Et oui, comme tu dis, cette petite analyse simpliste, je le reconnais, nous donne à réfléchir sur certaines idées reçues, fondées parfois, mais souvent emprunte d'idéologie néfaste, il me semble, pour une juste vision de ces années de souffrance....Il permettra de se mettre des idées justes dans la tête...
Cette modeste analyse mérite critique, mais sûrement pas récupération. Se remettre les idées en place, cela ne fait pas de mal parfois. Je t'avoue que les résultats m'ont un peu surpris, je ne m'attendais pas à un nombre si élevé de chefs de corps tués au combat. Je savais, pour avoir fait la recherche sur certaines unités de chasseurs alpins ou de régiments d'active, que les officiers subalternes avaient été durement touchés, et notamment dans les premiers mois de la guerre. Mais, je ne pouvais imaginer une proportion si grande pour les officiers supérieurs... 46 sur 173 (!!!)et plus encore si je rajoute les bataillons de chasseurs... (le tome 2, très attendu, du répertoire d'Eric Labayle, risque de confirmer cette tendance). Ce qui est révélateur c'est le fait qu'un seul soit mort des suites d'une maladie, tous les autres ont été tués au combat, ou tout du moins des suites d'une action militaire. Tout ceci est très révélateur de l'état d'esprit de l'armée française d'alors et de l'école supérieure militaire. Je précise que ma petite étude n'a pas pris en considération les généraux, qui pour moi restent à part dans l'échelle du commandement.
Combien de fois n'ai-je pas lu le fait que les chefs de corps étaient bien tranquille en troisième ligne ou encore mieux à l'arrière, tranquilité relative, "planqués". Dans le film de Jean-Pierre Jenet ("Un long dimanche de fiançailles") la vision d'un commandant se baignant dans sa bassine, recevant un homme "crotté" revenant du front, m'avait un peu interloqué. Oui, je sais, il ne s'agit que d'un film, mais pour cela faut-il exagéré le trait ? Etait-ce vraiment la réalité ? Je vous avoue que je m'en suis posé des questions... Comme je l'ai dit cette idée me turlupinait depuis longtemps. C'est pour cette raison que je me suis dit qu'une petite réflexion pouvait peut-être nous en dire plus. Et là, oh surprise ! les chiffres ont commencé à parler. Attention, je ne me prétends pas comme le "réhabilitateur" des chefs de corps. J'ai voulu tout juste y voir plus clair, tout en ayant bien conscience des limites de cette réflexion. Cela mérite des recherches supplémentaires. On verra bien.
Merci Olivier pour les trois plaques, mes infos n'étaient donc pas mauvaises... Là, on peut bien voir les noms en question.
Bien cordialement
Guilhem LAURENT