

Naufrage du 14 Septembre 1917.
Il existe un dossier important aux archives de Vincennes concernant ce navire. Le commandant ayant été fait prisonnier, le second capitaine tué et le 1er lieutenant grièvement blessé, le seul rapport officiel a été fait par le 2e lieutenant François GAROCHE. Je ne le reprendrai pas puisqu’il a été mis sur le forum le 14/11/2008 par Robin.
L’autre rapport, très intéressant et qui recoupe les informations de source française, est celui du Kptlt Robert MORATH, paru en 1931 dans le Hamburger Illustrierter, et mis sur le forum le 09/01/2010 par Sophie2562.
Toutefois, les interrogatoires du 1er lieutenant MARTINEAU et du 2e lieutenant GAROCHE sont aussi très intéressants car ils nous fournissent beaucoup de renseignements. L’affaire fut source d’un important différent entre l’Espagne, pays officiellement neutre, et la France.

Réponses du 1er lieutenant MARTINEAU à l’officier enquêteur
- Affrété par l’intendance militaire. Traversée Oran-Marseille.
- Je m’occupais des embarcations et il m’a été impossible de déterminer la position du navire au moment de l’abandon à 10h30.
- Le sous-marin a été aperçu côté terre à bâbord par le travers. Il y avait des bateaux de pêche entre AMIRAL DE KERSAINT et le sous-marin, ainsi qu’au large d’AMIRAL DE KERSAINT.

- Pavillon allemand hissé sur un mât à l’arrière du kiosque.
- Venu sur tribord pour présenter l’arrière au sous-marin et utiliser au mieux la pièce arrière.
- Envoyé SOS mais pas reçu de réponse
- Documents secrets jetés à l’eau.
- Sous-marin a tiré 300 coups au rythme de 2 ou 3 par minute. Le navire a été touché, mais le sous-marin a cessé le feu quand les embarcations ont été débordées.
- Le navire a tiré entre 170 et 180 coups.
- Il y a eu dix tués, dont le second capitaine. Pas de passagers. Conduite de l’équipage admirable.
- J’ai été interrogé en bon français par le commandant du sous-marin qui m’a demandé si j’étais le commandant et si je ne voulais pas monter à son bord. J’ai répondu non. Comme notre embarcation était surchargée et faisait eau, les marins ont demandé un seau pour écoper. Le commandant a alors fait monter 6 hommes sur son sous-marin : le chef mécanicien Lepaytre, le 2e mécanicien Fer, l’élève officier mécanicien Gesta, l’intendant Jourdan et 2 matelots. Puis mon embarcation a continué à faire route vers la terre.
- Sous-marin d’environ 75 m dont je n’ai pas vu le numéro. Canon de 120 mm. Coque de couleur grise.
- Il y avait à bord du sous-marin des Italiens provenant d’un vapeur torpillé.
- La silhouette du sous-marin était la suivante : (Voir ci-dessous)
- Le capitaine a exécuté la manœuvre qui convenait en pareille circonstance, a assuré le sauvetage de son équipage et a tout fait pour sauver le 2e capitaine, mortellement blessé, aidé par l’élève officier Bertin (pilotin) qui l’avait emmené dans son embarcation. Le sous-marin ayant accosté cette embarcation, le commandant allemand a assisté à l’agonie du 2e capitaine. Celui-ci gémissait et criait : « Capitaine, ne m’abandonnez pas. » En entendant ces supplications, le commandant allemand a dit au capitaine : « Mais ce moribond n‘est pas le commandant d’AMIRAL DE KERSAINT ? Le capitaine, c’est vous ? » Le capitaine a alors répondu par l’affirmative et le commandant allemand lui a ordonné de monter à bord du sous-marin. C’est ainsi qu’il a été fait prisonnier.
Réponses du 2e lieutenant GAROCHE à l’officier enquêteur
- Traversée Le Havre – Oran – Marseille avec vin pour Marseille et marchandises diverses pour l’extrême Orient.
