoirement connus. Il s'agit de Germain Jamet, Abel Mercier et Georges Métais. Ce denier fut même maire de la commune durant près de 30 ans, de 1938 à 1967.

Aujourd'hui, parlons de Germain Jamet. Né à Massognes (Vienne) en 1896 et y habitant jusqu'en 1919, il doit connaître Frontenay, puisque sa tante Mathilde Jamet y est mariée avec Henri Drouet depuis 1900.

Germain Jamet est appelé sous les drapeaux le 10 avril 1915, au 90ème RI de Châteauroux.
Le 18 mars 1916, il est affecté au 408ème RI qui vient de combattre à Verdun et qui a besoin de se reconstituer. Germain Jamet se retrouve donc 2 jours plus tard en « zone des Armées » et va migrer avec son régiment vers l'Oise.

Ce 01 juin 1916, le 408ème RI est au repos entre Compiègne (60) et Soissons (02).
Il a subi quelques jours plus tôt un coup de main des Allemands. 25 tués et blessés sont à déplorer.
Dans quelques jours, il devra assurer la relève dans les tranchées. Malgré un calme trompeur, ce sont 40 nouvelles victimes qui vont être inscrites dans le JMO du régiment.
La fin du mois de juin 1916 va s'avèrer périlleuse pour Germain Jamet.....d'autant plus que juillet-août 1916 ne seront pas plus rassurants.........

J'ai de nouveau rencontré, il a 5 jours, une des filles de Germain Jamet, qui vient juste de fêter ses ….....89 ans. Elle m'a affirmé que son père n'avait peur de rien. Pour avoir lu sa fiche matricule avant de la voir, je n'en doutais pas. Nous y reviendrons en octobre prochain.............

Quant à Georges Métais et Abel Mercier, je les évoquerai à partir de mai 1917.
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 02 juin 1916……....

Ce 02 juin 1916 arrive, en mairie de Frontenay, l'avis de décès de Joseph Isaïe Couillebault, né en cette même commune en 1890 et tué aux combats de Boureuilles, à la ferme de Buzémont, le 24 septembre 1914. L'acte est ainsi rédigé :

« L'an mil neuf cent quatorze, le vingt quatre septembre, à trois heures du soir, étant à Boureuilles (Meuse), acte de décès du deuxième canonnier servant Couillebault Joseph Isaïe, de la sixième batterie, né le 13 février mil huit cent quatre vingt dix à Frontenay (Vienne), domicilé en dernier lieu à Frontenay, canton de Moncontour (Vienne), décédé à Boureuilles le vingt quatre septembre mil neuf cent quatorze à une heure du soir, fils de Louis et Marsault Virginie, domiciliés à Frontenay, canton de Moncontour (Vienne), célibataire. Conformément à l'article 77 du Code Civil, nous nous sommes transportés auprès de la personne décédée et assuré du décès. Dressé par nous, Drouet Jules, capitaine commandant le deuxième groupe, officier de l'Etat-Civil sur la déclaration du sous-lieutenant Mansuy Camille, vingt cinq ans, de la sixième batterie et du capitaine Beaulande Sylvain, quarante et un ans, commandant la batterie, témoins qui ont signé après nous, après lecture.
Signé : Drouet, Mansuy, Beaulande.
Pour copie conforme : l'officier d'Etat-Civil. Signé : illisible
L'acte de décès ci-dessus a été transcrit le deux juin mil neuf cent seize, dix heures du matin, par nous, Jules Corval, maire de Frontenay.
 »

L'acte de décès est d'une telle précision qu'on a du mal à croire qu'il est rédigé sur place en temps de guerre. Pas si précis que ça toutefois puisque plus tard arrive un rectificatif rapportant que Joseph Isaïe Couillebault était époux de Thiollet Marie Marthe !

Avec ce document, cette dernière aurait pu se remarier ensuite. Marthe ne le fera jamais, restant fidèle à la mémoire de son époux Isaïe avec lequel elle n'aura eu que 62 jours de vie commune …......
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 05 juin 1916……....

Nous avons quitté, le 23 mars dernier, Lucien Depoys, né à Frontenay en 1896.
Son régiment, le 39ème RI, en poste en Artois jusqu'au début mars 1916 où il a connu de lourdes pertes, envoyé en Lorraine le 7 mars 1916 à 15 km au nord-est de Nancy (54), y est encore en ce 5 juin 1916.

