Bonsoir à tous,
Marie Henri VESCO
Né le 9 février 1865 à Aix-les-Bains
(Savoie), rue de Chambéry, et disparu le 26 février 1916 en mer Égée, au large de l’île de Cérigo, à bord du croiseur auxiliaire
Provence-II dont il exerçait le commandement.
• Fils de (Registre des actes de naissance de la commune d’Aix-les-Bains, Année 1865, f° 14, acte n° 47) :
— Marie Eugène Napoléon VESCO, né le 23 novembre 1832 à Grenoble
(Isère), percepteur des contributions directes,
Et de :
— Marie Louise DELORME, née le 30 décembre 1836 à Amiens
(Somme) (Registre des actes de naissance de la ville d’Amiens, Année 1836, f° 387, acte n° 1.543), sans profession.
Époux mariés le 28 juin 1862 à Paris
(VIe Arr.) (Registre des actes de mariage du VIe arrondissement, Année 1862, f° 84, acte n° 427).
• Petit-fils de :
— Nicolas Martin VESCO, né le 14 mars 1789 à Metz
(Moselle) et décédé le 9 mars 1883 à ...
(...), général de brigade, commandeur de la Légion d’honneur, et de
Marie Victorine ZAGU, née le 17 pluviôse an VII [5 février 1799] à Metz,
Et de :
— Jean Paul DELORME, né le 20 pluviôse an VII [
8 février 1799] à Meaux
(Seine-et-Marne), professeur de mathématiques au collège d’Amiens – futur censeur des études au Lycée Louis-le-Grand –, et de
Madeleine Claudine Élie HARDOÜIN, née le 16 février 1812 à Nîmes
(Gard), époux mariés le 23 avril 1832 à Amiens
(Registre des actes de mariage de la ville d’Amiens, Année 1832, f° 104, acte n° 103).
• Époux de Françoise Marie Joséphine BOCHET, née le 21 novembre 1868 à Chambéry
(Savoie), avec laquelle il avait contracté mariage à Paris
(VIe Arr.), le 24 mai 1892
(Registre des actes de mariage du VIe arrondissement, Année 1892, f° 72, acte n° 409).
Fille d’
Henry Edmond Joachim BOCHET, né le 14 février 1822 à Paris
(IIIe Arr.) et décédé le 29 juillet 1907 à Sceaux
(Seine – aujourd’hui Hauts-de-Seine –), ancien élève de l’
École polytechnique [
X. 1841], inspecteur général de 1re classe du corps des mines, professeur à l’
École des mines, et d’
Amélie OLLIVIER, sans profession, son épouse.
Carrière
— Admis à l’
École navale le 1er octobre 1881 à la suite du concours organisé la même année, étant classé 47e sur 80 élèves
(Déc. min. ... sept. 1897, J.O. 10 sept. 1881, p. 5.101).
— Par décision du Ministre de la Marine et des Colonies en date du 9 août 1882
(J.O. 10 août 1882, p. 4.161), nommé aspirant de 2e classe à compter du 1er août 1882.
— Par décret du 25 août 1884
(J.O. 27 août 1884, p. 4.578), promu aspirant de 1re classe à compter du 2 octobre 1884.
— Par décret du 27 septembre 1886
(J.O. 29 sept. 1886, p. 4.486), promu enseigne de vaisseau à compter du 2 octobre 1886.
— ... / ...
— Par décret du 27 novembre 1891
(J.O. 29 nov. 1891, p. 5.743), nommé au grade de lieutenant de vaisseau
(1er tour ; ancienneté).
— Par décision ministérielle du 20 mai 1896
(J.O. 22 mai 1896, p. 2.911), nommé au commandement d’un torpilleur de la
Défense mobile à Brest.
— En Octobre 1898, désigné pour concourir au service à terre à Cherbourg
(J.O. 16 oct. 1898, p. 6.382). Affecté à la
Direction des mouvements du port.
— Par décret du Président de la République en date du 30 décembre 1898
(J.O. 30 déc. 1898, p. 8.092), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur.
— En Février 1899, désigné pour embarquer le 15 mars 1899, à Brest, comme torpilleur sur le croiseur
Isly (J.O. 16 oct. 1898, p. 6.382).