- Le sous-marin se tenait au milieu de bateaux de pêche pour passer inaperçu au moment de l’attaque et avait l’intention de couper la route du navire français pour l’empêcher d’entrer dans les eaux territoriales. Ce sous-marin était dans les eaux territoriales, presque à toucher terre, sur bâbord arrière et avait une vitesse de 22 nœuds.
- Portait le pavillon allemand sur un petit mât à l’arrière de la passerelle.
- Environ une soixantaine de bateaux de pêche sur les lieux, qui n’ont pas bougé.
- C’est moi qui ai jeté à la mer les documents secrets dans un sac de toile plombé.
- Les matelots du sous-marin nous ont dit avoir tiré 250 coups de canon, tous avant l’abandon.
- Avons tiré environ 180 coups, mais tir parfois interrompu pour éviter les bateaux de pêche. Le sous-marin n’a probablement pas été touché.
- Aux dires des prisonniers italiens, le 3e coup de la pièce arrière est tombé à moins d’un mètre du sous-marin. Mais cette pièce est devenue ensuite inutilisable.
- Le sous-marin zigzaguait à grande vitesse derrière les bateaux de pêche ce qui rendait le tir très difficile.
- 8 tués qui ont coulé avec le navire et deux blessés qui sont morts dans une embarcation (second capitaine) et à terre (mousse). 3 grièvement blessés en traitement à Amposta et 10 blessés légers.
- Equipage : tous Français, sauf un Portugais. Egalement des Annamites et des Sénégalais. Les Français ont été admirables.
- L’équipage s’est réfugié dans les embarcations criblées d’obus et a été recueilli par le vapeur SAN ANTONIO de Barcelone et la barque de pêche SANTA MARIA, d’Alfargues.
- Les hommes dans la barque voisine du sous-marin ont demandé au commandant du sous-marin un seau pour écoper. Celui-ci a refusé, mais les a fait monter à son bord et a trouvé une autre embarcation dans laquelle il les a fait monter.
- Le sous-marin a ensuite fait débarquer 13 Italiens qui étaient prisonniers à son bord.
- Le commandant du sous-marin a parlé avec le 2e lieutenant et lui a demandé son port de destination et s’il y avait de l’argent à bord. Il parlait aux marins sans accent, très bien. Il a dit que c’était le premier navire de commerce qu’il voyait se défendre aussi longtemps et qu’il ne pouvait s’empêcher de les féliciter. Il l’a dit aussi au chef mécanicien qui était à bord du sous-marin.
- Numéro du sous-marin caché, mais les Italiens ont vu le n° U 64 dans deux compartiments.
- Canon de 140 à tir rapide, fixe. Quand le canon était trop chaud, il semble qu’il disposait de lances pour le refroidir. Autour du canon, comme un double pont avec des tubes en acier, chaque tube contenant un obus avec sa cartouche, d’où le tir très rapide.
- Sous-marin peint en gris, irrégulier, peinture fraîche.
- Commandant d’une trentaine d’années, rasé. Autres officiers très jeunes, en tenue de drap bleu, et hommes d’équipage entre 20 et 23 ans
- Très grande vitesse et grande facilité manœuvrière.
Interrogatoire de l’élève officier mécanicien GESTA Louis
Des conversations ont-elles été échangées entre les marins allemands et les marins espagnols du bateau de pêche qui vous a recueillis ?
- Les matelots du sous-marin ont causé en espagnol avec les marins de la barque qui nous a emmenés à bord du bateau de pêche espagnol dont je n’ai pu voir ni le nom, ni le numéro. Allemands et Espagnols avaient l’air de bien se connaître. A bord du bateau espagnol on nous a donné des vivres et du pain en abondance. Il y avait à bord une vingtaine de couvertures de laine.
Rapport du Chef Mécanicien Alexandre LEPAYTRE au commandant
Le nommé Allanic Gustave, chauffeur embarqué au Havre, a pris son quart de 16h00 à 20h00 le 13 Septembre dans un état complet d’ivresse. A 18h00, il est monté sur le pont et n’a pas voulu redescendre. Je l’ai fait remplacer par un autre chauffeur disponible, Le Corre Pierre, chauffeur aussi embarqué au Havre. Il est descendu prendre son service également ivre et s’est endormi sur un tas de charbon. Ce sont les deux autres chauffeurs qui ont assuré le service jusqu’à 20h00.
