Rapport du Capitaine Lalanne
Cours des élèves observateurs en avion
Décembre 1915



Bien cordialement
Claude
Correction ainsi effectuée :D'après l'État des Services d'Ulysse Lalanne (SHD), il s'agit textuellement de la citation à l'ordre n° 406 de la 4e armée [la 3ème des 5 citations de Lalanne] et elle est datée exactement du 25 octobre 1915.
Je pense donc que Le Temps rapporte là une information qui date déjà de 6 mois...
________________________— [strike]Avril 1916 [/strike] 25 octobre 1915: L’Escadrille M.-F. 55, alors commandée par le capitaine Ulysse Lalanne, est citée de la sorte à l’ordre du jour (Le Temps, n° 20.017, Mercredi 26 avril 1916, p. 4, sous le titre « Citations à l’ordre du jour ») :
« L’escadrille M.-P. 55 : a rendu pendant les opérations des services tout à fait exceptionnels, grâce à la compétence et à l’énergique impulsion de son chef, le capitaine Lalanne, au courage, à l’audace et au dévouement absolu de son personnel. »
(Citation à l’ordre du jour de la IVe Armée n° 406, 25 oct. 1915 ; V. ci-dessous).
10 septembre.
Le dirigeable Fleurus est intercepté par un Blériot.
« Le beau dirigeable militaire en station à Pau a effectué, mardi, une double sortie.
Une première fois, il a évolué vers sept heures et demie, sur la ville.
Vers neuf heures et demie, il faisait une deuxième apparition dans les airs. Cette seconde promenade, assez courte également, n'était qu'une deuxième reconnaissance topographique et s'est accomplie à une altitude peu élevée.
Dans la nacelle avaient pris place, comme pilotes: le capitaine Lenoir, les lieutenants Hennequin et Hirschauer; comme passagers le capitaine Tixier; comme mécaniciens: l'adjudant Girard et deux sous-officiers; enfin le commandant Perrey, comme observateur. Le ballon a volé sur la ville durant 20 minutes avec la même aisance que la veille. Il a atterri à 8h. 15.
A ce moment, le général Hirschauer arrivait à l'aérodrome. Bientôt après, le Fleurus reprenait l'air pour subir l'inspection du directeur de l'aéronautique.
Alors s'est produit un incident impressionnant: le Fleurus arrivait majestueusement sur Pau, quand on a vu au loin surgir et avancer rapidement, s'accompagnant de détonations pareilles à celles des mitrailleuses, un petit point noir qui grossissait à vue d'oeil. C'était un Blériot. L'aéroplane se promenait à cinq ou six cents mètres plus haut que le Fleurus enveloppant dans ses orbes et battant à la course le magnifique dirigeable. On sentait que c'était bien lui le véritable maître de l'air et qu'il aurait tôt fait de détruire le colosse. Ils sont repartis ensemble, le petit oiseau conduisant son grand frère jusqu'à son gîte.
Le Fleurus rentrera chaque soir à Pau son port d'attache. »