Pendant cette période, le JMO relate de nombreux « Ordres du Régiment » annonçant des citations et des récompenses, parfois de plusieurs dizaines simutanément, pour les actions d'éclat de soldats en février 1916 voire même de 1915, en Artois.

On récompense, on sanctionne aussi.
Pendant cette période toujours, le conseil de guerre condamne quelques soldats du 39ème RI à la prison pour ivresse ou désobéissance en temps de guerre. La peine est suspendue jusqu'à la fin des hostilités, mais les « fautifs » sont envoyés aux 405 et 407èmes RI, situés à proximité.

D'autres soldats sont rétrogradés par le colonel commandant le régiment pour retour tardif de permission.

Pendant cette période enfin, les bombardements ennemis semblent parfois intenses et lointains, même si le JMO annonce 1 tué et 2 blessés sur ces 3 mois.

Ce 05 juin 1916, le 39ème RI de Lucien Depoys change de cantonnement pour se rendre au sud-est de Nancy. Il s'écarte de la ligne de front pour mieux y revenir.

Dès le lendemain en effet, le 39ème RI contourne Nancy par le sud pour se retrouver à Villers-le-Sec, dans la Meuse, à 20 km à l'ouest de Bar-le-Duc !
A 40 km de là, se trouve la caserne Bévaux de Verdun que le 39ème RI va rejoindre dès le 10 du même mois.

Et l'Enfer va (re)commencer pour Lucien Depoys........
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 11 juin 1916……....

Affecté en février 1916 au 2ème Régiment de Zouaves, Léopold Huctin, né à Frontenay en 1889, change de régiment le 6 juin 1916 pour intégrer le 3ème Zouaves.

Il me faut ici rectifier mes propos du 05 février dernier. Léopold Huctin, que je croyais être à Verdun durant ce même mois, est en fait classé « à l'intérieur », du 14 septembre 1914 au 10 juin 1916. De ce fait, il n'a pas participé aux combats de Verdun. L'historique du 2ème Zouaves ne le concerne donc pas pour la période du 05 février au 06 juin 1916.

Juste apès ce changement, le 10 juin suivant, il est muté au 3ème Régiment mixte de Zouaves et Tirailleurs.

On en sait très peu sur ce régiment, créé en juin 1915 et dissous en 1918.
Eric de Fleurian, sur son site Internet, précise qu'il est constitué de 2 bataillons de Zouaves et d'1 bataillon de Tirailleurs. Il confirme que le nouveau régiment de Léopold Huctin est en poste du 10 juin au 8 août 1916, en Lorraine, dans le secteur de Merviller, près de Baccarat (54).
L'endroit est « peu » dangereux. Les 23 victimes de cette période sont sans commune mesure avec les 2000 victimes du régiment en Artois (1914-1915), les 3300 victimes en Belgique (1915-1916) ou les 580 de Verdun (avril-mai 1916).

Et cette fois-ci, Léopold Huctin est malheureusement bien au front, puisque, d'après sa fiche matricule, ce 11 juin 1916, Léopold Huctin, est pour la première fois en campagne « aux Armées ». Il y restera jusqu'au 05 novembre 1916, veille de la date à laquelle il sera remis à la disposition des Chemins de fer de l'Etat.

Je reviendrai sur Léopold Huctin à ce moment-là, pour parler de ses déboires au-delà de 1918.........Ce sera probablement hors cadre, mais son cas est unique, à ma connaissance, dans les enfants de Frontenay-sur-Dive.
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Ce 13 juin 1916, le 39ème RI de Lucien Depoys, né à Frontenay en 1896 et que nous avons quitté le 5 juin dernier, est en poste dans les tranchées depuis 0h00 à Fleury-sous-Douaumont et les bois environnants (55).

D'après le JMO, un bataillon est même en amont des tranchées dans les trous d'obus, prêt à lancer une attaque après un pilonnage de l'artillerie.
Après des combats laborieux de nuit, le terrain conquis est assez conséquent (175 mètres), mais l'ennemi ne riposte qu'avec des bombardements, non suivis d'attaque de l'infanterie pour récupérer le terrain perdu. Jusqu'au 21 juin 1916, l'ennemi se « contente » de tirs d'artillerie plus ou moins violents envers les positions françaises. « Quelques » victimes sont à déplorer chaque jour.

Pendant ce temps-là, le général commandant en chef cite à l'ordre du régiment ou de la brigade un grand nombre de soldats jugés méritants au combat où ayant participé à une action d'éclat.

