Les Bordelais dans la Grande Guerre

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denis33
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Re: Les Bordelais dans la Grande Guerre

Message par denis33 »

Bonsoir à toutes et à tous.

Trois autres instituteurs du 144e R.I..

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Bien cordialement.
Denis
denis33
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Re: Les Bordelais dans la Grande Guerre

Message par denis33 »

Bonsoir à toutes et à tous.

Les deux derniers portraits d'instituteurs de la Gironde ayant été au 144e R.I.

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Bien cordialement.
Denis
denis33
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Re: Les Bordelais dans la Grande Guerre

Message par denis33 »

Bonsoir à toutes et à tous.

Retour sur l'année 1913, où la ville de Bordeaux fait tout son possible pour conserver le maintien du 57e R.I.dans ses murs...

« La dépêche » du 2 avril 1913

Le ministre a fait valoir que le déplacement du 57e R.I. n’était pas une mesure particulière à Bordeaux. Elle faisait partie d’un plan d’ensemble intéressant plusieurs grandes villes.
Quel est donc ce point d’ensemble ?
Il s’agirait non seulement de transférer le 7e R.I.C.à Bordeaux, ou il prendrait la place du 57e R.I., mais d’envoyer à Marseille un régiment colonial de Toulon, à Lyon , un régiment colonial de Brest et à Lille, un régiment colonial de Cherbourg. L’idée serait de M. Millerand ;
Quand bien même l’autorité militaire se disposerait aujourd’hui à réaliser ces dispositions, dont on chercherait vainement l’intérêt au point de vue militaire, il ne s’ensuit pas que l’on doive considérer la partie comme perdue à Bordeaux.

« La liberté » du 12 avril 1913.

Le 57e R.I. quittera également Bordeaux.
M. Etienne en a décidé aussi.
De notre rédaction parisienne.
Paris 11 avril 1913


La délégation bordelaise partie à Paris pour insister auprès du ministre de la guerre au sujet de maintient de 57e R.I. à Bordeaux a été reçue vendredi à midi, par M. Etienne.
M.M. Duréault préfet de la Gironde ; Gruet maire de Bordeaux ; D. Guestier, président de la chambre de commerce ; Chaumet, député, ont demandé au ministre de revenir sur la décision prise et de maintenir à Bordeaux le 57e R.I., tout en laissant subsister l’offre de la ville d’accueillir néanmoins le régiment colonial qui devait remplacer le 57e R.I..
M. Etienne a répondu que les nécessités du recrutement des régiments coloniaux l’obligeaient à les placer dans des grandes villes, à Bordeaux en particulier comme on l’avait fait ou comme on allait le faire à Paris, Lyon, Marseille et qu’il remerciait la ville de Bordeaux de l’empressement qu’elle mettait à recevoir un régiment colonial. Mais d’autre part, il devait une compensation à la ville de Rochefort qui allait être dépossédée de son régiment colonial au profit de Bordeaux et qu’il ne pouvait lui donner d’autre régiment que le 57e R.I.. Il était donc obligé de maintenir ses décisions antérieures.

« La Petite Gironde » du 12 avril 1913.

Le déplacement du 57e R.I. de ligne
Le ministre de la guerre maintien sa décision.
Dépêche de notre rédaction de Paris.
Paris le 11 avril

L’audience qu’avait sollicité du ministre de la guerre M. Gruet maire de Bordeaux à propos du déplacement du 57e R.I. de ligne a eu lieu aujourd’hui à six heures.
M : Gruet était accompagné de M. Charles Chaumet député, de M. Duréault préfet et de M. Guestier, président de la chambre de commerce de Bordeaux.
L’entretien a été très court, à six heures et demi, il était terminé. M. Gruet apportait au ministre une solution transactionnelle, il lui a demandé de maintenir à Bordeaux le 57e R.I., la ville de Bordeaux s’engageant dans ce cas à caserner le 7e R.I.C., venu de Rochefort.
Le ministre a été net, il a déclaré que cela n’était pas possible.
« Des nécessités militaires, a- t-il dit en substance ne me permettent pas de vous donner satisfaction. Pour assurer le recrutement des troupes coloniales, il est nécessaire de placer les régiments coloniaux dans les grandes villes. En outre, on ne peut pas enlever à Rochefort le 7e R.I.C. sans le remplacer par un autre régiment. Enfin de l’avis même de toutes les autorités militaires, il n’est pas bon de laisser trop longtemps un régiment dans la même ville.
D’ailleurs, a ajouté le ministre, la mesure qui frappe la ville de Bordeaux est générale ; Elle vient d’être prise pour Lyon et Marseille. »
Dans ces conditions, M. Gruet a estimé qu’il était inutile d’insister.
Le 57e R.I.quittera donc Bordeaux en octobre prochain et sera remplacé par le 7e R.I.C..

