Bonjour à tous,
Je voudrais profiter de la découverte des restes d'un soldat du 119RI pour rebondir sur la pierre tombale du petit bois de Fleury qui rappelle la fin tragique de deux autres soldats du même régiment.
Fréderic Radet et Pascal (Militarpas) avait déja présenté cette pierre un peu plus haut dans ce post. Cliquez sur le lien ci-dessous pour y retourner.
pages1418/Pages-memoire-necropoles-MPLF ... 2433_4.htm
Je remets la photo de cette pierre tombale en format un peu plus grand.
Les inscriptions sur la pierre sont maintenant illisibles mais heureusement Frédéric les avaient notées avant qu'elles ne s'estompent.
On sait donc qu'il s'agissait des soldats Salamite et Rueche, du 119RI, tombés dans ces parages le 01/06/1916.
Je n'avais pas, jusqu'à présent, d'information concernant les conditions de leur décès , le jmo du 119RI n'y faisant pas référence.
Les informations qui m'ont été communiquées par Xavier_76 ainsi que la retranscription du récit du commandant Quenedey (chef de bataillon) qu'il m'a également communiquée, me permettent d'y voir plus clair.
Le 01/06/1916, 119RI montait en ligne suite à une attaque allemande dans le bois de la caillette. Pendant cette ascension, Quenedey fait référence à un marmitage méthodique du chemin de relève, chemin qui passe à proximité du bois de Fleury.
Il parle d'une quantité tellement importante de trous d'obus que les lèvres des cratères sont presque jointives.
Voici un petit passage du récit qui me fait penser que les deux hommes en question pourraient être Salamite et Rueche.
"
Au débouché du bois, nous avions en face de nous, à trois cents ou quatre cents mètres, la lisière du bois de Fleury ; à notre droite se dressait une petite crête, perpendiculaire à cette lisière, et au-delà de laquelle se creusait le célèbre ravin de la Poudrière, qui prenait naissance au Sud du village de Fleury. Le sol avait déjà cet aspect gris et sauvage, qui devait encore s'accentuer plus loin. Laissant Pillet guider la troupe, nous contournâmes la crête par le Sud en marchant en file indienne et nous atteignîmes le bois de Fleury. Assez clairsemé dans sa partie orientale, ce bois était passablement fourré dans sa partie Ouest, où il s'étendait jusque dans la région inférieure du ravin de la Poudrière. Tandis que le bataillon s'y rassemblait, le colonel et moi nous rendîmes au poste de commandement du général de brigade, au Sud de Fleury.
Nous essayâmes d'abord de suivre le ravin ; mais les buissons, encore épais, gênaient la marche. Nous nous reportâmes donc à la lisière Est du bois, sur le plateau découvert dont la crête formait le sommet. Nous y trouvâmes une petite tranchée dans laquelle nous nous reposâmes un instant. Les obus tombaient çà et là. Deux hommes avaient été tués à cette même place dans la matinée ou la veille ."
Voila ce que je peux dire pour le moment avec les éléments dont je dispose.
Toutes les infos qui permettent de recouper cette hypothèse sont les bienvenues
Cordialement
Alain