Le lendemain 14, à 04h00, j’ai fait rappeler le nommé Allanic pour reprendre le quart, mais il n’a pas voulu descendre. Comme la veille, il a été remplacé par le nommé Le Corre qui, lui, a assuré son service jusqu’à la fin.
Je vous prie, Capitaine, de bien vouloir appliquer à ces hommes une sanction sévère pour les faits signalés dans ce rapport.
Rapport du 2e Mécanicien François FER
Le 14 Septembre 1917 vers 08h00, pendant le bombardement du navire, je me suis rendu à la cuisine pour savoir s’il y avait du café pour les hommes qui assuraient le service de chauffe. J’ai alors aperçu le chauffeur ALLANIC Gustave qui se cachait dans la coursive de la chaufferie. Je fis comprendre à cet homme que son courage n’était guère brillant et lui donnai l’ordre de descendre dans la chaufferie pour prendre un bidon et envoyer du café à ses camarades.
Ce n’est qu’à la 4e sommation et sous la menace de mon révolver que cet homme s’est décidé à obéir. Lorsqu’il eut porté le café, il a disparu de la chaufferie et je ne le revis que dans un canot de sauvetage.
Rapport du 3e mécanicien Auguste MARTIN
Le 14 Septembre vers 08h00, me trouvant dans la chaufferie pendant le combat, j’ai entendu une discussion où j’ai distinctement reconnu la voix du second mécanicien menaçant le chauffeur Allanic de lui brûler le gueule s’il ne descendait pas de suite chercher le bidon se trouvant dans la chaufferie afin d’aller à la cuisine prendre du café pour les hommes travaillant devant les feux. Cet homme a exécuté l’ordre sous la menace et il est descendu après quelques instants avec le bidon. Cet homme, pendant toute la durée du combat, n’a fait que cette courte apparition dans la chaufferie et n’a rendu aucun service.
Rapport du 2e lieutenant François GAROCHE (faisant office de commandant) à l’Administrateur de l’Inscription Maritime de Cette.
Je vous informe que le nommé Allanic Gustave, inscrit à Saint Nazaire n° 2917, remplissant la fonction de chauffeur, s’est rendu coupable de désobéissance, en mer, le 14 Septembre 1917, au cours d’un combat que le navire a eu à soutenir contre un sous-marin allemand. Je vous prie de bien vouloir lui infliger la punition disciplinaire que cette faute vous paraîtra devoir mériter.
Quant au chauffeur LE CORRE Pierre, sa conduite ayant été bonne pendant le combat, je vous demanderais que sa peine soit en sursis.
Rapport de l’officier AMBC
Vapeur équipé d’un canon de 90 mm modèle 77 sur affût 1916 muni d’un appareil à percussion centrale à l’arrière dans l’axe et d’un canon de 65 mm modèle 1902 à l’avant.
4 coups seulement ont été tirés avec le 90 mm, une avarie étant survenue à la vis de culasse. Le tir a continué avec la pièce avant jusqu’à l’évacuation. Conduite de tir normale, conforme à la méthode réglementaire. Officier de tir Monsieur Garoche, tout à fait à la hauteur de sa tâche et montrant beaucoup de sang froid. 180 projectiles tirés, dont certains sont tombés à moins de 30 m du but. Malgré le tir rapide, réglé et meurtrier du sous-marin la riposte a duré jusqu’au dernier moment.
Armement militaire de la pièce arrière (3 hommes) a été tué en se rendant à la pièce avant. Il est regrettable que l’avarie du 90 n’ait pu être réparée car le tir de cette pièce eut changé le cours des évènements. Monsieur Garoche n’a pu fournir d’explications sur la cause de l’avarie. Toutefois, l’avarie peut être attribuée à une difficulté de rotation du volant (impossible d’ouvrir la culasse). Il y a tout lieu de croire que si l’incendie ne s’était pas déclaré à bord suite au tir de l’ennemi, cette pièce aurait pu être remise en état de tirer.
