Il y a cent ans, jour pour jour, le 06 avril 1916……....
Des nouvelles du 206ème RI d'Auguste Guillot, frère de Marguerite, future épouse de Germain Valançon et que nous avions quitté en janvier dernier à Lanfroicourt (54) et ses environs:
le 206ème RI a reçu l'ordre le 24 février 1916 de se rendre dans la région de Verdun, pour y arriver le 27 février, où finalement il cantonne à Sommedieue.
Dès le 29 février, les compagnons d'Auguste Guillot sont chargés d'occuper le fort du Razelier, des tranchées et des ouvrages au nord du fort.
Le lendemain, c'est carrément la montée en première lignes, à Eix, à 10 km à l'est de Verdun.
Le 6 mars, on précise les premières victimes : un soldat blessé, un mulet tué, 3 mulets blessés !
Le 7 mars, on ne comptabilise plus les mulets, car 1 soldat est tué et 15 autres sont blessés. Mais les 17 et 18èmes compagnies peuvent être fières, elles viennent de faire régiment 26 prisonniers allemands.
Ce 06 avril 1916, le 206ème RI est en poste dans les ravins d'Eix et Moulainville, à l'est de Verdun. Rien à signaler dans le JMO ce jour. Pourtant, une cinquantaine de victimes sont à déplorer depuis un mois. C'est « peu » au regard de ce qui va se passer à partir de juillet-août 1916, les Allemands vont être plus virulents.......
Et comme si ça ne suffisait pas, des grenades éclatent prématurément, provoquant des blessures inopportunes........
Frontenay sur Dive 14-18
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans et 2 jours, le 10 avril 1916……....
Ce 10 avril 1916, Samuel Thiollet, l'aîné des 5 frères Thiollet de Frontenay, change de régiment.
Du 103ème RAL qui se trouve du côté de Jonquières, près de Compiègne (Oise) depuis plusieurs semaines (et non du côté de Verdun comme je l'ai faussement indiqué le 5 janvier dernier), Samuel Thiollet passe au 117ème RAL basé depuis le 30 mars 1916 à Coeuvres et ses environs, dans l'Aisne, en dessous de Soissons.
Si on ne connaît pas davantage le parcours individuel de Samuel Thiollet, le JMO précise toutefois la composition du 117ème Régiment d'Artillerie Lourde : l'Etat-Major et ses 4 groupes composés de 64 officiers, 2586 hommes et …......... 2097 chevaux !
Rappelons aussi que les régiments d'artillerie lourde sont équipés de canons de diamètre supérieur à 100 mm!
Le JMO ne parle que du fait de tenir des positions, aucun combat, ni même escarmouche ne sont signalés.
Ce 10 avril 1916, Samuel Thiollet, l'aîné des 5 frères Thiollet de Frontenay, change de régiment.
Du 103ème RAL qui se trouve du côté de Jonquières, près de Compiègne (Oise) depuis plusieurs semaines (et non du côté de Verdun comme je l'ai faussement indiqué le 5 janvier dernier), Samuel Thiollet passe au 117ème RAL basé depuis le 30 mars 1916 à Coeuvres et ses environs, dans l'Aisne, en dessous de Soissons.
Si on ne connaît pas davantage le parcours individuel de Samuel Thiollet, le JMO précise toutefois la composition du 117ème Régiment d'Artillerie Lourde : l'Etat-Major et ses 4 groupes composés de 64 officiers, 2586 hommes et …......... 2097 chevaux !
Rappelons aussi que les régiments d'artillerie lourde sont équipés de canons de diamètre supérieur à 100 mm!
Le JMO ne parle que du fait de tenir des positions, aucun combat, ni même escarmouche ne sont signalés.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 13 avril 1916……....
Ce 13 avril 1916, Narcisse Drouet, cousin issu-de-germain de Marie Panier, ma future grand-mère, est en poste avec le 146ème RI, ses 52 officiers et 1988 hommes de troupe près de Verdun, à Esnes-en-Argonne (55) et ses environs.
