Accident de chemin de fer nuit du 12-13 décembre 1917

GERAUD
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Re: Accident de chemin de fer nuit du 12-13 décembre 1917

Message par GERAUD »

Bonjour à toutes et tous,
Parmi les victimes de l'accident de St Jean de Maurienne, le soldat CARRE Edouard, Marie, François, du 8ème Génie, inscrit sur le monument aux morts d'Erquy (22) sa commune de naissance.
Cordialement,
Géraud/CL
jean claude
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Re: Accident de chemin de fer nuit du 12-13 décembre 1917

Message par jean claude »

bonjour à tous
suite à un contact par le biais du blog du 78èRI , je suis en possession de la liste des tués de tous les régiments concernés lors de ct accident
Si ça in téresse certains il n'y apas de problème , vous n'avez qu'a demander.
cordialement
jean claude
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jlk3
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Re: Accident de chemin de fer nuit du 12-13 décembre 1917

Message par jlk3 »

Bonjour RV,
je m'interresse de près au 2ème d'artillerie de montagne; j'ai recensé 11 canonniers de ce régiment mort dans ce déraillement (retour ou départ de perm pour la plupart). Je pense être exhaustif sur le 2ème RAM.
BEGAUD Raymond Edgard
BEL Auguste Germain
BONNIER Etienne Paul
FABRE Pierre Louis Jules
GAUCHERAND Noé
LACHAUD Antoine Joseph
MASSIP Marcel Leonce
MORAZZANI Victor Marie
PATROGNET Augustin Henri
ROUDEN Marius Justin
VEAU Charles
Si votre liste en faisait apparaitre d'autres je suis preneur.
Cordialement
Jean-Louis
jean claude
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Re: Accident de chemin de fer nuit du 12-13 décembre 1917

Message par jean claude »

bonjour jean louis,
je vais vérifier ça ou alors je peux vous faire parvenir la liste par mail mais il faudra me donner votre adresse en MP
cordialement
jean claude
jean claude

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chanteloube
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Re: Accident de chemin de fer nuit du 12-13 décembre 1917

Message par chanteloube »

Bonjour du Var Hervé,

J'ai quelques noms:2RAM
pour le 12 et le 13 décembre
Bonnier Etienne
Fabre Pierre
Lachaud Autric
Morazzani Victor
Veau Charles
pour le 13
Chevalier Henri
Gauderond noël
Massip Marcel
Rouden Marius

Cordialement
CC
gastonj13_marseille
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Re: Accident de chemin de fer nuit du 12-13 décembre 1917

Message par gastonj13_marseille »

Bonjour,
Pour JLK3. Nous avons les mêmes. Sauf BEGAUD qui nous semble être du 2ème RAC mais que nous avions initialement affecté au 2ème RAM puis retiré.
Cordialement,
JM CHARDES
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Yans83
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Re: Accident de chemin de fer nuit du 12-13 décembre 1917

Message par Yans83 »

Bonsoir

Je relance brièvement le sujet pour avoir quelques informations. Rohmer a évoqué un accident en gare de Raphèle les Arles en Mai 1918. J'ai un gars qui y est décédé : Alfred GRILLI (GRILLE sur sa tombe au mausolée d'Arles selon Genweb et SDG). Je ne parviens pas à trouver la moindre info sur cet accident. Quelqu'un pourrait-il m'en dire les grandes lignes ? Nombres de victimes ? Cause de l'accident ?

Merci beaucoup pour votre aide.
Cordialement
Yannis

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bruno17
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Re: Accident de chemin de fer nuit du 12-13 décembre 1917

Message par bruno17 »

Bonjour,
Ce texte est tiré de l'article de JL.Chardans, paru dans HISTORIA N°311 / Octobre 1972

Dimanche 12 décembre 1917
"On reverra Paname", chantent les soldats entassés dans les voitures. Un peu plus de mille hommes, venant de se battre en Italie, rentrent en France pour une permission de Noël...Le train s'arrête partout, pour faire de l'eau ou du charbon, pour laisser passer des trains prioritaires ou des omnibus civils. Chaque gare a sur son quai son lot de permissionnaires qui s'entassent dans les wagons archicombles, mais il n'est pas question de refuser des places. Une permission de Noël, c'est sacré...On s'entasse, on s'arrange, on rigole. La cohue dans cette circonstance, ça provoque de la joie...
Ce jour là, le train 612, réservé aux permissionnaires, était parti de Bassano, en Vénétie italienne, pour Chambéry. Le 612 est formé de 17 voitures et de 2 fourgons. A l'exception d'un fourgon de queue français, toutes les voitures sont italiennes, et plusieurs locomotives tracteront ce convoi jusqu'à la frontière.
Ces permissionnaires français sont les soldats de deux divisions, la 46ème et la 47ème, qui viennent de se battre dans la plaine de la Piavre. Les deux divisions étaient venues en renfort pour sortir le général italien Cadorna de la situation difficile où il s'était trouvé face aux armées austro-allemandes menaçant toute la Lombardie. L'artillerie lourde, amenée depuis Modane par le tunnel de Fréjus, avait fait merveille, et la chance avait changé de camp. La situation rétablie, on avait pu songer à donner des permissions à ceux des premières lignes...

