CURIE - Sous Marin

Rutilius
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CURIE ― Sous-marin de haute mer de type Brumaire (1913~1928).

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Bonsoir et bienvenue,

DEMAY Paul

Né le 11 janvier 1880 à Montluçon (Allier) et décédé le 28 octobre 1939 à Léré (Cher). Inscrit au quar-tier maritime de Marseille, n° 6.777.

• Fils de :

— Charles DEMAY, sellier, né le 2 juin 1835 à Saint-Amand-Montrond (Cher), lui-même fils de Raimond DEMAY et de Marie Fortunée Pauline AMELIN ;

Et de :

Marie LEMOINE, sans profession, née le 19 décembre 1848 à Sauvigny-les-Bois (Nièvre), elle-même fille d’André LEMOINE et de Bénigne BLUZAT.

Légitimé par le mariage de ses parents, célébré à Montluçon, le 19 janvier 1887.

• Au moins deux frères et une sœur :

— Albert, né le 11 mars 1873 à Montluçon.

— Marie Irma, née le 29 juillet 1875 à Montluçon.

— Charles, né le 4 avril 1877 à Montluçon.

(Registre des actes de naissance de la ville de Montluçon, Année 1880, f° 5, acte n° 25. – Registre des actes de mariage de la ville de Montluçon, Année 1887, f° 6, acte n° 11)

• Un fils :

— Robert DEMAY, né le ... à ... (...). Selon les mentions du faire-part annonçant son décès :



Carrière militaire

□ Par décision ministérielle du 1er juillet 1912 (J.O. 30 juin 1912, p. 5.750), promu au grade de second maître mécanicien.

Distinctions honorifiques

□ Avec les autres hommes d’équipage du sous-marin Curie, cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants(J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681) : « ... du sous-marin Curie : ont fait preuve du plus grand héro-ïsme en pénétrant au fond d’un port ennemi malgré la multiplicité des moyens de défense ; ont lutté avec la plus grande énergie pour échapper à l’ennemi et ont coulé le bâtiment pour éviter qu’il ne tombe entre ses mains. »

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 18 juillet 1919 (J.O. 19 juill. 1919, p. 7.455), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire. Alors maître mécanicien affecté à l’École des mécaniciens et chauffeurs de Toulon (Var).

□ Par décret du 29 juin 1923 (J.O. 11 juill. 1923, p. 6.647), nommé au grade de chevalier dans l'Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants : « Demay (Paul), Marseille 6.777, maître mécanicien, médaillé militaire du 18 juillet 1919 ; 22 ans 8 mois de services, dont 14 ans 5 mois à la mer et 5 ans 2 mois en guerre. Campagnes de guerre 1914~ 1919. 1 citation. 1 proposition extraordinaire. 6 blessures dont 2 de guerre. »

Alors maître mécanicien affecté à la Flottille du Rhin.
Dernière modification par Rutilius le mar. avr. 02, 2024 6:27 am, modifié 3 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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docteurno
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Re: CURIE - Sous Marin

Message par docteurno »

Bonsoir

Ayant acquis un volume relié de plusieurs journaux de l'Ouvrier , illustrés et paraissant le Samedi (du N° 18 du 02/09/1916 au N° 52 du 27/04/1918)

Dans le N°1 du 05/05/1917 , j'ai trouvé (page 6), un récit de l'épopée du sous-marin le "Curie" et je vais en donner la transcription intégrale (en plusieurs épisodes)

Il ne faudra pas perdre de vue que je ne suis pas l'auteur de la prose, elle est de Georges G.-TOUDOUZE et date de 1918
L'auteur à dit :
Le récit qu’on va lire, récit d’épopée, a été reconstitué, minute par minute , au moyen de documents inédits récemment parvenus en France
L’Héroïque aventure du sous-marin « Curie »