Il participe, selon le JMO, à la pose de fils barbelés et d'amélioration de tranchées en soutien à la ligne de front de la cote 304. Tous les travaux ne se font quasiment que la nuit.
Le 146ème RI, le régiment que Joseph Depoys, mon grand-père, a dû quitter le 29 février précédent pour cause de blessure à Douaumont, est toujours particulièrement exposé : encore 24 tués et 95 blessés le 10 avril, 20 tués et 80 blessés le 11 avril, 15 tués et 153 blessés le 12 avril. Environ 350 victimes en 3 jours !
Et ce n'est pas fini. Selon le JMO toujours, ce 13 avril 1916, «Entre 11h et 14h, l'ennemi ennemie exécute un tir violent et nourri sur nos premières lignes et la cote 304 ».
Pertes du jour : 15 tués et 61 blessés. Parmi ces blessés figure Narcisse Drouet, le petit gars de Frontenay-sur-Dive, blessé à la jambe droite (plaie en séton de la partie inférieure externe par éclat d'obus d'après sa fiche matricule).
Narcisse Drouet en est à sa seconde blessure depuis le début du conflit, après de celle d'août 1914 à Morhange (57).
Si, pour le moment, c'est fini pour Narcisse Drouet, le régiment continue, lui, à subir des pertes : de nouveau 34 tués et 148 blessés le 14 avril 1916. Il est grand temps que le régiment soit mis au repos..............
Ce 13 avril 1916, Narcisse Drouet, cousin issu-de-germain de Marie Panier, ma future grand-mère, est en poste avec le 146ème RI, ses 52 officiers et 1988 hommes de troupe près de Verdun, à Esnes-en-Argonne (55) et ses environs.
Il participe, selon le JMO, à la pose de fils barbelés et d'amélioration de tranchées en soutien à la ligne de front de la cote 304. Tous les travaux ne se font quasiment que la nuit.
Le 146ème RI, le régiment que Joseph Depoys, mon grand-père, a dû quitter le 29 février précédent pour cause de blessure à Douaumont, est toujours particulièrement exposé : encore 24 tués et 95 blessés le 10 avril, 20 tués et 80 blessés le 11 avril, 15 tués et 153 blessés le 12 avril. Environ 350 victimes en 3 jours !
Et ce n'est pas fini. Selon le JMO toujours, ce 13 avril 1916, «Entre 11h et 14h, l'ennemi ennemie exécute un tir violent et nourri sur nos premières lignes et la cote 304 ».
Pertes du jour : 15 tués et 61 blessés. Parmi ces blessés figure Narcisse Drouet, le petit gars de Frontenay-sur-Dive, blessé à la jambe droite (plaie en séton de la partie inférieure externe par éclat d'obus d'après sa fiche matricule).
Narcisse Drouet en est à sa seconde blessure depuis le début du conflit, après de celle d'août 1914 à Morhange (57).
Si, pour le moment, c'est fini pour Narcisse Drouet, le régiment continue, lui, à subir des pertes : de nouveau 34 tués et 148 blessés le 14 avril 1916. Il est grand temps que le régiment soit mis au repos..............
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 16 avril 1916……....
Ce 16 avril 1916, Eugène Biguet quitte le 104ème RI pour intégrer le 117 ème RI.
Eugène Biguet, né à Gourgé (79) en 1872, mais habitant et marié à Frontenay, père de Hervé et Emma, vu son âge, est mobilisé le 11 décembre 1914 dans un régiment territorial.
À une date non précisée sur sa fiche matricule, il finit par être muté au 104ème RI, qui en ce mois d'avril 1916, est en place à Braux-St-Cohière et ses environs dans la Marne. Occuper les tranchées, changer de bivouacs de quelques kilomètres tous les 2 ou 3 jours et exercices de tirs, dont ceux à la grenade toujours aussi dangereux, occupent la troupe de ce régiment. Le coin semble « plutôt » calme, car « seulement » 1 tué et 3 ou 4 blessés sont à déplorer sur 2 mois.
Ce 16 avril 1916 donc, Eugène Biguet arrive au 117ème RI cantonné à Courtémont et ses environs. Ce régiment garde un secteur plus connu sous le nom de la Main de Massiges (Marne).
