Bonjour
Je découvre le forum et suis émerveillée par les photos. Mon grand père Jean (louis) Rio était second maître mécanicien à bord du cuirassé Patrie du 24 06 1916 au 16 06 1919. Bon, je ne l'ai pas encore reconnu sur les photos mais je ne désespère pas... Il me racontait qu'avec le blocus en Grèce, les femmes et les enfants venaient mendier le long des bateaux. Les marins leur jetaient du pain mais parfois celui-ci tombait à la mer mais ils le mangeaient quand même tant ils souffraient de la faim.
J'aimerais bien connaître les déplacements du navire pendant la guerre.
Cordialement
danielle
DECROI Georges Jean Emile Joseph né le 03/05/1898 à Saint-Servan-sur-Mer (Aujourd'hui Saint-Malo - Ille-et-Vilaine), Matelot de 1ère Classe Mécanicien - Décédé le 28/07/1918 (20 Ans) à bord du Navire Hôpital DUGUAY TROUIN de pneumonie grippale
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
■ Un passager de l’Armée navale disparu étant à bord du cuirassé Patrie :
― PEYROT Louis, né le 6 juillet 1900 à Neuvic (Corrèze) et y domicilié, mort le 1er avril 1919 « disparu en mer – corps retrouvé – », Matelot de 3e classe sans spécialité « destiné à l’Armée navale, subsistant à bord du Patrie », Matricule n° 12.208–4 (Acte transcrit à Neuvic, le 31 août 1919).
Je suis un peu "hors sujet"... mais mes collections sur le rugby d'avant-guerre m'amènent régulièrement sur le terrain des armées, qu'il s'agisse des équipes militaires, de la pratique du rugby pendant la Grande Guerre ou simplement du destin individuel de nombre de ces sportifs...
Je viens de récupérer cette photo représentant les hommes du "Patrie", "Champions de France Maritime" de rugby (dixit la légende au dos) en 1911
D'abord, bienvenue parmi les contributeurs de la rubrique « Marine » du présent Forum .
Vous n'êtes aucunement hors sujet : quelles qu'en soient la date et la nature, tout document susceptible de contribuer à l'histoire d'un bâtiment et des hommes qui y furent affectés, fut-ce « la petite histoire », est ici toujours apprécié.
J'ai cherché en vain à mettre un nom sur le visage de ces marins amateurs de « football rugby », mais n'ai malheureusement rien trouvé au sujet de cette finale « maritime ». En revanche, je vous livre le compte-rendu des finales du championnat militaire de football et de rugby de l'année 1911, qui furent disputées au Havre, le Dimanche 14 mai.
● Armes et sport, n° 148, 15 mai 1911, p. 25.
« LES SPORTS DANS L'ARMÉE
Les finales du football militaire
Dimanche dernier se sont disputées, au Havre, d'une part, et à Périgueux, de l'autre, les finales du championnat militaire de football association et de football rugby.
En association, le 129e avait à combattre l'équipe du 43e de Lille.
Le coup d'envoi est donné à trois heures trente, par M. Collier, de Paris. Le 129e gagne le terrain et joue le soleil dans le dos. De suite le 43e attaque, mais ses adversaires ne se laissent pas acculer.
La première mi-temps se termine sans qu'aucune équipe ne puisse plus marquer. A la reprise, le 129e joue avec une belle fougue, et coup sur coup il marque trois buts fort bien réussis. Six enfin fait entrer le cinquième but dans les filets du 43e, après un beau dribbling de toute la ligne d'avants du Havre.
Les joueurs de Lille ne se découragent pas et menacent sérieusement sur la fin, si bien même que Nisse parvient à sauver l'honneur en marquant un joli but.
C'est bien la meilleure équipe qui a triomphé. Les lignes d'avants et de demis du Havre furent merveilleuses de science et de combinaisons : toute l'équipe est à féliciter.
Au 43e les joueurs furent légèrement, handicapés par le long déplacement. L'équipe se montra courageuse. Deux hommes furent excellents : Defrenne, le demi-centre, et Dujardin, l'arrière-droite.
A Périgueux, le 50e se défendait en rugby contre l'équipe du 103e de Paris.
A trois heures, M. Enderlin, qui arbitre officiellement, siffle le coup d'envoi. Le jeu est très serré de part et d’autre. Grâce à de bons dégagements, Peyroutou, le demi du 50e, qui joue le soleil dans les yeux, peut montrer une supériorité dans la touche ; mais le ballon ne sortant pas régulièrement, l'attaque des trois-quarts est paralysée. Plusieurs fois, Béchade dégage admirablement les buts ; Peyroutou et Barrière, qui jouent ardemment, se font remarquer. Du côté du 103e, Laffite, qui feinte excellemment, et Etchegaray attaquent le 50e.
La mi-temps est sifflée sans résultat. A la reprise, le 50e domine constamment par ses avants qui fournissent un jeu ouvert très rapide. Vers la, lin, le ballon sortant assez régulièrement en mêlée, ils marquent trois essais, dont deux transformés, le premier par Dupuy, le second par Laulom, le troisième sur une longue ouverture de Peyroutou à Martin.
La fin est sifflée, laissant le 50e, de Périgeux, vainqueur par 13 points à 0. »
Peu d'années après, ces héros d'un jour ont peut-être disparu anonymement dans la Grande mêlée... La recherche reste à faire.
Merci Daniel pour vos encouragements ! j'ai dans mes armoires de nombreuses photos (plus "terre" que "marine" je le crains...) qui devraient pouvoir trouver leur place dans ce riche forum.
