Je rajoute une bande

à l'intervention de Stephan.
57ème Ri: 23 août 14, Lobbes, Belgique.
Capitaine Constans: 7ème Cie (celle de mon pépé paternel...)
"En avant, pour la France ! Nous les tenons !" Charge à 200 mètres, en plein champ, vers la lisière d'un bois où l'ennemi avait été signalé... (On croit rêver !)
Arrivé à mi-parcours, voilà qu'une maxim planquée dans les bois, mais pas dans celui à atteindre, non, en plein travers, un autre bois à gauche, commence à cracher... Juste avant de succomber, le Capitaine Constans dit
"n'avancez plus mes enfants !". Deux simples soldats de la 7ème Cie Guillot et Leotey couvrent de leur corps celui du capitaine et tirent à tout va avant de mourir à leur tour. Je passe...
Le casque à pointe passe à l'attaque à son tour.
Le drapeau est en danger d'être pris. La 5ème Cie, la 7ème, la CHR, sont dans une mêlée folle, le drapeau passe de main en main pour le retirer du danger, il y a des coups de baïonnettes, puis... Le miracle arrive... La mitrailleuse !
Morceau choisi: "...
Alors intervient la 1ère section de mitrailleuse, jusque là restée en position de surveillance (sic !)
en arrière de la droite du Bon. Le lieutenant Joubé accourt et en quelques secondes, à quelques centaines de pas des westphaliens, met ses pièces en batterie et ouvre sur eux un tir rapide. Les officiers qui marchent en tête tombent; les premières lignes s'écroulent fauchées; le restant de la troupe s'arrête, se terre, surpris, terrifié par ces rafales meurtrières tirées à bout portant. La menace n'existe plus, le drapeau du 57ème ne tombera pas en des mains sacrilèges. L'auteur, Le commandant Couraud "le 57ème RI durant la grande guerre" y était, alors jeune lieutenant. Toute la guerre au 57ème. Militaire "comme il faut", il est avare de reproches et se garde bien de "déranger" ... Mais il arrive que parfois il se lache... (
jusque là restée en position de surveillance...) Car il faut savoir le lire. J'ai d'autres exemples ici ou là en 14, et ses "coups de gueule voilés" sont "lumineux" !
1- Les allemands installaient leurs mitrailleuses en toute première ligne, généralement dans des bois, bref, masquées.
2- Les français considéraient la mitrailleuse comme un "plus" possible okazou... (Pour sauver le drapeau ?) mais avaient peur que l'ennemi s'en empare au cours d'un assaut. Denrée rare, respectée, schlimbick sacré, bref je passe, je vais m'énerver tout seul...
Des notes (que je pourrais retrouver) sur les modifications dans l'emploi des mitrailleuse sont rapidement sorties de la part du GQG après ou pendant août 14... C'est le genre de truc qu'à moins d'être con étalon on comprend de suite. Malheureusement, des cons étalons avaient pensé autrement, avant 14...