D'après le JMO, marches d'entraînement, lancement de grenades, instruction pratiques contre les gaz (passage en chambre chlorée) sont les exercices habituels quand le régiment est au repos.
Lorsqu'il est en poste, il s'active à la réfection de tranchées, au travail de sape, à la pose de défenses. Dans ces cas-là, les soldats sont beaucoup plus exposés et Eugène Biguet ne va pas connaître la tranquillité qu'il avait avec le 104ème RI. L'artillerie ennemie détruit régulièrement les tranchées françaises et les victimes se dénombrent en plus grand nombre jusqu'à fin avril 1916.
Et comme si les victimes dues à l'artillerie allemande ne suffisaient pas, voilà que, fin mai 1916, l'explosion accidentelle d'une caisse de grenades tue 7 hommes du 117ème RI et en blessent 12 !
Mais Eugène Biguet va éviter le pire. Il va de nouveau changer de régiment fin juin 1916 tandis que ses camarades reçoivent, le 8 juillet 1916, l'ordre d'embarquer pour la citadelle de ...... Verdun.
Ce 16 avril 1916, Eugène Biguet quitte le 104ème RI pour intégrer le 117 ème RI.
Eugène Biguet, né à Gourgé (79) en 1872, mais habitant et marié à Frontenay, père de Hervé et Emma, vu son âge, est mobilisé le 11 décembre 1914 dans un régiment territorial.
À une date non précisée sur sa fiche matricule, il finit par être muté au 104ème RI, qui en ce mois d'avril 1916, est en place à Braux-St-Cohière et ses environs dans la Marne. Occuper les tranchées, changer de bivouacs de quelques kilomètres tous les 2 ou 3 jours et exercices de tirs, dont ceux à la grenade toujours aussi dangereux, occupent la troupe de ce régiment. Le coin semble « plutôt » calme, car « seulement » 1 tué et 3 ou 4 blessés sont à déplorer sur 2 mois.
Ce 16 avril 1916 donc, Eugène Biguet arrive au 117ème RI cantonné à Courtémont et ses environs. Ce régiment garde un secteur plus connu sous le nom de la Main de Massiges (Marne).
D'après le JMO, marches d'entraînement, lancement de grenades, instruction pratiques contre les gaz (passage en chambre chlorée) sont les exercices habituels quand le régiment est au repos.
Lorsqu'il est en poste, il s'active à la réfection de tranchées, au travail de sape, à la pose de défenses. Dans ces cas-là, les soldats sont beaucoup plus exposés et Eugène Biguet ne va pas connaître la tranquillité qu'il avait avec le 104ème RI. L'artillerie ennemie détruit régulièrement les tranchées françaises et les victimes se dénombrent en plus grand nombre jusqu'à fin avril 1916.
Et comme si les victimes dues à l'artillerie allemande ne suffisaient pas, voilà que, fin mai 1916, l'explosion accidentelle d'une caisse de grenades tue 7 hommes du 117ème RI et en blessent 12 !
Mais Eugène Biguet va éviter le pire. Il va de nouveau changer de régiment fin juin 1916 tandis que ses camarades reçoivent, le 8 juillet 1916, l'ordre d'embarquer pour la citadelle de ...... Verdun.
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 18 avril 1916……....
Auguste Aubourg, né à Frontenay en 1896, et frère de Roger (amputé du bras droit suite à un accident de chasse dans les années 1920), est mobilisé depuis le 10 avril 1915 au 68ème RI du Blanc et d'Issoudun (Indre), où il fait ses classes.
Au début 1916, son régiment traverse le Nord de la France : (région de Lens (62) en février, région de Dunkerque (59) en mars, région de Compiègne (60) début avril. L'activité de l'ennemi est rapportée comme quasi-nulle pendant tout ce temps, même si 2 tués sont à déplorer durant cette période.