— Embarqué comme torpilleur sur le croiseur
Bruix, dans l’
Escadre du Nord.
— Par décision ministérielle du 6 avril 1901
(J.O. 8 avr. 1901, p. 2.337), nommé au commandement d'un torpilleur de la
Défense mobile à Saint-Servan. Commandement pris le 20 avril 1901
(J.O. 8 avr. 1901, p. 2.337).
— En Novembre 1901, désigné pour suivre les cours de l’
École supérieure de marine à partir du 1er janvier 1902
(J.O. 22 nov. 1901, p. 7.310).
— Par décision du 4 mai 1903
(J.O. 6 mai 1903, p. 2.839), nommé au commandement du contre-torpilleur d’escadre
Catapulte, dans l’
Escadre du Nord. Commandement pris le 15 mai 1903
(J.O. 7 mai 1903, p. 2.859).
— En Novembre 1904, désigné en qualité d’aide de camp du contre-amiral
Jules PUECH, commandant une division de l’
Escadre du Nord à bord du croiseur cuirassé
Gloire (J.O. 23 nov. 1904, p. 6.936).
— Par décret du 8 janvier 1907
(J.O. 9 janv. 1907, p. 178), nommé au grade de capitaine de frégate
(2e tour ; au choix).
— Embarqué sur le cuirassé
Bouvet.
— En Mai 1907, désigné pour faire partie de l’état-major du contre-amiral
Jules KRANTZ, devant arborer son pavillon sur le croiseur
Jules-Ferry le 1er juin 1907 à Toulon
(J.O. 28 mai 1907, p. 3.774).
— Par décision présidentielle du 26 mars 1910
(J.O. 28 mars 1910, p. 2.609), nommé au commandement du croiseur de 1re classe
Guichen en réserve normale à Brest.
— Par décision présidentielle du 24 octobre 1910
(J.O. 26 oct. 1910, p. 8.808), nommé au commandement du contre-torpilleur d’escadre
Chasseur et d’une escadrille de contre-torpilleurs de la
1re Escadre. Commandement pris à Toulon, le 18 novembre 1910
(J.O. 27 oct. 1910, p. 8.841).
— Par décrets et arrêtés des 15 avril et 31 mai 1911
(J.O. 3 juin 1911, p. 4.391), nommé au grade de chevalier du Mérite agricole à l’occasion d’un voyage du Président de la République en Tunisie.
— Par décision ministérielle du 6 janvier 1912
(J.O. 7 janv. 1912, p. 242), admis sur sa demande à faire valoir ses droits à la retraite à titre d’ancienneté de services. Rayé des contrôles de l’activité à compter du 15 janvier 1912.
— Par décret du 23 février 1912
(J.O. 25 févr. 1912, p. 1.776), nommé au grade de capitaine de frégate dans la réserve de l’armée de mer à la date de sa radiation des contrôles de l’activité.
— Par décret du 29 avril 1912, pris sur le rapport du Ministre de Marine
(J.O. 2 mai 1912, p. 4.156), bénéficiaire d’une pension de 4.903 fr., avec jouissance au 15 janvier 1912. Comptait alors 43 ans 1 mois et 14 jours de service.
— Par décret du 1er août 1914
(J.O. 4 août 1914, p. 7.110), nommé au commandement du croiseur auxiliaire
Provence-II.
— Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 26 janvier 1916
(J.O. 27 janv. 1916, p. 747 – Erratum J.O. 28 janv. 1916, p. 796), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade d’officier.
— Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants
(J.O. 7 avr. 1916, p. 2.896) :
«
Vesco, capitaine de frégate, commandant la Provence II : brillant officier et marin consommé. A pris dès l'instant où la Provence a été torpillée les mesures qui eussent sauvé son bâtiment si la chose avait été humainement possible. S’est efforcé par tous les moyens de maintenir le calme et le sang-froid parmi les passagers au cours de l’évacuation du navire. A suscité l’admiration de tous par son énergie. A fait noblement et publiquement le sacrifice de sa vie par cette phrase : " Adieu mes enfants ! "
prononcée d’une voix forte quelques secondes avant d'être englouti avec son bâtiment. »