Ainsi, à l'approche du Montcenis, c'est l'allégresse. Malgré le froid glacial, certains descendent les glaces des portières, l'air est déjà presque français...Mais on referme vite, car le convoi vient de s'engager dans un grondement sourd et une âcre odeur de charbon, dans le tunnel du Montcenis. Bientôt Modane; et les conversations redoublent dans l'excitation générale...

Subitement, dominant le fracas du train, un claquement sec retentit et le train stoppe. On se penche aux portières, des loupiottes et des lampes de poche s'allument, sous la voûte hostile du tunnel, plus noire que la nuit. Sur le ballast, on distingue des hommes qui courent avec des lanternes. "-Descendez pas, les petits gars. C'est rien, c'est un raccord de frein qui vient de péter..."
Et le renseignement passe de bouche en bouche. Les chansons reprennent de plus belle, amplifiées par les échos du souterrain. Les tuyaux du Westinghouse sont colmatés avec de la toile, et le convoi reprend sa marche au pas. Il débouche enfin à Modane. Il est 21h30. Il fait froid, très froid, et la longue gare morne et triste apparait. Les gendarmes annoncent une heure d'arrêt.

"-Vous éloignez pas, les poilus, conseillent les contrôleurs". L'express civil Modane-Paris est en formation, et les officiers, profitant du privilège du grade, quittent le 612 pour y prendre place. Il reste 900 hommes environ, qui se répandent dans la ville pour envahir les cafés et les tavernes, en une meute joyeuse et turbulente...

A 23 heures, presque tous les hommes ont regagné leurs places. Seuls, quelques retardataires manqueront le départ. Près de la locomotive, panachée de vapeur, un groupe d'hommes gesticule. Du haut de la machine, le conducteur élève la voix.
"-je suis responsable du convoi...je ne partirai qu'avec une motrice derrière moi. Ce sont des wagons italiens. Déjà, l'autre mécano m'a signalé que les freins sont bricolés. je connais la ligne ; je ne pars pas..."
L'homme qui parle ainsi, c'est l'adjudant Girard, le mécanicien du train. La main sur la poignée de bronze de l'admission, il tient tête au chef de quai, aux gendarmes, à la patrouille. Décontenancé, un jeune lieutenant tente de négocier, de persuader. La machine promise est réservée à un convoi d'artillerie. Il n'est qu'un exécutant, c'est la guerre...
Les poilus rigolent de l'incident. Alerté, le commandant de la gare sort du buffet en rajustant sa pelisse de fourrure. Il ne veut pas d'incident. Mille hommes qui reviennent du front après être passés par les estaminets, il a peur. Et la pagaille, en 1917, ça s'appelle "mutinerie".
Voyant arriver le capitaine Fayolle, commandant du trafic, Girard espère enfin obtenir sa motrice de queue. Mais Fayolle ne veut pas perdre la face, il veut un exemple...
"-Girard, c'est un ordre, hurle-t-il. Vous démarrez tout de suite, ou c'est la forteresse ! Compris ?"
D'un geste las, Girard lance sa machine, la vapeur fuse. Un instant, les roues patinent, et le chauffeur sable à mort. Crachant noir, le lourd convoi s'ébranle. Le mécanicien marmonne "900 tonnes sur le cul, c'est de la folie...de la folie ...". Il est 23h15.
Dans le train, chacun s'installe. On plaisante encore sur l'incident : "Des bagatelles, cette histoire de freins. Tous ces planqués, il faut qu'ils se fassent mousser !". Et de rire au souvenir de la tête furibarde du pitaine ! Les chansons repartent...Le train prend de la vitesse, ça roule drôlement bien ...
Sans ralentir, le convoi aborde un premier virage, les roues grincent contre les rails. Un autre virage est pris plus rapidement encore. On sent à peine l'action des freins. La peur envahit les esprits. L'incident du tunnel revient en mémoire, car ce sont les mêmes voitures italiennes. Chacun se cramponne comme il peut. Que se passe-t-il ?