Le Curie, qui porte fièrement le nom de l’un des plus audacieux parmi les français, entend risquer une dramatique aventure : il veut forcer le port de Pola
  • En vérité, c’est une gageure : tout au sud de la presqu’île de l’Istrie, bâtie sur les ruines d’une cité jadis rasée par Jules César, Pola est assise au fond d’une magnifique baie et encadrée de collines hautes de 40 à 60m ; l’entrée de cette baie est resserrée entre le cap Compare au sud et la pointe del Cristo au Nord . Cela forme un goulet qui a 800m de large pour commencer, se rétrécit lentement, et, entre la batterie de Zonchy et la digue, mesure 300m à peine . Mais derrière la digue, s’étale un bassin semi-circulaire qui sert au mouillage aux plus beaux cuirassés de l’Autriche ; mais derrière ce bassin, à l’abri des îlots Santa-Catarina, San-Andrea, San-Pietro, repose le meilleur arsenal de l’Autriche . Il est vrai que 30 forts et batteries armées de canon de 240 et de 280 mm dessinent autour de ces précieuses richesses une herse de mitraille . Mais s’il n’y avait pas de difficultés, où serait la gloire ? A vaincre sans péril …
Le Curie est parti …
  • Les dynamos se mettent à bourdonner, l’hélice tourne, un friselis soyeux d’eau courante glisse le long de la coque sonore
Le Curie est en marche …
  • Avidement, 0’Byrne contemple le merveilleux panorama : voici le cape Compare d’un côté, voici la pointe del Cristo de l’autre ; ces murs crépis, ce sont ceux des batteries de côtes ; ces points noirs, ce sont les embrasures par quoi les centaines de grosses pièces surveillent la mer ; cette tour, c’est un phare ; cette autre, un sémaphore ; cette maigre antenne noire, c’est le sans-fil
Le Curie approche encore
  • Une petite fièvre anime le vaillant officier : il n’y a plus qu’à entrer ...
Bonne soirée et à demain pour une partie de la suite
Cordialement
Jean-Pierre
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docteurno
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Re: CURIE - Sous Marin

Message par docteurno »

Bonsoir

Comme promis voici la suite de cette épopée
  • Il y en a qui, avant d’entrer, songeraient, tel le renard de la fable, à la sortie . Mais nos gens point !
Il faut entrer :
  • Et sur 1 signe qui ordonne quelques tours de manette, les dynamos cessent de ronfler en faux bourdon, l’eau presque aussitôt cesse de courir le long de la coque : suspendu ente 2 eaux comme 1 ballon dans l’air, le Curie reste là immobile ainsi qu’un chasseur guettant un passage d’oiseaux migrateurs . L’attente heureusement n’est point trop longue : tout là-bas dans le large 1 fumée, plusieurs fumées … Le périscope, manœuvrant adroitement, surveille à la fois la terre et ces fumées qui grandissent, grossissent, noircissent, s’étalent ; des points noirs agiles surgissent, se dessinent … Excellente aubaine : ce sont des bâtiments de flottilles, contre-torpilleurs rentrant du grand large où ils ont été observer de loin, de très loin, le plus loin possible, les mouvements des Français . Ils rentrent à toute allure, joyeux de retrouver le logis ; la terre aussitôt s’anime, les sémaphores parlent à grands gestes de bras en acier, de pavillons multicolores ; les contre-torpilleurs, maintenant proches, grâce à leur allure de grands lévriers des mers, répondent . Dialogue bien amusant dans les circonstances : « Rien de nouveau ? - Rien du tout – Les Français ? - Ah ! ils sont loin …là-bas … à l’autre bout e l’adriatique … »
Tentation bien grande :
  • Si de 2 ou 3 torpilles décochées au passage, on montrait à ces galopeurs de vague de type Huszar ou type Tatra, que les Français sont plus près d’eux qu’ils ne l’imaginaient ? Le but vaut la dépense d’une torpille : jolis bâtiments de 400 tonnes pour les 1ers, 800 pour les 2èmes, qui marchent 1 trentaine de nœuds et sont de bons navires d’escarmouches … Justement ils ralentissent pour entrer . Mais non, ce qui est là-bas au fond du port vaut mieux : c’est la flotte des dreadnoughts . Il faut entrer, et voilà justement les guides tout trouvés . L’escouade des contre-torpilleurs en ligne de file, à vitesse réduite, vient d’emboucher le goulet, et ses évolutions répétées bâtiment par bâtiment indiquent, un crayon le dessinerait sur une carte, les dangers de la passe et des coudes du chenal praticables . C’et parfait .
En avant !
  • Le visage du commandant 0’Byrne laisse percer un demi-sourire que tout l’équipage répète de confiance : c’est un remerciement au contre-torpilleur, guide bénévole à la fois parfait et inconscient . Le Curie est dans la place .
Et maintenant au travail !
  • Voilà en particulier les deux jumeaux de 20 000 tonnes, Viribus-Unilis et Tegethoff, si fiers chacun de leurs 25 000 chevaux qui n’ont jamais couru, de leurs 12 canons de 305mm qui n’ont jamais tiré, non plus que leurs 12 canons de 150mm, leurs 18 de 70mm, leurs 2 de 47mm, en tout, à eux 2, 88 canons personnages d’importance à rôles muets … A côté de ces 2 là, voici d’autres unités non moins intéressantes , dont le carnet de silhouettes dirait leurs noms : en effet, comment, sans ce mémento, les reconnaitre puisqu’on ne les a jamais vus ? Il n’y aura que l’embarras du choix : on prendra le meilleur pour commencer, et les autres suivront, jusqu’à épuisement des torpilles …
Et après ? …
  • Eh bien, après, on verra … L’intéressant, c’est d’agir, puisqu’on est dans la place …
La suite , extraite du N°2 du 12/05/1917 (page 14) : ce sera pour demain ...