Et puis le régiment reçoit l'ordre de se diriger sur la Meuse, où il arrive ce 18 avril 1916, à Bethelainville précisément, à 20 km à l'ouest de Verdun. L'activité de l'ennemi y est intense et les pertes vont être sans commune mesure avec les 2 mois précédents.
Cependant, la fiche matricule d'Auguste Aubourg précise qu'il est encore « à l'intérieur » à cette période, tout en changeant de régiment ce même 18 avril 1916, pour intégrer le 143ème RI de ….....Pau (64), 143ème RI en place près de Soissons (Aisne) !
Le parcours d'Auguste Aubourg n'est pas limpide au regard des documents. Il le sera lorsqu'il changera à nouveau de régiment en septembre 1916 et connaîtra un sort peu enviable..........
J'ai appris récemment qu'il a une fille toujours du monde, habitant le Nord Deux-Sèvres. Peut-être m'en dira-t-elle plus sur le parcours de son père?
À suivre donc...........
Auguste Aubourg, né à Frontenay en 1896, et frère de Roger (amputé du bras droit suite à un accident de chasse dans les années 1920), est mobilisé depuis le 10 avril 1915 au 68ème RI du Blanc et d'Issoudun (Indre), où il fait ses classes.
Au début 1916, son régiment traverse le Nord de la France : (région de Lens (62) en février, région de Dunkerque (59) en mars, région de Compiègne (60) début avril. L'activité de l'ennemi est rapportée comme quasi-nulle pendant tout ce temps, même si 2 tués sont à déplorer durant cette période.
Et puis le régiment reçoit l'ordre de se diriger sur la Meuse, où il arrive ce 18 avril 1916, à Bethelainville précisément, à 20 km à l'ouest de Verdun. L'activité de l'ennemi y est intense et les pertes vont être sans commune mesure avec les 2 mois précédents.
Cependant, la fiche matricule d'Auguste Aubourg précise qu'il est encore « à l'intérieur » à cette période, tout en changeant de régiment ce même 18 avril 1916, pour intégrer le 143ème RI de ….....Pau (64), 143ème RI en place près de Soissons (Aisne) !
Le parcours d'Auguste Aubourg n'est pas limpide au regard des documents. Il le sera lorsqu'il changera à nouveau de régiment en septembre 1916 et connaîtra un sort peu enviable..........
J'ai appris récemment qu'il a une fille toujours du monde, habitant le Nord Deux-Sèvres. Peut-être m'en dira-t-elle plus sur le parcours de son père?
À suivre donc...........
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 19 avril 1916……....
Le 26 mars dernier, j'annonçais le périple de Joseph Depoys, mon grand-père, à travers le sud de la France suite à sa blessure au bras droit.
Justement, ce 19 avril 1916, il envoie une carte postale à Marie Depoys de Caltelnaudary (Aude). Même s'il n'écrit pas le nom de la ville en entier, le recto de la carte fait foi :
"Castelnau, le 19 avril 1916,
ma chère Marie,
quelques lignes seulement
pour te dire bonjour
et que je suis en bonne santé.
Rien de particulier à t'apprendre
depuis ma dernière lettre. J'ai reçu
ta jolie carte toujours avec grand
plaisir. A bientôt peut-être, en tout cas
ne m'écris pas avant que je te donne
de nouveau de mes nouvelles.
Amitiés douces toujours.
Ton petit ami qui t'aime.
Joseph"
Pendant ce temps, le 146ème RI de Joseph Depoys et Narcisse Drouet (blessé le 13 avril précédent) est mis au repos après ses lourdes pertes de mi-avril 1916 à la cote 304 (Esnes en Argonne – Meuse), se réorganise en recevant de nouvelles recrues pour compléter les effectifs et se prépare à rejoindre ….........le front de la Somme début mai 1916.
Par ailleurs, suite à mon message d'hier, j'ai réussi à joindre la fille d'Auguste Aubourg. À 94 ans et un peu émue de mon appel émis avec les précautions d'usage, elle s'est étonnée d'en savoir si peu sur le parcours de son père au regard des informations que je lui ai données, mais le peu d'éléments communs est concordant.
Nous avons prévu de nous voir sous quinzaine, inutile de vous dire que le moment va être émouvant .......