Ce qu'il se passe ? Le 612 vient d'aborder la descente de Modane vers Saint Michel de Maurienne. Sur 17 km, la pente est continue avec une inclinaison permanente de 30 pour mille. Modane est à 1040 m d'altitude, Saint Michel à 710 m !. Le règlement de la ligne prévoit deux motrices pour pousser et retenir les trains. Et le 612 n'a plus de freins...
Dans les voitures, l'enthousiasme tombe vite. On passe des tranchées et des tunnels dans un bruit d'enfer. Les essieux gémissent, les roues cognent contre les aiguillages. Une lumière bleue passe comme un éclair devant les fenêtres. Une station, avec son éclairage de guerre. Tout le monde se tait, maintenant. Le sifflet de la locomotive hurle par saccades. C'est l'appel aux serre-freins. Qui comprend, parmi ces hommes, le sens de ce cri ?
De seconde en seconde, la vitesse augmente. Les vieux wagons sans bogie brinqueballent. La répétition obsédante des coups de sifflet révèle la détresse de Girard et de son chauffeur...Quelques hommes tentent de serrer le volant du frein de secours. Mais la voiture fait un bond terrible, et les hommes le relâchent, par peur d'aggraver encore... Il faudrait que toutes les voitures freinent ensemble...
Ponts, tunnels, tranchées sont franchis dans un fracas épouvantable. Les poilus tombent les uns sur les autres, les filets se vident, et les veilleuses des plafonniers s'éteignent. Des gerbes d'étincelles passent horizontalement devant les vitres en grêle lumineuse, les pierres arrachées au ballast ricochent sur les rochers et brisent les glaces.
A La Praz, le train fantôme passe en hurlant, perdant des corps disloqués, fracassés, pantelants, exsangues. Cette sanglante semaille fait reculer les gardes-voies. Ils tentent de téléphoner à Saint-Michel de Maurienne, mais rien ne répond...

Dans un bruit de ferraille, le 612 s'engage maintenant sur le pont enjambant l'Arc. Dans sa cabine, Girard lutte encore; depuis longtemps, il a serré à mort les freins, mais rien ne répond. Il renverse la vapeur, des soupapes éclatent, des torrents d'eau sous pression fusent, mais le convoi ne ralentit pas. Si le train passe le virage du kilomètre 121...peut-être ? Mais déjà, six voitures du centre ne sont plus sur les rails. Le pont de fer est franchi. Le virage...le virage...Un bruit sec claque dans le tumulte, accompagné de deux autres déflagrations retentissantes. L'attache du premier wagon au tender vient de casser.

Au pont de La Saussaz, un bolide noir précède un instant les voitures, puis plonge vers Saint-Michel, c'est la motrice et son tender qui descendent vers la gare...
Une seconde encore, et tout se joue. La voiture de tête déraille et éclate en heurtant le pilier de droite du second pont-route surplombant la voie. Toutes les autres voitures viennent s'enchevêtrer en un inextricable amas de poutres tordues, de panneaux de bois éclatés, de chairs broyées. Un accordéon monstrueux se replie. Les dix-neuf voitures s'encastrent sur trois cent mètres. Le toit d'un wagon passe par dessus le pont de La Saussaz, des poutrelles, des axes d'essieux, des roues volent de tous côtés à trente mètres de là.
Un silence atroce plane un instant sur cette fosse. Dans le noir, on distingue des masses lumineuses, des météores d'un rouge presque blanc. Ce sont les roues et les patins de freins...
Puis des cris affreux s'élèvent. Du piège de fer, des ombres tentent de sortir. Des mains se tendent, puis retombent. Près de la passerelle de pierre, une algue jaune rampe, glisse, crépite, monte... C'est le feu.

Un mur gigantesque, une muraille dantesque, sert de toile de fond à cette tragédie. Les wagons écrasés, empilés, forment des cages monstrueuses. Remontant la pente, le feu gagne les carcasses en quelques secondes, c'est l'enfer. La clarté des flammes révèle des corps suspendus, mutilés. Au sol, il y a des morts partout sous une couche d'éclats de bois, de ferrailles tordues, de roues fumantes. Le kilomètre 121 n'est plus qu'une gigantesque tombe.
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
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Yv'
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Re: Accident de chemin de fer nuit du 12-13 décembre 1917

Message par Yv' »

Bonsoir

Je relance brièvement le sujet pour avoir quelques informations. Rohmer a évoqué un accident en gare de Raphèle les Arles en Mai 1918. J'ai un gars qui y est décédé : Alfred GRILLI (GRILLE sur sa tombe au mausolée d'Arles selon Genweb et SDG). Je ne parviens pas à trouver la moindre info sur cet accident. Quelqu'un pourrait-il m'en dire les grandes lignes ? Nombres de victimes ? Cause de l'accident ?
Bonjour Yannis,

Trouvé seulement ce court article dans le Figaro du 17 mai 1918 :
<< Marseille Un grave tamponnement s'est produit en gare de Raphèle, près d'Arles.
Un train venant de Paris a télescopé un train de marchandises. Le choc fut extrêmement violent. Quinze wagons furent détruits.
On a relevé quatre morts et vingt-cinq blessés, mais on craint que d'autres victimes ne soient ensevelies sous les décombres.
Les travaux de déblaiement se poursuivent. >>

Source : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2 ... .f3.langFR

Cordialement.
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