Infos trouvées pour le 7e R.I.C.dans plusieurs articles de presse en mars 1913.
Le 7e R.I.C.est un régiment « squelette », épuisé par les relèves au Maroc et des positions transmaritimes. C’est un régiment avec un effectif de 3 à 400 hommes.

...

Bien cordialement.
Denis
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LABARBE Bernard
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Re: Les Bordelais dans la Grande Guerre

Message par LABARBE Bernard »

Bonsoir à tous,
Merci Denis pour toutes ces transcriptions car l'air de rien faut le faire...
Dédommager Rochefort pour le départ du 7ème RIC par 2 bataillons du 57 (le 1er est à Libourne), cela se comprend, bien que Rochefort n'était pas en manque de militaires en garnison (dont la marine). Ca reste fumeux tout ça.
M. Etienne a répondu que les nécessités du recrutement des régiments coloniaux l’obligeaient à les placer dans des grandes villes, à Bordeaux en particulier comme on l’avait fait ou comme on allait le faire à Paris, Lyon, Marseille. Là je coince sur les nécessités du recrutement. Bordeaux ou Marseille, ports d'embarquements pour les "terres lointaines" éventuellement oui, mais Paris ou Lyon...
Et une autre: Enfin de l’avis même de toutes les autorités militaires, il n’est pas bon de laisser trop longtemps un régiment dans la même ville.
Et bien dit donc monsieur le ministre ! Il a du y en avoir des déménagements alors !
A bientôt et cordialement,
Bernard
denis33
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Re: Les Bordelais dans la Grande Guerre

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous.

R. G. Nobécourt dans son ouvrage "Les fantassins du chemin des Dames" évoque le cas d'un soldat du 144e R.I. qui été exécuté le 29 septembre 1914 à Chaudardes pour abandon de poste. Qui pourrait nous fournir des informations sur l'histoire de ce pauvre "bougre" ?
Par avance un grand merci pour l'aide éventuel.
Bien cordialement.
Denis
denis33
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Re: Les Bordelais dans la Grande Guerre

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous.

Quatre portraits de soldats qui étaient au 57e R.I. venant du "livre d'or des instituteurs de la Gironde".

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Bien cordialement.
Denis
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LABARBE Bernard
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Re: Les Bordelais dans la Grande Guerre

Message par LABARBE Bernard »

Bonjour à tous,
Merci Denis pour ces instit du 57ème. Je te contacte en mp pour le fusillé du 144 à Cuiry-les-Chaudardes (Aisne).
Jean de la Ville de Mirmont, jeune écrivain poète bordelais et sergent au 57 tué le 29 novembre 14, en dit un mot dans son carnet de route le 29 septembre: Assistons à exécution martiale d'un soldat qui a lâché pied. Spectacle pénible.
Cordialement,
Bernard
lieutenant z
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Re: Les Bordelais dans la Grande Guerre

Message par lieutenant z »

Bonjour à toutes et à tous.

Il semblerait que Maurice Genevoix ait fait une année de service militaire (1912 ?) au 144e R.I. à Bordeaux. Qui pourrait nous en dire plus à ce sujet ? Est-ce qu'il existe une éventuelle photo de cette période de sa vie ?
Bien cordialement.
Denis

Bonsoir,

Il y a une photo de M. Genevoix en uniforme du 144 RI dans le livre "Genevoix à bâtons rompus" de Claude Imberti aux éditions Paradigme (page 16).

Cordialement

Ph.
denis33
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Re: Les Bordelais dans la Grande Guerre

Message par denis33 »

Bonsoir ph...
Un grand merci pour cette info.
Bonne soirée.
Bien cordialement.
Denis
denis33
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Re: Les Bordelais dans la Grande Guerre

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous.

Quelques temps avant la mobilisation...