Le 26 mars dernier, j'annonçais le périple de Joseph Depoys, mon grand-père, à travers le sud de la France suite à sa blessure au bras droit.
Justement, ce 19 avril 1916, il envoie une carte postale à Marie Depoys de Caltelnaudary (Aude). Même s'il n'écrit pas le nom de la ville en entier, le recto de la carte fait foi :
"Castelnau, le 19 avril 1916,
ma chère Marie,
quelques lignes seulement
pour te dire bonjour
et que je suis en bonne santé.
Rien de particulier à t'apprendre
depuis ma dernière lettre. J'ai reçu
ta jolie carte toujours avec grand
plaisir. A bientôt peut-être, en tout cas
ne m'écris pas avant que je te donne
de nouveau de mes nouvelles.
Amitiés douces toujours.
Ton petit ami qui t'aime.
Joseph"
Pendant ce temps, le 146ème RI de Joseph Depoys et Narcisse Drouet (blessé le 13 avril précédent) est mis au repos après ses lourdes pertes de mi-avril 1916 à la cote 304 (Esnes en Argonne – Meuse), se réorganise en recevant de nouvelles recrues pour compléter les effectifs et se prépare à rejoindre ….........le front de la Somme début mai 1916.
Par ailleurs, suite à mon message d'hier, j'ai réussi à joindre la fille d'Auguste Aubourg. À 94 ans et un peu émue de mon appel émis avec les précautions d'usage, elle s'est étonnée d'en savoir si peu sur le parcours de son père au regard des informations que je lui ai données, mais le peu d'éléments communs est concordant.
Nous avons prévu de nous voir sous quinzaine, inutile de vous dire que le moment va être émouvant .......
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 21 avril 1916……....
Ce 21 avril 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, continue son périple dans le sud de la France. Il envoie, de Sète dans l'Hérault (autrefois écrit Cette), une nouvelle carte à sa promise :
« Vendredi 21 avril 1916,
Ma chère Marie,
je t'envoie un grand bonjour de Cette
où je suis de passage.
Nous sommes arrivés ce
matin à 5 heures, nous
avons accompagné un
détachement de prisonniers
boches. J'ai eu l'occasion
de voir la mer, c'est un
très beau point de vue.
Nous repartons pour
Castelnaudary
à 11 heures. Il fait
très beau temps, je
suis satisfait de
mon petit voyage.
Bonne santé,
ton petit Joseph
qui t'aime toujours. »
Pendant ce temps, le 32ème RI de Joseph Taupin et de Léonel Tiffeneau, tous les deux de Frontenay, stationné dans la Somme début avril 1916, reprend activement l'exercice. Il reçoit l'ordre, le 12 avril, d'embarquer en direction de la Meuse.
Le 17 avril, il arrive à Brizeaux et ses environs où il séjourne jusqu'à ce 21 avril 1916. Verdun n'est qu'à 20 km...
Ce 21 avril 1916, Joseph Depoys, mon grand-père, continue son périple dans le sud de la France. Il envoie, de Sète dans l'Hérault (autrefois écrit Cette), une nouvelle carte à sa promise :
« Vendredi 21 avril 1916,
Ma chère Marie,
je t'envoie un grand bonjour de Cette
où je suis de passage.
Nous sommes arrivés ce
matin à 5 heures, nous
avons accompagné un
détachement de prisonniers
boches. J'ai eu l'occasion
de voir la mer, c'est un
très beau point de vue.
Nous repartons pour
Castelnaudary
à 11 heures. Il fait
très beau temps, je
suis satisfait de
mon petit voyage.
Bonne santé,
ton petit Joseph
qui t'aime toujours. »
Pendant ce temps, le 32ème RI de Joseph Taupin et de Léonel Tiffeneau, tous les deux de Frontenay, stationné dans la Somme début avril 1916, reprend activement l'exercice. Il reçoit l'ordre, le 12 avril, d'embarquer en direction de la Meuse.
