Bonjour à tous,
— « Pour sa couronne ». Recueil comportant sept poèmes écrits par Stanislas Millet à la mémoire de sa fille Jeanne, disparue le 16 janvier 1919 avec le paquebot mixte Chaouïa, ainsi qu’un autre, dû au frère de cette dernière, Pierre Millet ; éd. La Maison du Livre Breton (Camile Le Mercier d’Herm), Dinard, 1920, in-8, 20 pages non numérotées.
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A ma Sœur.
Devant la mer, où tu demeure désormais,
Loin de tout souffle impur qui donne le malaise,
J’irai m’asseoir longtemps au bord de la falaise,
Pour y pleurer, sœur que j’aimais et qui m’aimais.
Les flots, tertres mouvants, balancent leurs sommets
Sur ton profond repos où nul marbre ne pèse.
L’algue ondoyante, au lieu du rigide mélèze,
Berce sous ses rameaux tes restes pour jamais.
Le goéland, et non la craintive colombe,
Pose son rêve errant sur ton immense tombe,
D’où s’élève, plus hauts que ces De Profondis,
Faibles appels vers l’au-delà des paradis
Dont les chantres près du cercueil troublent nos âmes,
La plainte sans répit que dit le cœur des lames.
Février 1919.
Pierre MILLET.
— MILLET Jeanne Amélie Marie Antoinette, née le 13 février 1886 à Lorient (Morbihan).
• Fille de Stanislas MILLET, né le 7 février 1842 à Saint-Hilaire-la-Gérard (Orne), professeur au lycée de Lorient, et d’Amélie Alexandrine Marie HOREL, née le 14 janvier 1856 à Lorient, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 14 avril 1885 (Registre des actes de naissance de la ville de Lorient, Année 1886, f° 26, acte n° 149. – Registre des actes de mariage de la ville de Lorient, Année 1885, f° 52, acte n° 99).
• Épouse d’Émile Jules Pierre PIRAULT, capitaine de l’infanterie coloniale, avec lequel elle avait contracté mariage à Montreux (Suisse), le 5 février 1917 (Acte transcrit à Lorient, le 15 févr. 1917).
Admis le 26 octobre 1901 à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr à la suite du concours ouvert la même année, 86e promotion, dite « de la Légion d’honneur » (1901~1903), étant classé 417e sur une liste de 441 élèves (J.O. 29 sept. 1899, p. 6.459).