L'Armée a participé activement à la diffusion du mon sport favori en favorisant sa pratique dans les régiments. Nombreux sont aussi les joueurs de club appelés sous les drapeaux loin de leur ville qui sont venus ainsi "fertiliser" les clubs de leur ville de garnison.
Merci également pour cet article ; je dois reconnaitre que je ne me suis pas encore attelé à la lecture des "Armes et Sports".
Sont-ils disponibles en ligne ? je n'ai pas su les trouver sur le site de la BNF...
Certains noms de votre article me sont connus - démonstration de la "perméabilité" entre le sport militaire et le rugby de haut niveau. Les joueurs du 50eme Peyroutou et Bechade sont aussi des hommes clés du club local le CA Périgueux et ont (ou seront) appelés en Equipe de France. Laffite au 103eme est champion de France avec Bordeaux. Il a failli être international cette année 1911 et participer à la toute première victoire de la France dans le Tournoi... l'anecdote fait partie des nombreuses "petites histoires" du rugby : ce jour là, la France affronte l'Ecosse et dispose seulement de 14 joueurs au moment du coup d'envoi car un titulaire et "le" remplaçant (il n'y en avait qu'un à l'époque...) ont manqué leur train... l'entraineur français reconnait Laffite en uniforme de sergent du 103eme dans les tribunes et lui demande de jouer et de se mettre en tenue... sauf que le 15eme arrivera finalement à la dernière seconde... cf mon site : http://rugby-pioneers.blogs.com/rugby/2 ... oon_f.html
Plus sérieusement et répondant à votre dernière remarque, j'ai connaissance de deux projets - l'un en France et l'autre en Angleterre - visant à retracer la carrière sportive et militaire de tous les internationaux morts au combat. S'agissant du projet français, une première pierre avait été posée il y a 18 mois avec une expo à Rodez.
cf mon site : http://rugby-pioneers.blogs.com/rugby/2 ... am-of.html
cf "Bleuet de France" : http://bleuetdefrance.fr/e_upload/pdf/o ... rugby6.pdf
Pas trouvé "Armes et sport", en revanche dans "Armée et marine" on parle du rugby, par exemple ici (28/02/1914, p. 270) avec la composition de l'équipe de France : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... ion.langFR
« Armes et sport » était le supplément d’« Armée et Marine ». Dès lors, en effectuant sur Gallica une recherche dans la publication principale en utilisant le mot « Rugby », on retrouve nécessairement les articles consacrés à cette discipline dans « Armes et sport »... Autre suggestion : Le Figaro, dont la rubrique sportive était particulièrement développée (également consultable en ligne sur Gallica).
Quant aux rugbymen morts à la guerre ou y ayant survécu, quatre publications au moins sont susceptibles d’évoquer sinon leur nom, du moins leur affectation, voire les citations dont ils ont pu faire l’objet : « L’Illustration », « Le Pays de France », « Le Miroir » et « Sur le vif ».
― BOTHOREL Pierre, né le 8 février 1897 à Lampaul-Plouarzel (Finistère) et y domicilié, décédé le 23 juin 1917 à Toulon du mal de Pott, Matelot de … classe, inscrit au Conquet, n° 1.534.
― BURGAUD André Aimé, né le 13 mai 1895 à Noirmoutier (Vendée) et y domicilié, décédé le 13 octobre 1919 « à L’Herbaudière [des] suites de blessures reçues le 21 mars 1916 à bord du cuirassé Patrie», Matelot de 3e classe sans spécialité, Dépôt de Toulon (« Était réformé n° 1 »), inscrit à Noirmoutier, n° 1.396.
― DELAUZUN Léon, né le 23 septembre 1892 à Labastide-de-Virac (Ardèche) et domicilié à Vénéjan (Gard), décédé le 17 décembre 1914 « à l’Hôpital de Malte des suites de brûlures reçues à bord », Apprenti-marin, Matricule n° 55.183 – 5 (Acte transcrit à Vénéjan, le 1er nov. 1915).
― LABETOULLE Pierre, né le 26 mai 1896 à Biarritz (Basses-Pyrénées – aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques –), décédé le 17 décembre 1914 à l’Hôpital de la marine de Malte, Matelot de ... classe aide-chauffeur.
― LE DUC Alexis Adolphe, né le 30 juillet 1874 à Brest (Finistère) et domicilié à Lambézellec (Finistère), décédé le 11 février 1916 « à bord du navire-hôpital Duguay-Trouin des suites d’occlusion intestinale par suite d’une torsion du colon pelvien », Second maître mécanicien, inscrit à Brest, n° 2.779 (Acte transcrit à Lambézellec, le 20 avr. 1916).
― PALVADEAU Charles Marie Joseph, né le 15 février 1893 au village de La Guérinière, commune de Noirmoutier (Vendée) et y domicilié, décédé le 31 juillet 1918 « à bord du navire-hôpital Duguay-Trouin, à Moudros, [d’une] broncho-pneumonie grippale », Quartier-maître canonnier, Cuirassé Patrie, inscrit à Noirmoutier, n° 1.339 (Acte transcrit à Noirmoutier, le 11 sept. 1918 : Registre des actes de décès de la commune de Noirmoutier, Année 1918, f° 22, acte n° 82).
Fils de Joseph Alfred Pierre PALVADEAU, né vers 1868, marin, et de Jeanne Esther PINEAU, née vers 1868, cultivatrice, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Noirmoutier, Année 1893, f° 9, acte n° 29). Célibataire.
Acte de décès établi par Ludovic Marie Albert DUBOIS, médecin principal de la marine, médecin-chef du navire-hôpital Duguay-Trouin.