Bonne soirée
Cordialement
Jean-Pierre
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docteurno
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Re: CURIE - Sous Marin

Message par docteurno »

Bonsoir

Et bien , on est demain et voici La suite , extraite du N°2 du 12/05/1917 (page 14) ...

Vite des ordres
  • Chacun une dernière fois assure le bon fonctionnement de l’engin qui lui est confié . Tout est paré ? En avant … Minute splendide d’émotion . Sous l’eau calme, le Curie s’élance à l’attaque . Dans son périscope les gros dreadnoughts deviennent énormes …
Et soudain le Curie s’arrête …
  • Au friselis joyeux de l’eau caressant les flanc d’acier, un bruit métallique, un grattement singulier … Le bâtiment a stoppé net et si brutalement que des hommes chancellent, que les lampes arrachées de leurs douilles s’éteignent, tombent, éclatent avec un coup sec …
Qu’y a-t-il ?
  • Dans le périscope rien n’apparaît d’anormal : toujours, autour, l’eau calme et, devant les gros navires . Alors , il faut forcer l’obstacle inconnu : «300 ampères !» Les moteurs ronflent, les hélices tournent . Rien . Rien ne bouge . «500 ampères !» Rien . «800 ampères !» Rien . Ou plutôt si, quelque chose : des remous à la surface, remous dangereux, car sur le calme de ce bassin ils vont certainement attirer l’attention des observateurs les plus inattentifs . Il faut réduire tout de suite, stopper peut-être … A tout hasard, si l’on ne peut forcer, on peut reculer, chercher passage ailleurs …
«En arrière !»
  • Les dynamos tournent à rebours, les hélices aussi : le Curie ne bouge pas . Cette fois tout le monde a compris : c’est la toile d’araignée, le filet aux mailles d’acier dans lequel le sous-marin, butant à l’aveuglette, est venu s’empêtrer et qui, tendu entre 2 eaux, maintenant retient sa proie, agrippant ses mailles à tous les apparaux dépassant la coque . Sourcils froncés, guettant toujours au périscope, le commandant 0’Byrne tente un nouvel effort : en avant, en arrière, à droit, à gauche … Le Curie continue de rester immobile malgré les poussées du moteur à toute puissance, et l’on entend le filet qui racle la coque dans sa résistance de chose molle et tenace à la fois . Nouvel arrêt . Que faire , Une sorte de rage étreint tous ces hommes . A quelques mètres de ces buts admirables, échouer ainsi … Echouer au moment où la prodigieuse entreprise allait triompher ! … Il faut sortir du piège
Il faut vaincre le filet …
  • Et le Curie continue de se débattre ; s’il pouvait s’arracher de là, ne fût-ce que pour un instant, pour le temps matériel de frapper 1 coup … Soudain un bruit étrange parvient aus oreilles des marins Français : les accents joyeux d’une musique militaire . Que se passe-t-il dans le port Autrichien ? L’œil à l’oculaire du périscope,le commandant crispe les poings : les Autrichiens sont en fête . Sur le quai là, devant lui, à portée de la main pour ainsi dire, il aperçoit un chef de musique bâton en main, des musiciens en cercle ; et puis voici les officiers de terre et de mer en grande tenue, des civils en costumes élégants, des femmes en toilettes claires .
C’est le préfet maritime de Pola qui donne une grande fête
  • Ironie acerbe des choses . Les Autrichiens s’amusent, ce pourquoi sans doute ils montrent tant d’inattention . Ils s’amusent, car ils se croient bien loin de la guerre ; ils s’amusent, ces officiers, et ces marins qui ne quittent pas les suretés de leur port dont les vingt verrous les rassurent si bien ; ils s’amusent sans se douter que la hardiesse française a su se jouer de ces verrous et que nos torpilles sont là à quelques mètres d’eux … qu’elles auraient déjà frappé sans ce filet … Quelques uns des guetteurs l’ont-ils vu remuer enfin, le filet ? Peut-être ! Mais si éloignés de soupçonner la hardiesse des nôtres, ils croient à quelque fausse maneuvre de leurs propres bateaux . Et la fête continue ...
Pendant ce temps, à bord du Curie …

