Une fois de plus merci pour ces documents, s'il y a une édition prochaine sur Dinant, je suis preneur, il suffit de m'en informer et de m'indiquer la marche à suivre.
Cordialement, Hervé.
Les régiments de Béthune et Saint-Omer : les Poilus du Pas de Calais et d'ailleurs :
Le sac de la ville de Dinant, est parmis tous les crimes commis par les troupes allemandes en Belgique, un des plus terribles.
Dès le 16 août 1914, de nombreuses patrouilles allemandes avaient pénétré dans la ville, notamment dans la partie principale de Dinant qui s'étend sur la rive droite de la Meuse et l'avaient traversée dans tout les sens sans subir la moindre avanie da la part de la population.
Celle-ci elle-même était à ce point confiante, qu'elle s'était refusée à croire aux atrocités commises par les allemands aux environs de Visé et dont le bruit lui était parvenu, elle avait même mis sur le compte de l'ivresse, l'exploit des soldats allemands, qui durant la nuit du 21 au 22 avaient pénétré en la ville de Dinant, tiraillé sur les maisons, enfoncé des portes et blessé griévement trois personnes.
Ainsi que le dit Meur le procureur du Roi Tschoffen, dans un rapport, la population attendaient sans trop de crainte, la suite des évènements.
Mais le réveil fut terrible. débouchant par quatre côtés à la fois dans la ville, les soldats allemands, le 23 août, dès leur arrivée, pénétrèrent dans les maisons, en expulsèrent les habitants, mettant le feu aus habitations, abattant en masses les hommes ou les faisants prisonniers avec les femmes et les enfants.
Dans la ville en feu, ces centaines d'hommes, de femmes et d'enfants furent conduits d'un endroits à l'autre, enfermés et puis relâchés, pour être menés dans une autre pison, constamment sous le feu des allemands qui occupaient les hauteurs environnantes et sous celui des Français qui tenaient encore la rive gauche de la Meuse. D'autres civils servirent de bouclier aus troupes allemandes, après quoi ils furent en grande partie massacrés, hommes, femmes et enfants, les autres prisonniers furent transférés en allemagne, après avoir été dépouillés de leur argent, ils eurent à subir les pires avanies de la population civile allemande.
Suite.
Après le passage des allemands, il ne restait plus debout que quelques maisons, la ville entière avait été pillée, 615 cadavres, dont 75 femmes et 35 enfants de moins de 16 ans, gisaient parmis les ruines fumantes et le reste de la population se trouvait en captivité.
Une relation exacte de ce qui s'est passé à Dinant dans ces jours terribles a été fournie par M. Tschoffen, procureur du Roi à Dinant, qui a assisté aux évènements et qui fut amené en captivité en Allemagne.
Ce rapport, est le fruit d'enquêtes faites sur place et des constatation personnelles de ce magistrat. Il date de 1915 et a été publié dans le 2e volume des rapports sur la violation du droit des gens en Belgique, édité en 1915 par le Gouvernement Belge.
Une enquête judiciaire régulière a fait la preuve de sa scrupuleuse exactitude. Vingt-six témoins assermentés ont été entendus. Leurs déclarations confirment en tous points la relation des évènements telle qu'elle a été faite par M. Tschoffen.
Sur un seul point sa relation est inexacte, c'est en ce qui concerne le nombre des victimes. Il a été établi que celui-ci s'élève non pas de 630 à 650 tués, mais à 665 victimes identifiées.
Dans ce total sont compris, les habitants d'autres localités, notamment d'Ansremme commune ne formant qu'une seule et même agglomération avec Dinant, furent amenés et mis à mort à Dinant.
Parmis les 62 habitants d'Anseremme qui furent tués se trouvent 17 femmes et 15 enfants de moins de 16 ans, 6 bébés d'environs 2 ans.
31 maisons ont été incendiées à Anseremme et la localité fut soumise à un pillage méthodique et complet, tout comme Dinant.
Si des Compagnons et Compagnes de route de ce beaux Forum qui est le nôtre et sont naturellement interressers, je peux prendre le temps de poursuivre ce châpitre non Glorieux des Armées Teutonnes sur le sac de Dinant et les combats, en faisant suivre le rapport de M. Tschoffen, procureur du Roi à Dinant, adressé à M. Carton de Wiart, alors ministre de la justice.
P.S : je signale que ce rapport contient plus de dix pages, il serat dès lors à paraître (si interresser) en plusieurs jours,suivant mes disponibilités.
Merçi pour les commentaires éventuelles ?.
Merci à Phil pour ces précisions concernant la population durement éprouvée en ce début de guerre !
Quelqu'un posséderait-il des infos sur la prise du drapeau allemand ?
Cordialement, Hervé.
Les régiments de Béthune et Saint-Omer : les Poilus du Pas de Calais et d'ailleurs :
je doit voir dans mes archives, lors de mes visites au défunt SHD de Vincennes, je doit avoir copie de rapport de Cie (annexe) de ce fait d'arme, Sergent-Major Bouchez y est citer pour y avoir descendus du mât le drapeau allemand lors de la prise de la citadelle aux prix de nombreuses pertes, malheureusement la joie ne fut que de courte durée, les allemands s'étant retirer sur le plateau de la citadelle mirent en batteries leurs mitrailleuses et y acceuillirent les Français emporter dans leur élans. Je ne promet rien, mais je vais voir pour retrouver ce rapport, qui si mes souvenir sont bon, émanne du carton 8 RI.