Traitement des Alsaciens-Lorrains dans l'armée allemande

[alain51]

bonjour,

Effectivement, les désertions dans l'armée allemande étaient tellement nombreuses à partir de l'été 18 que la prévôté allemande était impuissante.
Les Allemands étant dans un pays envahi, il n'y avait que leur seule prévôté pour endiguer le phénomène.
Alors qu'un déserteur français avait au trousse la prévôté militaire et la gendarmerie des campagnes, ce qui forcément limitait les désertions. Enfin, c'est comme ça que je le vois.
Au revoir.

[bernard berthion]

Bonjour,
j'espère ne pas être hors sujet?
Je réside en Alsace depuis plus de 50 ans pour raison professionnelle.
J'ai eu le temps de voir les monuments aux morts et les plaques dans les églises.
Hélas la majorité des noms inscrits ne se retrouve ni sur Mémoire des Hommes ni sur Mémorialgenweb.
Y a t'il un site allemand équivalent afin de retrouver le régiment et le lieu de décès des Alsaciens tués en 14-18.
Merci de votre aide, cordialement BB

[kglbayrRIR2]

Bonne soirée,
il s'agit probablement d'Alsaciens qui furent enrôlés dans les régiments allemands (prussiens) et y moururent. Il n’existe en réalité que ces options du côté allemand :

1.) Recherchez les listes de victimes (« Verlustlisten ») de l'armée allemande.

https://des.genealogy.net/eingabe-verlustlisten/search

Veuillez noter! Les listes des victimes contiennent non seulement les noms des personnes tuées au combat, mais aussi des blessés, des disparus, etc.

2.) Si le régiment est connu, les soldats tombés au combat sont dans la plupart des cas imprimés à la fin de l'histoire du régiment respectif (si disponible). Cependant, des recherches intensives doivent souvent être effectuées car les soldats tombés au combat ne sont généralement pas classés par ordre alphabétique, mais selon les batailles qui ont eu lieu.

3.) Le projet en ligne « Denkmalsprojekt » a été créé ces dernières années grâce à des initiatives privées.

http://www.denkmalprojekt.org/covers_vl ... _heer.html

Les soldats tombés au combat des régiments allemands (bavarois) respectifs y sont enregistrés par ordre alphabétique. Bien sûr, il faut aussi connaître le régiment ici.

Ma recommandation est de consulter d'abord les listes de victimes (Verlustlisten), car le nom du régiment concerné y est généralement également indiqué.

Vive l'Alsace!
Cordialement
Joseph

[alain51]

Bonjour kglbayrRIR2,

Vous omettez de signaler le site officiel des tombes allemandes, qui est connu de tous, mais qui malheureusement est difficilement exploitable : Le VDK : "Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge".

https://www.volksbund.de/erinnern-geden ... che-online

Au revoir.

[kglbayrRIR2]

Bonne journée.
Merci beaucoup Alain. C'est bien sûr exact. Désolé, je n'ai pas mentionné cela.
Je suis même un membre sympathisant du « Volksbund ». Cependant, le Volksbund s'occupe principalement des complexes funéraires et des tombes des soldats, pour autant qu'elles soient connues. S’il n’y a pas de tombe, il ne sait généralement rien.
J'ai moi-même cherché la tombe du cousin de mon grand-père, grièvement blessé le 20 août 1914 près de St Jean-de-Bassel. Il est décédé à l'hôpital quelques jours plus tard, comme le dit l'histoire du régiment. Le Volksbund n'a pas pu m'aider dans mes recherches et n'en savait rien. Ce n'est que grâce aux recherches persistantes de mon ami lorrain Jérôme W., que j'ai rencontré ici sur le forum et à qui je suis très reconnaissant, qu'il a été possible de retrouver au moins le monastère où il a été réellement soigné jusqu’à son mort.
Conclusion : Il est fortement recommandé de commencer d'abord votre recherche via les listes de pertes (victims). Ils sont très précis et fournissent au moins des indices initiaux sur l’identité, le lieu et l’heure.
Dans ce contexte, nous devons remercier les nombreux bénévoles qui ont rendu disponibles en ligne les listes de pertes (« Verlustlisten »). Malheureusement, du côté allemand, aucune institution d’État n’effectue un tel travail. Pas même le « Volksbund », dont je ne veux en aucun cas sous-estimer les réalisations.
Comme souvent, c'est l'œuvre de petits-enfants et arrière-petits-enfants qui souhaitent en savoir un peu plus sur leurs ancêtres et leur histoire secrète. Je comprends maintenant que la génération de mes parents était - après deux guerres majeures et une faible conscience de devoir faire face à la culpabilité - incapable de faire le deuil, comme le disait la philosophe Margarethe Mitscherlich.
Quoi faire ? C'est comme ça qu'ils étaient, les nôtres…. ! Et pourtant, nous l'aimions.

Bien cordialement
Joseph