Après le 57e R.I., le 10e Hussards.
« Pour ce dernier, c’est chose faite, puisqu’il devra avoir rejoint sa portion centrale du régiment à Tarbes en avril 1914 au plus tard.
Nous croyons savoir en effet, qu’une dépêche ministérielle vient de faire connaître au corps d’armée que le ministre de la guerre avait décidé l’envoi à Tarbes ou ils rejoindront la portion centrale des 2 escadrons du 10e Hussards détachés à Bordeaux. Ces escadrons du 10e Hussards sont remplacés par trois batteries d’artillerie, ce qui portera à 12, le nombre de ces batteries à Bordeaux.
Le 24e R.A.C.de Tarbes sera, nous affirme t’on envoyé à La Rochelle. Le groupe d’artillerie coloniale de La Rochelle est désigné pour aller tenir garnison à Vincennes. »

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Le 57e R.I. quitte Bordeaux en octobre 1913 ; Il permute avec le 7e R.I.C.
A Rochefort, le 2e bataillon du 57e R.I. va à la caserne Martrou, qui est occupée également par des marins. Le 3e bataillon à la caserne Tréville qui était occupée par le 7e R.I.C.. Le 1er bataillon reste à Libourne.

« La dépêche » du 15 octobre 1913

L’application de la loi des 3 ans votée en août 1913 par le parlement, a eu pour conséquence d’obliger l’autorité militaire un peu partout a des dépenses de constructions considérables. A Bordeaux, cette situation s’est trouvée compliquée ou aggravée, comme on voudra le prendre du fait des mutations opérées dans la garnison.
Les coloniaux ont pris à la caserne Xaintrailles la place du 144e R.I.

Trois pavillons à Nansouty. Toute une caserne boulevard Antoine Gautier (nouveaux casernements chemin du Tondu).

Bordeaux.
Nouveaux quartiers pour la garnison.
3 pavillons à Nansouty.


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Toute une caserne boulevard Antoine Gautier. Où logera le 144e R.I. ? Les coloniaux ont pris à Xaintrailles la place du 144e R.I.. Comme on ne pouvait pas loger sous les ponts les « pantalons rouges » dépossédés, on a dû bâtir pour ces derniers. D’où les nouveaux casernements qui parent par euphémisme le boulevard Antoine Gautier.
On n’a pas dû bâtir qu’au boulevard A Gautier. A Nansouty où logent encore une poignée du 10e Hussards jusqu’au prochain mois d’avril, date à laquelle ces cavaliers devront rejoindre le gros de leur corps à Tarbes. Il a été nécessaire d’édifier trois pavillons pour recevoir le groupe d’artillerie appelé à renforcer le contingent de l’arme déjà détaché à Bordeaux. Ces pavillons sont de type général adopté par l’autorité militaire. Ils ont un étage et ont été prévus pour un logement de 125 soldats. Ils sont en maçonnerie commune et en ciment. Les pavillons comportent un certain confort intérieur, on y remarque, en outre des chambres, lavabos et un réfectoire, une salle de correspondance, une salle de malades à la chambre, sans oublier les divers bureaux. Nous ne parlerons que de mémoire d’une écurie de 72 chevaux ajoutée aux bâtiments de l’ancien séminaire ou loge le 58e R.A.C., avant de revenir au casernement nouveau du boulevard Antoine Gautier. Car il s’agit là d’un casernement complet et muni d’une grande infirmerie encore en chantier. Présentement quatre pavillons de compagnie ont été élevés. Plus tard, l’année prochaine, deux autres y seront annexés. Tous sont destinés au 144e R.I.. Ils sont du type qui vient d’être décrit.

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144e R.I. ou 144 jours avant la quille ?

Deux pavillons à Nansouty seront livrés à la fin de la semaine courante, après un chauffage intensif de huit jours au moyen de poches Godin ( ?) dont les locaux ont été munis. Les deux autres ne le seront q’au mois de novembre. C’est en effet à cette date seulement que le 7e R.I.C. aura son effectif complet et que les derniers hommes du 144e R.I. provisoirement restes à Xaintrailles devront céder les lieux aux recrues de la classe 1913 affectées au régiment colonial.

1er novembre 1913
C’est à cette date que le 7e R.I.C. aura son effectif complet et que les derniers hommes de la caserne Xaintrailles devront céder les lieux aux recrues de la classe 13 affecté au régiment colonial.

.....

Bien cordialement.
Denis
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