
J'ai retrouvé dans le rapport de mer du Capitaine SCHWAB le nom de Dominique SPAGNOLI (écrit "SPAGNOLLI" et qui était premier chauffeur sur le KARNAK, et grand-père du marin Jean SPAGNOLI des M.M. (Jean note que "dans le rapport du Pacha, son nom est un peu escagassé, comme on dit chez nous").
Jean à transmis sur la page Facebook des Amis des Messageries Maritimes la photographie, également annotée prise le 5 décembre 1916 de son grand-père Dominique (en haut à droite) posant à 27 ans au coté de trois autres camarades rescapés de l'équipage du courrier KARNAK qui n'étaient pas "des marins de salon"https://www.facebook.com/photo/?fbid=2398464313644418. il l'a précédemment publiée en 2020 https://www.facebook.com/photo/?fbid=1654884654669058, en 2019 https://www.facebook.com/photo/?fbid=1472655999558592, et déjà en 2015 https://www.facebook.com/photo/?fbid=436419136515622 (cette dernière offrant la meilleure vue, provenant de l'encyclopédie des MM de Philippe RAMONA.)
J'ai peut-être aussi retrouvé une autre image ci-dessous de l'équipage du KARNAK prise dans le poste de navigation (à soumettre aux spécialistes pour infirmation ou confirmation)
Ci-joint aussi le lien https://www.geneanet.org/media/public/E ... m-11540311 de cette image pressentie comme étant celle de l'équipage de ce courrier (à confirmer) sur la page de Généanet de Toussaint GIORDANI, son ami-voisin-camarade aux Messageries, mon arrière-grand-père cap-corsin. Il était premier chauffeur sur le cargo MOSSOUL aux Messageries en 1917. Toussaint connaissait assurément Dominique SPAGNOLI qui était son voisin de quartier, son collègue/camarade de navigation au même poste dans la même compagnie et son compatriote car ce premier chauffeur du KARNAK habitait certainement déjà en 1915 la rue des Ferrats où naquit et vécut son petit-fils Jean, tout comme "Gu" Augustin SPAGNOLLI, qui fut marin de l'équipage machine sur le THÉOPHILE GAUTIER en 1928 avec mon grand-père François Alexandre RAVIS qui y était alors quartier-maître graisseur.
La rue des Ferrats est une rue parallèle à la Place de Lenche de Marseille, et elle était le haut-lieu des retrouvailles de la communauté corse et le forum d'embauche sur le tas des marins corses "lumpen" du quartier du Panier par les Boscos (tous corses) des Messageries Maritimes en 1914-1918 (à commencer par les mousses recommandés par un marin de leur famille). Toussaint GIORDANI habitait alors au 19 rue Sainte-Françoise, après avoir habité au n°3 de cette rue dès 1887 avec son oncle Louis Napoléon (marin aux MM depuis 1856) à 30 mètres eux aussi de cette fameuse place des marins corses du Panier. La plupart d'entres-eux naviguaient aux Messageries Maritimes de la Joliette où ils étaient choyés par leurs Boscos compatriotes, bien sûr.
Les "non corses" (ce sont des choses qui arrivent...) devaient verser un bakchich à des placeurs auprès des compagnies de navigation, comme s'en offusqua le futur épique "Robin des bois" anarchiste, l’illégaliste Marius JACOB https://fr.wikipedia.org/wiki/Marius_Jacob, le fils d'un modeste boulanger marseillais ex-cuisinier sur les courriers des M.M. devenu alcoolique et instable, habitant Sainte Marthe (13014) puis la Belle de Mai (13003), qui fut mousse à ses 11 ans en 1891 à bord du S.S TIBET de la compagnie Fraissinet viewtopic.php?t=45531. Un novice retord désargenté, qui en 1896, à ses 17 ans, bien érudit, fut révolté de devoir payer son écot à une crapule pour l'obtention d'un poste d'apprenti timonier sur le charbonnier corse LA FOI moyennant une somme de 25 francs versée d’avance (article ci-joint) (un passe-droit qui se pratiquait déjà certainement en 1880 voire même depuis 1851 à Marseille).
L'ingénieux Marius JACOB, qui inspira à Maurice LEBLANC le personnage romanesque d'Arsène LUPIN, se rattrapa cependant largement de cette injustice du fief corse maritime marseillais qui l'avait conduit à la prison Chave (13005) par un pillage à foison durant les dix ans suivant avec sa bande des "Travailleurs de la nuit" pour reverser aux démunis la fortune de la scélérate opulente bourgeoisie, jusqu'à sa déportation en 1906 au bagne de Cayenne durant 18 ans qui lui évita la guillotine, où il tenta de s'évader dix-neuf fois et survécut. "l'essentiel c'est de ne pas se laisser abattre !" comme lui aurait dit Phil Spectrum †, un autre anarchiste marseillais contemporain.
Mais cette anecdote étayée sur l'ARNAKE des messageries de navigation marseillaises sur les passes-droits d'embarquement de ses marins fin XIX ème siècle s'écarte du sujet du torpillage du KARNAK, même si la Transat et son avitailleur en charbon commirent des actes encore beaucoup plus grave fin 1941 qui ont été à l'origine du naufrage du LAMORICIÈRE début 1942 secouru par mon grand-père devenu premier chauffeur sur le Gouv. Gén. CHANZY.
Amitiés,
Jean-Christophe