L'ennemi semble riposter « mollement » aux actions françaises qui campent sur ses positions récemment acquises. C'est mal connaître son esprit revanchard. Le 21 juin 1916 ne ressemblera pas au 13 juin 1916. Lucien Depoys ne va pas rester longtemps à Verdun............

Pour information, je suis allé récemment à Verdun et dans la crypte du Monument de la Victoire qui abrite les répertoires des noms des soldats titulaires de la médaille de Verdun, j'ai pu retrouver la fiche de Lucien Depoys présentée ci-dessous.

Image Image
Monument de la Victoire à Verdun fiche de Lucien Depoys
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 16 juin 1916……....

Ce 16 juin 1916, Fernand Auriau, né à Frontenay en 1885, affecté depuis le 01 avril 1916 au 325ème RI, cantonne avec son régiment à Erbeviller et Champenoux, à 20 km au N-E de Nancy (54).

Le secteur est calme, très calme. En mai 1916, le rapporteur du JMO signale un peu d'activités de l'artillerie ennemie, apparemment sans victimes. Dans la première quinzaine de juin 1916, il note chaque jour: «journée calme, rien à signaler». Mieux encore, le 18 juin 1916, il écrit comme seul commentaire de la journée: «Calme absolu dans tout le secteur».
Et ce sera quasiment ainsi jusqu'au 16 août 1916, date de changement de régiment de Fernand Auriau.

On croit que les soldats français ont connu des combats tous les jours, ce n'est pas le cas. Il n'empêche que cela, on ne le sait qu'après, ce qui n'enlève aucun mérite aux soldats dans les tranchées, en première ligne, dans l'attente d'une attaque imminente ou hypothétique.

Pendant ce temps, la bataille de Verdun fait rage …..........C'est à croire que les Allemands ne peuvent pas fournir partout.

Fernand Auriau, à l'origine des Ets Auriau de la Grimaudière (86), à 6 km de Frontenay-sur-Dive, aura de quoi regretter longtemps son changement de régiment d'août 1916...............
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 21 juin 1916……....

Ce 21 juin 1916, Eugène Biguet, habitant Frontenay en 1914, change de régiment. Nous l'avions quitté le 16 avril dernier, en poste dans la Marne avec le 117ème RI.
Le JMO du régiment rapporte, qu'après l'explosion accidentelle d'une caisse de grenade le 27 mai, faisant 7 tués, un incendie survient le 16 juin 2016 dans un dépôt de munitions. Cette fois-ci, il n'y a pas de victimes. Heureusement, car l'activité de l'artillerie ennemie est toujours intense et provoque « quelques » victimes chaque jour.

Ce 21 juin 1916 donc, Eugène Biguet, le futur grand-père d'Hervé, Henri, Ginette, Robert et Pierrette, intègre le 1er régiment du Génie. Impossible d'en savoir plus sur son parcours militaire, si ce n'est qu'Eugène ne sera démobilisé que le 29 décembre …..1919, à plus de 47 ans !

Eugène Biguet décède en 1954 à Frontenay-sur-Dive, 2 ans après son épouse, Victorine Manteau, qu'il avait épousé en ce même lieu en 1899 et où ils sont inhumés tous les deux.
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 23 juin 1916……....

Le 23 juin 1916, Lucien Depoys, que nous avons évoqué la dernière fois le 05 juin dernier, est au front, dans les tranchées à Fleury-sous-Douaumont depuis une douzaine de jours.

Le JMO rapporte quelques échanges d'artillerie, lorsque brutalement, le 21 juin 1916, de 6h00 à 20h00 environ, un bombardement intense et continu, d'une violence inouie, s'abat sur les premières et secondes lignes françaises. 6 hommes sont tués et 33 autres sont blessés. Les tirs reprennent le soir, mais aucune attaque d'infanterie ennemie n'a lieu.

Le lendemain, 22 juin 1916, s'annonce moins violent. Mais le soir, des gaz asphyxiants sont lâchés. Une attaque terrestre semble se dessiner pour le 23 juin 1916.

Ce 23 juin 1916, le 39ème RI de Lucien Depoys subit encore un violent pilonnage de ses positions de 3h00 à 8h00 du matin, alors que les gaz asphyxiants ne sont pas encore dissipés. De nombreux décès sont constatés aux postes de secours, même parmi les brancardiers, pourtant équipés d'excellents masques.

Le village de Fleury est pris par les Allemands. Le maximum possible est fait pour arrêter leur progression.
Dans la nuit, les soldats français ne distinguent même pas le sol à travers leur masque et l'air se fait rare. C'est l'ENFER.
Les victimes françaises sont nombreuses, mais l'ennemi n'est pas passé, au prix du sang.