Le 17 avril, il arrive à Brizeaux et ses environs où il séjourne jusqu'à ce 21 avril 1916. Verdun n'est qu'à 20 km...
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 25 avril 1916……....
Le 22 avril 1916, le 32ème RI quitte Brizeaux et ses environs pour aller cantonner à Jubécourt (55) et se rapprocher ainsi de Esnes-en-Argonne – forêt du Mort-Homme, à 10 kilomètres à l'ouest de Verdun, là où est appelé à servir le régiment.
Dans la nuit du 23 au 24, le régiment de Joseph Taupin et de Léonel Tiffeneau prend la relève du 418ème RI. Il n'y a plus de défenses organisées, les tranchées sont impraticables et les abris inexistants. Et le mauvais temps des derniers jours n'arrange pas la situation.
Il faut donc se réorganiser et entreprendre des travaux de défenses. L'arrivée difficile du matériel en première ligne occasionne un retard important dans les travaux projetés.
L'activité de l'ennemi, en poste de 150 à 600 mètres, semble active à organiser ses positions, même si l'artillerie française la ralentit dans sa progression.
L'artillerie lourde allemande, avec ses gros calibres, rend le travail du 32ème RI encore plus pénible et provoque de nombreuses pertes, malgré la riposte française. La fatigue gagne les troupes et la tension nerveuse est extrême.
Autour de ce 25 avril 1916, durant 5 jours, les pertes du 32ème RI sont de 54 tués et 83 blessés.
Joseph Taupin et Léonel Tiffeneau sont passés au travers des embûches. Pour le moment ............
Le 22 avril 1916, le 32ème RI quitte Brizeaux et ses environs pour aller cantonner à Jubécourt (55) et se rapprocher ainsi de Esnes-en-Argonne – forêt du Mort-Homme, à 10 kilomètres à l'ouest de Verdun, là où est appelé à servir le régiment.
Dans la nuit du 23 au 24, le régiment de Joseph Taupin et de Léonel Tiffeneau prend la relève du 418ème RI. Il n'y a plus de défenses organisées, les tranchées sont impraticables et les abris inexistants. Et le mauvais temps des derniers jours n'arrange pas la situation.
Il faut donc se réorganiser et entreprendre des travaux de défenses. L'arrivée difficile du matériel en première ligne occasionne un retard important dans les travaux projetés.
L'activité de l'ennemi, en poste de 150 à 600 mètres, semble active à organiser ses positions, même si l'artillerie française la ralentit dans sa progression.
L'artillerie lourde allemande, avec ses gros calibres, rend le travail du 32ème RI encore plus pénible et provoque de nombreuses pertes, malgré la riposte française. La fatigue gagne les troupes et la tension nerveuse est extrême.
Autour de ce 25 avril 1916, durant 5 jours, les pertes du 32ème RI sont de 54 tués et 83 blessés.
Joseph Taupin et Léonel Tiffeneau sont passés au travers des embûches. Pour le moment ............
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 30 avril 1916……....
Depuis la veille de ce 30 avril 1916, le 32ème RI de Joseph Taupin et Léonel Tiffeneau , tous les deux de Frontenay, est au repos à Jubécourt (55). Il vient de passer 5 jours éprouvants près de Esnes-en-Argonne.
Ce 30 avril 1916, une escadrille allemande survole le cantonnement très resserré du régiment et largue 3 bombes sur cette unité qui ne s'attend pas à une telle action à ce moment-là.
Le bilan est lourd : 24 tués et 58 blessés.
Parmi ces derniers se trouve Joseph Taupin, blessé aux deux jambes, à l'épaule gauche et au bras droit par les éclats de bombes.
Joseph Taupin, déjà gravement blessé à la tête le 26 décembre 1914, est bien sûr envoyé à l'arrière pour y être soigné.
5 mois plus tard, Joseph Taupin est de nouveau opérationnel et rejoint le front avec le même régiment, le 32ème RI, où se bat toujours son camarade Léonel Tiffeneau !
Depuis la veille de ce 30 avril 1916, le 32ème RI de Joseph Taupin et Léonel Tiffeneau , tous les deux de Frontenay, est au repos à Jubécourt (55). Il vient de passer 5 jours éprouvants près de Esnes-en-Argonne.