Au 80e coup de la pièce avant, on a constaté un affaissement de la plateforme, qui a augmenté dans de grandes proportions par la suite. Au 180e coup, la pièce ne rentrait plus en batterie. Au cours du tir, un projectile desserti est resté engagé dans l’âme du canon.
Rapport de la Commission d’enquête
Ce rapport est extrêmement court (une page et demie) et reprend les faits en donnant seulement les heures. Il indique que 4 hommes ont été retenus trente minutes sur le sous-marin, puis remis à un bateau de pêche dont on n’a pu voir ni le nom, ni le numéro, et qui sans aucun doute était lié au sous-marin.
Il indique que l’Etat Major et l’équipage, exception faite du chauffeur ALLANIC et de tous les gens de couleur ont vaillamment soutenu l’honneur de notre pavillon et que la conduite du capitaine a été exemplaire tant au point de vue militaire que professionnel.
Elle indique que le combat a commencé dans les eaux territoriales espagnoles et a la conviction qu’il existe aux environs de Tortosa une organisation hispano-allemande très spéciale. On paie des navires espagnols (vapeurs, voiliers, pêcheurs) pour sauver les rescapés des combats, récupérer les objets de valeurs ou documents qui surnagent et ravitailler les sous-marins.
Elle a la quasi certitude que le sous-marin était l’U 64.
Elle trouve déplorable que la pièce de 90 mm arrière ait été mise hors service au 4e coup.
Le sous-marin attaquant
C’était donc l’U 64 du Kptlt Robert MORATH.
Le matin même, il avait coulé le navire italien AUSONIA, allant de Swansea à Savone avec du charbon. Il coula aussi ce même jour l’Anglais CHULMLEIGH, 4911 t, qui allait de Newcastle à Gênes.
Voici les diverses silhouettes de ce sous-marin, dessinée par les hommes d’AMIRAL DE KERSAINT.




U 64 sera coulé après un combat contre HMS LYCHNIS le 17 Juin 1918 au Nord de la Tunisie et disparaîtra avec 38 hommes de son équipage. Il y aura 5 survivants, dont le commandant Morath.
Voici un sous-marin de type U 64 (en l’occurrence l’U 65)

Récompenses
Citation à l’Ordre de l’Armée
LENORMAND René Pierre LV auxiliaire
A montré de belles qualités militaires et professionnelles au cours d’un combat qu’il a soutenu pendant quatre heures contre un sous-marin. Déjà cité à l’Ordre de l’Armée le 14 Mars 1917.
RECHER Joseph Capitaine au Long Cours. 2e capitaine
A vaillamment secondé son commandant au cours d’un violent engagement d’artillerie avec un sous-marin. Mort des suites de ses blessures.
Citation à l’Ordre du Corps d’Armée
MARTINEAU Emmanuel 1er lieutenant Bordeaux 718
Grièvement blessé lors d’un violent engagement d’artillerie avec un sous-marin, au cours duquel il s’est signalé par son entrain et son énergie.
GAROCHE François 2e lieutenant Saint Brieuc 186
A dirigé avec sang froid et courage le tir de son bâtiment au cours d’un violent engagement avec un sous-marin.
LEPAYTRE Alexandre Chef mécanicien Granville 1463
Pour le bel exemple de courage et de sang froid dont il a fait preuve en dirigeant avec autorité son personnel au cours d’un violent engagement avec un sous-marin.
Citation à l’Ordre de la Division
BOUCHARD Albert Maître d’équipage
Tué en accomplissant courageusement son devoir militaire lrs du combat de son navire contre un sous-marin.
BERTIN Georges Elève Officier de la Marine Marchande Le Havre 11626
A fait preuve, malgré son jeune âge, d’un mépris complet du danger, assistant jusqu’au bout son commandant au cours d’un violent engagement avec un sous-marin. A été blessé.