Demain la fin de l'épopée

Cordialement
Jean-Pierre
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docteurno
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Re: CURIE - Sous Marin

Message par docteurno »

Bonsoir à tous

La fin du récit , avec un peu de retard par rapport à ce que j'avais prévu
  • Alors un grand silence se fait, silence des canons, silence des fusils. Cette foule haletante regarde cet équipage vaincu. Et le spectacle de ces hommes que la fortune a trahis est si grand, est si noble, est si poignant, que la foule entassée au long de ces quais en fête, la foule un instant effleurée par le vent de la guerre, longuement acclame les marins de France.
Ainsi périt au cœur même du port de Pola forcé par son audace le sous-marin Curie

Bonsoir
Cordialement
Jean-Pierre
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bruno17
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Re: CURIE - Sous Marin

Message par bruno17 »

Bonjour,
Un des membres de l'équipage, Paul DEMAY, second-maître mécanicien à bord du sous-marin Curie, cité au Tableau d'Honneur de l'Illustration du 6 janvier 1917: "A fait preuve du plus grand héroïsme en pénétrant au fond d'un port ennemi malgré la multiplicité des moyens de défense. A lutté avec la plus grande énergie pour échapper à l'ennemi et a coulé le bâtiment pour éviter qu'il ne tombe entre ses mains"
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Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - (Éditions des Indes Savantes) - "Le lieutenant de Mandchourie" (Éditions de L'Harmattan)
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bruno17
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Re: CURIE - Sous Marin

Message par bruno17 »

Bonjour,
je me souviens que mon grand-père, qui avait servi toute la guerre de 14/18 en tant que Chef mécanicien sur le sous-marin Messidor, me racontait l'histoire de ce sous-marin Curie pris dans les filets autrichiens et dont il connaissait certains des marins de l'équipage. Et j'étais très impressionné par ce récit!!
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - (Éditions des Indes Savantes) - "Le lieutenant de Mandchourie" (Éditions de L'Harmattan)
Rutilius
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CURIE ― Sous-marin de haute mer de type Brumaire (1913~1928).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Citations à l’ordre de l’armée


Journal officiel du 10 juillet 1915, p. 4.681.


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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CURIE ― Sous-marin de haute mer de type Brumaire (1913~1928).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Liste des marins du sous-marin Curie internés au camp de prisonniers
de Deutsch-Gabel (Autriche-Hongrie)


Archives du Comité international de la Croix Rouge, Genève
Base « Prisonniers de la Première guerre mondiale »



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Deutsch-Gabel - Capture.JPG
Deutsch-Gabel - Capture.JPG (68.01 Kio) Consulté 1937 fois
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Dernière modification par Rutilius le ven. déc. 07, 2018 8:05 am, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: CURIE - Sous Marin

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Dans un article très intéressant publié dans le numéro hors série d’Etudes Marines de Novembre 2018, Jean de Préneuf et Thomas Vaisset, du Service historique de la défense, écrivent à propos de la Marine dans la Grande Guerre :

« Au déclenchement des hostilités, la situation de la France est précaire, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. À la veille du conflit, la flotte française n’est plus que la dernière des grandes marines derrière la Royal Navy, la Hochseeflotte et l’US Navy ou la première des marines de second rang, devançant de peu la marine japonaise. Sa suprématie en Méditerranée occidentale est même contestée en raison de l’accroissement des programmes italien et austro-hongrois… »

Ils ajoutent :

« Les limites qualitatives de la flotte française ne se cantonnent pas aux unités de premier rang. Toutes les catégories de bâtiments sont concernées…

…Le constat n’est guère meilleur en ce qui concerne l’arme sous-marine. Si la France a également joué un rôle pionnier en la matière et dispose en 1914 de l’une des plus grandes flottes sous-marines du monde, celle-ci est handicapée par son manque d’homogénéité et des performances en retrait qui grèvent les capacités opérationnelles des unités. En témoigne l’évaluation du sous-marin CURIE par les Austro Hongrois qui l’ont capturé alors qu’il s’était infiltré dans la rade de Pola, le 20 décembre 1914 : Tout est génial, mais rien n’est fini, précis [...]. Les Français ont “sorti” une façon de chef-d’œuvre, mais il a fallu le soin et la précision de nos travailleurs pour en faire un navire de guerre capable d’autre chose que de naviguer en plongée. »

Voici quelques autres photos du CURIE

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olivier
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