Ce 30 avril 1916, une escadrille allemande survole le cantonnement très resserré du régiment et largue 3 bombes sur cette unité qui ne s'attend pas à une telle action à ce moment-là.
Le bilan est lourd : 24 tués et 58 blessés.
Parmi ces derniers se trouve Joseph Taupin, blessé aux deux jambes, à l'épaule gauche et au bras droit par les éclats de bombes.
Joseph Taupin, déjà gravement blessé à la tête le 26 décembre 1914, est bien sûr envoyé à l'arrière pour y être soigné.
5 mois plus tard, Joseph Taupin est de nouveau opérationnel et rejoint le front avec le même régiment, le 32ème RI, où se bat toujours son camarade Léonel Tiffeneau !
Re: Frontenay sur Dive 14-18
Il y a cent ans, jour pour jour, le 02 mai 1916……....
Des nouvelles du 131ème RI de Victorien Octave Meunier, né à Frontenay en 1890, évoqué en juillet dernier, présent à ce moment-là en forêt d'Argonne, à Lachalade (Meuse) :
En janvier 1916, son régiment est encore dans la Meuse, juste sous la forêt d'Argonne, aux Islettes plus précisément et ses environs. « Peu » de pertes sont à déplorer, au regard des échanges de tirs et des bombardements de part et d'autre.
Le travail de sape est réciproque. Les cratères provoqués par l'explosion des mines ensevelissent les soldats.
Le 21 février 1916, premier jour de la bataille dite de Verdun, la situation est très calme, selon le JMO, dans le secteur des Islettes, et ce, jusqu'au 29 février, même si « quelques » bombardements sont signalés.
Durant tout le mois de mars 1916, l'activité ennemie est plus soutenue et les pertes françaises sont plus nombreuses.
Le 29 avril 1916, en fin de journée, l'ennemi effectue un violent bombardement sur tout le secteur et de nombreuses grenades vont rendre la nuit très agitée. 2 soldats sont tués et 5 autres sont blessés, « peu » finalement en forêt d'Argonne........comparé aux hécatombes de 1914 pour le 131ème RI qui a connu de très grosses pertes à ce moment-là !
Ce 02 mai 1916, la situation est calme en journée, mais la nuit est toute autre. On se bat à coups de bombes et de grenades. Encore 11 victimes françaises dans le régiment de Victorien Octave Meunier qui connaîtra un triste sort en 1918 …..
Des nouvelles du 131ème RI de Victorien Octave Meunier, né à Frontenay en 1890, évoqué en juillet dernier, présent à ce moment-là en forêt d'Argonne, à Lachalade (Meuse) :
En janvier 1916, son régiment est encore dans la Meuse, juste sous la forêt d'Argonne, aux Islettes plus précisément et ses environs. « Peu » de pertes sont à déplorer, au regard des échanges de tirs et des bombardements de part et d'autre.
Le travail de sape est réciproque. Les cratères provoqués par l'explosion des mines ensevelissent les soldats.
Le 21 février 1916, premier jour de la bataille dite de Verdun, la situation est très calme, selon le JMO, dans le secteur des Islettes, et ce, jusqu'au 29 février, même si « quelques » bombardements sont signalés.
Durant tout le mois de mars 1916, l'activité ennemie est plus soutenue et les pertes françaises sont plus nombreuses.
Le 29 avril 1916, en fin de journée, l'ennemi effectue un violent bombardement sur tout le secteur et de nombreuses grenades vont rendre la nuit très agitée. 2 soldats sont tués et 5 autres sont blessés, « peu » finalement en forêt d'Argonne........comparé aux hécatombes de 1914 pour le 131ème RI qui a connu de très grosses pertes à ce moment-là !
Ce 02 mai 1916, la situation est calme en journée, mais la nuit est toute autre. On se bat à coups de bombes et de grenades. Encore 11 victimes françaises dans le régiment de Victorien Octave Meunier qui connaîtra un triste sort en 1918 …..