JACOB Constant Canonnier breveté Auray 8059
A fait preuve de courage et du plus grand calme comme chef de pièce au cours d’un long et violent engagement de son navire avec un sous-marin.
Citation à l’Ordre de la Brigade
FER François 2e mécanicien Le Havre 6543
MARTIN Auguste 3e mécanicien Saint Malo 552 (Domicilié Villa Saint Augustin à Saint Ideuc, près de Paramé)
Pour le courage et le sang froid dont ils ont fait preuve lors d’un violent engagement avec un sous-marin.
BOUCHEZ Fernand TSF Marseille 9247 (Alors embarqué sur le vapeur MEXICO)
Pour son attitude courageuse et son sang froid lors d’un violent engagement de son navire contre un sous-marin.
LE COZANNET Pierre Matelot Le Havre 10247
S’est signalé par son sang froid et son énergie pendant le tir, lors d’un combat de son navire contre un sous-marin. A sauvé un mousse blessé (ANGEL, décédé par la suite)
Citation à l’Ordre du Régiment
DUCHEMIN Fernand Aide canonnier 43499.1
BOURDIN Auguste Aide canonnier 43802.2
URO Anthème Matelot Paimpol 40638
OLIVIERO Mathurin Matelot Saint Brieuc 463
BRIAND Yves Chauffeur Tréguier 3727
VANHILLE Jules Matelot Dunkerque 270
Pour le calme et le courage dont ils ont fait preuve lors d’un violent engagement avec un sous-marin.
Témoignage Officiel de Satisfaction
LEFEBVRE Louis Matelot Binic 1373
POIRIER Pierre Matelot Paimpol 40023
SOREL Joachim Cuisinier Saint Nazaire 7067
BERTHO Louis Second maître Binic 1663
LE COAT Eugène Chauffeur Vannes 650
LARCHIVER François Chauffeur Lannion 3524
JOSSE Séverin Chauffeur Paimpol 8874
COCHERIC Emile Chauffeur Dinan 461
SAOUT François Chauffeur Morlaix 17311
L’HORSET Yves Chauffeur Tréguier 3710
ABASQUE Auguste Chauffeur Brest 34919
ALFARATE Jose Chauffeur Sujet portugais
VACHERAT André Electricien Le Havre 5675
Pour le sang froid et l’énergie dont ils ont fait preuve lors d’un violent engagement avec un sous-marin.
Vapeur AMIRAL DE KERSAINT
Pour l’attitude courageuse de son équipage lors du violent engagement de ce navire avec un sous-marin le 14 Septembre 1917.
(Signalons que la Commission d’enquête avait proposé des Citations d’Armée pour DUBOS, TALLEC et REQUIN, les trois militaires tués à bord, qui ne furent pas retenues. En revanche, il n’y eut aucune proposition pour le matelot LHOTELLIER, le chauffeur LE MARTRET, le cambusier ROLLAND et le mousse ANGEL…)
Note de l’Etat Major Général, 1ère section, au Directeur de la Compagnie des Chargeurs Réunis. 20 Novembre 1917
En réponse à votre demande du 16/10/17 j’ai l’honneur de vous communiquer les noms des personnes auxquelles j’ai accordé les récompenses suivantes demandées par le Consul Général à Barcelone, pour leur attitude dans le sauvetage d’AMIRAL DE KERSAINT.
- Ismaël REDO, patron du voilier SANTA MARIA. A recueilli en mer les naufragés et leur a prodigué des soins dévoués. Lettre de remerciement et gratification de 250 f.
- Pablo FERRES, capitaine du remorqueur SAN ANTONIO. S’est porté au secours des naufragés dès qu’il a entendu la canonnade et les a sauvé. Beaucoup de dévouement. Médaille de sauvetage.
- Jose MAYA PUIG, employé de Monsieur CARVALLO, ingénieur à Amposta. A prêté un concours dévoué pour le sauvetage d’AMIRAL DE KERSAINT. Montre avec inscription.
Cdlt