Le bilan de la journée est lourd, très lourd: 39 officiers sont portés disparus. Cela implique donc de lourdes pertes chez les hommes de troupe : 18 tués, 161 blessés et ….......1260 disparus.

Parmi ces derniers, Lucien Depoys........... qui va réapparaître le 19 juillet suivant, via le CICR (Comité International de la Croix-Rouge) sur une liste de prisonniers français dans un camp situé en Rhénanie-Palatinat (Allemagne). Il est d'abord interné à l'hôpital de la forteresse de Germerscheim, avant d'être transféré dans un second camp de cette même ville, le 12 août 1916, et n'est libéré que le 11 décembre 1918.
Et ce ne sera pas fini pour autant pour Lucien Depoys. Il est à nouveau « aux Armées » du 21 mai au 20 septembre 1919 avec le 90ème RI.

Je n'arrive pas à trouver trace de sa descendance, c'est mon prochain objectif.....
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 1 jour, le 25 juin 1916……....

Ce 25 juin 1916, Isidore Huctin, né en 1870 à Frontenay et habitant Claunay (Vienne) depuis 1910, change de régiment. Du 268ème RIT en poste à Frémereville (Meuse), il est muté au 124ème RIT cantonné dans la région de Toul pour se diriger ensuite en août 1916 à Noviant-aux-Prés, près de Flirey (M&M), à 15 km au nord de Toul.

Le JMO du 268ème RIT est assez précis sur la période d'avant changement d'Isidore Huctin. Ce régiment surveille les bois environnants de Frémereville et Girauvoisin (Meuse). Alors que la bataille fait rage à Verdun, ici, c'est « plutôt » tranquille en ce mois de juin 1916. On en profite pour envoyer les soldats à tour de rôle à l'instruction, ce qui n'empêche pas de recevoir des obus ou des rafales de mitrailleuses, faisant des victimes isolées.

Pour le nouveau régiment d'Isidore Huctin, impossible d'en savoir plus. Le JMO n'existe pas pour cette période et l'Historique du 124ème RIT n'est pas bavard, à part le lieu de cantonnement. Le régiment d'Isidore Huctin partira subitement pour Lunéville, début septembre 1916, à 80 km au sud-est de Flirey, pour participer à des travaux avec le Génie.

Isidore Huctin restera dans ce régiment jusqu'en janvier 1917.
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 28 juin 1916……....

Ce 28 juin 1916, Joseph Thiollet, né à Frontenay en 1892, 1 des 5 frères Thiollet, est au front avec le 114ème Bataillon de Chasseurs à Pieds (BCP). Il y est depuis le 21 novembre précédent. Le JMO n'existe pas pour ce bataillon, mais l'historique numérisé par Stéphan Agosto apporte quelques précisions.
Avec son bataillon, Joseph Thiollet a passé une partie de l'hiver 1915-1916 dans les Vosges et une autre période à tenir le secteur de la Seille, région plutôt calme.
La rotation des régiments sur Verdun est aussi valable pour le 114ème BCP. Le bataillon y arrive le 6 juin pour monter en ligne quelques jours plus tard, du côté de Fleury-sous-Douaumont.

Le 21 et 22 juin 1916, une partie du 114ème BCP doit prendre la relève.
Pendant une semaine, les conditions sont très dures : bombardements incessants, gaz asphyxiants, terrain montagneux, attaques ennemies, liaisons téléphoniques coupées, ravitaillement en eau et en vivres très difficile. Le 114ème BCP tient bon et conserve les positions acquises. Mais la semaine est coûteuse en hommes : 62 soldats sont tués et 566 chasseurs ont disparu ou sont blessés.

Joseph Thiollet figure parmi ces blessés ce 28 juin 1916 , atteint d'éclats d'obus à la face dorsale et au pied droit. C'en est fini du front pour Joseph Thiollet qui va soigner ses blessures de guerre jusqu'en janvier 1917.

Ce même 28 juin 1916, Marcel Valançon, né à Frontenay en 1870 et habitant Bordeaux en août 1914, quitte le 69ème RIT de Châtellerault pour intégrer la maison Maurice toujours à Châtellerault. Sa campagne contre l'Allemagne est terminée......pour le moment. En effet, il intégrera un régiment d'infanterie en juin 1917.
Je ne sais toujours pas ce que fait cette maison Maurice. Peut-être de la sellerie, car Marcel Valançon est cordonnier.
À suivre......
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